Pendant ce temps, depuis le château, Bêta observe la scène grâce aux écrans que lui partage Delta.

On voit Ange parler avec un petit garçon qui tient fermement le bras d'une fille au visage inexpressif. Ils ont quitté la salle de théâtre et se trouvent dans une salle à manger avec d'autres personnes.

Bêta : Bien, je vois qu'elle a pris sa décision.

Delta : Qu'est-ce qu'on fait ?

Bêta sourit.

Bêta : Nous patientons. Que diriez-vous d'un thé noir ? C'est bien ce que vous préférez boire le soir, sauf erreur ?

Delta : Euh oui. Je vais vérifier ce que fait Alpha en attendant.

Bêta : Parfait.

Bêta sort alors de la chambre de Delta. Elle ferme la porte sans aucun bruit, puis marche dans un grand couloir blanc et silencieux. Seul le tapis est de couleur rouge.

Elle arrive devant la porte de la salle à manger qu'elle ouvre.

Elle fait bouillir de l'eau. Ensuite elle se dirige vers un placard vitré, où se trouvent diverses assiettes et quatre tasses positionnées en ligne : une rouge, une dorée, une mauve puis une verte. Elle s'empare de la dorée et de la verte.

Bêta chantonne un air.

Elle sort un paquet de thé noir puis prépare en continuant de chantonner.

Pendant ce temps, Mouton verse du lait chaud dans une tasse.

Ils sont dans la salle à manger du repère de Mouton. Ange discute avec Poussin et Koala dans un coin, et un groupe d'adultes est assis autour de la table principale pour bavarder.

A côté de Mouton, Ours sort de la réserve un sachet transparent rempli de petites friandises qu'il tend à un adolescent.

Ange : Je pense que ce n'est pas toi mais Poussin qui aurait dû s'appeler Koala ; il ne veut vraiment pas te lâcher.

Poussin, tout content : C'est mon doudou !

Koala, inexpressive : Oui, je suis son oreiller. J'ai des crampes à cause de lui.

Poussin : Nan, doudou vivant !

Poussin pose sa tête sur l'épaule de Koala. Il est plus petit qu'elle. Puis il baille.

Mouton, se retourne vers Ange : Le chocolat chaud est prêt !

Ange accourt vers Mouton. Au passage, elle bouscule un adolescent assez brutalement.

Ce dernier fait tomber le sachet de friandises qui s'ouvre en tombant. Petit ralenti. Les petites boules de friandises de mille couleurs se dispersent alors dans l'intégralité de la pièce, en sautillant dans un bruit plutôt satisfaisant à écouter.

Ange : Je suis vraiment désolée !!!

Adolescent, d'un ton condescendant : C'est de ta faute donc ramasse !

Par réflexe, c'est ce qu'Ange était sur le point de faire, mais elle s'immobilise.

Ange : Mais c'est toi qui m'a tiré la langue tout à l'heure !!

Loup, à Koala : Toi, ne l'aide pas à ramasser ! C'est elle qui m'a bousculé donc elle s'en occupe toute seule.

Ange : Hé, ho ! Je te cause ! Je peux savoir ton problème ?

Loup : Bah toi, pardi !

Ange : Je ne t'ai rien fait !

Loup : Rien qu'à ta tête ça se voit que tu es du genre à avoir un sale caractère et à faire chier tout le monde.

Ange : Pardon ?

Mouton : Les enfants, calmez-vous...

Ange : C'est toi qui m'agresses sans raison !

Loup : Ah bon, je t'ai agressée ? Quand ça ?

Ange : Tu t'es cru pour qui en fait pour me parler sur ce ton ?

Loup : Tu vois, tu ne réponds pas.

Ange : Je suis bien désolée pour le paquet de bonbons, mais tu ne l'aurais pas fait exprès par hasard ? Non mais je commence à avoir de sérieux doutes.

Loup, se rapproche d'elle : Ah ouais, et t'as des preuves ?

Ange, s'avance aussi : Tu crois peut-être que tu m'intimides ?

Loup : Et tu crois que tu m'impressionnes avec tes un mètre cinquante ?

Ange : JE FAIS UN MÈTRE SOIXANTE-TROIS, TU VAS TE CALMER, ABRUTI !

Loup : Ramasse au lieu de te plaindre, ingrate !

Ange : Non !!

Mouton : Les enfants...

Poussin et Koala mangent des pop-corns derrière. Plus loin, les adultes écoutent aussi.

Loup : Est-ce que tu me donnes l'autorisation de te tuer ? Ça me ferait des vacances.

Ange : Oh, alors tu me permets de fermer ton clapet ?

Loup, sourit ironiquement : Non.

Ange : En fait, je m'en fous de ton avis.

Dès qu'elle finit sa phrase elle l'embrasse sur la bouche.