PDV de Clara

Je me dirige vers mon casier quand Xavier se poste à côté de moi. Comment je le sais? Ducit n'arrête pas d'aboyer furieusement à chaque fois que Xavier m'approche. Bizarrement, aujourd'hui, c'est encore pire que d'habitude...

-Ducit! La ferme! Salut Xav! Dis-je

-salut

J'avance mon visage vers le sien pour l'embrasser mais il met sa main devant ma bouche

-qu'est-ce que...

-écoute Clara, toi et moi, c'est fini, dit-il d'une voix détachée et complètement froide

-quoi?

-je te quitte. T'as qu'à aller te réfugier dans les bras de ton tueur je m'en fous. Je ne t'ai jamais aimé de toute façon.

-quoi? Attend je ne suis pas sûre de comprendre...

-m'essemble que c'est pas compliqué! Je ne t'aime pas! Je ne t'ai jamais aimé! Je suis juste sorti avec toi pour me moquer de toi, c'est ce qu'il fallait que je fasse pour pouvoir entrer dans la gang des populaires... t'es vraiment trop naïve! T'as vraiment cru que je voudrais sortir avec toi? Dit-il avec dégoût

-je...

-tu sais ce qui est le plus drôle? C'est que j'ai failli tout faire foirer plusieurs fois, comme la fois où je t'ai giflé mais toi, comme une conne, tu m'as toujours pardonné sans que j'ai a faire le moindre effort! Faut le faire quand même pour être aussi conne! T'es vraiment trop désespérée!

-t'as raison chérie, c'est qu'une conasse, s'exclame la voix d'une fille que je connais bien...

C'est la fille qui m'a menacé à la fête... celle de la cafétéria... me dites pas que...

-inutile de faire les présentations j'ai l'impression. Clara tu connais déjà Marilyn. De toute façon, t'es aveugle, ça sert à rien! Tu peux même pas la voir, s'exclame Xavier en riant

-c'est à mon tour maintenant, dit Marilyn

Je n'ai pas le temps de penser à la signification de cette phrase qu'elle me gifle de toute ses forces.

-je t'avais dit que Xavier était à moi. Tu ne m'as pas écouté, à toi de payer les conséquences maintenant.

Elle me frappe encore. Cette fois c'est un coup de poing. Je m'écroule par terre.

-ça c'est pour la fois où tu m'as frappé dans la cafétéria

-quoi?! Elle t'a frappé?! S'exclame Xavier

Sans lui laisser le temps de répondre, il me frappe à son tour. Comment je le sais? Son coup est beaucoup plus fort et précis que ceux de Marilyn, ils sont surtout beaucoup plus douloureux. Je reçois un coup au visage, un autre dans le ventre, encore d'autres dans les côtes, je ne les compte plus. Je ferme les yeux et pris pour que tout s'arrête... pour que quelqu'un porte le coup fatal et que je puisse enfin mourir et m'en aller de cet enfer...

PDV de Nicolas

Je marche dans les couloirs quand je vois une centaine de personnes en rond. Poussé par mon instinct, je me dirige vers ce cercle. Je me frais un chemin entre les personnes qui rouspètent un peu mais sans plus et puis, ce que je vois me glace le sang. Clara est tenue par deux personnes qui lui tiennent chacun un bras et Marilyn et Xavier se relaient pour frapper Clara sous les exclamations de la foule. Clara elle, semble inconsciente, elle est aussi molle qu'une poupée de chiffon. Pris d'une soudaine rage, je m'élance vers le centre du cercle où se trouve Clara, Marilyn et Xavier. Avant que celui-ci puisse donner un énième coup à la femme de ma vie, je lui assène un immense coup de poing. Avec quelle force? Je l'ignore. Sûrement l'adrénaline. Je donne aussi un immense coup de poing à Marilyn. Bon, je me souviens, j'ai dit qu'on ne devait pas frapper une fille mais elle, elle ne compte pas... ce n'est pas une fille, c'est... un animal... une vache... peu importe, tout ça pour dire que j'ai le droit de la frapper...

Je pousse les deux gars qui tenaient Clara et la prend dans mes bras. Je cours dehors et me dépêche d'appeler une ambulance. Une fois cela fait, j'inspecte un peu ma Clara. Elle a des bleus partout. Sa lèvre est fendue, son nez saigne, un de ses yeux est devenus noir et tout gonflé de façon à ce qu'elle ne puisse même pas ouvrir son œil, elle a plein d'entailles un peu partout sur son corps. Je caresse son beau visage devenu méconnaissable

-ma chérie, comment peut-on vouloir te faire du mal? À toi, si belle et innocente...