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7 Juillet 2025 - Les androïdes commencent à faire parti de notre quotidien.
Le bruit agaçant du réveil à votre droite vous sort des bras de Morphée que vous appréciez pourtant tant. Vous soupirez, ouvrant avec peine vos yeux encore endormis. Vous auriez bien encore dormi un peu, mais il faut s'occuper des petits..
A cette pensée, un grand sourire prend place sur votre visage. Vos petits ! 6 mois sont passés depuis leur arrivée, et vous vous sentez toujours autant comblée. Vous n'oublierez jamais ce jour où, alors que vous pensiez que vous ne pouviez pas aller plus bas maintenant que vous aviez touché le fond de la malchance, Elijah Kamski, le grand génie du vingt-et-unième siècle, a frappé à votre porte.
"- Vous êtes bien l'amie de Carl Manfred, (t/p) (t/n) ? avait-il demandé, sourire charmeur aux lèvres.
- .. Oui, c'est.. C'est moi.. ? vous aviez bégayé alors que vos yeux se posaient sur 3 enfants qui vous fixaient avec intérêt.
- Parfait ! Vous êtes donc la grande chanceuse qui aura le privilège de recevoir la nouvelle génération d'enfant androïde !"
Lorsque vous y repensez.. Cela semble plutôt irréel. Vous aviez frappé à la porte de Carl, un ami proche de vos parents, en pleurs, vous lamentant que jamais vous ne pourriez avoir d'enfant, et que l'adoption ne marcherait probablement pas, maintenant que votre grand amour vous avez laissé tomber. Et puis, plusieurs mois plus tard, Elijah Kamski frappe à votre porte pour vous offrir le plus beau cadeau du monde.
En réalité, Monsieur Kamski cherchait quelqu'un pour tester les tout nouveaux modèles d'enfants Androïdes et, comme Carl, par compassion, en a parlé à Elijah, vous vous retrouvez maintenant avec trois enfants sur les bras.
Vous riez doucement. Quelle ironie, tout de même. Après tout, votre vie a toujours été plutôt mouvementé : Vivant chez deux parents séparés qui ne cessaient de se faire la guerre, embêtée de temps à autre par des camarades de classe, votre difficulté à trouver l'amour puis, à porter la vie et ensuite, la terrible nouvelle, vous pouvez maintenant dire que votre parcours n'est pas le plus banal du monde.
Vous avez maintenant 34 ans, et ce n'est que maintenant que vous apprenez la véritable définition du mot "bonheur".
La vie voudrait-elle se faire pardonner ?
Vous sursautez légèrement lorsque la porte de votre chambre grince et s'entre-ouvre, laissant entrer de fins rayons de lumière qui vous agressent quelque peu les yeux.
- Maman.. ? fait une toute petite voix féminine.
Vous souriez doucement en vous redressant légèrement, observant la petite silhouette d'enfant qui se dessine dans l'halo de lumière.
- Oui, Kara ? répondez-vous d'une voix ensommeillée.
Rapidement, suite à vos mots, deux autres petites silhouettes d'enfants passent leur tête dans l'entre-bâillement de la porte. Vous riez légèrement en les observant faire puis vous vous asseyez sur votre lit.
La porte s'ouvre un peu plus grand, et trois bambins accourent pour monter sur votre matelas tandis que vous ouvrez vos bras en grand pour les accueillir. Ils se jettent sur vous avec force, vous faisant rire et légèrement basculer en arrière.
- Vous voulez aller voir Carl, aujourd'hui ?
Markus est le premier à se redresser et hocher vivement la tête. Vous riez alors. Il est vrai que le petit métisse a toujours eu un grand intérêt pour Carl Manfred. Il disparaît souvent de votre vue, lorsque vous allez chez lui, pour se perdre dans l'atelier de l'hôte de la maison. La première fois qu'il vous a fait ce coup, vous aviez complètement paniqué en le cherchant dans les moindres recoins de la demeure. Quelle ne fut pas votre surprise en le voyant simplement debout, droit comme un piquet, devant une immense toile de Carl ?
- Mais d'abord, on va tous se préparer et on passera par le parc, ça va nous changer un peu. D'accord ?
- D'accord. répondent vos trois enfants à l'unisson.
Vous embrassez rapidement le front de chacun, puis ils descendent du lit et sortent de la chambre afin de vous attendre dans le salon.
Vous vous levez en baillant péniblement, puis ouvrez vos volets en laissant la lumière entrer dans votre chambre bien trop grande pour une personne. A cette pensée, vous sentez un léger pincement dans votre poitrine.
Non, vous ne devez plus y penser. Il/Elle vous a abandonné du jour au lendemain, vous ne pouvez pas vous attarder sur cette pauvre personne qui n'a fait qu'éviter ses problèmes au lieu de les surmonter. De plus, il/elle vous a laissé seule durant ce douloureux passage qu'est l'acceptation de ne jamais pouvoir engendrer la vie.
Votre ex n'est plus qu'une page à tourner maintenant.
Connor, Markus et Kara jouent ensemble dans les jeux du parc sous votre œil vigilant. Vous avez d'ailleurs remarqué que Markus est très protecteur envers son frère et sa sœur. En effet, plusieurs enfants ont tentés d'exclure le trio du tourniquet, mais le métisse s'est très vite interposé en calmant la tension qui s'était installé avec de simples mots.
Cet enfant est plutôt persuasif.
Vous sentez une certaine fierté vous envahir alors que vous les observez distraitement. Soudainement, vous vous redressez rapidement en voyant une énorme boule de poils entrer dans votre champ de vision à toute vitesse. Ce qui semble être un chien saute dans la foule d'enfant, les faisant reculer en criant de surprise, puis vous sentez le sol s'ouvrir sous vos pieds en repérant Connor se faire renverser par la grosse bête.
Vous vous levez précipitamment, le cœur battant à tout rompre, avant de retenir votre respiration de surprise.
Là, sur l'herbe, un gros saint-bernard lèche joyeusement le visage de Connor qui ne bouge pas, n'ayant jamais vu de chien aussi près. Rapidement, les enfants viennent caresser le chien en riant tandis que Kara et Markus tentent de sortir leur frère des pattes velues du saint-bernard.
Vous vous sentez tout de suite plus soulagé, et venez aider vos enfants à récupérer le pauvre Connor qui n'a pas du tout l'air de comprendre ce qui lui arrive, vu son air perdu.
Alors que vous réussissez à récupérer votre enfant, un homme semblant âgé de la quarantaine arrive en courant.
- SUMO ! Oh bon sang, mais il tient pas en place celui-là.. râla-t-il dans sa barbe.
Vous le regardez attraper gentiment son chien par le cou pour le ramener vers lui, les enfants se dispersant, tandis que Connor se colle contre vous sans hésiter, se sentant un peu plus en sécurité dans vos bras.
- Hum.., commence l'homme inconnu en vous regardant, ça va ? Rien d'casser ?
Pendant un court moment, l'envie de lui faire la morale vous prend. Seulement, vous ne voulez pas montrer à vos enfants que crier est la bonne solution pour régler ses problèmes, car ce n'est pas le cas.
- Non, plus de peur que de mal.. vous dites en vous redressant, tentant un sourire.
Vous sentez Kara se rapprocher de vous tandis que Markus prend place vers l'avant, comme s'il vous protégeait d'un danger proche, qui n'est autre que le gros chien câlin répondant apparemment au nom de Sumo.
- J'suis vraiment désolé hein.. soupire l'homme. Il est surexcité en ce moment, j'comprends pas trop pourquoi.
- Il n'y a pas de mal, vraiment.. ! tentez-vous de le rassurer.
Connor pose sa tête contre votre épaule, fixant le propriétaire de son.. gentil, agresseur, l'analysant par la même occasion en silence.
Anderson Hank,
Né le 6 Septembre 1985,
Profession Actuelle : Lieutenant.
Vous vous observez, Hank et vous, quelques secondes dans un grand silence, ni l'un, ni l'autre ne sachant que dire.
- Bon eh bien.. Au revoir, Monsieur. dites-vous finalement en prenant Kara par la main, cette dernière prenant celle de Markus.
- Hum, ouais, au revoir..
Vous quittez finalement le regard bleu de votre interlocuteur, avant de reprendre votre route. Après quelques pas, vous portez votre attention sur Connor qui reste silencieux.
Comme, d'habitude.
- Tout va bien, mon cœur ? Tu n'as rien de cassé au moins.. ? dites-vous doucement.
Connor reste silencieux quelques secondes encore, avant que vous ne sentiez sa tête contre votre épaule se secouer légèrement.
- Non, je vais bien.
- Maman ? s'empresse de dire Kara.
Vous la regardez en souriant.
- Oui ?
- C'était un chien, non ?
- Oui, un Saint-Bernard adulte. Ce sont des gros chiens de montagnes, mais ce n'est pas méchant.
La blonde hoche doucement la tête, tandis que Markus vous observe. Vous le regardez alors en retour, puis vous vous mettez à lui faire une grimace. Le regard vert de votre fils s'agrandit de surprise, vous faisant rire aux éclats. Suite à cela, vous discernez de très léger sourire sur les lèvres de vos enfants.
Ils ne peuvent peut-être pas manger, ni ressentir beaucoup de sentiments mais, au fur et à mesure que vous les élevez, vous sentez que quelque chose change chez eux. Quelque chose d'important.
Ce ne sont peut-être que de simples machines, créés seulement pour améliorer le quotidien des humains, mais.. Vous savez qu'ils sont bien plus que ça. Pour vous, ils ne sont pas seulement des robots marchant au thirium.
Pour vous, ils sont vivants.
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