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14. Convergence partie 2 : Publius

Il n'existe pas de pire endroit au monde que le bureau du pater. Sauf peut-être la cour où il me fouette. Ou encore cette salle à manger où nous nous trouvons en ce moment. En vérité le pire endroit du monde est celui où se trouve le pater.

— Dehors ! ordonne-t-il aux esclaves.

Je préfèrerais qu'elles restent, il y aurait des témoins, mais ni Bella ni Aurea ne désobéit et elles s'enfuient sans bruit. Je ferais pareil si je le pouvais, impossible de leur en vouloir. J'hésite, dois-je me lever ou rester assis ? Dans tous les cas rien n'ira pour moi. Le grand, le puissant, le glorieux Marcus Licinius Crassus me toise de toute sa hauteur. Ave Pater !

— Tu entres à l'académie dans trois jours, en attendant tu restes ici, je te coupe les vivres. Je ne veux pas te voir dans l'une de tes boîtes de nuits insalubres et débauchées.

Une réponse des plus inappropriées me brûle les lèvres mais je ne veux pas mourir. D'un autre côté, plus de vivres, plus de sorties, c'est la mort sociale. Elle est d'un certain côté pire que la mort physique, surtout pour un patricien comme moi.

— Je suis un homme père, vous ne pouvez pas me traiter comme un enfant.

Oui c'était stupide comme réponse mais je n'ai pas trouvé mieux.

— Je te traite comme tu mérites de l'être, tu te comportes comme un enfant, tu fuies tes responsabilités envers ta famille et envers Rome !

Tout de suite les grands mots. A l'entendre si je ne veux pas finir sénateur je trahis tous les ancêtres.

— Cette stupide incartade philosophique t'es passée et la seule chose que tu trouves à faire, poursuit-il lancé dans son monologue, c'est de m'offrir une esclave au lieu de tenir ta parole ! Je ne t'ai pas éduqué de la sorte.

— Les précepteurs s'en sont chargés.

C'est un mensonge, père a passé des heures à surveiller mes précepteurs dans la salle d'étude mais l'envie était trop forte. Son poing heurte ma mâchoire avec violence, la douleur est vive. Je gémis mais il s'en moque. J'ai fait tomber des plats au moment du choc, ils se sont écrasés à terre avec fracas mais aucun esclave n'est entré pour nettoyer. Ils ne sont pas fous et attendent probablement dans le couloir, cachés dans l'ombre.

— Et Aurea tu l'as battue elle aussi ? Elle t'a fait quoi exactement ?

— Elle a su être obéissante, tu devrais prendre exemple sur elle.

Ce mec est le pire des enfoirés. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il lui a fait.

— Je dois me rendre au sénat, tâche de ne pas me décevoir en mon absence.

Je devrais arrêter de respirer jusqu'à ce soir, j'aurais peut-être une chance de le contenter si je me transforme en statue pour la journée. Le pater et son horrible caractère s'en vont sur ces mots, j'attrape un verre de jus de fruits glacé et le pose contre ma joue douloureuse. J'ai sacrément mal, ma dignité en a pris un sacré coup. Je quitte moi aussi cette pièce devenue horrible et me dirige vers ma chambre. Au moins ici personne ne viendra me déranger. Je me pose sur mon lit et saisit mon ordinateur, j'ai envie de hurler à l'injustice sur tous les réseaux sociaux. J'ai envie de tout balancer, de tout raconter afin que tout le monde m'entende. Pour une fois ! Mais même cela serait inutile, la seule personne à qui j'ai vraiment envie de parler ne m'écoute pas et est parti œuvrer à la gloire de Rome au sénat. Je hais mon père. Je repousse mon ordinateur, cela ne servirait à rien à part me faire de la mauvaise publicité et m'attirer un peu plus les foudres du pater. Il faut quand même que j'en parle. Rufus est indisponible pour la journée, il est de garde. Marcus mon frère va me rire au nez quant à mes amis je ne les aime pas assez pour pleurer sur leurs épaules.

J'attrape mon téléphone et cherche quelqu'un avec qui parler. La solution arrive bien vite, Aurea est dans le coin, elle est probablement occupée mais je lui donne un ordre en quelque sorte. Techniquement Popi ne pourra pas lui refuser de venir me voir. Je lui envoie donc un message et j'attends. Un bruit de téléphone se fait entendre dans ma salle de bains. Etrange. Je vais voir et j'y découvre ma milanaise préférée recroquevillée dans ma douche. Elle essaye de se laver avec un mini filet d'eau. Elle se replie un peu plus sur elle en me voyant et pleure un peu plus. J'entre dans la douche et m'abaisse pour la prendre dans mes bras. Elle s'accroche à moi et ses pleurs ne font que redoubler. Le peu d'eau qui coule n'a pas suffi à faire partir son sang mais elle n'a certainement pas voulu augmenter la pression du jet de peur d'être entendue. Je lève un bras et le fait pour elle, l'eau chaude sort à présent avec force du pommeau qui nécessite d'être tenu. Je le prends, me dégage d'elle et l'accroche plus haut avant de tirer Aurea vers moi. L'eau trempe mes vêtements mais je m'en fiche éperdument et garde la jeune femme contre moi. Elle tremble mais ce n'est pas de froid et s'accroche à moi autant qu'elle le peut.

— Je suis tellement désolé Aurea.

Nous restons longtemps sous l'eau, jusqu'à qu'elle devienne froide en fait. Nous aurions pu rester dix ans en dessous rien n'aurait ôté la sensation de souillure de ma compagne. Je stoppe le jet et sors prendre des serviettes. Aurea s'en enveloppe et me suit dans la chambre. Je n'ai pas de vêtements de femme ici, je n'ai jamais osé ramener de filles plus d'un soir. Le pater a tendance à leur faire peur, ou au contraire à les attirer, ce qui me fait peur. Je lui trouve un short et un T-shirt mais le temps que je lui tende elle est déjà en train d'enfiler cette horrible robe.

— Mets plutôt ça, on se casse.

Elle me jette un regard étonné mais obéit. J'ai réfléchi pendant que nous étions sous la douche et n'ai trouvé que cette solution intelligente : la fuite. Je m'habille également et l'entraîne vers les écuries. Père a bien des chevaux mais nous allons vers les écuries automobiles. J'ai un petit bolide qui ne demande qu'à être conduit. Nous montons dans ma voiture et je donne l'ordre d'ouvrir les portes. Un esclave obéit, je prie pour lui que le pater ne découvre jamais son nom, et je fais vrombir le moteur. Conduire dans les rues de Rome n'est pas une partie de plaisir mais dès que nous sortons de la ville je lâche la bride à ma petite merveille. Direction le sud de l'Italie, vers Brindisium.

— Un petit tour en Grèce ça te branche ?

Aurea me répond par un petit sourire gêné, elle ne sait pas trop ce qui nous attend et à vrai dire moi non plus mais les plages de Grèce sont belles en cette saison et avec un peu de chance grand-père n'avouera pas au pater qu'on squatte chez lui. Liberté ! 

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