Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

10. Tu rêves Spartacus !


L'information se propage comme un feu de poudre au petit matin dans toute l'école de gladiateurs. Batiatus n'y peut rien, les gardes non plus. J'enduis ma peau d'huile avant de la racler au moment où Crixus, qui revient des cuisines, m'en fait part.

- Il y a eu une rébellion dans une ferme non loin. Dix esclaves se sont échappés, leur maître a fait appel à la garnison locale pour les retrouver.

Je ne peux que croiser les doigts pour ces malheureux, et les envier ardemment, ils ont eu le courage, ils ont fui leur esclavage, ils ont brisé leurs chaînes.

- Il auraient incendié une bonne partie de l'exploitation avant de s'enfuir vers le sud. Continue Crixus qui vibre au son de ses propres paroles.

Il est aussi exalté que moi, pas besoin d'être extra-lucide pour comprendre que lui aussi n'aspire qu'à cette liberté qui nous fait défaut.

- Faisons pareil. Je murmure tout bas car certaines choses sont mieux loin des oreilles des gardes.

- T'es fou Spartacus, ces mecs vont mourir atrocement à la seconde où la garnison les trouvera. Rome n'aime pas les esclaves révoltés.

- Je préfère mourir torturé libre plutôt qu'esclave. Réfléchit-y et après on se lance.

Les graines de la liberté vont pousser dans son esprit, je le sais, je le veux. Il faut qu'il soit convaincu, et après nous convaincrons les autres.

Je suis très mauvais à l'entraînement aujourd'hui, mes pensées sont tournées vers les esclaves en fuite. Je veux les rejoindre. Les entraîneurs ont vu mon détachement et me le font sérieusement payer. Les coups pleuvent et je tombe à terre. Il faut avant tout protéger la tête.

- Alors tu rêves esclave ? Cela ne fera que rapprocher ta mort !

Comme si j'en avais peur. La mort est l'amie de l'esclave. Elle le libère. Je sens des bras musclés m'aider à me relever, un autre gladiateur. Ils essayent ici de nous transformer en bêtes, en machines à tuer, mais nous restons humains envers et contre tout.

- Concentre toi mon frère !

Difficile avec l'agitation ambiante. Les esclaves n'ont pas le droit de parler mais ici nul ne s'en prive, gardes, servants, même les entraîneurs n'ont que cette nouvelle à la bouche. Si on tend l'oreille du côté du poste de garde on peut même entendre la chaîne d'informations en continu diffuser en directe la traque des esclaves en fuite. Il faut se rendre à l'évidence, personne ne travaillera aujourd'hui. Même Rusco, l'entraîneur en chef, et le plus dur, est distrait.

Une pluie interrompt l'entraînement à l'extérieur mais nous ne gagnons pas le gymnase, Rusco nous envoie au réfectoire. Il est vraiment ailleurs lui aussi, il ne nous torture même pas. Cette histoire locale fait des émules. Les fuites d'esclaves sont rarement bien accueillies, surtout lorsqu'il s'agit d'une bande et non pas d'individus esseulés. Bande qui a réussi à mettre à mal son maître d'ailleurs.

Nous sommes tous regroupés devant les écrans muraux, chacun veut connaître la suite des évènements. Je croise les doigts pour qu'ils s'en sortent mais les images qui nous parviennent montrent un dispositif tellement imposant qu'ils n'ont probablement aucune chance de s'en sortir. Ils fuient, ils devraient se battre, ils n'ont pas d'armes, ils sont perdus.

La traque dure une partie de la journée mais l'issue est sans appel, ils finissent par être capturés par la garnison, mis à mal puis crucifiés en place publique. Le tout devant une masse hétéroclite, entre les citoyens heureux de voir des esclaves punis de manière exemplaire pour calmer les âmes rebelles et les esclaves peinés pour ceux qui n'avaient voulu qu'un peu de liberté. La résignation semble l'émotion dominante dans la pièce, chacun de mes camarades semble vouloir reprendre le cours de la journée et oublier qu'il a pu rêver. Mais pas moi. Ma détermination n'a fait que grandir au cours de ces heures à les regarder lutter pour leur survie, pour leur vie. Ils sont morts, atrocement, mais ils sont morts libres, comme des hommes.

- Discretos Spartacus. Me souffle Crixus. Cela se voit comme le nez au milieu de la figure.

- Quoi donc ?

- Que cette bande de fous t'a donné des idées.

J'essaye de reprendre un air plus "normal", Crixus a raison, si je tiens à la vie il ne faut rien laisser paraître.

Rusco arbore un air satisfait en contemplant ces malheureux morts sur les croix. La suite ne s'annonce pas bonne pour nous. En effet, il se lève et tonne que nous avons gagné un entraînement nocturne, sous la pluie qui ne s'arrêtera pas d'ici là. C'est décidé je me tire. 



--- 

Moi qui voulais en faire un mec rustre, voilà que c'est un poète... -_-"



Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro