1. Publius is back ! Again !
Hello tout le monde !
Bon retour dans le monde merveilleux de Publius ! Le fils de Crassus vous salue.
Attention, cette fiction est classée Mature pour vocabulaire, sexe explicite et cruauté. Vous êtes prévenus, ce n'est pas à lire à la légère.
Très bonne lecture !
Axel.
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Qu'y-a-t-il de meilleur au monde qu'une divine masseuse grecque vous massant les pieds et le reste du corps alors que vous buvez un peu d'ouzo sur une plage de sable fin, l'ombre d'un parasol vous protégeant des rayons brûlants, les yeux posés sur une mer Méditerranée aussi belle que la sirène qui en sort ? Deux masseuses grecques.
Ces deux demoiselles, esclaves bien évidemment, sont toutes souriantes mais un peu trop bruyantes à mon goût. Elles gloussent et bavardent en grec comme si elles étaient les seules à parler cette langue. Visiblement elles ne savent pas que le grec est la seconde langue apprise à Rome, après le latin. Je le parle couramment, bien mieux qu'elles d'ailleurs, ainsi que le chinois. Le pater fait des affaires dans le monde entier alors les héritiers doivent se mettre au niveau. « En affaire rien n'est pire qu'un interprète » dit le pater. Il existe vaguement une rumeur disant qu'un jour un germain a essayer de l'entourlouper via un biais de traduction. On cherche encore les corps de ses enfants.
— Il est riche tu crois ? demande l'une des nanas à l'autre qui glousse en acquiesçant.
Il semblerait que je sois un beau goéland bien naïf à qui il serait facile de faire cracher des sesterces. Plus jamais je ne rappellerai leur agence de masseuses. Je devrais les faire fouetter mais l'agence me demanderait de remplir des papiers et j'ai horreur de la paperasse. Et puis celle qui est actuellement en train de s'occuper de mon phallus a des doigts de fée. La bêtise de l'autre est compensée par la taille de ses seins qu'elle glisse régulièrement contre mon visage. Je m'amuse trop pour créer un conflit et j'ai besoin de paix après toutes mes aventures.
Résumé des mois précédents : je laisse tomber la philosophie, « boring ». J'achète Aurea au pater pour éviter de finir à la caserne, #BonneIdée. Malgré mon idée de génie, le pater veut m'envoyer à la caserne. Pas cool. Je me barre avec Aurea après que le pater ait joué avec, après tout sur une esclave c'est pas un viol. On tombe sur Spartacus, aka ennemi numéro 1 de Rome, #OnVaMourir. Finalement Spartacus est plus humain que 95% des gens que je connais et nous pouvons poursuivre notre route vers la Grèce #Youpi #ClassePatricienne.
Après une arrivée sans encombre dans sa demeure du Péloponnèse, mon grand-pater maternel a la gentillesse, que dis-je la bienveillance, de nous accueillir et la sagesse de taire notre présence chez lui. Il a même été jusqu'à menacé d'une mort ses esclaves si par malheur l'un avait ne serait-ce que l'idée de prévenir le pater. Personnellement je n'aimerais pas mourir bouilli. La cruauté et le mépris des esclaves se transmettent de génération en génération des deux côtés de ma famille, je suis gâté. Mais, lorsque le pater a appelé pour savoir si j'étais effectivement planqué en Grèce, après quarante-huit heures sans nouvelles, sans même un partage de selfie, son beau-pater lui a aimablement répondu qu'il attendait toujours le remboursement de la dot de ma mère. Ce moment fut mythique, j'eus aimé voir la tête du pater de l'autre côté du combiné. Je m'étais alors mordu la lèvre jusqu'au sang pour ne pas exploser de rire. Le pater avait étonnamment raccroché peu après, grand-pater nous avait ainsi offert trois semaines de liberté.
Seule ombre au tableau, le pater de ma mater est d'accord sur le fond avec mon pater : je dois faire mes armes. Mon honneur patricien, et plus important encore celui de ma famille, est en jeu. J'ai déjà un frère, Marcus Junior, il déteste lorsque je l'appelle comme cela, pour « l'honneur de la famille ». Je suis Publius Licinius Crassus, j'ai un prénom bien à moi et je me fiche de « l'honneur de la famille », le sacré parmi le sacré. Et de toute manière je sais que, quoi que je dise ou fasse, je terminerai à la caserne. Le pater en a décidé ainsi. Tout ceci n'est qu'une fuite en avant pour repousser l'inévitable. La liberté, la vraie, n'est l'apanage que d'une poignée de citoyens romains : les chefs de familles. Nous autres sommes leurs esclaves. Bon pas autant que celle qui pour l'instant me fait frémir avec sa langue autour de mon phallus, mais ce n'est pas négligeable.
Spartacus, dans son malheur, connaît ce vent de folie nommé liberté. Il finira probablement exécuté sur la place public mais en attendant il jouit de cette liberté réservée aux paters. Et actuellement Aurea et moi en avons un semblant qui pour l'heure nous suffit.
La liberté est le plus beau des cadeaux, et ce n'est pas Aurea qui dira le contraire, elle est radieuse. Elle était partie nager, elle adore l'eau. C'était la première fois qu'elle voyait la mer. Ce fut également sa première noyade. N'importe quel abruti le sait : il faut savoir nager pour aller dans l'eau, mais pas elle. J'ai dû la repêcher. Heureusement pour elle, le pater de ma mater avait dans son stock d'esclaves un maître-nageur. En à peine une semaine elle barbotait comme un petit canard. Il est toujours sur la plage à la surveiller mais globalement elle s'en sort, et elle est ravie.
Elle me dédie l'un de ces sourires dont elle a le secret alors que je lui tends une serviette qu'elle noue autour de son corps, à mon grand désarroi. Je renvoie les masseuses et ordonne à l'esclave qui faisait le pied de grue derrière moi, quelle idée, d'aller nous chercher des rafraîchissements alors qu'elle saisit une serviette et l'étale avant de s'asseoir dessus. Aurea parle toujours très peu, elle essaye mais les mots se coincent souvent dans sa gorge. Je la vois bouger ses lèvres roses mais aucun son n'en sort. Nous n'avons jamais parlé de ce que le pater lui avait fait, je crois qu'elle essaye de l'oublier mais je doute qu'elle y parvienne un jour. Parfois elle sursaute en me voyant, il faut dire que j'ai hérité de nombreux traits du pater. Ses meilleurs j'espère, mais le fait est que je lui ressemble beaucoup, en plus canon.
— Barbecue de la mer ce soir maître, m'annonce l'esclave revenu avec nos verres de jus de fruits frais.
— Très bien, tu peux disposer, dis-je après avoir récupérer les boissons.
J'en tends une à Aurea qui l'accepte avec plaisir et en boit une gorgée. Sa serviette glisse et la dévoile un peu plus pour le plus grand plaisir de mes yeux. Je pense que c'est la première fois que je côtoie aussi longtemps une fille sans tenter quelque chose avec elle, ou sans qu'elle ne tente quelque chose. Et pourtant Aurea finit régulièrement dans mon lit, pratiquement toutes les nuits à vrai dire. Je l'entends faire d'horribles cauchemars avant de venir se glisser discrètement dans mon lit en quête de réconfort. La première fois ce fut quelque peu étrange : j'avais passé la soirée accompagné alors la surprise fut grande pour nous quatre. Depuis, trois semaines d'abstinence nocturne, un record pour moi, heureusement je me rattrape le jour. Pour combler ma frustration, comme si cela n'était pas assez, Aurea a une peau tellement douce et un parfum délicat comme les roses qu'elle met parfois dans ses cheveux.
— A quoi penses-tu ? me tire-t-elle de ma rêverie.
— Que je ne t'ai pas prise en photo depuis bien trop longtemps.
Je tire un smartphone de ma poche, c'est le sien, le mien est gentiment séparé en plusieurs morceaux. C'est une précaution afin de ne pas être géolocalisé par le pater. Je fais plusieurs clichés et en sélectionne un que je m'empresse de diffuser sur les réseaux via le compte d'Aurea. Actuellement je n'existe qu'à travers elle, Rufus est au courant, certains de mes amis aussi mais globalement je suis assez discret.
« Réveil au soleil pour la #classepatricienne, photo de la nymphe pour fêter ça ! »
Les comptes d'Aurea sont remplis de photos d'elle, je reste de mon côté de l'objectif, laissant parfois un petit morceau de moi apparaître : un bout de bras, une main, un pied... rien de reconnaissable. Ma nymphe est populaire, deux agences de mannequinat l'ont déjà contactée afin de signer un contrat. En revanche aucune remarque sur la qualité de mes photos, ma gestion de la lumière et des contrastes.
Nous passons encore un peu de temps sur la plage puis nous rentrons nous changer avant le déjeuner. C'est une journée aussi parfaite que les autres. J'enfile un short et une chemise blanche puis retrouve ma nymphe dans le couloir. Elle est vêtue d'une longue et fluide robe blanche qui me laisse songeur, elle n'a rien d'extravagant mais Aurea porte tout avec une allure royale. Je kiffe cette fille. Elle a plus de classe que bon nombre de patriciennes de ma connaissance. Et elle a survécu au pater. Nous marchons main dans la main jusqu'à la salle à manger. Les portes s'ouvrent devant nous et nous entrons d'un pas léger dans la grande salle.
Je suis le premier à me figer, rapidement imité par Aurea. Nous sommes dans une scène de Star Wars : l'empire contre-attaque. Devant nous, assis à l'autre bout de la longue table rectangulaire, le pater est assis. Il se lève à notre approche et nous fait signe de nous asseoir. Correction, Dark Vador est moins terrifiant que le pater. Deux hommes viennent se placer derrière nous, ils barrent la sortie. Je sens la main d'Aurea serrer la mienne dans un vain espoir.
Le pater ne réitère pas son ordre mais nous obéissons comme des marionnettes. Je m'assieds face à mon pater, Aurea à ma droite, et je tente de soutenir son regard impérial.
— N'y pense même pas.
Une question me brûle les lèvres, j'ai tu tous mes comptes, pas une seule connexion, mon portable est en quatre morceaux, je n'ai utilisé aucune carte bancaire, comment...
— Comment ?
Je lâche cette question alors que je sais que la réponse ne va pas me plaire, j'ai été stupide, je ne sais pas encore comment mais je suis sûr de mon erreur.
— Marcus Valerius Messala, répond sobrement le pater.
Impossible ! Rufus n'est pas un traître, je n'y crois pas. Ce patricien a des burnes, il n'aurait jamais craché le morceau. Si ? Le pater peut se montrer persuasif, intimidant, terrifiant, à pleurer.
— Il ne m'aurait jamais trahi, grogné-je.
— Certes non, réponds tranquillement l'homme froid assis là-bas, mais il est devenu ami avec une certaine Aurea Licinia. Une de tes connaissances ?
Mais quel abruti je fais... J'ai arrêté Instagram, Twitter et tout le reste pour être reconnu sur le compte d'Aurea. Toutes ces restrictions pour rien ? Achevez-moi ! Mais achevez-moi !
— Deux choses, nous déclare le pater. Tu rentres avec moi, et tu commences par m'expliquer pourquoi une de mes esclaves a un compte avec MON nom.
C'est une fausse question. Aucune explication ne sera jamais correcte. Ne me reste plus qu'une alternative : prier les dieux pour que, dans leur bienveillance infinie, ils m'épargnent. Et il semblerait qu'ils aient entendu mes prières car le grand-pater pénètre enfin à son tour dans la pièce. Enfin un peu de contrepouvoir. Le pater de ma mater n'a pas d'ordres à recevoir de la part du pater, en théorie.
— Les nouvelles de Rome sont bien mauvaises, Crassus. Que fait le sénat ?
— Son travail, répond mon pater d'un ton sec.
Grand-pater l'énerve, fausse bonne idée.
— Alors pourquoi cette rébellion n'est-elle pas réprimée ?
La discussion s'envenime, c'est pire que l'explosion d'un volcan. Mais, le pater m'a complètement oublié, et ça, ça n'a pas de prix.
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Merci d'avoir lu ce chapitre !
Axel.
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