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Chapitre 45 : Amis ennemis

Dès que les cours de la matinée prirent fin, Kijin s'éclipsa de sa salle de classe et sortit dans la cour de l'établissement. Il désirait être seul pour réfléchir aux récents événements.

Alors qu'il s'apprêtait à s'asseoir sur un banc, situé derrière le gymnase, il aperçut Suna Kamiaku. Le jeune homme déposa son déjeuner et se leva pour aller saluer le frère adoptif de Juuki, afin de le mettre au courant de l'absence de cette dernière. Quand il arriva devant Suna, celui-ci lui décrocha un bien étrange regard, teinté de mépris et de colère. Kijin s'apprêtait à ouvrir la bouche mais Suna ne lui en laissa pas le loisir et l'empoigna par le col de son blouson, avant de le plaquer avec contre le mur.

— Et maintenant, déclara Suna tout en brandissant son poing droit, on va discuter entre hommes.

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Pendant ce temps-là, Mizu déjeunait en compagnie de ses camardes de classe  mais ne participait pas à leur discussion. Ses pensées étaient entièrement tournées vers Juuki et Kijin. L'adolescent lui avait paru encore plus renfrogné que d'habitude. Était-ce l'absence de Juuki, qui le contrariait ? À cette simple pensée, Mizu ne put réprimer le profond sentiment  de jalousie que lui inspirait sa cousine. La jeune fille n'aurait jamais pu imaginer que ce n'était pas Juuki qui hantait l'esprit de Kijin mais Tsuki.

Tsuki dont la voix féerique et surtout les yeux couleur de lune poursuivaient sans relâche le jeune maudit.

— C'est bien vous, Mizu Kamiaku ? demanda alors une voix au-dessus d'elle.

La jeune fille adressa un regard inquisiteur au jeune homme lui faisant face. L'adolescent portait l'uniforme d'une façon aussi débraillée que celle de Suna. Mizu ne put s'empêcher de le détailler des pieds à la tête. Elle s'attarda tout particulièrement sur ses lèvres charnues et ses yeux pétillant de malice. Ce visage lui semblait familier mais elle était bien incapable de lui donner un nom ! Elle dut s'avouer que cet inconnu n'était pas désagréable à regarder, loin de là !

— Oui, bredouilla-t-elle d'une toute petite voix tandis que ses joues prirent une jolie teinte écarlate. Pourquoi ?

Le jeune homme, qui semblait tout aussi intimidé qu'elle, passa une main nerveuse dans sa tignasse brune méchée de roux. Mizu remarqua alors le piercing représentant un petit dragon en argent ornant son oreille droite.

— Je tiens à me présenter avant d'engager toute conversation avec vous, reprit-il d'un ton plus assuré, je m'appelle Kensuke Adams et je suis le délégué de la D.

Il possédait un fort accent étranger, sans doute américain, que Mizu jugea des plus adorables.

— J'aimerais faire plus ample connaissance avec vous, mais pour le moment les circonstances ne s'y prêtent guère.

— Je ne suis pas sûre de vous comprendre !

— Pour en revenir à un sujet moins intéressant que vous mais qui vous concerne tout de même, sachez que votre cousin Suna et votre ami Kijin sont en train de s'entre-tuer dans la cour.

La jeune fille se leva d'un bond ; son genou cogna contre son pupitre et fit trembloter son bentō.

— Quoi !? hurla-t-elle d'une voix  aiguë.

Un silence pesant s'installa dans la salle de classe. Les élèves interrompirent leur déjeuner pour mieux profiter du spectacle.

— Il y a un problème, Mizu ? demanda l'un de ses soupirants tout en coulant un sombre regard à Kensuke. Il t'embête ?

Mizu ne lui répondit pas et se tourna vers Kensuke.

— Où sont-ils ?

— Je voulais me dénicher un coin tranquille pour déjeuner, à cette heure-là, le terrain de tennis est vide et...

— Où sont-ils !?

— Là-bas. J'ai préféré vous avertir avant qu'un prof ne s'en mêle car c'est franchement pas joli à voir! On dirait deux démons prêts à se bouffer l'un, l'autre !

La jeune fille n'en demanda pas davantage. Elle sortit de la salle fr classe m en courant, sous les regards effarés des élèves, peu habitués à un tel comportement de sa part !

— Ne me remercie surtout pas, grommela un Kensuke visiblement contrarié, avant de regagner sa salle de classe.

♠♠♠

Suna poussa un gémissement et reporta son attention sur son adversaire. Ce n'était plus Kijin qui lui faisait face mais un autre lui. Ou plutôt, un autre homme. Le jeune homme tenta de se dégager de son emprise, mais ses forces ne faisaient pas le poids face à celles de son rival !

Les doigts de Kijin se resserrèrent autour de son cou. Les yeux noirs de l'adolescent avaient pris la teinte du sang, ses lèvres s'entrouvrirent révélant une bouche aux crocs acérés. La colère qu'éprouvait Suna à l'égard de Kijin venait de réveiller le démon  sommeillant en lui. 

— Alors Kamiaku, souffla Kijin d'une voix menaçante à l'oreille de son ennemi, as-tu une dernière volonté ?

Suna eut un rictus douloureux.

— Va te foutre, Akuma !

Les deux rivaux se dévisagèrent du même regard haineux. 

— Sache Suna Kamiaku, qu'il n'est jamais prudent de s'attaquer à plus fort que soi...

Suna s'apprêtait à répliquer lorsqu'il vit les mains de Kijin se pourvoir de griffes. Stupéfait, il laissa son regard glisser sur ces mains inconnues qui le tenaient par le col et lentement, remonta jusqu'au visage de son rival. La surprise laissa place à de la terreur : ce n'était plus Kijin qui se trouvait face à lui, mais un homme d'une impressionnante carrure, vêtu d'un longue cape noire qui était faite de fourrure noire.

— Cher Nakasu, toujours aussi impulsif, murmura le démon tout en se penchant vers l'adolescent.

Suna sentit un curieux frisson lui parcourir l'échine lorsqu'il sentit le souffle chaud de Majinai frôler son oreille. Il ferma les yeux pour échapper à cette image infernale.

— Qui es-tu ? chuchota le maudit tout en essayant de se soustraire à l'emprise démoniaque. Qui es-tu en réalité, Kijin Akuma ?

— Kijin ne peut t'entendre, son corps m'appartient totalement. Il ne faut jamais réveiller le démon qui dort, Nakasu.

Suna ouvrit les yeux et lorsque son regard croisa celui de Majinai, des curieuses images lui vinrent en mémoire. Il n'était plus lui mais un autre adolescent, à la longue crinière couleur de sable. Un jeune homme insouciant qui s'amusait à déclencher de tempêtes de sable ou à fabriquer les roses des sables.

Nakasu... le nom de mon kami...

— Je vois à ton regard qu'il ne m'a pas oublié. Nul ne peut oublier son Maître, surtout un tel que moi ! rugit Majinai avant de planter ses crocs acérés dans le cou de l'adolescent.

Suna poussa un cri. Ses genoux se dérobèrent sous lui et, privé de ses forces, il se laissa tomber contre la poitrine du démon.

— Kijin ! s'écria une voix derrière Majinai.

Le démon se retourna, abandonnant Suna qui s'écroula au sol dans un bruit sourd. Majinai essuya le sable noirâtre lui glissant le long des lèvres, et se dirigea vers Mizu, bien décidé à la punir pour l'avoir interrompu lors de l'une de ses distractions favorites ! Mizu tremblait mais elle ne voulait pas fuir. Lorsque Majinai arriva devant elle, elle garda la tête haute.

— Je vous en prie, murmura-t-elle d'une voix douce. Laissez Suna tranquille, sinon Kishin sera obligé de vous tuer, vous et Kijin.

— Oserais-tu implorer ma clémence, Seisu !?

Il se saisit de la maudite par les cheveux et la souleva du sol. Mizu eut un cri de douleur mais qui laissa Majinai de marbre. La jeune fille lança un regard désespéré au démon qui répondit par un rictus infernal. Mizu blêmit : la lueur qui venait de s'allumer dans les yeux de Majinai, cette lueur pleine de convoitise animale, elle la reconnut ! C'était la même que celle qui agitait le regard de Taiyou quand elle se trouvait face à lui.

— Je suis ravi de voir ma chère Seisu, que tu as su transmettre un peu de ta beauté à ton enveloppe charnelle, susurra le démon tout en posant ses griffes sur le chemisier de la maudite.

Mizu ferma les yeux pour échapper au regard carnassier de Majinai, pareil à ceux que lui adressaient Taiyou.

Soudain, elle entendit Majinai pousser un hurlement et se détacher d'elle. Elle osa ouvrir les yeux et vit avec stupeur que le démon, les mains plaquées contre les oreilles, était en proie à une violente crise de rage. Il se débattait avec fureur, comme pour échapper à un ennemi invisible que lui seul voyait.

— Arrête ! hurla-t-il d'un ton rauque, inhumain. Akuma, cesse !

L'esprit de Kijin refusait de se taire. Il devait à tout prix reprendre le contrôle de son corps pour sauver Suna et Mizu des griffes de Majinai. Il ne permettrait pas à ce démon d' assouvir ses pulsions sanguinaires. Il se sentait capable de le maîtriser  !

Des images, d'un passé que Majinai croyait à jamais enfouis, firent de nouveau surface. Il se revoyait, Maître des kamis régnant sur le Royaume divin. Tous le respectaient, tous le craignaient. Pourquoi avait-il fallu que les choses changent ? Comment était-il devenu cette chose impuissante ? Condamné à posséder le corps d'un mortel pour survivre ?

Une petite voix malicieuse se fit entendre dans son esprit, une voix qu'il reconnut que trop bien et qui tentait de l'attirer à elle en l'appelant. L'image d'une femme se forma devant ses yeux. Il ne se trouvait plus dans la cour d'un lycée de province, mais dans une clairière et face à lui, se tenait une femme à la beauté surnaturelle, vêtue d'un long kimono blanc resserré par un obi couleur de lune. Il ne put s'empêcher de tendre les doigts pour caresser ce visage qu'il connaissait par cœur. Combien il la haïssait, cette créature aux yeux lunaires ! Dire qu'il lui suffirait de tendre la main pour la tuer, pour se venger d'elle, mais il ne pouvait s'y résoudre.

Alors qu'il s'apprêtait à frôler sa joue de sa main, la femme esquissa un sourire malfaisant et disparut. Majinai ne put retenir le cri désespéré qui jaillit de ses lèvres et se laissa tomber à genoux, privé de ses forces.

Ce cri tira Suna de sa torpeur. Il porta une main tremblante à son cou et constata avec stupeur que la marque de morsure avait disparue ! Quand il se releva, la main posée sur le mur pour retrouver son équilibre, il vit Kijin étendu au sol. Mizu et lui se précipitèrent vers leur ami. Le jeune homme respirait faiblement mais son visage avait repris son apparence humaine.

— Kijin... murmura doucement Mizu. Kijin, tu m'entends ?

L'adolescent battit des paupières avant de chuchoter :

Majinai... il...

Il ne put achever sa phrase et poussa un gémissement douloureux.

— Tu es blessé, Kijin ?

— Ça va... C'est juste que c'est toujours un peu douloureux de laisser Majinai reprendre le contrôle...

— Mince Akuma... t'es quoi au juste ?

L'adolescent se retourna vers son adversaire.

— Je suis un maudit, moi aussi. Je suis possédé par un démon, Majinai.

— J'aurais mieux fait de ne pas t'attaquer !

— Qu'est-ce qui t'as pris, au juste ! s'exclama alors Mizu. Tu as failli te faire tuer !

— Je suis désolé Suna, parfois, je ne parviens pas à retenir Majinai.

— Tu n'as pas à t'excuser Kijin, répliqua Suna d'un ton honteux. C'est moi le responsable. Tu dois comprendre une seule chose :  démon ou pas, je ne la laisserai pas tomber.

Kijin vit des larmes apparaître dans les yeux du maudit.

— Je sais qu'elle est libre de choisir mais de la voir te préférer, ça me rend malade. Je suis désolé mais je l'aime. 

— Suna... chuchota une Mizu visiblement abasourdie par ses propos.

Suna s'apprêtait à se relever mais Kijin le retint en le saisissant par la manche de son blouson.

— Je ne comprends pas... 

— Franchement Akuma, tu me les brises, soupira Suna avant qu'un sourire ne vienne éclairer sa figure. J'devrais pourtant te détester mais j'y arrive pas.

Il tendit sa main à Kijin qui la saisit, un peu étonné.

— À partir de maintenant Akuma, j'te considère à la fois comme un rival et un pote. Vu que j'ai pas envie de réveiller à nouveau ton démon, on va essayer de se la jouer en gentlemen, t'es d'acc'? Quant à Majinai...

Suna lui fit un clin d'œil complice.

— Ça restera un secret.

Kijin acquiesça et se releva avec l'aide de son nouvel allié. Les deux adversaires partirent bras-dessus, bras-dessous, en direction de l'infirmerie. 

Notes et autres blablas

Le coup de poing : une manière fort virile de régler un conflit.

Le démon Majinai et les kamis des Kamiaku sont liés et la venue de Kijin va permettre de mettre un jour, les origines de cette malédiction.

Kijin est un peu crétin, je vous l'accorde : il ne pige pas que ses deux amies sont amoureuses de lui et que Suna se considère comme son rival amoureux. 😅 Quel concombre, je vous jure...

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