Ange et Bêta débarquent dans un espace blanc, toutes les deux debout, à cinq mètres de distance.

Ange dit la première chose qui traverse son esprit.

Ange : Pires souvenirs.

Le regard de Bêta est rempli de haine.

Une multitude de souvenirs passe.

Des coups.

Des coups.

Encore des coups.

Une claque de la part de sa mère.

Tirée par les cheveux par son père.

Un coup d'une batte de baseball par son mari.

Ange vit ces scènes comme si elle était vraiment dans ce corps et ressent la douleur physique, mais aussi les émotions.

Colère, rage, haine.

Fatigue, douleur, souffrance.

Peur, détresse, angoisse.

Vraiment beaucoup, beaucoup de stress.

Mais le tout est dissimulé sous un masque d'hypocrisie.

Puis, elle tient un pistolet, dirigé sur son mari.

Son cœur bat tellement fort qu'il pourrait sortir de sa poitrine.

D'ailleurs, on entend les cris d'un bébé qui pleure.

Son mari le regarde dans les yeux, avec effroi.

Un coup de feu retentit.

Et c'est la fin.

Point.

Elles reviennent dans la salle de théâtre.

Ange recule pour s'éloigner de Bêta.

Mais celle-ci la retient.

Ange : Je suis vraiment désolée ! Je ne l'ai pas fait exprès !

Bêta : Crève, toi et tous les autres.

Bêta lui tranche son bras droit.