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Chapitre 55 : Enchaînés (1)

La chambre dans laquelle Taiyou Kamiaku s'était installée, était l'une des plus immense et richement decorée de la demeure. Allongé sur une méridienne recouverte d'un fin tissu noir, le Maître du clan toisait d'un œil méprisant, les trois maudits agenouillés face à lui. Il se redressa et s'approcha d'Aisu, à genoux entre ses deux amis.

— Le trio infernal enfin au grand complet, murmura Taiyou tout en remettant le col de son habit en place. Le demeuré, le borgne et la dépravée, en voilà une jolie brochettes de maudits !

Aisu pour une fois, n'osait pas lever les yeux sur lui, de peur de se trahir. Taiyou fronça les sourcils : ce genre de comportement n'était pas familier à sa favorite. Il désirait tirer cela au clair.

— Alors, poursuivit-il d'une voix toujours aussi menaçante, lequel des trois a eu l'idée de cette pitoyable expédition ?

Aisu s'apprêtait à ouvrir la bouche mais Kaze fut le plus rapide :

— C'est moi, Maître.

— Je l'aurais parié ! De quel droit oses-tu prendre une décision sans mon consentement !? Aurais-tu oublié qui je suis ? Aurais-tu oublié ta misérable condition ? Je suis ton Maître, Kaze Kamiaku et je suis le seul à pouvoir décider de ta vie !

L'écrivain redressa la tête et planta son regard dans celui de Taiyou.

— Kaze n'est pas le seul responsable, moi aussi, je...

— Bien sûr ! l'interrompit le Maître dans un cri rageur. Comme toujours, tu cherches à protéger ce sale demeuré ! Pas vrai, ma précieuse petite Aisu ?

Il s'agenouilla face à elle, sa colère s'apaisa quelque peu lorsque ses yeux se posèrent sur la figure de la jeune femme.

— Déjà enfant, tu tentais de m'amadouer de cette façon-là pour éviter que tes amis ne subissent des châtiments justes et mérités. Tu n'as pas changé, ma petite Aisu, toujours prête à te sacrifier pour ceux que tu aimes.

Il tendit la main et effleura le visage de l'écrivain d'une tendre caresse.

— Tu sais pertinemment que jamais je n'oserais te faire le moindre mal...

Raiu s'enfonça les ongles dans les paumes jusqu'au sang pour réprimer la violente jalousie qui lui picotait les veines. Il n'osait pas relever la tête, car si son regard venait à croiser celui de Taiyou, il n'hésiterait pas une seule seconde à se jeter sur lui pour l'écarter d'Aisu !

Taiyou esquissa un curieux rictus. Son regard de fauve allait et venait entre l'écrivain et le médecin. Il se pencha vers sa maudite et se mit à la flairer, tel un félin désirant s'amuser avec sa proie avant de la croquer d'un coup de dents.

— Ce n'est pas ton odeur habituelle, murmura-t-il tout en renfilant la chevelure de sa favorite. Tu empestes l'homme... je dirais même, pour être plus précis...

Il se redressa d'un bond et d'une main furieuse, se saisit de Raiu par le col de sa chemise et le souleva de terre.

— Le médecin ! De quel droit le balafré, te permets-tu de toucher à l'une de mes choses ?

À la grande stupeur de ses deux amis, Raiu eut un ricanement méprisant avant de planter son regard dans celui de son Maître. Taiyou eut un froncement de sourcils.

— Puis-je savoir ce qu'il a de drôle, le borgne !?

— Aisu n'est pas votre chose. Aisu est avant tout un être humain ! répondit alors le médecin avec insolence.

— Que viens-tu de dire !?

— Vous m'avez très bien compris, Maître.

Les deux hommes échangèrent un regard haineux. Au dehors, un grognement de tonnerre se fit entendre tandis que des rayons de soleil commencèrent à poindre à l'horizon.

— As-tu couché avec ma chose ? demanda Taiyou d'un air mauvais.

Raiu ne put réprimer un sourire tout aussi mauvais.

— Si tel était le cas Maître, comment réagiriez-vous ?

Aisu et Kaze  restés immobiles échangèrent un regard inquiet : leur ami venait de perdre son flegme habituel. La seule fois où cela s'était produit, cela lui avait coûté un œil ! Qui sait de quoi Taiyou serait capable pour punir le médecin pour s'être rebellé ?

Contre toute attente, Taiyou n'entra pas dans l'une de ses colères légendaires. Il desserra ses doigts de la chemise du médecin et le laissa retomber au sol.

— Idiot.

Kaze et Aisu n'étaient pas rassurés pour autant. Cette impassibilité n'annonçait rien de bon. Taiyou semblait prêt à exploser d'un instant à l'autre...

Le Maître se détacha de son rival et s'approcha de sa favorite. Aisu releva la tête et osa braver le regard de Taiyou. Une curieuse lueur traversa le regard de son amant.

— Lève-toi, ordonna-t-il d'un ton autoritaire.

Aisu s'exécuta à contrecœur. Taiyou la saisit violemment par le bras et l'attira contre lui, avant de se tourner vers un Raiu dévoré par la jalousie.

— Tu rêves de voir le corps de ma chose, pas vrai, le borgne ? murmura le Maître tout en effleurant les cheveux de sa maudite de ses lèvres. Pour te récompenser de t'occuper si bien de ce petit monstre de Tsuki, je vais exaucer ton souhait. De plus, ton ami le demeuré pourra lui aussi assister à ce charmant spectacle...

Les doigts de Taiyou descendirent sur le corps de la maudite et s'insinuèrent à travers les pans de sa chemise ; d'une main experte, il commença à déboutonner le vêtement, sous les regards courroucés et impuissants de Raiu et Kaze. Lorsque les doigts du Maître se posèrent sur sa peau, Aisu eut un sursaut d'orgueil et d'un geste brutal, repoussa son amant.

— Je t'interdis de me toucher, Taiyou Kamiaku ! hurla-t-elle, hystérique, tout en dardant un regard empli de haine et de dégoût sur son Maître.

Un bloc de glace tomba du plafond et s'interposa entre les deux amants. Des débris de glace volèrent à travers la pièce. Taiyou dissimula son visage de ses mains pour le protéger des piques gelées qui l'avaient pris pour cible.

— Ça suffit ! tonna-t-il d'une voix forte.

Les piques se brisèrent. Aisu se recula d'un pas, effrayée par le regard mauvais que Taiyou posait sur elle. Il lui décrocha une gifle retentissante. Le choc fut si brutal que la jeune femme chancela et tomba au sol. Sa joue meurtrie prit une teinte écarlate et un peu de sang glissa le long de ses lèvres.

Taiyou contemplait cette femme blessée d'un œil méprisant. Puisqu'elle ne voulait pas satisfaire son caprice, tant pis ! Une autre pourrait très bien la remplacer... une jeune fille bien élevée et docile. Quant à cette petite insolente d'Aisu, elle ne perdait rien pour attendre ! Il se vengerait, parole de Maître, de cette ridicule rebuffade !

— Je veux Mizu, déclara-t-il en se tournant vers ses deux maudits.

Kaze se dressa d'un bond. Non, il ne voulait pas lui obéir ! Son devoir était avant tout de protéger Mizu et non de la livrer à ce fauve enragé !

— Non, répondit le jeune homme d'un ton assuré. Je refuse.

— Que viens-tu de dire, Kaze ?

Pour la première fois de son existence, il se risqua à affronter le regard de son maître.

— Mizu ne vous appartient pas.

Profitant de ces quelques instants d'inattention de la part de Taiyou, Raiu s'avança à quatre pattes jusqu'à Aisu. Lorsqu'elle le vit se diriger vers elle, Aisu pâlit. Elle ne voulait surtout pas que Taiyou les surprenne ! Elle voulut ouvrir la bouche, mais Raiu l'en empêcha en posant son index sur ses lèvres. Une fois arrivé à elle, il posa sa main sur la joue endolorie et commença à en ôter le sang du revers de sa manche.

— Tu es fou, Raiu, chuchota l'écrivain tout en se saisissant de la main de son parent.

Leurs doigts s'entrelacèrent. À cet instant, le monde autour eux ne comptait plus. Inconscients du danger, insouciants dans leurs sentiments, ils se risquèrent à échanger un sourire et un regard qui en disait long sur leur complicité.

Taiyou s'interrompit au milieu d'une phrase et comme saisi d'un pressentiment, se retourna vers les deux maudits qu'il avait momentanément oubliés. Lorsqu'il les vit, doigts enlacés et corps si près l'un de l'autre, il cessa de vociférer.

Inquiété par ce brusque mutisme, Kaze jeta un coup d'œil furtif à ses deux amis et ne put réprimer un mouvement de recul : jamais encore ils ne les avait vus aussi proches ! Au lieu de l'attendrir, cette scène ne fit que redoubler ses craintes...

Taiyou, lui, ne savait comment réagir. Il sentit une violente brûlure lui grignoter les entrailles, un long et douloureux poison se coula dans ses veines et se répandit dans tout son corps. Une lueur de rage traversa son regard de fauve. Il ne pouvait supporter pareil affront, il devait y mettre un terme !

— Le borgne, je t'ordonne de t'écarter d'elle immédiatement !

Raiu s'exécuta avec un calme et une docilité qui étonna Taiyou. Il retourna à sa place, près de Kaze. Taiyou esquissa un sourire satisfait avant de reprendre sa discussion avec son maudit :

— Je veux Mizu, Kaze. Apporte-la moi !

— Non, je refuse de vous la donner ! Contrairement à ce que vous semblez croire Maître, je ne suis pas comme cette putain qui vous fait office de femme !

— Vraiment ? Mais n'est-ce pas toi qui as si lâchement abandonné la douce et charmante Mizu à son triste sort ?

Honteux, le pauvre Kaze se résigna à baisser la tête.

— C'est vrai, j'ai été stupide...

— Et tu continues de l'être ! Ici moi seul, peut disposer de vos corps et de vos âmes ! Cesse de jouer les imbéciles et apporte-moi la douce Mizu ! Qui elle, sait comment il faut m'obéir !

— Jamais ! s'écria le maudit.

La réaction de Taiyou ne se fit pas attendre. Il se saisit de Kaze et l'obligea à le regarder en face. Les deux hommes échangèrent un regard empli d'une haine indescriptible.

Le visage du Maître était agité par de violents tremblements et sa bouche se tordait en une affreuse grimace macabre. Quant à ses yeux... Les maudits ne surent trop bien comment interpréter cette lueur cruelle brillant dans ses yeux.

— De quel droit te permets-tu de me parler sur ce ton impertinent, espèce de demeuré ! cracha le Maître d'une voix ivre de colère. Pourtant tu sais que j'ai horreur de l'insolence !

Taiyou brandit son poing et l'abattit sur le visage de son maudit. La violence du coup fut telle que Kaze ne put réprimer un gémissement plaintif. Le bruit sinistre d'un craquement d'os résonna dans la pièce et un flot de sang se répandit sur la figure du maudit. Kaze s'arracha de l'emprise de Taiyou et se recula, ses mains poisseuses de sang serrant ses narines éclatées.

Le maudit releva la tête et jeta un sombre regard à son Maître. Un courant d'air glacial s'engouffra dans la salle, mais loin de déconcerter Taiyou, cela l'amusa. Il était sûr de son pouvoir et de sa force,  il ne craignait pas un homme aussi faible que Kaze Kamiaku ! Il n'eut qu'à froncer les sourcils pour que le frêle Kaze ne perde sa belle arrogance. Le jeune homme, le visage en sang, baissa la tête et présenta sa nuque à son Maître en signe de soumission. Raiu ne put en supporter davantage.

L'humiliation de son meilleur ami était celle de trop ! Cette fois-ci, il courberait pas l'échine devant Taiyou Kamiaku. Kijin, qui n'était encore qu'un adolescent, avait osé s'opposer à leur Maître alors comment lui, Raiu, pourrait-il se comporter en lâche ? Il avait suffisamment enduré les brimades et les coups ! Puisque Kaze n'était pas assez hardi pour protéger Mizu, c'était à lui de le faire ! Le médecin se releva et se jeta sur son Maître.

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