Aucune image n'est montrée, on entend seulement des bouts de conversation.

C'est toujours la seule et même voix.

Celle de Salamandre.

"Tu crois avoir de la valeur ?"

"Tu as tellement peur que tu es incapable de dire quoique ce soit."

"Tu n'es qu'une fripouille, peureuse et minable."

"Si pathétique."

"Tu attends qu'on vienne te sauver ? La police n'existe pas, la loi n'existe pas, tu n'as aucun espoir."

"Seule la mort peut nous séparer."

"Tu es ma propriété."

"Je suis galant, donc je te laisse ta blouse. Sois reconnaissante."

"Réagis, bon sang ! Parle ! Crie ! Je veux t'entendre !"

"Jouis ! Souffre ! Je veux des gémissements !"

"Tes blessures... (surpris) Tes blessures guérissent. (il rit) Tu sais ce que ça signifie ? Ça signifie que je peux te faire tout ce que je veux."

Il rit encore.

"C'est fou ! Tu es un jouet impossible à détériorer ! Je peux tester sur toi tous mes instruments."

"Exprime-toi, punaise !"

"Tes doigts ont repoussés. Tu veux que je te montre ceux que j'avais coupés ?"

"Montre-moi ta rancœur ! Excite-moi !"

"Tu restes silencieuse... Je vais te faire crier, moi."

"Supplie-moi pour que j'arrête !"

"Pourquoi tu restes aussi indifférente ? J'en ai marre de te forcer pour que tu réagisses !"

"J'ai trouvé. Attends-moi, je reviens."

Son rire résonne.

On entend la porte s'ouvrir, puis grincer avant de se refermer.

On voit enfin.

Poisson est assise par terre, la tête baissée, toujours les mains menottées derrière la colonne, dans un sale état.

Ses cheveux sont décoiffés, sa blouse blanche est à moitié déboutonnée et tachée de son sang.

Elle redresse la tête et fixe la porte, en silence.