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Chapitre 9 : Quand Publius fait le mur


« Cela ne fait que commencer. »

Par tous les dieux c'est le pater ! D'effroi je jette mon téléphone à l'autre bout de la pièce et frissonne violemment. Même par message interposé il est flippant. Je reprends calme comme je peux et m'en vais récupérer l'appareil, en espérant qu'il n'ait pas trop souffert de sa chute, l'objet n'est pas réputé pour sa résistance. Il n'a heureusement rien, la vie continue. Mes pensées se tournent directement vers quelqu'un, je dois absolument lui parler, je ne l'ai pas contacté depuis mon appel de Milan. Il va m'en vouloir. Je dégage ma valise du fauteuil, un esclave ramassera, et m'installe dessus pour envoyer mon message.

« Hey Bro ! »

Il ne répond pas, il n'est pourtant pas si tard, à peine une heure et demie. Qui dort à cette heure ? J'ai besoin de parler à mon meilleur pote, j'ai échappé à la mort aujourd'hui ! Il m'est vraiment impossible de me calmer, et si je ferme l'oeil demain arrivera plus vite. Et si demain arrive plus vite, la conversation avec le pater aussi. Je quitte mon fauteuil pour arpenter ma chambre de long en large, je vais trouver quelque chose à faire. Une partie de console ? Je la vois soigneusement posée sur un petit meuble, n'attendant que moi. Je pourrai partir en mission, tuer des Parthes et fonder un empire en Perse... Nan, cela ne m'inspire guère... Je soupire fortement, aucune des idées qui me viennent à l'esprit ne semble assez bonne pour occuper ces quelques heures d'insomnies. Et si je faisais venir une esclave, quoi de mieux qu'un peu de bon temps en compagnie de la gente féminine ? Sentir la douceur d'une petite main experte sur mon corps alors que Rufus me raconte les derniers éclats de rage de sa mère. Mais pourquoi je pense à Rufus ? Et à sa mère ? ! Je veux le revoir, sans conteste, je suis certain qu'il m'en veut mais également qu'il me pardonnera après des excuses sincères.

Je repense à cette idée de jolie esclave dans mon lit, pourquoi pas après tout ? Mais laquelle ? Mon père en a plein, la dernière fois que je suis rentré à Rome c'était la petite brune des cuisines. Une explosion d'odeurs plus appétissantes les unes que les autres. Et avant une servante, lingère je crois, les draps qu'elle portait lorsque je l'ai croisée ne sont pas restés pliés bien longtemps. Rufus n'a même pas ri en entendant cette blague. Et me revoilà à repenser à lui.

Un bruit attire mon attention, un message, serait-ce ? Oui ! C'est Rufus qui me répond enfin.

« Tu me saoûles »

D'habitude il est plus loquace, il m'en veut, beaucoup même.

« Je suis désolé, mais t'es le premier que j'ai appelé, dès que j'ai pu. »

Ca devrait lui faire quelque chose de savoir que je l'ai contacté avant même mon pater ou mon frère.

« Ton pater ? »

Je lui réponds que la sentence tombera demain matin à la première heure, qu'il m'a envoyé au lit comme un gosse, ce à quoi Rufus ne tarde pas à me répondre que je suis bel et bien un gosse. Il n'a pas vraiment tort cet abruti.

« Le cadeau a plu ? »

Je ne sais pas trop si elle lui plaît, connaissant mon pater elle pourrait à présent être soit dans son lit soit dans un des bordels de la Subure. Je me demande ce qui est le pire.

« Amène-toi »

Ah enfin une idée sensée. Reste un léger détail : réussir à quitter la demeure sans se faire repérer. La dernière fois j'étais passé par les bains situé au fond de la cour mais Popi apprend de chacune de mes escapades et a probablement fait sécuriser le lieu, comme tous les précédents.

« J'arrive »

Je me change tout en réfléchissant à mes différentes possibilités, la porte principale est hors de question, même en payant le garde le bruit de la grille réveillerait Popi qui ne dort jamais vraiment et je serais fichu. La porte arrière est également à éviter pour les mêmes raisons. Je peux tenter les jardins, en passant par dessus les murs, ou l'une des fenêtres du premier étage.

J'opte pour les jardins, ils sont moins surveillés, et si je tombe sur une patrouille de l'autre côté, il suffira de la payer. Je sors discrètement de la maison, que les dieux bénissent Popi de faire huiler les portes si souvent, et me retrouve dans la froideur de la nuit. Ah cette douce sensation de liberté qui se rapproche. Rufus n'habite pas loin, dans quelques minutes je reverrai mon beau patricien et ses contradictions légendaires. Mais avant je faufile en longeant les allées de graviers, pas fou je marche sur le gazon mouillé. C'est humide mais silencieux. Les murs font plus de trois mètres mais le jardinier en chef a ordonné la plantation de pieds de chèvrefeuilles contre le mur est il y a quelques années. Je m'en rappelle bien car je les avais piétinés avec Rufus durant une partie de foot, il avait été furieux et nous proches de sentir le fouet sur nos épaules.

L'escalade se fait sans difficulté, la liberté s'approche, je me glisse sous le barbelé qui surplombe le mur, il est placé de telle sorte qu'on ne puisse entrer mais ne gêne pas vraiment les sorties. Je suis allongé à plat ventre sur le mur et commence ma descente. Je pose une main contre le fil de fer nu qui courre le long du mur, un picotement puis plus rien.

Lorsque je rouvre les yeux je vois le ciel sombre et le mur. Ma main me brûle atrocement et tout mon corps est meurtri. Les murs sont électrisés maintenant, première nouvelle. Aïe. Je regarde l'heure, Rufus m'attend depuis près d'une demi-heure, quatre messages reçus. Je sors lentement, avec difficulté, de la benne qui m'a réceptionné, puis je me mets en route. Il n'y a qu'une centaine de mètres à parcourir mais l'un de mes genoux est douloureux, très. J'envoie un message à Rufus pour le prévenir et sa réponse est bien digne de lui.

« Mouarf ! »

On parlera longtemps des aventures de Publius dans les poubelles. Je maudits mille fois celui qui a eu l'idée de placer ce fil électrique et continue mon chemin en rêvant d'une douche pour faire partir l'odeur et d'un doux massage pour faire partir la douleur. Avec du vin de Chypre si possible.

Lorsque j'arrive à l'entrée de la cour arrière, Rufus m'attend, une pince à linge sur le nez.

- Très drôle Rufus, très spirituel.

Il retire l'objet de son nez et m'accueille avec un énorme sourire et un serrage de main.

- Ton déguisement de vagabond est très réussi. Allez viens, je t'ai fait préparer un bain, et deux demoiselles seront avec nous...

C'est pour ça que ce type est mon meilleur ami.


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