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Chapitre 78 : Le goût de la liberté

Kijin Akuma releva la tête et se mit à scruter les alentours. Il eut un froncement de sourcils : il semblait avoir entendu un appel au secours, or, ce qu'il entendait à présent n'était que le brouhaha des rires et des bavardages mêlés des étudiants et de leurs familles qui se trouvaient prés de lui. Il secoua la tête et reprit sa marche à travers les stands dressés dans la cour du lycée. Il ne devait pas s'inquiéter, ce n'était sans doute qu'un mauvais tour de Mikazuki qui avait réussi, une fois de plus, à pénétrer ses pensées au moment où il s'y attendait le moins ! Mais si tel était le cas, pourquoi Majinai n'avait-il pas réagi ?

La voix d'Aisu le tira de ses pensées :

— Hé, regarde un peu mon jeune amant !

Il se retourna vers elle. L'écrivain tenait à bout de bras, un énorme ours blanc en peluche qu'elle venait de gagner au tir à l'arc. Elle pressa sa joue contre l'animal synthétique en arborant un sourire pervers.

— Lui au moins, il me tiendra toujours chaud, murmura-t-elle tout en coulant un œil entendu au pauvre Raiu qui se tenait à ses côtés.

Le médecin gêné, détourna les yeux, ce qui fit sourire sa compagne. Kijin ne put réprimer un sourire amusé, la bonne humeur d'Aisu était décidément des plus communicatives ! Il chassa bien vite cette voix de son esprit et s'avança vers le couple de maudits. Alors qu'il s'apprêtait à lui répondre, Juuki fit irruption, le regard flamboyant de rage.

— Vous pouvez me dire ce que vous foutez encore là ! Je vous signale que le spectacle va bientôt commencer !

— Du calme, Juu ! s'exclama son aînée. Regarde un peu tout ce que j'ai gagné au tir à la carabine ! ajouta-t-elle tout en brandissant un immense sac poubelle débordant de peluches, de poupées et de jouets en plastique.

— Tu comptes en faire quoi !? T'as passé l'âge, espèce de débile !

— Sache ma chérie, qu'il n'y pas d'âge pour s'amuser... pas vrai, Raiu ?

— Nous ferions mieux de nous rendre à la salle, déclara alors l'intéressé, si nous voulons avoir de bonnes places.

— Ouais, on y va !

— Mais c'est mignon tout plein, ma Juu ! s'exclama Aisu. Il me semble que tu brûles d'impatience de voir ton petit Suna déguisé en arbre !

— N'importe quoi ! grommela la jeune fille en rougissant, c'est juste que...

— Il n'y a pas à dire, reprit Aisu, ce rôle lui sied à merveille ! Après tout, question sève coulant à flot, il s'y connaît bien...

Furieuse, Juuki se saisit de Kijin et l'éloigna d'une Aisu hilare.

— Viens ! rugit-elle avec colère, éloignons-nous avant d'être contaminés par la perversité et l'imbécillité !

Le rire d'Aisu poursuivit les deux adolescents jusqu'à ce qu'ils se fondent dans la foule se pressant aux portes de la salle de spectacle.

Aisu et Raiu reprirent leur marche à travers les stands peu  peu désertés. Le silence du médecin intrigua sa compagne. Elle leva la tête et vit son air anxieux, comme s'il se trouvait au milieu de bien sombres réflexions. La maudite perdit son sourire enjoué et son visage s'assombrit.

— Toi, tu t'inquiètes pour Mori...

Le médecin acquiesça.

— Je n'aime pas la savoir seule, au Manoir...

— On lui a proposé de venir avec nous, elle a refusé pour je-ne-sais quel prétexte ! Enfin, Raiu ! Tu connais les adolescents ! Quand ils ne dépriment pas, ils se comportent comme des idiots, c'est incompréhensible, un ado ! Que les dieux me préservent d'avoir des gosses un jour !

Raiu lui décrocha un regard désapprobateur. Gênée, Aisu baissa la tête. Après quelques secondes de silence, elle tenta de chasser l'ambiance pesante qui s'était installée entre elle et Raiu par une boutade :

— Tu sais quel est ton problème, Docteur Love ?

Les joues du maudit s'enflammèrent. Il jeta un œil inquiet aux gens qui les entouraient, craignant sans doute que cette conversation ne parvienne à des oreilles indiscrètes.

— Aisu, voyons... toussota-t-il d'un ton mal assuré.

La jeune femme redressa la tête, ses yeux clairs pétillaient de malice.

— Tu te fais trop de soucis pour les autres et ça te fatigue, et après, c'est moi qui en pâtis !

Un sourire éclaira le visage du médecin, ce qui accentua encore davantage la beauté de ses traits. Aisu ne put s'empêcher de le dévorer du regard, telle l'enfant qu'elle avait été jadis et qui soupirait secrètement après lui. Brusquement, elle blêmit. Elle esquissa une petite grimace douloureuse et porta la main à son ventre. Raiu lui adressa un regard inquiet.

— Aisu, que t'arrive-t-il ?

— Rien, simplement un petit malaise, rien de bien grave... il fait trop chaud ici, mon kami n'apprécie pas !

Un éclat de suspicion traversa l'œil unique du médecin. Aisu détourna les yeux pour échapper à ce regard inquisiteur. Elle ne voulait pas qu'il découvre la vérité : l'esprit qui la possédait n'était en rien responsable de son malaise. C'était un autre petit être, bien humain cette fois-ci, qui lui jouait un tour...

Elle crispa sa main sur son ventre avant de la retirer, et de s'emparer de celle de son amant. Le maudit voulut se détacher, cela ne le gênait pas d'avoir un geste tendre envers elle en public, il redoutait seulement que des mauvaises langues ne rapportent à Taiyou ce qui se passait réellement entre eux. Taiyou était fort capable de les faire surveiller ! Le regard que lui décrocha Aisu, le dissuada de se dérober à cette étreinte.

Lorsqu'ils arrivèrent aux places que Juuki avait réservées, Mizu se retourna vers eux et écarquilla les yeux de stupeur lorsqu'elle vit les mains unies de ses deux aînés mais elle n'émit aucun commentaire. Un sourire ravi se dessina sur ses lèvres. Elle ne doutait plus à présent, de la nature exacte de la relation d'Aisu et Raiu. Elle en était très heureuse pour deux, ils formaient un couple certes curieux mais terriblement attachant ! Elle, la petite dépravée et lui, le grand austère, qui dissimulaient tous deux, un cœur d'or.

Aisu remarqua alors le beau jeune homme qui se tenait au côté de Mizu. Le col de l'uniforme débraillé et le bras passé autour du siège de sa cousine, il possédait un petit air taquin, ce qui ne fut pas sans déplaire à l'écrivain.

— Tu ne nous présentes pas à ton ami, Mizu ? demanda la jeune femme tout en adressant un clin d'œil malicieux au lycéen.

Aisu se détacha du médecin et se rapprocha des deux adolescents. Kensuke tourna la tête vers elle et sentit ses joues s'enflammer. Il la dévisageait avec attention, laissant son regard s'attarder sur les charmants appas de l'écrivain, et à voir son air ahuri et sa bouche bée, il ne semblait pas insensible au ravissant spectacle qu'Aisu Kamiaku constituait à elle seule.

— Kensuke Adams ! s'écria-t-il en se levant d'un bond pour saluer les deux nouveaux arrivants.

— Je vois que Mizu sait choisir ses amis, minauda Aisu d'un ton mielleux.

Kensuke releva la tête, lorsque ses yeux  croisèrent ceux, si clairs de la maudite, il se troubla encore davantage. Il passa une main nerveuse dans sa tignasse hirsute.

— Et sa famille, répliqua-t-il d'un ton peu assuré. Je suis enchanté de faire votre connaissance...

— Charmeur avec ça ! s'exclama Aisu, ravie de cette rencontre. Dites-moi, jeune homme, pourriez-vous me donner votre numéro de port...

Un coup de tonnerre résonna dans la salle, interrompant ainsi son numéro de séduction. Aisu se tourna vers son médecin. Celui-ci fronça les sourcils et prit un air menaçant qui fit sourire la jeune femme. Elle s'amusait parfois à jouer les femmes fatales pour titiller la jalousie de son compagnon... lui qui était si peu enclin aux sentiments, lorsqu'un homme s'avisait de regarder d'un peu trop près son amie, semblait prêt à exploser sur place !

— Il y a un problème, Raiu ? demanda Aisu d'un ton faussement ingénu.

— Aucun Aisu, répliqua le médecin.

Kensuke déglutit avec difficulté en voyant le regard que lui adressait le maudit. Il jugea plus sage de cesser son petit jeu de Don Juan de pacotille et se rassit, sans ajouter un mot. Mizu jusque là, demeurée muette, jeta un œil jaloux à sa cousine mais ne décrocha pas un mot, visiblement furieuse qu'une fois de plus, Aisu soit le centre d'intérêt ! Comme s'il percevait sa colère, Kensuke eut un petit rire taquin et se pencha vers elle.

— Tu n'as pas à être jalouse, Mizu,ta cousine est charmante mais toi, tu es plus jolie qu'elle... Je préfère les filles sages et de ma génération...

La jeune fille piqua un fard qui n'échappa guère au regard aguerri d'Aisu. L'écrivain, à la vue de sa cousine fricotant avec Kensuke, se retrouva plongée dans une profonde perplexité. Décidément, elle les avait trop bien élevés ses chatons, voilà qu'à présent, comme des grands, ils se mettaient à préférer les histoires de cœur complexes à celles, plus simples, qu'elle écrivait dans ses contes pour enfants !

Aisu jeta un regard inquisiteur à Kijin qui se tenait à l'écart de sa petite amie officielle. Lui aussi, elle ne le reconnaissait plus ! Le Kijin timide du début, qui cachait sa malédiction, avait laissé place à un jeune homme certes, toujours aussi secret mais doté d'un charme ténébreux qui à coup sûr, ne devait pas laisser beaucoup de filles indifférentes !

Son attitude renfermée contrastait  avec celle, joyeuse de Kensuke et Mizu riant à gorge déployée. Aisu avait l'impression qu'un fossé s'était creusé entre sa cousine et son protégé... Comme si tous les deux ne vivaient plus dans le même monde... Mizu avait rejoint celui des vivants, tandis que Kijin lui... la jeune femme ne put s'empêcher de frissonner : avait un pied dans celui des morts.

La voix de Raiu vint la tirer de ses sinistres pensées :

— Aisu, tu ferais bien mieux de t'asseoir, la pièce ne va pas tarder à commencer.

Maudissant son fichu pessimisme alors que tout commençait à s'arranger pour les Kamiaku, la jeune femme prit place à côté de son amant. Pour se rassurer et chasser ses idées macabres, elle tenta de dérider l'atmosphère par une boutade. Elle jeta un regard au siège la séparant de Kijin.

— Tiens ! s'exclama-t-elle d'un ton malicieux. Mais où est donc passé la Torche Humaine ?

— Elle voulait parler à Suna avant son entrée en scène, lui répondit Kijin d'un ton absent.

La maudite éclata d'un rire sonore, qui lui attira quelques regards désapprobateurs :

— Lui parler ! Bein voyons ! Suna et Juu ont leur propre définition de ce verbe. Pauvre Hayao, s'il voyait ça... il les enverrait tout de suite dans un couvent en Suisse !

Raiu se pencha vers elle et lui chuchota au creux de l'oreille :

— Aisu, il n'y a que toi qui confonde « parler » avec une activité disons... plus intense. Juuki et Suna n'ont pas hérité de ta perversité.

La jeune femme lui adressa un regard coquin.

— Arrête de jouer les prudes Raiu ! Ça ne prend plus ! Et puis avoue que ma conception personnelle du bavardage te plaît...

Raiu ne sut que répondre et baissa la tête afin de masquer la rougeur s'emparant de ses joues. L'écrivain ne put réprimer un fou rire : décidément, il n'y avait pas à dire, les hommes, elle les faisait tous craquer !

Notes et autres blablas

Aisu et Raiu le retour avec une nouvelle de taille (ou plutôt qui va faire changer la taille d'Aisu) : un(e) petit(e) Kamiaku, fruit des œuvres de nos deux amants, va pointer le bout de son nez. Il faut bien avouer que ces deux-là n'ont pas chômé pour rattraper le temps perdu...

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