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Chapitre 35 - Celle qui a une idée

En quelques minutes le contenu de la première boite se voit disséminé à travers les différentes pièces du manoir. Il faut dire que Noël approche très – trop – vite. Ainsi, il n'est pas surprenant que, dans la foulée, Anthéa se décide à mener une investigation supplémentaire au grenier. Aidée de Caleb, Simran, Drew et les jumeaux, elle exhume plusieurs autres caisses remplies, elles aussi, de trésors en tout genre.

En un week-end, le manoir se voit affublé de décorations kitsch et antiques. Guirlandes scintillantes dans les escaliers, couronne de houx sur la porte, boules et petites figurines dispersées un peu partout – et de préférence dans les endroits de passage où Caleb, plus que quiconque, peut y trébucher. Le bon côté des choses, rigole-t-il un jour avec Marlow alors qu'il tient dans ses mains un pauvre renne décapité, c'est que ça lui permet de s'entraîner à assembler des bouts d'objets entre eux sans colle. Ce qu'il ne précise pas, c'est que ça l'oblige aussi à passer beaucoup de temps en compagnie de Venacio pour que celui-ci lui explique comment les atomes interagissent entre eux et comment il peut influer là-dessus.

Bien sûr, un faux sapin immense est installé dans la bibliothèque et un autre, plus grand et vivant cette fois, rejoint la salle d'études ou se tiendra le banquet du vingt-quatre.

Pendant quinze jours les résidents et leurs amis rivalisent de techniques pour mettre en mouvement la colonie de jouets dépareillés trouvée dans la première boite. Ainsi, dès qu'ils trouvent un moment dans leur planning chargé de révisions et d'examens, ils tâchent de faire se mouvoir de façon réaliste l'armée de Pères Noël, de rennes et de bonhommes de neige jaunis.

Le but avoué de la manœuvre est de voir qui parviendra à maintenir sa marionnette en marche le plus longtemps.

La compétition aurait dû avoir lieu le vingt-trois, pour que tous puissent y participer, mais un coup de fil le soir du vingt-deux à tout changé. Ça, et une tempête de neige comme en n'en voit qu'une tous les cent cinquante ans.

— Ma mère est désespérée. Elle a plus vu ma tante depuis six mois au moins, t'imagines. Et elle a eu un béééébééé en octobre, tu vois. Et tu sais comme ma mère adoooore les béééébééés.

Affalée dans son lit, un paquet de biscuits répandant ses miettes un peu partout sur son oreiller, Drew résume les derniers événements à une Anthéa tout ouïe.

— Le plus chiant, c'est que comme on devait y rester quinze jours, le frigo est complètement vide. Mon père a été chercher des pizzas ce soir, mais ils sont à cran pour demain. T'imagines, un Noël sans dinde et sans pommes duchesses ? Oh la la...

La jeune fille roule des yeux et s'enfourne un biscuit supplémentaire avant que l'image ne coupe. Agacée, Anthéa secoue son téléphone.

— Drew ? Je capte plus.

— Pardon, s'excuse celle-ci alors que son visage reparaît, t'étais tombée. Enfin, je suppose que je serais de corvée courses d'urgences demain matin, ajoute-t-elle, l'air las. Je déteste ça, y a toujours dix millions de connards aux caisses.

— En fait, j'ai pensé à un truc...

Les yeux pétillants d'Anthéa raniment un peu d'espoir dans ceux de Drew. Et quand elles coupent la communication quelques minutes plus tard, c'est avec un nouveau projet auquel elles croient dur comme fer.


— Apportez juste un ou deux plats de ce que vous voulez, propose Vivienne à Harriet, la mère de Drew, quand celle-ci commence par refuser son offre de venir passer le réveillon au manoir avec ses enfants.

— Mais on ne s'invite pas en dernière minute, comme ça, chez les autres, insiste la pauvre femme accrochée à son téléphone.

— C'est moi qui vous invite, corrige Vivienne. Et ça fait longtemps que je veux rencontrer la famille de la meilleure amie de ma petite-fille, alors s'il vous plaît, acceptez mon offre. On passera une chouette soirée.

À force d'insister, la vieille dame finit par obtenir son accord et brandit alors une paume victorieuse en direction d'Anthéa tandis que celle-ci se précipite pour y claquer la sienne.

Satisfaite de la tournure des événements, mais pas encore à 100 %, la jeune fille parle alors à sa grand-mère d'Hadrien, qui s'apprête à passer Noël seul avec la sienne dans leur petit appartement.

— Tu aurais pu m'en parler plus tôt, la gronde gentiment Vivienne en lui tendant pourtant le téléphone. Pour la peine, tu iras chercher toi-même une bûche de plus demain matin.

— Aucun souci, sourit Anthéa en lui rendant le combiné où elle vient de taper le numéro de son ami. Je paierais, même, si tu veux.

— Oh, mais j'y compte bien.

La grand-mère d'Hadrien, aussi ravie que surprise que son petit-fils se soit enfin fait des amis, ne se fait pas prier pour accepter l'invitation. Elle promet d'apporter une boite pleine de biscuits de Noël autrichiens dont la recette faisait la fierté de son mari et argue, quoi que cela veuille dire, qu'elle passera voir sa belle-fille juste avant pour lui faire part de l'heureuse nouvelle.


Le lendemain, allongée dans l'un des canapés de la salle d'étude, Anthéa s'absorbe dans la contemplation de la table dressée qui occupe la moitié de la pièce. Tous les autres meubles ont été poussés contre les murs pour laisser aux convives la possibilité de se déplacer et, plus intéressant, de danser quand un peu trop de cidre coulera dans leurs veines. Ou pour les plus jeunes, de ce fantastique cocktail sans alcool à base de jus d'ananas et de grenadine, que Zia a passé la journée à confectionner.

Sur la table, les automates sont prêts à être mis en marche. Chargés de magie, ils s'activeront quand la clef dans leur dos sera tournée par l'émetteur des pouvoirs qui attendent leur heure dans leurs corps inertes. Bien sûr, Venacio a été tenu loin de cette animation, tous les participants étant d'accord sur le fait qu'il risquait de la leur interdire.

En son for intérieur, Anthéa savoure le fait que l'homme ignore tout de ce qu'ils ont prévu. Ce n'est pas tant qu'elle lui en veut, et ce n'est même pas très clair dans son esprit, mais elle espère qu'il comprendra en découvrant le pot aux roses, qu'il est dans son intérêt de ne pas bouder la jeune fille trop longtemps s'il veut garder un minimum de contrôle sur le groupe d'adolescents. Car bien sûr, elle compte sur ses capacités, autant magiques que de déductions, pour se rendre compte que ce qui anime les pantins de bois n'est pas un mécanisme millénaire.

Dans l'entrée, le bruit caractéristique de la sonnette retenti et elle saute sur ses pieds, pressée d'accueillir ses premiers invités


Il est passé seize heures quand la famille Reed se présente au manoir. Harriet, une grande et forte femme aux cheveux et aux yeux bruns, protège les plats qu'elle transporte de son mieux contre les rafales neigeuses qui font battre le bas de sa robe rouge. Dans son dos, un homme plus petit qu'elle aux cheveux gris serre contre son torse un grand sac en toile dans lequel une volée de petits cadeaux barloque au grès des courants d'air.

— P'pa, m'man, dépêchez-vous, geint Drew qui piétine sur la dernière marche du petit escalier.

Le bonnet sur sa tête est recouvert d'une épaisse couche de neige, tout comme ses épaules et celles de ses frères qui se tiennent derrière elle.

Une fois les manteaux retirés, les bottes frappées contre le sol de l'étroit couloir et la porte enfin refermée, c'est avec stupéfaction que les résidents font la connaissance du reste de la famille de leurs amis.

On les avait prévenus, mais découvrir de leurs yeux l'incroyable ressemblance entre Zachary et Tobias et Adam et Lewis, la première paire de jumeaux, les scotche tous sur place.
Âgés de 23 ans, les deux jeunes hommes sont les copies conformes de leurs cadets. Mêmes yeux bleus, mêmes cheveux bruns mal coiffés, même carrure de sportifs. Même humour, aussi, d'après les dires de Drew. S'il n'y avaient les six ans qui les séparent, ils passeraient aisément pour des quadruplés. À l'inverse, et à son plus grand désespoir, Henry, avec ses cheveux châtains coupés courts, ses yeux verts et son physique longiligne, ressemble davantage à un oncle éloigné qu'à l'aîné de la fratrie.

Caleb, est descendu avec Anthéa quand la sonnette a retenti. Un seul coup d'œil lui suffit pour le reconnaître et lui sourit timidement quand il le débarrasse de sa lourde veste et de son écharpe.

— Ça fait plaisir de te revoir, lui glisse-t-il entre deux embrassades. Je ne savais pas si tu viendrais comme tu es, heu... enfin, tu avais peut-être autre chose de prévu...

Le jeune homme fronce les yeux à sa remarque et Caleb surprend chez lui les mêmes mécanismes de réactions au stress que ceux dont il est coutumier. Un regard furtif vers la porte, les narines qui se dilatent, ses mains qu'il enfonce dans les poches de son pantalon où elles retrouvent un porte-clefs ou une autre babiole qu'elles se mettent à malaxer nerveusement.

Aussitôt, Caleb s'agrippe au manteau qu'il tient désormais contre lui malgré sa moiteur due à la neige en train de fondre.

— Je ne voulais pas... tente-t-il de s'excuser. Enfin, je veux dire, tu es le bienvenu ! C'est vraiment sympa de te revoir, je le pense et, heu...

— Caleb, va déposer ça, enfin, l'interrompt Vivienne. Tu vas être tout mouillé.

Les doigts déjà occupés à triturer le col du vêtement qui ne lui appartient pas, Caleb se sent obligé d'obéir. Il sourit maladroitement à Henry et s'éclipse presque en courant.


— Je crois que j'ai mis ton frère mal à l'aise, avoue-t-il un instant plus tard à Tobias, quand il le surprend seul dans la salle à manger.

Tobias hausse les épaules alors qu'il s'enfile une pleine poignée de chips.

— Henry est toujours mal à l'aise pour quelque chose. Je m'en ferais pas, si j'étais toi.

— Comment ça ?

— Je crois qu'il complexe face à nous, explique le garçon en se resservant. Adam bosse dans une banque de la City et Lewis est à l'université, tu vois. Quant à Zach et moi, on est, comment on appelle ça, déjà ? Ah ouais, des petits génies, c'est ça. Mais lui, ce qu'il veut, c'est vivre de ses dessins. Sauf qu'il perce pas et que les parents lui foutent la pression pour qu'il trouve un vrai taf.

Si son expression s'est faite moqueuse en abordant son sujet, ainsi que celui de Zachary, elle est ensuite redevenue sérieuse.

— J'ai jamais été super proche de lui, reprend-il un instant plus tard. Aucun de nous, en fait, sauf Drew, peut-être. Elle a toujours été sa chouchoute. Il a toujours été le grand-frère, tu vois ? Une figure presque parentale. Quand on était gosses, on savait que ses ordres étaient à prendre au moins autant au sérieux que ceux des parents. J'ai pas souvenir qu'il en ait abusé, mais ça l'excluait d'office de nos jeux. Je suis pas sûr, mais je crois que son malaise vis-à-vis de nous remonte à cette époque.

Tobias hausse les épaules une nouvelle fois, se délestant du poids que représente cet embryon de culpabilité. Ce n'est pas de sa faute si Henry va mal. Pas non plus de sa faute s'il est moins talentueux que le reste de la famille, s'il ne parvient pas à se trouver ou s'est perdu en route.

Quand ses yeux reviennent se poser dans ceux de Caleb, celui-ci les voit briller de malice et il retient soudain son souffle, craignant d'avoir dit ou fait quelque chose de bizarre.

— Tu devrais arrêter de caresser sa veste, comme ça, se marre alors le jumeau. Ou je vais finir par croire qu'il te plaît.

Et de fait, sans même qu'il s'en soit rendu compte, Caleb n'a cessé, de tout le temps qu'a duré l'explication de Tobias, d'épousseter les épaules du manteau d'Henry qu'il a laissé à sécher sur le dossier d'une chaise.

— Pas plus que ça, rétorque-t-il, indolent, en y passant les mains une ultime fois.

Pour détourner l'attention des jumeaux, il faut agir comme eux et ne rien prendre au sérieux en priant pour que ça marche. Alors quand Tobias se met à rire Caleb se détend. Moins d'une minute plus tard ils sont tous deux montés rejoindre les autres dans la bibliothèque et cette parenthèse est oubliée, au moins pour un temps.

**

Hey les gens !

Le chapitre de cette semaine est vraiment un chapitre de transition, j'ai bien peur que ce ne soit pas le plus intéressant de tous... J'espère que vous l'avez aimé quand même, mais c'est promis il se passera plus de choses dans le suivant.


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