I.17 - Défi
Ange et Loup ont quitté le gymnase. Ils se tiennent debout, face à face, à cinq mètres de distance, dans un espace entièrement blanc. Hérisson a disparu.
Un sentiment de déjà-vu les traverse.
Loup : Ce n'est pas ce que tu voulais ?
Ange : "Ce n'est pas ce que tu voulais" ?! Bah non !!! Je ne suis pas une perverse !
Loup : J'parlais pas de...
Le même phénomène se reproduit. L'espace se modifie peu à peu et prend le décor d'un toit. Ange et Loup entrent dans le corps d'une personne, vêtue d'une chemise d'hôpital, qui regarde le sol, très penchée en avant, accoudée à la barrière. Ils sont accompagnés d'un léger sentiment de vertige.
Patiente : Tu veux ?
La personne sursaute en se retournant. Une dame, habillée d'une tenue de patiente aussi, lui tend une cigarette.
On sent un petit hochement de droite à gauche.
Patiente : Pourtant ça procure du plaisir en te tuant. Ce n'est pas ce que tu voudrais ?
Personne : Ça rend addict. Je préfère l'indépendance.
La patiente rit, puis met la cigarette dans sa bouche et sort son briquet.
Elle allume la cigarette.
Tout s'éteint. Ils reviennent dans le gymnase, avec Hérisson qui les observe toujours.
Ange et Loup ne parlent pas, mais se regardent.
Hérisson : En fait, continuez. Je veux la fin.
Loup, à Ange, sérieusement : Si tu me touches encore une fois, je te tue. Mais vraiment.
Loup se retourne et compte partir.
Ange : Est-ce que ce sont tes souvenirs ?
Loup s'immobilise.
Hérisson ne semble rien comprendre.
Loup, de dos : Dix minutes.
Ange : De quoi dix minutes ?
Loup, se tourne et regarde Ange droit dans les yeux : Je te laisse dix minutes pour m'attraper. Si tu n'y arrives pas, tu fais tout ce que je te demande de faire.
Ange : Tout d'un coup ?
Loup : Que ce soit d'arrêter de me toucher, de te déshabiller, ou peu importe, même si c'est impossible tu le feras.
Hérisson : Oula...
Ange : Je te donne cinq secondes d'avance. Si j'arrive à t'attraper dans le temps imparti tu obéiras comme un bon toutou à tout ce que je t'ordonne.
Loup : Marché conclu.
Ange : Cinq.
Hérisson : J'ai raté quelque chose, je crois.
Loup disparaît en un clin d'œil.
Ange : Quatre.
Hérisson : Vous étiez vraiment sérieux, là ?
Ange, rapidement : Trois, deux, un, zéro.
Ange court à la poursuite de Loup.
Rapidement, Hérisson se retrouve seul dans l'immensité du gymnase.
Un ange passe.
Hérisson : Que j'aime la solitude et qu'on m'ignore totalement !
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