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Chapitre 89 : La Fin d'un amour, le début d'un autre

Loin de la rue silencieuse, abrité dans le Manoir, Kijin regardait les gouttes de pluie glisser le long de la baie vitrée. Il tenait entre ses bras, une Tsuki inconsciente, au visage baigné de larmes que rien ne semblait en mesure de pouvoir arrêter. Le jeune homme resserra son étreinte autour du corps parcouru de violents tremblements. Un kami s'était encore libéré. Il avait pourtant tenté de retenir sa libération mais, une fois encore, Majinai avait été le plus fort et il avait vu le dauphin se libérer de ses chaînes maudites pour regagner le Royaume divin, inaccessible aux mortels.

— Mizu... chuchota Tsuki tout en reprenant peu à peu conscience.

Elle voulut se rendormir mais Kijin l'en empêcha en la secouant avec douceur.

— Ne renonce pas ! Je te jure que je trouverais le moyen de te libérer, comme tous les autres !

Il se pencha vers elle et lui souffla au creux de l'oreille :

— Je te demande juste un peu de temps... courage ! Ne m'abandonne pas... résiste encore un peu, juste un tout petit peu pour moi, j'ai besoin de toi.

— Et après... quand tout ça sera fini, que va-t-il advenir de nous, Kijin ?

— Après ?

Le jeune homme enfouit son visage dans la courte tignasse et en huma le léger parfum de rose.

— Lorsque nous serons libres, je t'emmènerai loin d'ici. On ira au bord  de la mer. Tous les jours, tu pourras voir le soleil se lever.

Une larme coula sur le menton de Tsuki et tomba sur la main de son amant.

— La mer... ça me plairait bien... Je pourrais aller à l'école?

Kijin acquiesça et se mit à la bercer d'un geste lent, par crainte sans doute de la briser.

— Oui. On s'arrangera pour que tu puisses y aller. On se fera de nouveaux amis, on ira au zoo, à la fête foraine et même en boîte de nuit, si tu le souhaites ! Je suis sûr que Aisu connaît de bonnes adresses.

L'adolescente se redressa et déposa un baiser maladroit sur les lèvres de Kijin avant de s'endormir contre sa poitrine, un timide sourire éclairait sa figure émaciée. Le jeune homme la regardait avec tendresse, de temps à autre, il laissait ses doigts filer les mèches brunes de l'endormie. Face à lui, dans l'immense baie vitrée, se reflétait l'éclat pâle de la lune dissimulée par d'épais nuages noirs.

♠♠♠

Peu de temps avant l'aube, Kijin quitta le Manoir et tenta de regagner la maison d'Aisu.  Alors qu'il s'apprêtait à monter les escaliers le conduisant à sa chambre, Mizu fit son apparition, vêtue de sa chemise de nuit, un verre d'eau à la main. Ils se dévisagèrent pendant quelques secondes avant que l'ancienne maudite n'ose prendre la parole :

— Tu sais, je suis libre.

Kijin détourna les yeux pour masquer sa peine : il le savait, comme il savait quelles souffrances, cette libération infligeaient à Tsuki. Il était heureux pour son amie, mais en même temps, il ne pouvait s'empêcher de penser à celle qu'il aimait et qui voyait approcher la mort un peu plus chaque jour...

— Je suis très heureux pour toi, bredouilla-t-il d'un ton qu'il n'espérait pas trop hypocrite.

— J'ai aussi appelé Kaze. J'ai décidé d'accepter sa proposition et de partir à Tokyo pour vivre avec Mori et lui. Elle et moi, nous partirons après le Premier de l'An. J'ai envie de commencer une nouvelle vie. Tu vas sans doute paraître égoïste mais je...

Elle ne put achever sa phrase mais le sourire que lui adressa Kijin la rassura.

— Tu n'as pas à te justifier, Mizu ! Tu as pris la bonne décision. Maintenant que tu es libre, tu as le droit de faire ce que bon te semble ! Bientôt, tous les maudits pourront faire de même !

— Et toi ? Que vas-tu devenir ?

— Moi ?

Kijin leva les yeux au ciel et réfléchit quelques instants avant de répondre, d'un ton étrangement grave :

— Je ne veux pas y penser pour le moment. Je tiens d'abord à me concentrer sur le présent. L'avenir, on verra plus tard !

Mizu s'approcha et déposa sa main libre sur celle de son ami, crispée sur la rampe d'escalier.

— Kijin, comment pourrions-nous te remercier ? Après tout, c'est grâce à toi si nous sommes aujourd'hui libres !

— Vous m'avez accepté comme un être humain, j'ai appris que j'étais moi aussi capable de vivre avec les autres, et ça, c'est le plus beau cadeau que vous puissiez m'offrir.

— Je te demande pardon...

— Pourquoi donc !?

— De m'être servie de toi pour oublier Taiyou, j'ai été injuste.

Kijin lui pressa les doigts avec affection.

— Moi aussi, j'ai mes torts. Je n'ai pas été  franc avec toi. Je ne voulais pas te faire souffrir, mais je me rends que c'était de la lâcheté. Même si je t'apprécie énormément, je ne t'aime pas comme tu devrais être aimée...

Un curieux sourire se dessina sur le visage de l'adolescente.

— Tsuki a beaucoup de chance de t'avoir. J'espère que tu arriveras à la tirer des ténèbres, malgré tout, elle aussi mérite d'être aimée, comme moi.

— Laisse-moi deviner... Il s'agit d'Adams, pas vrai ?

Une timide rougeur s'empara de l'adolescente et un peu gênée, elle hocha la tête.

— On est comme qui dirait, officiellement séparés...

— On dirait bien !

Ils échangèrent un sourire, brusquement le visage de Kijin redevint austère, comme s'il se trouvait en proie à de bien sombres pensées.

— Dis Mizu... s'il devait m'arriver quelque chose, promets-moi de veiller sur Tsuki. Je sais, je ne devrais pas te demander ça, surtout après tout ce que tu as enduré à cause d'elle...

Mizu lui coula un regard qui se voulait rassurant.

— Pourquoi dis-tu ça ? Tsuki n'a pas besoin de nous puisqu'elle t'a, toi ! Mais si tu tiens à être rassuré, alors oui, nous veillerons tous sur elle. Après tout, nous les Onze, nous formons une famille, non ?

Kijin acquiesça et ce furent sur ces derniers mots qu'il prit congés de son amie. Mizu regarda sa haute silhouette disparaître dans l'escalier. La jeune fille sentit un frisson lui parcourir l'échine : il lui semblait qu'une ombre menaçante était accrochée à Kijin et qu'en dépit ses efforts, jamais il ne parviendrait à s'arracher à son étreinte mortelle.

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