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Chapitre 7 - Celle qui n'a pas anticipé

— C'est une blague ?

Accroupie devant sa garde-robe grande ouverte, Anthéa tient dans les mains un chemisier blanc et une jupe plissée grise qu'elle vient de sortir d'un sac en papier froissé. À ses côtés, s'élève une pile de livres de cours. Ceux-ci se trouvaient encore quelques secondes plus tôt sur le sac en question, participant de façon involontaire à la mise en boule du précieux uniforme scolaire.

— Il est hors de question que je porte ça...

— Tu devrais les repasser un coup, approuve Caleb qui s'est assis sur son lit. Tes profs vont criser si tu rappliques avec un uniforme froissé, surtout le premier jour.

La chambre d'Anthéa est située au troisième, avec celles de Vivienne et de Venacio. Comme toutes celles de cet étage, elle possède sa propre salle de bain. Ce que lui envie beaucoup Caleb, qui doit partager la sienne avec Darcy.

Les murs blancs ont été recouverts de photos et de cartes postales en provenance de partout dans le monde. Souvenirs de la vie nomade qu'a eue l'adolescente avant son arrivée à Londres. L'unique meuble de la petite pièce est l'énorme armoire normande devant laquelle Anthéa se tient en cet instant. Recouverte de peinture bariolée par le précédant occupant, elle est désormais aussi kitsch que ringarde, ce qui n'est pas pour déplaire à la jeune fille.

— Je parlais pas de ça... le corrige-t-elle. Je vais quand même pas porter un uniforme...

S'allongeant à demi sur le lit pour attraper le livre qu'Anthéa à glissé sous son oreiller, Caleb relativise.

— C'est pas comme si tu l'apprenais là tout de suite.

— Mais si ! soutient la jeune fille. J'étais pas au courant avant que Nan' me le dise !

Quelques minutes plus tôt, à la table du petit-déjeuner, Anthéa a en effet vu sa grand-mère froncer les sourcils en lui demandant ce qu'elle faisait là, habillée comme tous les jours. L'incompréhension sur les traits de sa petite-fille a alerté la vieille femme, qui s'est étonnée qu'elle n'ait pas trouvé son uniforme dans le sac qui lui avait été remis quinze jours plus tôt. Un sac en provenance d'Harland et contenant ses livres de classe, une liste de matériel et la fameuse tenue.

— Quand même, insiste Caleb en feuilletant le livre qui parle de révolutions citoyennes, t'aurais pu le remarquer plus tôt. T'as pas attendu ce matin pour ouvrir le sac, quand même ?

— Bien sûr que non, s'offusque Anthéa en se remettant debout. J'ai commencé à lire les manuels, j'ai vérifié que j'étais pas en retard par rapport au programme, mais... les fringues... je les avais juste pas vues... Comment j'aurais pu deviner qu'il y avait un uniforme dans cette foutue école ?

— Mais c'est la base, enfin ! s'exclame Caleb en refermant le livre.

— Je dois te rappeler que c'est la première fois que je vais à l'école en Angleterre ?

C'est juste, se rappelle le garçon. Si lui a l'habitude des écoles anglaises, quoique pas aussi cotées que Harland, et de leurs uniformes, ce n'est pas le cas de son amie. Remettant le livre à sa place, il se lève et lui sourit en lui prenant la main.

— Viens. On va repasser ton uniforme et t'auras tellement la classe, dedans, que tu voudras plus le quitter.

— Ça, j'en doute fort, grogne-t-elle.

Malgré tout, et parce qu'elle n'a pas vraiment le choix, Anthéa le suit jusque dans la réserve attenante à la cuisine. Là, elle le regarde repasser avec soin le tout premier uniforme de sa vie entière.

Ses gestes sont sûrs, rapides, il n'hésite à aucun instant. Et en un rien de temps, il a terminé et lui tend le chemisier, la jupe et le blaser. Aussi parfaits que s'ils sortaient du pressing. S'il est demandé aux résidents de participer à toutes les tâches de la maison, jamais Anthéa n'a vu quelqu'un d'autre manier le fer avec une telle dextérité. Elle-même a tendance à bâcler cette corvée ennuyeuse.

— T'as l'air d'avoir l'habitude, le complimente-t-elle en allongeant le bras pour prendre la tenue qu'il lui tend

— J'avais pas le choix si je voulais pas me faire remarquer comme étant le gamin aux fringues chiffonnées, répond-il en haussant les épaules. Mon oncle et ma tante m'auraient fusillé s'ils avaient été convoqués à cause de ma tenue. Ou à cause de n'importe quoi d'autre, d'ailleurs... Oh merde !

Trop tard, Caleb se rend compte de ce qu'il vient de dire et ouvre de grands yeux alors que sa mâchoire se décroche. Ça fait presque un mois qu'il est au manoir, et il n'avait plus gaffé depuis l'épisode du prénom. Mais ça ne pouvait pas durer, bien sûr. Il est même surpris que ça ait pris autant de temps. Paniqué, il lève ses grands yeux ambre vers ceux de son amie, la suppliant en silence d'oublier ses derniers mots.

Anthéa a bien compris que Caleb ne souhaite pas parler de son passé, et elle est prête à attendre le temps qu'il faudra pour qu'il se confie à elle. Si bien qu'en découvrant son air affolé, c'est elle, qui, cette fois le rassure d'un sourire avant de lui demander de sortir le temps qu'elle se change.

Quand elle quitte la réserve, quelques minutes plus tard, Anthéa tombe sur Simran en train de ranger la cuisine. Celle-ci la regarde de haut en bas avant de lui sourire timidement, conquise par son nouveau look.

— Tu es très jolie, lui glisse-t-elle. Cet uniforme est vraiment mignon. Mais... je ne suis pas sûre que les chaussettes à motifs soient autorisées...

Anthéa grimace, pas du tout d'accord avec la première affirmation et désespérée par la supposition qui l'a suivie.

— Je me sens surtout ridicule, confesse-t-elle. Cette jupe... Je tiendrais jamais toute une journée... C'est une horreur... Et les chaussettes, qu'ils essayent de me les enlever, tiens !

— Il n'y en avait pas, comprises avec l'uniforme ? s'étonne la jeune fille en disposant les planches à pain qu'elle vient de laver sur le radiateur éteint, pour les laisser sécher.

— Si, avoue Anthéa. Mais elles sont super moches. Elles sont grises, se décompose-t-elle en grimaçant à nouveau. Je peux pas porter ça. Je refuse. Ils vont quand même pas faire un scandale pour un peu de couleur, hein. Faut se décoincer à un moment.

Et plantant son amie, là, alors que la voix de Vivienne criant son prénom retentit, elle quitte la pièce, un peu plus remontée que deux minutes avant.

— C'est pas eux, qui vont faire un scandale avant la fin de la semaine, prophétise Simran, trop bas pour être entendue, en la regardant s'éloigner d'un air déterminé. C'est toi.

— Ça te va super bien, s'exclame Caleb en bondissant sur ses pieds alors qu'il l'attendait, attablé dans la salle à manger. Je t'envie presque un peu. Mais juste un peu, parce que...

Ne terminant pas sa phrase, il détourne les yeux, un air mutin colorant ses joues, et Anthéa roule les siens dans leurs orbites.

— Je sais très bien pourquoi, s'amuse-t-elle. Tu m'accompagnes ? C'est pas que j'ai peur ou un truc comme ça, hein, mais...

— Bien sûr que je t'accompagne.

Se souriant mutuellement, les adolescents se mettent en route. Anthéa porte en bandoulière un large sac du même gris que son uniforme, mais décoré d'une multitude de badges et d'un écusson brodé du A d'Anarchiste. Mal à l'aise à cause de sa tenue qu'elle juge absurde, elle passe tout le trajet à tirer sur sa jupe. Moins désireuse, en réalité, de lui rajouter quelques centimètres que de la transformer comme par magie en short.

Le bâtiment est tel que Caleb se l'imaginait. Gigantesque, ancien, entouré d'un parc et environné de centaine de lycéens et de lycéennes en uniforme. Tous, discutent encore un peu à l'air libre avant de franchir les grilles monumentales de l'entrée.

— C'est... impressionnant.

— C'est juste un tas de briques.

Caleb se retourne vers son amie et la dévisage, ses grands yeux plissés dans une moue qu'il pense que prendrait un inspecteur sur le point de résoudre son enquête.

— T'es juste en rogne à cause de l'uniforme, déduit-il. Mais, en vrai, t'es fan.

Anthéa fait rouler ses yeux dans leurs orbites et déplace son poids d'un pied sur l'autre quelques fois avant de soupirer, à demi-vaincue.

— OK, admet-elle. Le bâtiment est grandiose. C'est vrai, j'adore les vielles pierres, les endroits anciens, les ruines...

— Cette école n'a rien d'une ruine ! s'offusque Caleb.

Les yeux d'Anthéa s'illuminent alors, et un sourire en biais se dessine sur ses lèvres. Fière d'être parvenue à l'amener si vite là où elle le désirait.

— Exactement. Donc, c'est moche.

— T'abuses, sourit Caleb en adoptant la même moue.

— À peine.

Ils se regardent, se sourient, heureux de simplement pouvoir profiter de ce genre de petits moments. Un instant plus tard, Anthéa passe ses bras dans le cou de Caleb et dépose un baiser bruyant sur sa joue avant de se détacher de lui.

— Vaut mieux que j'y aile, annonce-t-elle. Si je suis en retard le premier jour, je suis sûre qu'ils vont râler.

— Je suis prêt à parier qu'ils râleront autant si ça arrive un autre jour.

Il ignore si l'air désespéré sur le visage de son amie est joué ou sincère, mais ça le fait rire. Elle ne tiendra pas toute une année, ça aussi, il serait prêt à le parier. Mais il préfère garder pour lui cette déduction supplémentaire.

En se retournant pour partir, Caleb ne fait pas attention aux autres personnes évoluant autour de lui. Il n'a pas menti, l'école est somptueuse, et à coup sûr, il n'y a que des gosses de bourges pour avoir les moyens de la fréquenter. Or, il sait qu'il ressemble à tout sauf à un gamin friqué. Autant décamper au plus vite.

Son désir de ne pas se faire remarquer le pousse à accélérer tout en évitant soigneusement de regarder qui que ce soit dans les yeux. Si bien que quelques secondes à peine après avoir quitté Anthéa, il percute l'épaule d'un garçon arrivant en sens inverse. La collision est si violente que celui-ci en perd son sac qui tombe à terre, évitant de peu une trace humide sur le trottoir, probablement laissée là par un chien en balade.

— Désolé ! s'excuse Caleb en se baissant pour ramasser le sac.

Mais le garçon est plus rapide que lui. En un mouvement, il a rebalancé sa besace sur son épaule et il défie le maladroit de lui adresser à nouveau la parole d'un regard noir.

— Fais gaffe la prochaine fois, crétin, grogne-t-il en reprenant son chemin.

— C'est bon, grommelle Caleb en enfonçant les mains dans ses poches. Je me suis excusé, puis y a pas mort d'hommes.

Le garçon blond se retourne et retrousse le côté gauche de sa bouche dans une moue de dédain manifeste alors que Caleb le voit le détailler de la tête aux pieds. Comprenant qu'il n'est pas élève à Harland puisqu'il n'en porte pas l'uniforme, l'adolescent fait claquer sa langue et l'abandonne là, jugeant préférable de ne pas faire un esclandre le jour de la rentrée, encore moins avec un mec étranger à son école.

Tant d'arrogance en si peu d'échanges. Caleb est impressionné. Il n'a jamais fréquenté d'école privée et n'était pas sûr, jusqu'alors, que ce cliché de richard arrogant ne soit pas un rien exagéré par la fiction. Mais cette constatation le rend aussi un peu inquiet pour Anthéa. Pourvu que tous les élèves de cette école ne soient pas comme celui qu'il vient de rencontrer ou elle va passer une année exécrable.

**

Hey les gens !

Je n'aime pas vraiment ce chapitre. Je crois que c'est le pire qui ait été publié jusque-là.
Il sera probablement réécrit dans son entièreté quand le moment sera venu, mais pour l'instant, je dois avancer, alors il restera comme ça.

Des bisous.


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