Chapitre 51 : A l'abordage!
Leurs valises furent bouclées en un rien de temps.
Mizu semblait enchantée par ce petit séjour au bord de la mer en compagnie de Juuki et Kijin. Et même si la présence de Kaze refroidissait quelque peu son enthousiasme, elle se jura de profiter de ces journées de vacances !
Juuki elle aussi, avait oublié sa querelle avec Mizu et piaffait d'impatience dans le salon en attendant que Aisu ait fini de cacher toutes ses bouteilles et manuscrits dans un lieu sûr.
Seul Kijin était pensif, il avait hâte bien sûr de découvrir la mer, qu'il ne connaissait pas, mais son instinct lui disait de se tenir sur ses gardes... Quelque chose lui disait que ce séjour ne serait pas de tout repos.
Après qu'Aisu eut fini son tour d'inspection, ils sortirent de la demeure et se dirigèrent vers la voiture que Kaze avait louée pour l'occasion. Quelle ne fut pas leur surprise, lorsqu'ils découvrirent Suna, installé sur l'un des sièges arrière, le nez plongé sur sa console de jeux portable. Il releva la tête et leur adressa un sourire.
— Vous partez en vacances ? demanda-t-il d'un ton dégagé en voyant les bagages qu'ils traînaient derrière eux.
Aisu fut la première à réagir :
— Suna !? Mais, qu'est-ce que tu fais ici !? Nous n'attendions pas ta venue !
— Moi non plus, répondit l'adolescent tout en se grattant la tête. Mais vu que je n'avais plus rien dans mes placards, j'ai décidé de m'inviter chez toi pour ne pas mourir de faim. Mais apparemment, c'est raté... C'était quoi le repas du jour ? Soupe miso ?
Juuki tenta, sans résultat, de le faire sortir de la voiture. Elle ne voulait surtout pas se retrouver coincée entre Kijin et Suna !
— Suna, écoute, on comptait partir, alors si tu pouvais débarrasser le plancher, ça nous arrangerait bien.
— Aucun problème ! répondit l'adolescent tout en appuyant sa tête sur le dossier du siège. Je viens avec vous.
Juuki s'apprêta à ouvrir la bouche mais Kaze la devança :
— Quand il y a de la place pour cinq, il y en a pour six ! Un matelot de plus n'est pas négligeable sur un rafiot !
— Quoi !? s'étrangla Juuki, mais son cri se perdit dans le rire de Kaze.
Le curieux équipage monta dans le véhicule. Kaze se plaça aux commandes de son vaisseau rutilant, bien qu'il ne possédât pas les capacités pour le manœuvrer, et tout en allumant la radio, mit le contact en route. La voiture fit un soubresaut avant de démarrer dans un nuage de fumée. À ses côtés, se tenait une Aisu des plus volubiles, qui accompagnait la radio de sa voix parfois juste, souvent fausse.
Derrière les deux adultes, se tenaient les quatre adolescents, qui eux, demeuraient muets. Comme elle le craignait, Juuki se retrouva coincée entre Suna et Kijin et ne savait que faire pour échapper à cette situation plus que déplaisante.
À son grand désespoir, Mizu, elle, se tenait loin de Kijin. Seuls les deux garçons paraissaient satisfaits de la place qui leur avait été attribuée : Suna pouvait reluquer en toute tranquillité les jambes de sa muse dépassant de son short en jean ; quant à Kijin, il s'intéressait davantage au paysage extérieur. La main collée contre la vitre, il regardait la route défiler, tout en songeant à Tsuki. Il crut apercevoir, mais peut-être n'était-ce qu'une illusion, l'astre lunaire briller dans le ciel bleu de cette journée estivale. Il voulut y voir un signe de Tsuki, la promesse que bientôt, ils se retrouveraient de nouveau face à face.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro