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Chapitre 2 : Je coûte 10 000 sesterces

C'est un enfer, il n'y a pas d'autre mot. J'ai toujours su que cela pouvait arriver mais je n'ai jamais vraiment cru que cela deviendrait réalité. Or je suis bien là, sur ce champ de courses, avec mon père qui a décidé de me vendre. De me vendre, de me vendre ! Pour éponger ses dettes. Je sais que je suis la fille qu'il a eu avec une de ses esclaves, qu'il ne m'a jamais aimée mais il va me vendre ! Je ne veux pas, je ne veux pas, je ne veux pas. Pitié que quelqu'un m'aide.

Cet endroit est sordide, les hommes sont tous plus louches les uns que les autres, certains ressemblent à des mafieux et je crois même avoir aperçu des armes. Je suis à deux doigts de la panique, je veux courir mais il tient si fort que je vais bientôt perdre les sensations dans mon bras. C'est bientôt notre tour, il a une petite table devant avec un homme assis, deux gardes du corps effrayants au possible à côté de lui.

Je regarde à gauche, à droite, je ne vois rien qui puisse m'aider. Je me retourne et je vois un jeune homme qui n'a rien à faire ici. Pas besoin d'être un expert pour voir qu'il est riche, ses vêtements parlent pour lui.

-Bonjour, je m'appelle Publius, à quelle gracieuse nymphe ai-je l'honneur ?

Alors là je ne m'y attendais pas. Je reste un instant figée dans une surprise totale, il vient de me comparer à une nymphe ? Je ne peux m'empêcher de sourire, c'est tellement incongru, j'ai un vieux pantalon troué une des chemises tachées de mon père, je ne ressemble à rien et certainement pas à une nymphe. Mais il a éclairé ma journée, au moins un instant. Ce fils à papa semble tellement sûr de lui que c'en est drôle.

- Tu as un nom ?

J'aimerais bien lui répondre mais les mots sont bloqués dans ma gorge depuis quelques années, j'essaye bien d'articuler quelque chose mais mon père me tire d'un coup sec et s'approche de l'homme attablé.

- Tu me donnes combien pour elle ?

Il grogne plus qu'il ne parle, saoul comme il est.

- 500 sesterces, répond le balourd entre deux bouffées de cigares.

- Quoi ? Mais j'ai 10 000 sesterces de dettes ! Elle vaut plus que ça ! Elle sait tenir une maison et elle a jamais été touchée par un homme !

- Ta petite catin ? 1 000 et c'est mon dernier prix.

Plus il hurle et plus il resserre son emprise autour de mon bras. Je gémis de douleur, je vais pleurer tant il me fait mal. Soudain, pour une raison totalement inconnue, le fils à papa s'avance et se porte à mon secours.

- Moi je te l'achète !

- Publius ! T'es dingue ? Tu ne l'as même pas étudiée ! Gronde l'homme avec lui.

Mais Publius n'en démord pas, cet homme est fou, totalement fou.

- 10 000 sesterces, 1 000 de plus si je peux l'embarquer maintenant.

C'est probablement le plus beau jour de la vie de mon père, il arbore un immense sourire. Il me lâche vivement et me pousse dans les bras de Publius sans ménagement avant de lui tendre un papier, mon acte de vente.

- Elle est à toi ! S'exclame t-il en tendant la main pour recevoir son argent.

Publius me lâche et se décale un peu pour sortir son chéquier alors que l'autre pose une main ferme sur mon bras pour que je ne m'enfuis pas. Pour aller où de toute manière ? Je suis tellement dépassée par les événements que je reste immobile, je ne sais pas quoi faire. Mon sauveur tend son argent à mon père qui part sans un mot ni même un regard pour moi. Je lui importais si peu. Je sais qu'il ne m'aimait pas mais les larmes viennent toutes seules. Publius passe un bras autour de moi, toujours avec son sourire charmeur et me demande de venir avec lui.

- Sèche tes larmes jolie nymphe, cela ne peut pas être pire qu'avec cet ivrogne non ?

Il n'a pas tort, c'est drôle tant c'est affligeant, la vie avec mon père était... Ce n'était pas une vie.

- Ne m'attend pas Lucius, dit Publius à l'autre homme, je la ramène.

Nous sortons du champ de courses et il m'emmène jusqu'à une grosse berline sombre, l'intérieur cuir est probablement la chose la plus confortable dans laquelle je ne me sois jamais assise. C'est juste, waouh. Pareil pour la maison, non la demeure, dans laquelle nous arrivons, dans un quartier calme de la ville, bien loin des immeubles de mon quartier. Tout est absolument magnifique ici. Publius voit mon émerveillement et ça le fait rire, bien sûr il y est habitué lui.

- Et encore, tu n'as pas vu Rome. Ca c'est presque bas de gamme.

Presque bas de gamme... Nous n'avons pas la même vision du bas de gamme. Un appartement insalubre, moisi, sale, ça c'est bas de gamme. Une esclave vient à notre rencontre, Publius m'ordonne de la suivre, ce que je fais non sans une pointe d'inquiétude mais il s'agit juste de prendre une douche et de me changer. La robe que m'amène l'esclave est scintillante comme les étoiles, magnifique. Je la passe et je crois que c'est la première fois que je me sens si féminine. Je rejoins ensuite Publius qui m'attend dans ses appartements, encore des lieux d'exception. Je ne sais pas trop ce qu'il pense de moi en me voyant entrer mais à son sourire je dois lui plaire. Lui n'est pas spécialement effrayant mais je tremble quand même, trop de nouveautés et d'inconnues d'un coup. Il s'approche de moi, je recule, il a beau m'avoir sauvée, je ne suis pas rassurée. Cela le fait rire, il se rapproche encore, sort son smartphone et passe un bras autour de mes épaules.

-Allez je ne vais pas te violer, YOLO quoi !

Cet homme, ce gamin est complètement fou, il a claqué une somme folle pour moi alors qu'il ne me connaît absolument pas, et il n'a même pas envie de moi.

-Au fait comment tu t'appelles ? Tu veux du vin ? Je t'ai dit que tu étais mignonne quand tu souriais ?

Impossible de ne pas rire sous ce flots de questions. J'aimerais répondre mais ma voix est verrouillée.

- Sérieusement ? T'es muette ?

Et plutôt deux fois qu'une.

- On part pour Rome demain, tu as déjà vu la capitale ? Tu verras c'est génial, bon je serai mort en arrivant, mon pater va m'étrangler quand je lui dirai que j'arrête la philosophie pour devenir avocat.

Un esclave l'interrompt en entrant avec un plateau chargé de victuailles mais Publius a soudain une autre idée.

- Je t'emmène dîner, comme cela quitte à m'écouter parler tu pourras faire quelque chose d'intéressant en même temps ! Je vais nous réserver une table et prévenir mes potes, on sortira avec eux après. Ah par contre j'allais oublier.

Il va chercher un petit coffre en bois dans son armoire et en sort une chaîne d'argent qu'il passe à mon poignet. Je regarde le morceau de métal froid attaché à mon poignet, mon premier bijou. Je le remercie d'un sourire mais lui arbore à présent une expression peinée et compatissante. Je ne comprends pas pourquoi mais l'explication ne tarde pas à venir.

- Officiellement tu n'es pas à moi, je t'ai acheté avec l'argent de mon père et tant qu'il ne m'y aura pas autorisé je ne pourrai pas m'établir et avoir ma propre maison avec mes gens. Mais quand ce jour viendra je t'emmènerai, promis ! En attendant, te voilà propriété du grand, du riche, que dis-je, de l'immensément riche Marcus Licinius Crassus Dives ! 


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