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Chapitre 54 : De Fausses promesses?

Après la révélation de Raiu, les Kamiaku et Kijin avaient regagné la propriété. Mizu, dès qu'elle eut franchi le seuil de la demeure se réfugia dans la chambre qu'elle partageait avec Juuki.

Allongée sur son lit, elle ne songeait plus qu'à ça : à la présence de cet homme à quelques pas seulement d'elle. Des larmes se mirent à glisser le long de ses joues. Telle une rengaine, la phrase de Raiu lui tournait dans l'esprit : « Taiyou est ici », « Taiyou est ici ».

La jeune fille ferma les yeux et enfouit son visage au creux de son oreiller. De l'eau glissait de son corps secoué de sanglots. Une eau noire, à l'odeur nauséabonde. Une eau tout droit sortie des profondeurs les plus sales de la terre.

De  souvenirs lui revenaient en mémoire, des souvenirs ineffaçables, gravés dans son âme dans sa chair. Les souvenirs d'un passé qu'elle tentait désespérément d'enfouir et qui ne portaient qu'un seul et même nom : Taiyou. Le rictus de Taiyou. Ses lèvres de carnassier arrachant les siennes de furieux baisers. Ses doigts, des griffes acérées, marquant son corps de caresses dévorantes. Son odeur de fauve s'imprégnant partout en elle. Et surtout, cette fureur dont empestait chaque parcelle du corps de cet homme qu'elle haïssait.

— Mizu... chuchota une voix dans l'obscurité.

On s'agenouilla près d'elle. Effrayée, l'adolescente se redressa et eut un soupir de soulagement lorsqu'elle vit que c'était Kaze et non l'homme qu'elle craignait le plus au monde. Le visage du jeune homme était à présent des plus graves, il n'y avait plus aucune trace d'excentricité dans son regard, simplement une peine qu'aucun mot n'était assez fort pour décrire.

- Mizu... Ma petite sœur... murmura-t-il, les yeux rouges de larmes, je te demande pardon.

Il ne sut quoi lui dire davantage. Quels mots seraient assez forts pour lui exprimer tout le remord qu'il ressentait? Il ne se pardonnait pas de ne pas avoir su la protéger de ces deux monstres qu'étaient le Maître et leur propre mère. Comment avait-il pu être aussi lâche, en l'abandonnant aux griffes de ces deux ignobles créatures ? Pourquoi était-il aussi égoïste, aussi faible ? Son père devait sûrement avoir honte de ce fils indigne !

Kaze baissa la tête pour masquer ses larmes..

— Je te demande pardon, petite sœur... pardon ...

Il ne savait comment réparer ses erreurs passées, ce qui lui avait fait était un acte impardonnable. Il était décidé à changer : dorénavant, il ferait tout pour la protéger et jamais plus, il ne laisserait ce monstre, Maître ou pas, poser la main sur elle !

Il chercha la main de la jeune fille et la pressa avec douceur.

— Mizu, murmura-t-il d'une voix étranglée par les sanglots. Plus jamais Sen et Taiyou ne te feront de mal... plus jamais ...

Une ombre de sourire se dessina sur les lèvres de l'adolescente.

— Kaze.

Le jeune homme releva la tête. Mizu tendit son autre main vers lui et avec douceur, essuya les larmes roulant sur ses joues. Kaze osa tendre la main vers elle et lui caressa les cheveux. Mizu rassurée par cette simple présence, se jeta à son cou et se serra contre lui, la tête nichée contre son épaule.

Kaze resserra son étreinte comme pour la protéger : il ne se souvenait pas d'avoir été aussi proche d'elle. Enfant puis adolescent, jaloux d'elle, il l'avait toujours rejetée, refusant tout contact. Aujourd'hui, c'était différent. Il voulait rattraper toutes ces années passées, il voulait qu'elle l'aime comme un frère.

— Je t'aime, Mizu, murmura-t-il avant d'enfouir son visage dans la chevelure de sa cadette.

— Moi aussi, espèce d'idiot ! répondit l'adolescente.

Les deux Kamiaku fermèrent les yeux pour mieux savourer cette complicité enfin retrouvée.

♠♠♠

Au même instant, Juuki parcourait le jardin de long en large afin de retrouver Kijin qui s'était éclipsé quelques temps après leur retour. Elle craignait qu'il ne tombe nez à nez avec Taiyou... Qui sait de quoi ce dingue serait capable s'il se retrouvait face à l'adolescent ! Certes, Kijin était possédé par un démon, mais il n'empêche qu'elle se faisait un sang d'encre pour lui !

— Juu ? l'interpella une voix dans le crépuscule.

Un long frisson d'effroi parcourut l'échine de la jeune maudite. Elle prit une profonde inspiration, prête à en découdre si ce taré de Taiyou osait l'effleurer ne serait-ce que du petit doigt ! Elle pivota, le regard menaçant et les bras levés en signe de défense.

— Suna !? s'écria-t-elle tout en abaissant sa garde.

C'était bien Suna, toujours vêtu de son caleçon de plage et le torse nu. Il croquait une pomme avec avidité.

— Tu croyais qu'un extraterrestre voulait t'enlever, ma Juu ?

La jeune fille lui décrocha un regard féroce.

— Je te signale qu'en ce moment même, notre dingo de chef se balade dans cette maison ! Tu ferais mieux de t'habiller, pas sûr que ce genre de fringues lui plaise!

— Tu crois qu'il succomberait à mon charme ravageur ? demanda l'adolescent d'un air faussement ingénu. Ciel, je devrais faire attention alors... Ma vertu de ce côté-ci n'est pas encore entachée !

— Crétin, soupira Juuki d'un ton exaspéré.

Son cousin retrouva un visage plus grave, davantage en accord avec la dangereuse situation dans laquelle les Kamiaku se trouvaient.

— Tu cherches Kijin ? demanda-t-il sur le ton de la confidence, de peur sans doute qu' on ne surprenne leur discussion et ne la rapporte à Taiyou.

Juuki acquiesça. Suna lui adressa un sourire rassurant.

— Ne te fais pas de bile pour lui, il est parti à la plage. C'est un endroit plus sûr pour lui.

— Je vais le rejoindre !

— Non ! Il m'a fait comprendre qu'il voulait être seul.

Juuki poussa un long soupir : elle ne savait pas ce qui lui arrivait en ce moment, mais elle avait l'impression que Kijin avait changé. Il était redevenu fuyant, plus renfermé sur lui-même. Elle sentait qu'il leur échappait de nouveau et que ça ne tournait peut-être pas rond dans son cerveau démoniaque. Quand elle tentait de l'interroger, il se dérobait à ses questions.

Depuis quelques jours, il lui semblait complètement ailleurs, comme si il ne se trouvait plus sur terre mais bel et bien sur la lune !

Suna, devinant ses pensées, s'approcha d'elle et tenta de la rassurer :

— T'en fais pas  pour ton Kijin ! Il doit sûrement nous faire sa crise d'adolescence. La puberté est une période très traumatisante pour tout être humain. Tous ces problèmes hormonaux, ces boutons qui poussent ! Normal qu'il ait envie d'être seul.

Son cousin avait dit cela sur un ton tellement sérieux que Juuki ne put s'empêcher d'éclater de rire.

— T'es qu'un idiot ! s'écria-t-elle tout en lui décrochant un coup de poing amical sur l'épaule.

— T'en veux ? demanda Suna tout en lui tendant sa pomme à moitié dévorée.

- C'est dingue, ça ! Ta vie entière ne semble reposer que sur la bouffe !

— Pas seulement, répliqua l'adolescent en lui décrochant un clin d'œil coquin. Mais je ne préfère pas te dévoiler tous les petits secrets de ma vie intime... tes chastes oreilles risqueraient de s'enflammer !

Juuki ne put réprimer la rougeur qui lui monta aux joues. Un arbre derrière elle s'enflamma.

— Qu'est-ce que je disais ! s'exclama Suna tout en lui lançant la pomme. Tu n'es encore qu'une innocente enfant, aussi innocente que l'agneau qui vient de naître !

Juuki lui adressa un sombre regard avant de croquer voracement dans la chair sucrée du fruit.

-— N'importe quoi ! Je te signale que de nous deux, c'est moi la plus âgée !

— Et moi, le plus expérimenté.

— C'est faux !

— Prouve-le moi.

Juuki en demeura muette de stupeur et préféra détourner le regard afin de masquer son trouble. Suna en profita pour la saisir par le menton et l'obliger à lui faire face. Son regard devint sérieux.

— Ce matin, je t'ai dit que certains liens même avec la meilleure volonté du monde, ne peuvent être brisés. J'ai essayé pourtant... mais je ne peux pas... je ne peux pas me passer de toi. Je t'aime, Juuki Kamiaku.

L'adolescente releva la tête et se hissa sur la pointe des pieds. Suna se pencha vers elle. Leurs visages s'effleurèrent avec tendresse avant que leurs lèvres ne s'unissent en un baiser maladroit. Juuki se rapprocha de Suna et noua ses bras autour de son cou.

Non ! Elle se trompait ! Ce n'était pas Suna qu'elle devait aimer mais Kijin. Kijin, lui, n'était pas un Kamiaku, il ne faisait pas partie de son clan. Seul Kijin pouvait lui apporter cette liberté à laquelle elle aspirait.

Juuki s'arracha à cette étreinte et lança la pomme au visage de son amoureux transi avant de s'enfuir loin de lui. Suna ramassa la pomme et, tout en massant sa joue endolorie, planta ses dents dans le fruit portant encore le goût des lèvres de Juuki.

♠♠♠

Aisu n'avait pas accueilli le maître et s'était réfugiée dans l'une des nombreuses salles de bain que comptait la luxueuse demeure.

Face au miroir, elle tentait de remettre un peu d'ordre dans ses vêtements et ses pensées avant d'affronter Taiyou. Allait-il deviner le trouble qui l'agitait ? Allait-il sentir l'odeur de Raiu imprégnée sur sa peau ?

Elle ne put réprimer un frisson : et surtout, comment allait-elle faire pour aimer cet homme alors qu'elle ne rêvait que d'un autre ? Lorsqu'elle repensa à son étreinte avec le médecin, le visage de l'écrivain s'enflamma. Un peu de glace glissa le long de ses doigts.

— Aisu Kamiaku, tu n'es qu'une bécasse, murmura-t-elle tout en effleurant son reflet de ses doigts.

— Doublée d'une écrivassière perverse, fit alors une voix reconnaissable entre mille.

Elle se retourna, sa cravate défaite à la main. Appuyé contre la porte, bras croisés sur sa poitrine, se tenait Raiu, un curieux sourire accroché aux lèvres.

— À ce que je peux constater, tu ne sais toujours pas faire les nœuds de cravate, déclara-t-il d'un ton  amusé.

Elle lui adressa un sourire taquin.

— C'est vrai. Moi, je préfère ôter les cravates plutôt que de les mettre...

Le maudit s'avança vers elle, lui retira l'objet en question des mains et doucement, entreprit de lui attacher. La pauvre Aisu ne savait comment masquer son trouble, son visage était près, trop près de celui de son cousin. Un petit bloc de glace jaillit du plafond et s'écroula sur le sol.

Raiu ne put réprimer un sourire ravi, ce qui exaspéra la jeune femme : elle n'avait pas pour habitude de montrer ses sentiments et lui, il osait s'en moquer ! Il allait le regretter!

Elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa avec tendresse. Surpris par cette attaque agréable, Raiu en lâcha la cravate qu'il tenait à la main. Un coup de tonnerre se fit entendre lorsqu'il répondit à ce baiser.

Il resserra son étreinte et Aisu nicha sa tête contre la poitrine du jeune homme. Autour d'eux, dans la petite salle de bains, les éclairs et les cristaux de glace glissant du plafond se livraient à une âpre bataille. Un éclair poursuivit une pique de glace avant de terminer sa course dans la vitre de la douche qui se brisa sous le choc. La pièce offrait désormais une vague ressemblance avec un champ de bataille, et au milieu de ce terrain sinistré, Aisu et Raiu, indifférents au monde qui les entourait, se tenaient solidement enlacés.

Quelques coups donnés contre la porte brisa cet instant. À regret, ils se détachèrent l'un de l'autre lorsque la voix perçante d'une domestique se fit entendre à l'extérieur :

— Kamiaku-san, le Maître s'impatiente.

Les deux maudits échangèrent un regard inquiet. Raiu s'empressa de rassurer sa cousine en effleurant sa joue d'une caresse.

— Tout se passera bien, fais-moi confiance.

Il tenta de dérider l'atmosphère par un soupir agacé.

— On ne peut jamais être cinq minutes tranquilles, grommela-t-il d'un ton bourru.

L'écrivain lui répondit par un clin d'œil.

— Mon cher, il nous faudrait bien plus que seulement quelques minutes de répit...

Il se pencha vers elle et lui chuchota d'une voix malicieuse :

— Tu es pire que perverse !

— Avoue que cela te plaît ! répliqua la jeune femme d'un ton provocant.

La réponse du médecin ? Il se pencha vers elle et lui déroba le baiser le plus passionné et brûlant d'amour qu'elle n'avait jamais reçu !

— Kamiaku-san ! supplia la voix derrière la porte.

Les deux maudits se détachèrent l'un de l'autre et d'un même mouvement, ouvrirent la porte de la salle de bain. La domestique leur adressa un regard suspicieux, auquel ils répondirent par un sourire innocent.

Raiu remonta le col de sa chemise et Aisu resserra sa cravate avant de s'éloigner dans le couloir. La domestique ne sut résister à la curiosité et jeta un œil à la salle de bain. Le spectacle qu'elle vit la pétrifia de stupeur : une averse de grêle et d'éclairs s'était abattue dans la pièce, entièrement ravagée du sol au plafond !

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