Chapitre 15
Bonne lecture les poulets xxxx
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Le lendemain du déjeuner chez les Roseburry, à la première heure, Lucius Malefoy décida d'aller rendre une petite visite à l'illustre directeur de Poudlard, Severus Rogue, pour lui parler de sa requête concernant son fils et la fille d'Iban. Bien qu'il n'appréciait pas particulièrement Rogue, qui selon lui était un lèche-botte et un profiteur, Lucius avait hâte d'en découdre avec cette histoire et avait décidé de lui demander directement de faire de ses deux protégés des préfets-en-chef, même si cela en coûtait beaucoup à son ego.
Il avait d'abord proposé à Iban de l'accompagner, car Rogue l'appréciait et que deux grands sorciers valaient toujours mieux qu'un, mais celui-ci avait dû refuser ; une mission importante que lui avait confié le Seigneur des Ténèbres au dernier moment.
C'est donc seul que Lucius Malefoy se rendait à Poudlard, où Rogue, en bon petit directeur qu'il était, passait Noël en compagnie d'Argus Rusard et de quelques Sangs de Bourbe. Des gens de son milieu, me direz-vous.
Une fois descendu des immondes calèches en ruine dirigées par des Sombrals, Malefoy pénétra dans l'immense château et se rendit directement vers le bureau du directeur. Ayant fait parti du Conseil, il se souvenait du mot de passe défini par Dumbledore dans son temps -sorbet citron, grotesque- et il espérait que le nouveau directeur ne l'avait pas modifié, bien qu'il trouvait très peu crédible que Rogue ait pour mot de passe de son bureau sorbet citron. C'était presque comique. Arrivé devant l'imposante statue représentant une gargouille, Lucius prononça le mot de passe du bout des lèvres. Rien ne se produisit. Il recommença, plus fort cette fois-ci. Toujours rien. Il aurait dû s'en douter, le nouveau directeur n'aimait pas le mot de passe du vieux gâteux. Comment faire ?
Lucius décida d'aller trouver Rusard, le concierge, afin qu'il lui indique où se trouvait Rogue, ou, mieux, que l'ignoble Cracmol lui divulgue le nouveau code. À condition qu'il le sache, bien sûr. Mais, connaissant légèrement Severus, Lucius se dit qu'il ne devait avoir aucun autre sentiment que de la pitié et du mépris à l'égard du concierge, ce qu'il comprenait. Il dénicha le bureau du Cracmol, minuscule placard terré sous l'un des grands escaliers. Il frappa la porte en bois massif à l'aide du pommeau d'argent de sa cane. Après quelques secondes, celle-ci s'ouvrit brusquement, laissant apparaître l'affreux visage poisseux d'Argus Rusard. En voyant Lucius, le Cracmol fit un grand sourire, dévoilant des chicots jaunes et cassés.
« Monsieur Malefoy, roucoula-t-il, cela faisait si longtemps ! Qu'est-ce qui vous emmène ?
-Je cherche le directeur, répondit le sang pur d'un ton sec.
-Rogue est dans la Grande Salle. 'Parait qu'y'à des traitres dans cette école. Des Gryffondor, sans doute, préparant un soulèvement. Ils travaillent pour ce vermisseau d'Harry Potter, j'parie. Monsieur le directeur montre aux élèves ce qui va leur arriver s'ils n'avouent pas eux-mêmes.
-Est-il certain que les traitres sont restés à Poudlard pour les fêtes ? releva Lucius, soupçonneux.
-Pour sûr, dit gravement le concierge, quelqu'un a essayé de faire passer des informations concernant Potter à travers les maisons y'a quelques jours. Le directeur Rogue soupçonne quasiment tous les traitres d'être restés à Poudlard pour préparer leur plan en pensant qu'avec les vacances, le personnel se rendrait compte de rien. Mais, MOI, je les ai attrapés, ces p'tits vauriens ! Oh, le directeur a dit qu'il m'en était très reconnaissant, et que le Seigneur des Ténèbres allait me récompenser pour mon travail » assura Rusard.
« Je l'espère pour vous » dit Malefoy, un rictus hypocrite et hautain sur le visage.
Avant que le concierge ne passe la journée à lui raconter sa vie, Lucius tourna les talons et s'éloigna rapidement en direction de la Grande Salle. Qu'est-ce qu'il sentait mauvais ! Et puis, lui, récompensé par le Maître ? Le blond émit un bruit de consternation. C'est fou ce que les Cracmols pouvaient se sentir à l'aise, de nos jours. Quand cette créature répugnante ira réclamer sa récompense au Seigneur des Ténèbres, et il le fera, il ne recevra en cadeau qu'un « Avada Kedavra » saupoudré d'une petite étincelle verte, et le monde sera enfin débarrassé de cet infâme et fétide personnage.
Une fois arrivé devant les immenses portes sculptées, Lucius Malefoy pénétra dans la pièce. Les élèves, malgré le fait qu'ils soient très peu nombreux, étaient rangés quatre par quatre et parfaitement alignés. Les grandes tables caractéristiques du lieu et les nombreuses décorations et lumières avaient disparues, laissant place à un grand hall vide et froid. Seule l'éternelle estrade où s'attablaient les professeurs subsistait. Au bas de ce piédestal et au centre de la pièce se tenait Severus Rogue, son éternelle expression morose sur le visage, toujours portant sa robe de sorcier noire qui lui donnait l'air d'une bonne sœur, ainsi que ses longs cheveux noirs et gras. Ses mains étaient liées dans son dos de façon stricte, et il prononçait un discours plutôt intimidant.
« Je vous préviens. Si les coupables ne se dénoncent pas dans les secondes qui suivent, je prendrai un élève au hasard et l'enverrai dans les cachots. Il restera au fer, sans boire ni manger jusqu'à ce que l'un d'entre vous désigne les traîtres qui ont fait ça. »
Sa voix était plus que menaçante. Tous savaient qu'il ne plaisantait pas. Rogue ne plaisantait jamais, de toute façon. Quand il aperçut Lucius, le directeur de Poudlard cessa son sermon. Il était sûrement surpris, mais ne laissa cependant rien paraître.
« Je vous laisse réfléchir quelques minutes. Quand je reviendrai, si personne n'a rien à me dire, je mettrai ma menace à exécution » assura l'homme aux cheveux gras avant de s'approcher de son visiteur d'un pas rapide.
« Lucius, grinça Rogue d'un air agacé, que me vaut le plaisir de ta visite ?
-Ravi de te voir également, ironisa ce dernier, cynique. J'aimerai te conseiller deux nouveaux préfets-en-chef pour Serpentard.
-Comment ça deux nouveaux préfets-en-chef ?
-Oui, répliqua le blond platine. Je pense que le Maître appréciera davantage que les préfets-en-chef de son ex-Maison soient deux de nos nouvelles recrues. Que dirais-tu de Draco, et la fille Roseburry...Aria ? »
Le directeur réfléchit longuement, ses yeux noirs comme la nuit plongés dans ceux métalliques de son interlocuteur.
« Est-ce le Seigneur des Ténèbres qui t'as demandé de venir me trouver ? » l'interrogea-t-il finalement.
Lucius secoua sa longue crinière blonde.
« Je viens de ma propre initiative, et de celle d'Iban Roseburry, qui malheureusement n'a pas pu m'accompagner. Une mission à remplir d'urgence, confia-t-il plus bas. Mais nous avons pensé que le Maître apprécierait cette initiative. Et que, bien entendu, il te féliciterait...
-Si c'était seulement ça, tu aurais pu venir me voir au début de l'année, afin de ne pas créer de polémique. Non, il y a autre chose..., devina Severus.
Le sang pur soupira. Il était grillé.
-Je sais que ma femme te fait confiance, mais ce n'est pas mon cas.
-Justement, tu ferais bien d'écouter Narcissa, parfois » fit Rogue d'un ton cassant.
Après une courte réflexion, Lucius, même s'il détestait l'avouer, était d'accord avec son rival. Il décida de lui dévoiler la vraie raison de sa requête.
« Avec leur recrutement, nous craignons qu'ils ne soient en danger... surtout Draco. Tu sais très bien que le Maître cherche à me punir en ce moment... et il s'en est déjà pris à mon fils. Je ne veux pas que cela recommence. Et il se trouve qu'il a beaucoup apprécié la petite Roseburry, nous pensons donc qu'il serait préférable de les rapprocher. Et si mon idée peut me faire ne serait-ce qu'un rien pardonner auprès du Seigneur des Ténèbres, je n'hésiterai pas. »
Rogue ne disait rien. Lucius était prit de sueurs froides rien qu'à l'idée que le directeur ne refuse, même s'il savait que son offre était très alléchante. Finalement, l'homme ouvrit la bouche.
« Je vais m'arranger. Mais sache que je le fait pour Narcissa, et pour Draco, qui a toujours été un très bon élève, mais certainement pas pour toi. »
Le blond platine acquiesça gravement. Ce n'était pas le moment de jouer les vexés, il s'agissait de la sécurité de son fils !
Sur ce, sans même un au revoir, Lucius Malefoy tourna les talons d'un geste digne, faisant claquer sa cape sèchement, et quitta le château.
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Aria avait passé une bonne partie de la matinée dans l'immense bibliothèque de son manoir. C'était définitivement sa pièce préférée. Le plafond était aussi haut que des séquoias ayant atteins leur taille maximale. Les trois quarts du mur étaient recouverts de larges étagères remplies de livres sur plusieurs étages, tous plus précieux les uns que les autres. Aria avait même à sa disposition un grimoire écrit de la main de Salazar Serpentard lui-même ! Le mur donnant sur son magnifique jardin comportait de gigantesques baies vitrées de style victorien, placées à quelques pieds de hauteur. On pouvait y accéder grâce à des escaliers. Ceux-ci menaient à une mezzanine décorée avec de grands fauteuils verts molletonnés et de petites tables basses. D'ici, on pouvait observer à son aise le paysage verdoyant tout en lisant son roman favori. Sur le mur d'en face, entre deux étagères se trouvait une énorme cheminée, près de laquelle on pouvait s'installer les soirs d'hiver. Oui, décidément, Aria aimait vraiment beaucoup cette pièce chaleureuse.
Elle avait épluché tous les documents de Magie Noire parlant de Voldemort ou de ses partisans afin de trouver un moyen d'aider Théodore. Depuis le bal d'hiver, la jeune fille pensait beaucoup à son ami. Il avait l'air désespéré quand il lui avait expliqué son problème avec la Marque des Ténèbres, et Aria était bien décidée à lui apporter son aide. Elle savait que la bibliothèque de son manoir conservait des livres très rares et très anciens, accumulés par ses ancêtres au fil des siècles, et à moins que Théo ait eu l'occasion de visiter la Réserve de l'école, ce qui était totalement interdit, il n'avait forcément pas trouvé grand-chose. Les livres considérés comme dangereux n'avaient pas leur place à Poudlard.
Elle passa des heures à chercher un livre sur ce genre de Magie Noire, ou du moins parlant de Voldemort. Au bout de presque trois heures, éreintée, elle s'arrêta. Elle s'assit sur son fauteuil préféré, face à une des immenses baies vitrées. Au loin, sur la pelouse fraichement tondue, un lapin sautillait gaiement. Aria sourit tristement. Elle aurait bien aimé être un lapin en ce moment, et explorer la nature de façon insouciante...
Elle se leva en soupirant. Elle longea les étagères, pensive. Et soudain, elle le vit. C'était un grimoire épais, à la reliure en cuir d'un vert sombre, caractéristique de sa Maison. Elle le sortit. Il était couvert de poussière. La jeune fille souffla dessus, et des lettres d'argent apparurent sous la couche de crasse. « Autobiographie du plus grand des Mages Noirs, T. E. J. » T. E. J.... Ces initiales n'étaient pas inconnues à Aria. Tom Elvis Jedusor ! Ça ne pouvait pas être autre chose. Aria leva un sourcil, incrédule. Elle ignorait que Voldemort avait écrit un livre.
Elle l'ouvrit délicatement, sachant à quel point cette autobiographie devait avoir de l'importance aux yeux de son père. Elle se rendit directement à la table des chapitres et chercha quelque chose en rapport avec la célèbre Marque des Ténèbres, créée par Voldemort lui-même. Elle passa son doigt sur le vieux parchemin tandis qu'elle lisait, et enfin, au chapitre 11, elle tomba enfin sur ce qu'elle cherchait. « Les Mangemorts », disait l'ouvrage. Cela devait forcément parler de la Marque.
Aria sourit de toutes ses dents et s'empressa de tourner les pages, en faisant tout de même attention à ne rien abîmer. Arrivée au début du chapitre, elle sauta plusieurs pages qui définissaient ce qu'étaient les Mangemorts, et, tombée sur ce qu'elle cherchait, commença à lire.
«J'ai moi-même créé la Marque des Ténèbres après ma dernière année au collège Poudlard. J'ai eu cette idée plus que brillante peu de temps après avoir commencé à former mes partisans. La Marque ressemble à un tatouage, représentant un serpent, symbole des Serpentard, mes ancêtres, entrelacé d'un crâne, qui représente la mort et le chaos que nous faisons régner autour de nous. Chaque Mangemort possède sa Marque, située à l'intérieur de l'avant-bras gauche. Grâce à elle, je peux les appeler à moi, et ils peuvent me retrouver facilement. Plus l'encre s'épaissit, plus cela signifie que je suis près d'eux. C'est aussi un signe de reconnaissance entre eux. Il viendra un jour où le nombre de mes serviteurs sera tel qu'ils ne se connaîtront pas tous forcément, et où ils pourront reconnaître leurs alliés grâce à la Marque. Mes partisans m'ont juré fidélité. Par conséquent, la Marque des Ténèbres ne peut être retirée. Il n'y a que moi qui puisse l'enlever, ce que je ne ferai sous aucun prétexte. »
Pour la première fois depuis longtemps, les yeux d'Aria Roseburry s'embuèrent. Elle ne pourrait jamais contraindre Voldemort à retirer la Marque des Ténèbres de son ami. Elle ne pourrait pas aider Théodore Nott...
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Salut !
Je sais, je me suis fait attendre, comme d'habitude. J'avais (encore) le brevet blanc et comme je suis une frustrée, je devais bosser H24. J'espère du coup que ce chapitre vous plaît ! J'ai vraiment une image précise de ce à quoi ressemblerait la bibliothèque des Roseburry, j'aimerais bien vous transmettre cette image par télépathie ^^'
Désolée pour les éventuelles fautes d'orthographe, et MERCI pour tous vos votes, vos commentaires et vos messages super gentils, ça me fait tellement plaisir, je crois que vous ne réalisez pas...
Dédicace à toi @BillySithiphone pour le magnifique message que tu m'as envoyé !
xxxxxx
Chloé
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