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Chapitre 1

Savannah

J'attache mon collier et laisse la lourde pierre retomber entre mes seins, frissonnant à son contact froid. Je rassemble mes cheveux pour en faire un chignon sur le haut de ma tête. Hors de question que je laisse mes boucles noires et sauvages s'emmêler ou former une masse informe aujourd'hui !

— Tu es prête ? me demande Zach en passant la tête dans l'embrasure de la porte.

Ses cheveux noirs sont relevés et l'odeur familière de son gel douche envahit instantanément la salle de bain.

J'acquiesce et je m'approche de lui pour passer mes bras autour de son cou. Tout en descendant ses mains sur ma taille, il me serre contre lui. Comme toujours, son étreinte me rassure. Prise d'une soudaine envie, je lui donne un léger baiser sur les lèvres avant de m'écarter, rougissante. 

Je ne suis pas de celles qui prend des initiatives d'habitude mais depuis que nous avons fait notre première fois il y a quelques semaines, je me sens plus à l'aise avec lui et j'ose davantage.

— Stressé ? Je lui demande pour contrer ma gêne et il fronce les sourcils ce qui assombrit légèrement ses yeux bleus clairs et fait apparaître un pli sur son front.

— Pour ?

Je hausse les épaules.

— Ce n'est pas tous les jours que ta sœur se marie!

— Ça va. Je suis plutôt détendu.

J'oubliais que Zach ne stresse jamais. Il aime s'occuper de chaque petit détail pour que tout aille dans son sens. Il adore avoir tout sous contrôle : aussi bien au lycée que dans sa vie amoureuse. Ça peut paraître absurde mais c'est ce qui m'a plu chez lui. Quand je l'ai rencontré je me suis tout de suite sentie en confiance : il savait précisément ce qu'il voulait faire plus tard et il cherchait déjà une relation stable alors que ses potes papillonnaient encore à droite à gauche. Il ne m'a jamais sorti de remarques lourdes pour me draguer et surtout il ne lâcherait pas tout ce qu'il a pour partir du jour au lendemain.

Mes parents, au contraire, sont des aventuriers. Avec le temps je me suis habituée à leurs allées et venues, leurs passages éclairs à la maison avant de repartir sur la route pour un nouveau reportage. Ce sont des gens bien. Enfin... C'est ce que les autres me disent. Être à la tête d'un grand journal d'écologie et militer aux quatre coins du monde contre le réchauffement climatique leur donne ce mérite. Néanmoins, ils ne sont pas très présents pour moi. Il faut les comprendre: pourquoi s'encombrer d'une fille unique quand une armée d'ours polaires compte déjà sur vous? Surtout que, de leur point de vue, je suis assez grande pour me débrouiller toute seule.

— Il faut qu'on parte maintenant si l'on ne veut pas être en retard.

Zach me sort de mes pensées.

J'enfile rapidement une paire de talons et grimace : ces petits bijoux vont me tuer les pieds ! Je croise les doigts pour revenir avec tous mes orteils intacts mais je sens déjà que le petit est écrabouillé contre son voisin. Je fais l'effort parce que Valeria me l'a demandé mais je suis à deux doigts de mettre une paire de baskets dans mon sac.

Zach est déjà installé au volant de sa voiture lorsque je ferme la porte de chez moi. Il est arrivé dans la matinée chez mes parents pour passer me prendre. Il ne peut s'empêcher de faire vrombir le moteur en frimant alors que je marche dans l'allée pour le rejoindre. Cela fait maintenant un mois qu'il a eu son permis et depuis il ne lâche plus la Honda rouge flambant neuve que ses parents lui ont offerte. Il m'emmène souvent au restaurant, au parc ou simplement faire un tour et j'adore ces petites virées improvisées!

¡Vamos! S'enthousiasme-t-il alors que je prends place sur le siège passager. J'adore quand il parle en espagnol ! C'est d'ailleurs son côté latino qui a achevé de me charmer.

J'appuie ma tête contre la vitre et observe les maisons du quartier de l'Upper West Side défiler. Elles sont toutes identiques à la mienne : devanture beige et jardin ouvert avec pelouse tondue au millimètre sur lequel il y a toujours soit un barbecue soit une balancelle. Très Wisteria Lane. Sauf que ma voisine la plus proche n'est pas Gabrielle Solis mais Madame Johnson, une dame d'un certain âge qui ne cesse de vouloir me refiler ses tartes aux pommes trop sucrées ! Enfin ça c'était lorsque j'étais petite. Je n'ai plus l'habitude de traîner par ici dernièrement. Comme mes parents sont absents, je squatte chez Zach la plupart du temps. Il habite dans un logement universitaire à quelques pas du lycée ce qui nous facilite la tâche le matin. Et ça me permet de ne pas me sentir trop seule dans ma grande maison. Rapidement, je sens que mes paupières se font lourdes et je ferme les yeux. C'est généralement l'effet que me font les voyages en voiture.

****

¡Dios mío !, je ne vais jamais y arriver ! Panique Valeria en tentant une énième fois de boucler une de ses mèches brunes.

Le fer émet un bruit qui ne me dit rien qui vaille vite suivi par une fumée qui s'échappe des plaques bouillantes et il finit par s'éteindre.

— Ça n'arrive qu'à moi ce genre de truc ! Se plaint-elle.

Je ris en lui prenant l'appareil des mains et m'occupe de terminer sa coiffure, réussissant à le rallumer après quelques tentatives. Valeria est du genre à stresser pour un rien. Tout le contraire de son frère ! Je jette un coup d'œil sur sa tenue : un amas de froufrou, de tulle et de dentelle, le tout d'une couleur rose pétante ! Elle est aussi extravertie que Zach est introverti.

— Oh Ava, tu me sauves la vie ! S'exclame-t-elle en admirant la boucle souple que je viens de réaliser.

— C'est ton mariage. C'est normal que je sois aux petit soins avec toi !

Je vois son sourire dans le miroir posé en face de nous. J'attrape une épingle sur la commode et lui relève quelques mèches. Elle est vraiment magnifique avec ses yeux bleus, ses pommettes saillantes, sa peau bronzée et ses longues jambes de mannequin. Je me sens presque mal à l'aise à côté d'elle, avec mes hanches trop larges, mes yeux couleur marron-rien-de-spécial et mon mètre soixante.

— Tu es pressée de devenir madame Prayers ? Je lui demande pour combler les blancs et essayer de penser à autre chose qu'à mes complexes.

— Oh oui ! Si tu savais à quel point ! Depuis le temps que j'attendais que cet imbécile se décide à me passer la bague au doigt !

Je ris.

— Et toi ? m'interroge-t-elle.

— Moi ? Je fronce les sourcils, ne voyant pas où elle veut en venir.

Elle pivote sur sa chaise pour me faire face. Même assise elle dégage une grande prestance. Je suis limite fâchée contre la nature : pourquoi les Hernández sont-ils tous si beaux ?

— Je veux dire es-tu pressée que Zacarias te demande en mariage ? s'exclame-t-elle. Je sais que tu n'as que dix-sept ans mais bon...Qui n'a pas de rêves à cet âge ?

Valeria est la seule à ne pas appeler Zach par son surnom, pour le plus grand désespoir de ce dernier. Si je veux me marier ? Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je suis avec Zach depuis seulement quelques mois et même si on passe la majeur partie de notre temps ensemble, je ne me suis jamais imaginée l'épouser. En même temps, je ne suis pas sûre que beaucoup de lycéennes pensent déjà au mariage...

— Je ne sais pas, pour l'instant notre relation me convient.

Elle se retourne pour appliquer son rouge à lèvre sombre qui contraste avec la clarté de ses yeux.

— Tu verras bien. En tout cas moi, quand Tom m'a demandée en mariage, j'étais la plus heureuse des femmes !

Il n'y a aucun doute là-dessus ! Tous les week-ends, je participe au dîner dominical chez les Hernández. Les parents de Zach n'habitent qu'à une heure de New York, dans une petite ville du New Jersey. C'est là-bas que j'ai pu faire la connaissance de Valeria et Tom : le couple le plus amoureux que je connaisse. Ils ne se quittent jamais plus de cinq minutes et se tripotent dès qu'ils le peuvent, se lançant des regards enamourés et se faisant des baisers à rallonge, sans se soucier qu'il y ait du public ou non.

— Et voilà, je suis prête ! Qu'est-ce que tu en penses ?

Valeria se lève et tournoie faisant voler les pans de sa robe. Elle enfile une paire d'escarpins bleus et se tourne vers moi. Je me retiens de dire que je ne suis pas sûre que le bleu fasse bon ménage avec le rose de sa robe. Règle numéro une : ne jamais remettre en question les choix vestimentaires d'une femme le jour de son mariage. Je réponds donc que je la trouve sublime.

— Enfin pas tout à fait encore, il me manque quelque chose. Ça t'ennuie de me prêter ton collier ? Tu sais : quelque chose de bleu, dit-elle en pointant ses chaussures. Quelque chose de neuf, elle désigne alors les magnifiques diamants qui ornent ses oreilles, mais je n'ai rien d'emprunté, finit-elle.
Sans hésitation, je détache mon collier. Je ne peux rien refuser à une future mariée, non ?

— Il s'appelle « reviens », je précise en l'attachant autour du cou de ma future belle-sœur.

Elle sourit de toutes ses dents et me fait un clin d'œil. Je pense que je ne vais pas revoir ce collier de sitôt. Heureusement il n'a pas de valeur sentimentale donc ça m'importe peu. Je ne sais même plus comment je me le suis procuré !

—On va être à la bourre, mi padré doit déjà m'attendre ! me dit-elle et j'attrape vite mon sac avant de quitter le studio qu'elle a loué pour se préparer. Comme le veut la tradition, son père va l'emmener jusqu'à son futur mari.

— À tout à l'heure, je lui dis alors qu'elle s'en va déjà faisant virevolter sa robe dans un amas de froufrou rose. Une chose est sûre, si un jour je me marie, je ne lui demanderai pas de conseil pour le choix de la robe !

                                                                                 ***

Je rejoins les chaises d'extérieur, profitant de la légère brise qui souffle au bord de la mer et m'installe sur celle qui est libre à côté de Zach. Valeria a voulu se marier sur une plage comme dans tous ces films romantiques qu'elle adore et je souris lorsque je vois l'arche en fleur sous laquelle Tom attend sa future femme. Il semble vraiment angoissé et n'arrête pas de jeter des petits coups d'œil à l'officiant qui va célébrer leur mariage. Il se balance d'un pied sur l'autre comme un pingouin et c'est très amusant à voir.

Je reconnais quelques visages parmi les invités déjà assis : des amis que m'avait présentés Valeria lors d'une soirée ; il y a aussi sa mère qui me sourit lorsqu'elle m'aperçoit. Je lui rends son sourire et reporte mon attention sur mon copain. Il attrape ma main pour reposer les deux nôtres enlacées sur sa cuisse et cette douce chaleur m'apaise.

Une ombre me cache soudainement le soleil.

¡Holà Zach! Hace mucho tiempo, dit une voix grave en espagnol et je lève les yeux pour voir à qui elle appartient.

Mais l'individu s'est déplacé et je me prends le soleil dans la tête ne pouvant que distinguer une silhouette musclée.

— Luis ! Como estas hermano ? s'écrie Zach en se levant et serrant brièvement l'arrivant. Et je lève un sourcil, surprise parce que, même si j'adore quand il le fait, je n'ai pas l'habitude qu'il parle dans sa langue maternelle.

Zach m'a souvent parlé de son grand frère Luis, un vrai modèle pour lui lorsqu'ils étaient petits. Mais, contrairement à Valeria, je ne l'avais encore jamais rencontré. J'avais compris qu'il n'habitait plus dans le New Jersey d'où son absence aux repas de famille. 

— Chérie, je te présente mon grand frère. Luis, voici Savannah ma petite amie.

Je me lève à mon tour et cligne plusieurs fois des yeux pour faire disparaître les points noirs qui me brouillent la vue. Ce foutu soleil! Je n'ai pas d'autre choix que de battre des paupières pendant un moment, devant passer pour une psychopathe. Finalement, je peux distinguer les traits de son visage. Et quel visage! Des cheveux noirs dont quelques mèches retombent sur son front, une mâchoire carrée, un nez fin et une paire de Ray Ban qui m'empêche de distinguer ses yeux. Mais ça ne m'empêche pas de me dire que ce mec est un véritable mannequin de magazine. Décidément, c'est de famille ! Il n'a plus rien à voir avec la photo de lui dans le salon où il doit avoir une dizaine d'années, le nez barbouillé de chocolat et un immense sourire sur le visage.

— Enchantée, tu peux m'appeler Ava, je lâche avec mon plus beau sourire en lui tendant une main tremblante.

Sa beauté m'intimide vraiment mais j'essaie de me ressaisir pour lui faire une bonne impression. Je dois me montrer à la hauteur pour ne pas faire honte à Zach.

— Luis, répond-il d'une voix chaude en me serrant la main.

La mienne doit être moite de sueur et je me sens vraiment gênée. Un sourire éclaire son visage révélant deux irrésistibles fossettes. Un sourcil se lève derrière ses lunettes de soleil lorsqu'il voit que je garde sa main un peu trop longtemps dans la mienne.
Lorsque je la lâche précipitamment, son sourire s'agrandit. Quelle arrogance! Je tourne mes yeux vers mon copain qui ne semble pas avoir remarqué l'étrange échange qui vient de se produire.

— Asseyons-nous, dit-il simplement, la cérémonie va commencer.

Du Zach tout craché : il ne va jamais montrer ses sentiments, même quand ça fait longtemps qu'il n'a pas vu son frère et qu'il le retrouve enfin. Je fais ce qu'il dit tandis que je vois du coin de l'œil Luis s'installer également à côté de Zach. Une musique s'élève et Valeria arrive au bras de son père avec un sourire si grand qu'elle pourrait presque se décrocher la mâchoire. Son sourire est contagieux et je ne peux m'empêcher de l'imiter. Quelqu'un lâche un petit rire. Luis me fixe d'un air moqueur par-dessus l'épaule de Zach. Il n'a qu'à rire, je m'en fiche ! Pourtant mes joues virent au rouge et je mets un point d'honneur à ne plus le regarder.

Valeria lâche le bras de son père pour venir se réfugier dans ceux de Tom qui semble plus serein maintenant qu'elle est là. L'officiant entame le discours habituel du mariage, puis ils échangent leurs vœux ce qui m'arrache une petite larme. Zach passe un bras autour de mes épaules et j'appuie ma tête contre son omoplate humant le parfum qu'il porte depuis que je le connais.

— Vous pouvez embrasser...la mariée, finit l'homme qui célèbre le mariage en secouant la tête d'exaspération devant les deux tourtereaux qui s'embrassaient déjà à pleine bouche avant qu'il ait fini sa phrase.

Je profite du vent printanier qui caresse mon visage et respire à pleins poumons l'air marin, écoutant le doux bruit des vagues qui s'échouent sur la rive quelques mètres plus loin. La baie de Coney Island est un lieu idyllique pour un mariage, je valide à 100 pourcents le choix de Valeria !

Très vite, les invités se lèvent et félicitent tour à tour les mariés. Nous suivons le mouvement et lorsqu'arrive notre tour, je serre fort Valeria dans mes bras tandis que Zach tapote l'épaule de Tom en lui souhaitant bonne chance pour les années à venir.

La jeune mariée annonce ensuite le programme : il n'y aura pas de dîner de mariage en règle (trop barbant selon elle) mais une grande fête, avec petits fours à volonté au bar de Tom qui est à quelques heures de voiture d'ici. Elle ajoute que des chambres d'hôtels ont été réservées juste à côté pour que chacun puisse boire et s'amuser sans risquer l'accident en rentrant.

Zach se crispe à mes côtés lorsqu'elle fait son annonce. Bien sûr, j'étais au courant de tout mais Valeria m'avait fait promettre de garder le secret.

— Un bar ? Tu ne m'avais pas parlé de la merveilleuse soirée qui nous attendait ! il chuchote en grimaçant pour que je sois la seule à l'entendre.

Son ton ironique m'arrache un sourire. S'il y a bien une chose que Zach déteste, ce sont les lieux dans lesquels il y a de l'alcool et de la musique. Connaissant Valeria, il va être servi !

Me rappelant que je n'ai pas encore salué les parents de Zach, je les cherche parmi les invités. J'abandonne l'idée d'aller les voir lorsque je les trouve enfin. Ils sont en grande conversation avec leur fil aîné. Ce n'est pas le moment de gâcher leurs retrouvailles ! Toutefois, j'espère que ce dernier sera à la fête. Il est important pour moi d'avoir un bon contact avec la famille de mon copain et pour l'instant, sa première impression doit paraître un peu...étrange.

Chacun retourne à sa voiture et nous suivons le cortège du mariage en klaxonnant comme des fous mais bientôt nous perdons les autres véhicules de vue. Deux heures plus tard alors que la nuit commence à tomber, nous nous garons devant le bar branché de Tom dans lequel il y a l'air d'avoir déjà beaucoup d'agitation. Que la fête commence !

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