Loup : T'as failli me rendre borgne, Panda.

Du sang coule sur la joue de Loup.

Panda : Excuse-moi, mais tu insistais.

Loup : Je ne t'en veux pas. Mais pourquoi le visage ? Tu aurais pu me le faire sur la main...

Panda : Un pianiste doit prendre soin de ses mains.

Loup ricane.

Loup : Je n'en suis pas un, mais d'accord. Alors ? Ma blessure guérit-elle ?

Il attend sa réponse, souriant, sans montrer qu'il ressent une quelconque douleur.

Panda : Non.

Loup : Bien, alors Ange, à toi de prouver que tu n'es pas Alpha.

Une bouchée de chaleur monte dans son corps. Ange reste derrière Panda.

Loup reprend son couteau suisse.

Loup : Panda en sera témoin. Si tu es vraiment Alpha, il faudra que tu nous tues, nous deux, pour continuer à cacher ton identité. C'est pourquoi il fallait m'écouter. Je t'avais prévenu qu'il y avait un spectateur. Tu as pris le mauvais choix, en étant trop impatiente.

La clochette retentit.

Loup se retourne. Panthère fait son apparition. Leurs regards se croisent.

Panthère : Loup, ça va ?!

Loup, soupire : Zut.

Panthère, se rapproche de lui : Qui t'as fait ça ?

Loup : Moi-même, c'est bon.

Panthère : Non, ce n'est pas bon ! (lui arrache des mains son couteau suisse) Et ça, c'est confisqué.

Loup : Je m'en fous, il y en a d'autres.

Panthère : Loup !

Loup : Quoi ?

Panthère : Arrête de mentir et dis-moi ce qui s'est passé !

Loup : Je t'ai déjà dit que je m'étais blessé moi-même !

Panthère : Je sais très bien quand tu mens !

Panda, très calme : C'est moi qui lui ai fait ça.

Tout le monde le regarde, surpris.

Panthère : Mais pourquoi ?

Panda : Je suis désolé.

Ange, le défend : C'est de la faute de Loup, c'est lui qui a insisté pour qu'on le blesse, mais c'est parce qu'il voulait me blesser !

Panthère : Comment ça ?

Panda : Loup accuse Ange d'être Alpha, et Ange accuse Loup d'être Gamma. Donc pour prouver leur innocence, Loup a proposé de s'infliger une blessure qui est d'après lui la méthode la plus rapide pour vérifier, puisque les tueuses se régénèrent.

Panthère : Les jeunes... Sérieusement...

Panda : Je suis désolé.

Loup s'en va.

Panthère : Hé, tu t'enfuis où comme ça ?

Loup : Tu ne nous prends pas au sérieux !

Panthère : Alors tu veux que je laisse des gamins s'entre-tuer ?

Loup : Pas tuer, mais blesser. Il y a une différence entre les deux.

Panthère : Viens avec moi, je vais te soigner.

Loup : C'est bon, c'est rien, il m'a juste frôlé. Le temps guérit tout. C'est le meilleur remède.

Panthère : Tu veux que j'appelle Mouton ?

Loup : Ok, je te suis.

Panthère : Je ne comprendrais jamais pourquoi tu n'aimes pas Mouton. Et Ange aussi. En fait, presque tout le monde.

Loup : Je m'en vais.

Panthère, à Ange : On se parlera plus tard. Je m'excuse à sa place s'il t'a causé des ennuis.

Ange : Non, non, ce n'est pas grave. Enfin, il m'a juste causé beaucoup, beaucoup, beaucoup d'ennuis, c'est l'origine de tous mes problèmes, mais ce n'est pas grave.

Loup est sur le point de sortir mais se retourne.

Loup, à Ange : Ne pense pas que c'est fini. De toute façon, tu es entrée dans le château et si tu ne te fais pas tuer en moins de vingt-quatre heures, ça prouvera que j'ai raison.

La porte se ferme. Panthère et Loup sont sortis.

Ange : Donc c'était bien mon pouvoir et ses souvenirs...

Panda : Mh ?

Ange, change d'expression : PANDA !

Panda : Euh, oui.

Ange : Est-ce que tu me permets de t'embrasser ou de te mettre une claque ?

Panda : Embrasser où ?

Ange : Sur la bouche.

Panda : Euh, je préfère la claque, mais pourquoi ?

Ange : Je suis vraiment désolée !

Ange lui met une claque, qu'il ne méritait absolument pas.