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Chapitre 55 : Enchaînés (2)

Les deux rivaux roulèrent au sol dans un déferlements d'injures et de coups. Ils ressemblaient à deux loups enragés prêts à s'entre-tuer pour devenir le prochain chef de meute.

Aisu et Kaze assistaient, tétanisés par l'effroi, à ce duel d'une rare brutalité. Rien n'était en mesure de pouvoir arrêter cette lutte infernale entre le maudit et son Maître, entre Taiyou et Raiu. Tous deux étaient possédés par un démon encore plus puissant que Majinai, celui de la haine.

La haine réciproque qu'ils se vouaient depuis des années, explosa à nouveau, folle furieuse. À coups de poings et de mots, les deux hommes réglaient leurs nombreux différends. Leur amour pour Aisu, bien qu'ils ne le nommèrent pas dans ce duel, était l'un des motifs de leur discorde. Tous deux adoraient la même femme et chacun d'eux haïssait l'autre, car il le considérait comme le favori dans le cœur de la maudite.

À bout de souffle, les deux hommes s'écartèrent l'un de l'autre. Leurs visages étaient en feu et leurs yeux brillaient d'une lueur intense, pareille au feu dévastateur les consumant tous deux.

Taiyou jeta un regard à son rival à la chemise débraillée et sa haine reprit de plus belle. Il se leva d'un bond ; Raiu fit de même. Les deux hommes se faisaient à présent face. Leurs figures écarlates  de sueur et de sang, aux traits quasi-identiques, étaient ravagées par la même folie ce qui accentuait encore davantage, leur troublante ressemblance.

Taiyou poussa un cri dément et avant que Raiu ne puisse faire un geste pour parer cette attaque, il le plaqua contre le mur. Le meuble qui se trouvait près d'eux vacilla sous la violence du choc et le précieux vase qui s'y trouvait chancela et se brisa au sol. Les deux rivaux s'observaient tout en essayant de reprendre leur souffle. Tous deux savaient que ce combat était loin d'être terminé. Taiyou resserra ses doigts autour du col de Raiu et pressa son corps contre celui de son maudit.

— Alors Raiu, veux-tu continuer ou acceptes-tu de te soumettre ?

Raiu esquissa un sourire insolent qui fit frémir le Maître. Ainsi, son maudit osait se rebeller contre son autorité ! Il ne laisserait pas passer cette incartade ! Taiyou se saisit de son poignard qui ne quittait jamais la manche de son yukata, et le fit miroiter à la lumière avant de le poser sur la joue de son maudit.

— Te souviens-tu de cette arme, Raiu ? demanda-t-il d'un ton haletant tout en se penchant vers son maudit.

Leurs deux corps ne semblaient à présent n'en former plus qu'un. Leurs visages étaient si près que leurs bouches s'effleurèrent, chacun des deux, d'un simple écartement des lèvres, pouvait s'imprégner du souffle de l'autre.

Avec une lueur sadique dans le regard, Taiyou enfonça la pointe de son arme dans la peau de son maudit. Une perle de sang jaillit de la plaie et vint se poser sur le poignard rutilant. Le jeune homme lança un regard à cette arme et blêmit : bien sûr qu'il la reconnaissait ! C'était à cause d'elle, de ce poignard au manche doré, que sa vie avait basculé...

— Oui, Raiu, c'est bien elle, lui susurra Taiyou au creux de l'oreille, tout en emprisonnant ses jambes à celles de son maudit pour l'empêcher de riposter. C'est celle qui t'a privé de ton œil gauche...

Taiyou pencha la tête sur le côté et déposa sa bouche près de l'oreille de son maudit, tout en maintenant son arme sur la joue blessée. Il ferma les yeux pour mieux se laisser pénétrer par les effluves corporels de sa proie et se mit à titiller de sa bouche, le lobe de l'oreille de son maudit avant de poursuivre, d'un ton encore plus rauque :

— Tu t'en souviens, n'est-ce pas ?

La lame de son poignard quitta le visage mutilé et glissa  sur le torse du maudit que le fin tissu de sa chemise, déchirée lors de leur duel, laissait entrevoir.

- Moi, oui, chuchota Taiyou tout en dessinant un soleil sur la chair dénudée de sa proie. Le cri de douleur que tu as poussé ce jour-là, je n'en ai jamais entendu de plus exquis... Ah mon pauvre Raiu, ce jour-là, tu n'es pas le seul à avoir perdu quelque chose. Toi, ce fut ton œil ; Aisu, sa virginité.

Raiu ne répondit pas, n'esquissa pas le moindre geste. Il demeurait silencieux, le regard fixé sur le visage de cet homme. Taiyou quant à lui, loin d'être aussi serein que son maudit, était soumis à mille et une émotions contradictoires !

L'impassibilité et l'insolence de Raiu attisait tous ses sens. Ces luttes lui plaisaient car elles réveillaient ses plus vils instincts de carnassier. Il avait apprécié sa joute avec le jeune Akuma, démon contre démon, et il en était de même pour celle l'opposant à Raiu !

— Quant à moi, j'ai perdu l'un de mes plus fidèles maudits.

Le Maître eut un soupir.

— Dire qu'avant ce jour, tu m'étais entièrement dévoué. Tu t'empressais d'obéir à chacune de mes directives. Pourquoi, pauvre fou, m'as-tu trahi !? Pourquoi !?

Il retira la lame du torse de Raiu et la pointa d'un geste rageur vers une Aisu tétanisée par la peur.

— Pour une sale petite traînée qui n'a pas hésité une seule seconde à venir ramper à mes pieds !

Un éclat de rage traversa l'œil unique de Taiyou. En insultant Aisu de la sorte, il venait de toucher son point faible ! Le maudit se redressa et voulut frapper son Maître d'un coup de poing. Taiyou esquiva son attaque et lui dessina une entaille sur la joue. Raiu poussa un gémissement de douleur et chancela, assommé par la douleur. Taiyou en profita pour le plaquer de nouveau contre le mur, parant ainsi toute nouvelle tentative d'attaque.

— Peut-être aurais-je dû t'arracher les deux yeux au lieu de te rendre borgne ! hurla-t-il tout en brandissant son arme. Ne t'en fais pas Raiu, ce soir, je vais régler ce petit malentendu !

À ces simples paroles pleines de démence, Aisu sortit de sa torpeur et comprit qu'elle était la seule à pouvoir sauver Raiu de la folie de Taiyou.

— Non ! hurla la jeune femme en se relevant.

Elle se précipita sur Taiyou et le saisit par le bras.

— Taiyou, je t'en supplie, laisse-le !

Le Maître abaissa son arme et coula un œil à sa maîtresse.

- Comment, Aisu !? Tu oses me supplier d'épargner ce traître insolent ? Éprouverais-tu des sentiments pour lui ?

Il posa la pointe de la lame sur la joue de sa maudite et la fit glisser jusqu'à ses lèvres.

- Je n'espère pas, sinon, j'en serais fort fâché...

Aisu se mordit les lèvres afin de maîtriser ses émotions.

— Non.

Elle retrouva son air bravache et adressa un sourire cajoleur à son bourreau.

— Vous savez que je n'aime que vous.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et effleura  la joue du maître d'une tendre caresse.

— Vous êtes la personne la plus importante pour moi.

— Prouve-le moi encore une fois, ordonna Taiyou.

Il entrouvrit  les lèvres comme pour lui quémander un baiser. Aisu pâlit, jeta un œil furtif au médecin avant de presser son corps contre celui de Taiyou. Elle s'agrippa aux manches de son yukata et lui déroba un baiser enflammé.

— Est-ce suffisant ? demanda-t-elle tout en se saisissant du poignard.

Raiu, dégoûté par une pareille exhibition, détourna le regard. Il n'avait plus la force de lutter contre Taiyou, surtout après ce qu'il venait de voir ! Lui, il avait défendu l'honneur d'Aisu et voilà comment elle le remerciait ! En se pavanant au côtés de cet être abject !

Le maudit se sentait blessé dans son orgueil d'homme et surtout, trahi par Aisu. Il baissa la tête, loup soumis à son chef de meute avant de s'écarter du couple encore enlacé.

— Aisu, ma précieuse petite poupée, m'aimes-tu autant que tu le prétends ? s'enquit Taiyou tout en entortillant l'une des longues mèches brunes de la jeune femme autour de son index.

— Oui ! Je serai prête à vous offrir ma vie, Maître !

—Ton corps me suffit amplement, Aisu. Si tu m'aimes, apporte-moi Mizu.

L'écrivain blêmit. Kaze serra les poings. Un courant d'air glacial s'engouffra dans la pièce et vint frapper le visage des maudits.

Aisu, en désespoir de cause, tenta de capter un regard de Raiu, peine perdue ! Celui-ci refusait obstinément de poser les yeux sur elle. Désemparée, ne sachant que faire devant cet ordre, la jeune femme se retourna vers Kaze. Ce dernier semblait en proie à de violents sentiments contradictoires : Taiyou attendait sa réponse et lui demandait de faire un choix entre Mizu et Raiu, entre son meilleur ami et sa petite sœur. Pouvait-il le laisser violenter son ami sous ses yeux pour épargner Mizu ? L'adolescente serait-elle assez forte pour subir à nouveau, les caprices de ce monstre ? Et surtout, s'il choisissait de la sacrifier pour sauver Raiu, pourrait-elle lui pardonner de l'avoir trahie de nouveau en brisant son serment ?

Kaze se tourna vers Raiu. Ce dernier, lui adressa un regard assuré : lui, préférait mourir plutôt que de voir Mizu souffrir ! Mais lui, Kaze, n'était pas Raiu. Il n'avait pas le courage de son meilleur ami et n'était pas prêt à affronter la mort ! Il ne supporterait pas de voir son cousin mourir sous ses propres yeux ! Le pauvre Kaze se retourna vers Aisu et d'un geste de la tête, lui fit comprendre qu'elle devait se plier aux désirs du Maître, pour épargner Raiu.

Aisu faillit protester contre cette décision mais le regard autoritaire de Kaze lui fit ravaler toute idée de révolte. Elle se retourna vers Taiyou et, tout en lui décrochant un sourire qui se voulait amoureux, déclara d'un ton assuré :

— Vos désirs sont des ordres, maître.

Après avoir dérobé un dernier baiser au goût amer à son amant, elle tourna les talons et s'éclipsa de la pièce en claquant le lourd panneau de bois.

Taiyou décrocha un sourire satisfait à ses maudits et retourna s'allonger sur sa méridienne. Il s'y affala et d'un geste provocateur, dénoua la ceinture de son yukata sous les regards haineux des deux cousins. Un rictus démoniaque se dessina sur son visage.

— Vous deux, que faites-vous encore ici !? Hors de ma vue !

Raiu se releva et s'apprêtait à en découdre à nouveau avec son rival, mais Kaze l'en empêcha en le retenant par l'épaule. Avant de quitter la pièce, entraîné par Kaze, Raiu décrocha un dernier regard ivre de jalousie et de vengeance à son adversaire qui en retour, lui coula un œil triomphal.

Dès que la porte coulissante se referma derrière eux, Raiu laissa exploser sa colère :

— Comment as-tu pu accepter son marché ! Ton devoir est de protéger Mizu, Kaze !

— Mon devoir est avant tout de protéger ceux que j'aime ! Crois-tu que j'avais envie de le voir te réduire en pièces ! Bon sang, Raiu ! Arrête de me faire la morale ! je t'en prie...

Kaze baissa la tête, honteux. Raiu, sentant le désarroi de son meilleur ami, se rapprocha et posa une main réconfortante sur son épaule.

— Excuse-moi, Kaze. Je sais que tu as fait ce qui te semblait le plus juste...

— Elle n'aurait jamais accepté de te voir mourir pour elle... J'en suis sûr, elle ne t'en voudra pas. C'est moi qu'elle détestera encore un peu plus...

Un triste sourire apparut sur le visage du maudit.

— Mais au fond, qu'est-ce que cela changera ? Je m'y suis habitué maintenant !

— Kaze...

— N'en parlons plus, la discussion est close. Je dois aller chercher Mizu. C'est à moi de prendre mes responsabilités, c'est ma décision.

Il se détacha de son ami et s'éloigna de lui, d'un pas las. Raiu suivit du regard la silhouette de son cousin. Il avait pitié de Kaze et ne parvenait pas à le blâmer. En revanche, il ne comprenait pas l'attitude d'Aisu. Comment pouvait-elle se pâmer contre leur Maître alors qu'elle savait pertinemment quel genre de monstre il était ! Et elle prétendait l'aimer, lui, Raiu Kamiaku ! À voir la comédie à laquelle elle s'était livrée avec Taiyou, il doutait de ses sentiments !

Aveuglé par la jalousie, blessé une nouvelle fois dans sa fierté par celle qu'il l'aimait, Raiu ne comprit pas que la jeune femme avait ce soir-là, protégé sa vie...

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