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Chapitre 31 : Liens du sang, liens du coeur

Kijin retrouva Juuki sur la terrasse. Assise, les genoux repliés sous le menton, son amie semblait en proie à de bien sombres pensées. L'adolescent prit place à ses côtés. Ils restèrent un long moment ainsi, seuls, bercés par ce silence les unissant tous deux.

Juuki, se décida enfin à prendre la parole :

- Dis Kijin, tu dois bien avoir une famille... pourquoi t'en parles jamais ?

Il ne put réprimer le sourire amer qui se dessina sur ses lèvres : sa famille ? Mais de quelle famille parlait-elle donc ? Le clan Akuma méritait-il un pareil titre ? Non ! Ce terme lui était totalement inconnu. Son père, le seul être qui l'avait aimé, était la seule famille qu'il possédait, avec cette mère dont il chérissait le souvenir. Les autres Akuma plus ou moins proches par le sang, le rejetaient tous sans aucune exception, lui, le paria, le monstre.

- Je n'ai pas grand chose à te dire, répondit-il. Mon père. Mon père...

Il se mordit les lèvres pour réprimer ses sanglots.

- Est mort et c'est moi qui... peu importe, oublie ça. Quant à ma mère, elle aussi est morte, le jour de ma naissance...

- C'est pour ça que tu as fui, pas vrai ? Parce que tu étais orphelin et que personne ne voulait de toi...

Kijin acquiesça à cette demi-vérité.

- Tu es comme moi, un orphelin.

Le jeune homme détourna les yeux. Juuki était si sincère avec lui et il souffrait des mensonges qu'il lui racontait afin de masquer l'horrible vérité : il était l'unique responsable de la mort de ces êtres chéris.

- J'avais trois ans quand ma mère est morte, reprit Juuki. Quant à mon père... elle esquissa un geste désinvolte de la main gauche, volatilisé quand elle s'est retrouvée en cloques, faut dire qu'elle était à peine plus âgée que moi lorsqu'elle m'a eue. C'était une Kamiaku, elle était un véritable canon mais pas forcément très intelligente. Je suppose que mon géniteur l'a joliment embobinée, lui a fait gober un tas de mensonges pour l'engrosser avant de se tirer. Il a bien eu raison, notre famille est un nid à timbrés !

Kijin écoutait avec attention les confidences de son amie. Celle-ci perdit brusquement son air indifférent. Un voile de tristesse s'empara de son regard couleur de feu.

- Elle m'a jamais supporté d'avoir une fille maudite. Elle disait toujours que mon paternel avait foutu le camp à cause de moi. Elle a fini par se suicider, deux boîtes de somnifères et hop, on n'en parle plus ! Quant à toi Juu, débrouille-toi toute seule !

Des larmes glissaient sur les joues de la jeune fille ; larmes qu'elle s'empressa d'essayer d'un geste rageur.

- C'est vraiment trop con de chialer pour un truc aussi débile !

- C'est pas con, c'est normal...

La jeune fille ne put s'empêcher de piquer un fard. Le sourire de Kijin et surtout ses yeux, la rassuraient et lui apportaient un certain réconfort. Elle n'avait jamais ressenti de pareils sentiments, excepté en compagnie de Suna.

- Comme tu t'en doutes, aucun Kamiaku n'a voulu de moi. Non seulement j'étais maudite mais en plus, j'étais la gamine d'une dingue et d'un inconnu, alors tu penses bien que ça embêtait pas mal de monde, sauf les parents de Suna.

Un sourire attendri remplaça les larmes de l'adolescente.

- Ils m'ont offert un vrai foyer, au début, je me méfiais d'eux, j'croyais que c'était uniquement par pitié qu'ils faisaient ça... mais non, ils m'aimaient comme leur fille. Ce sont mes vrais parents et pas cette folle et l'autre fantôme. Et Suna, leur fils, est devenu mon frère.

Elle détourna les yeux afin de masquer sa gêne. Comment pourrait-elle lui avouer que ses sentiments envers Suna étaient loin d'être aussi fraternels qu'elle le prétendait ? Qui pourrait comprendre que c'était en tant que femme et non qu'en tant que sœur, qu'elle voulait aimer son frère adoptif ? Aucun Kamiaku ne pourrait accepter pareille relation !

- Maman est morte il y a six ans. Depuis sa mort, on vivait tous les trois ensemble : papa, Suna et moi. L'an dernier, Suna a commencé a avoir des ennuis au collège : il traînait avec une bande pas claire, se battait, était agressif avec moi et papa. Alors papa a décidé de l'envoyer loin du m
Manoir, dans la famille de maman pour l'aider à se reconstruire et apparemment, ça n'a pas mal fonctionné. J'aimerais retourner vivre avec eux, mais je sais que si Hayao me tient à l'écart, c'est pour de bonnes raisons, pour me protéger de Taiyou et peut-être parce qu'il a deviné que Suna et moi... que j'ai...

Elle ne put achever sa phrase et fondit de nouveau en sanglots. Hayao Kamiaku avait-il finalement découvert ce qu'elle et Suna ressentaient l'un pour l'autre ? Peut-être était-ce pour cela qu'il ne voulait plus d'elle dans son foyer. Il l'avait recueillie et choyée et voilà comment elle le remerciait : en s' accaparant de son fils unique ! Était-ce à cause d'elle et de leur relation, qu'il s'était comporté ainsi ?

Juuki sentit la main de Kijin se poser sur son épaule. Elle se tourna vers lui et se réfugia dans ses bras. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par cette chaleur apaisante émanant du corps de son ami.

- Je me sens si sale... Je suis aussi mauvaise que ma génitrice... Je ne mérite pas l'amour qu'ils me portent, ça non...

Kijin lui caressa doucement la joue et resserra son étreinte.

- C'est faux, pour moi, tu es une fille géniale, Juuki, lui souffla-t-il au creux de l'oreille.

La maudite ne put s'empêcher de tressaillir et elle ne sut comment nommer la délicieuse sensation qui se coula dans ses veines lorsque son oreille se posa contre la poitrine de Kijin. Rassurée par les battements lents de son cœur, elle ferma les yeux et s'assoupit.

Derrière la baie vitrée, Suna et Mizu avaient assisté à cette scène. La jeune fille coula un œil furtif à son cousin qui se tenait à ses côtés. Ce dernier, poings serrés et la bouche pincée en une affreuse grimace semblait prêt à exploser. À sa grande stupeur, il sut contenir sa rage.

- C'est peut-être mieux comme ça, grommela-t-il tout en tournant les talons. Kijin est sans doute le type qu'il lui faut.

- Suna, attends ! s'écria sa cousine.

Rlle tenta de le saisir par la manche de son blouson, l'adolescent se dégagea de son emprise et quitta la pièce d'un pas pressé, comme pour échapper à ce monstre hideux nommé jalousie qui venait de se lancer à sa poursuite.

Mizu se retourna vers le couple enlacé. Soudain, elle sentit son pied se dérober sous elle. Elle baissa la tête et eut un mouvement de recul : là où se tenait Suna auparavant, se trouvait à présent une épaisse flaque de sable noirâtre grouillant de petites bestioles. La jeune fille s'éloigna de la baie et regagna la cuisine, quelque chose lui disait que Suna n'allait pas en rester là et qu'il ne renoncerait pas aussi facilement à Juuki...

De son côté, ce n'était pas à Suna que Kijin songeait, ni même à Juuki accrochée à lui, mais aux mensonges qu'il avait osé proférés. Il leva le nez en l'air et tout en fermant les yeux, se mit à humer l'air de cette fin d'après midi. La présence de Majinai avait décuplé son odorat, aussi aiguisé que celui d'un prédateur en chasse.

Une odeur le percuta de plein fouet. Une odeur qu'il ne connaissait que trop bien. Une odeur de musc mêlée à celui du tissu d'un vieux yukata. Une odeur qui lui rappelait celle de son père tout en étant légèrement différente. Il savait à qui appartenait à cette odeur, et que cette personne, qui lui était liée par le sang, se trouvait non loin de son refuge. Allait-il devoir fuir de nouveau ou cette fois-ci, allait-il affronter son passé ?

Il se rappela alors de la présence de Juuki et baissa la tête. Le sourire épanoui qu'elle lui adressait dans son sommeil, lui apporta la réponse. Il lança un appel muet à cette personne. Il l'encourageait à venir afin de lui monter qu'il était prêt à lutter contre lui et les lois des Akuma, afin de préserver ce qu'il avait réussi à construire aux côtés des filles Kamiaku.

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