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Chapitre 23 : Coup de vent

C'était un dimanche d'après-midi comme tant d'autres chez Aisu Kamiaku. Accoudée au kokatsu, une bouteille de saké à portée de main, la jeune femme tentait désespérément de terminer le premier chapitre de son nouveau roman dont elle devait rendre le manuscrit, le lendemain même !

Allongés devant l'écran de télévision, Juuki et Kijin s'étaient lancés dans une partie de cartes enflammée, mêlant insultes bon enfant et accusations de tricheries ; Mizu quant à elle, préparait la prochaine réunion du comité des élèves.

Tout d'un coup, une tornade s'engouffra dans la pièce et peu de secondes après son passage, un jeune homme fit son apparition au beau milieu du salon, tel un diable jaillissant d'une boîte !

— Bonne et heureuse année ! s'écria-t-il tout en enveloppant la pièce d'un geste de bras grandiloquent.

Un silence stupéfait s'installa dans le salon. Kijin quant à lui, ne parvenait pas à détacher son regard de cet homme : il est vrai que celui-ci lui semblait des plus excentriques ! Grand et mince, à peu près de la même corpulence que Raiu, ses habits n'avaient en revanche rien à voir avec les costumes-cravates sobres, voire sinistres, du médecin des Kamiaku. Il était vêtu d'un long pantalon, orné de paillettes et de plumes, à pattes d'éléphant ; pattes gigantesques dissimulant des chaussures vertes, au bout pointu et parsemées de petites notes de musique colorées. Il portait également une large chemise rose hawaïenne à fleurs et de grosses lunettes roses, en forme d'étoiles filantes, complétaient cette tenue des plus discrètes.

Aisu se leva d'un bond titubant.

— Kaze, empereur de mes nuits, s'écria-t-elle en se jetant dans les bras de son visiteur.

— Aisu, déesse de mon lit ! répondit l'inconnu en la serrant contre lui avec frénésie.

Ils échangèrent un regard complice et sous les yeux ébahis des trois adolescents, s'embrassèrent avec fougue. Leurs effusions achevées, Aisu se tourna vers Kijin et désigna l'homme d'un petit signe de main.

— Mon jeune amant, je te présente Kaze Kamiaku, mon deuxième amant.

L'homme adressa un clin d'œil malicieux à l'adolescent.

— Et accessoirement son unique et meilleur ami.

Soudain, Mizu se releva d'un bond. Elle fixait le nouvel arrivant d'un drôle d'œil. Un œil presque haineux. Jamais encore, Kijin n'avait vu Mizu aussi sombre, aussi renfrognée !

— Pourquoi es-tu là, toi !? lança-t-elle avec agressivité au jeune homme.

Kaze se tourna vers elle et eut un froncement de sourcils étonné.

— Mais pour souhaiter la bonne année à ma petite sœur adorée, voyons ! s'exclama-t-il tout en s'avançant vers elle, les bras écartés.

Mizu se recula d'un pas et croisa les bras sur la poitrine, en signe de protection.

— Je t'interdis de m'approcher ! hurla-t-elle d'un ton hystérique.

Le son de sa voix pétrifia net la marche de son aîné. Il retira ses lunettes avec lenteur, ce geste révéla des iris incolores.

— Ainsi, tu m'en veux toujours... murmura-t-il tout en lui décrochant un regard de chien battu. Mais je suis responsable de rien, moi ! gémit-il au bord des larmes. Pourquoi suis-je donc le seul que tu détestes autant !?

— Arrête, tu vas me faire pleurer !

— Mizu chérie, je suis venu ici pour tenter de recréer un lien entre nous ! Je veux qu'un fleuve d'amour fraternel coule de nouveau entre toi et moi !

— Désolée, Kaze mais entre nous, ça fait bien longtemps que la source de fraternité s'est tarie !

Mizu tourna les talons et s'éclipsa du salon. Les larmes brillant dans ses yeux clairs n'avaient guère échappé au regard acéré de Kijin. Kaze regarda sa sœur s'éloigner avant de se tourner vers ses hôtes, un sourire faussement perplexe, véritablement idiot, accroché aux lèvres.

— Je me demande ce qu'elle peut bien me reprocher !

— T'es vraiment trop con ! lui cracha alors  Juuki à la figure.

Kijin jeta un coup d'œil ébahi à son amie : les yeux de l'adolescente flamboyaient de rage. Les poings serrés, elle tentait de retenir à grand-peine la colère qui bouillait en elle mais, comme à son habitude, elle n'y parvint pas. Des flammes sortirent de ses doigts et se répandirent, en un large cercle de feu, autour de la table basse. Aisu, vive comme l'éclair, tendit sa main au-dessus des flammes rougeoyantes qui devinrent en un clin d'œil, de petits blocs de glace.

— Juu, si tu allais plutôt nous préparer un thé ? Pas trop brûlant s'il te plaît.

Juuki s'apprêtait à ouvrir la bouche mais un sévère regard de la part d'Aisu l'en dissuada. Elle décrocha un dernier regard méprisant à son cousin avant de tourner les talons en grommelant. Sous ses pieds, le parquet parti en fumée.

— Je te préviens Juuki, j'ajoute ces dégâts-ci à ta liste ! pesta Aisu tout en essayant d'extraire ses manuscrits prisonniers de la glace.

Kaze se tourna vers Kijinet se mit à le détailler avec attention.

— Ainsi, c'est donc toi, le fameux Kijin Akuma...

Kijin, un peu gêné par ce regard un peu trop insistant, acquiesça. Le jeune homme ne parvenait pas à saisir la situation et se sentait comme un naufragé perdu en pleine mer, sous une violente tempête tropicale ! Un seul mot de travers de la part de quiconque et la situation risquait de s'aggraver davantage !

— Me voilà agréablement surpris ! reprit Kaze d'une voix tonitruante. Je ne te croyais pas aussi mignon ! Raiu t'ayant décrit comme un jeune homme sombre, peu bavard et pâle, je m'attendais à voir un double en pantalon de notre cher Tsuki !

Le toussotement, fort peu discret, d'Aisu, arracha l'excentrique maudit de sa contemplation.

— Oui ? s'enquit-il tout en se tournant vers son amie. Que t'arrive-t-il ma douce et sensuelle Aisu ?

— Dès qu'un joli minois apparaît dans ton champ de vision, tu m'oublies Kaze ! gémit l'écrivain d'un ton faussement plaintif. M'as-tu encore trompé durant notre séparation ?

— Oh, Aisu ! Mon adorable et tendre Aisu, pardonne-moi ! Tu sais que je ne peux résister à l'attrait de la beauté ! Sache que je te reste éternellement fidèle malgré mes incartades passagères, ô ma déesse du crayon !

— Et bien moi, j'ai été plus sage. Aucun homme n'est venu prendre ta place dans mon cœur et dans mes draps depuis notre dernière rencontre. Je t'aime trop pour cela, mon puissant empereur du ciseau!

Un curieux sourire se dessina sur les lèvres de l'intéressé.

— Vraiment ? Te voilà devenu bien raisonnable. Aucune toquade, est-ce sincère ? Pas même avec le Soleil ?

Une ombre s'empara des traits d'Aisu. Elle décrocha un féroce regard à son meilleur ami, qui ressentit un frisson lui parcourir l'échine : lorsqu'elle le voulait, Aisu pouvait se montrer aussi glaçante que le kami qui la possédait ! Intimidé par ses yeux qui semblaient prêts à se lui lancer des poignards de glace, Kaze jugea plus sage de détourner les siens.

Retrouvant son air enjoué habituel, Aisu se retourna vers le pauvre Kijin qui lui, ne savait plus sur quel pied danser !

— Mon adorable amant, minauda-t-elle d'un ton doucereux. Et si tu allais voir où se cache la petite Mizu ? Je n'ai pas tellement envie qu'elle attrape un rhume. J'ai autre chose à faire que de jouer les  gardes-malades !

Kaze poussa un petit soupir de déception : il aurait bien aimé lui, faire plus ample connaissance avec le jeune Kijin ! L'adolescent se glissa rapidement hors du salon, heureux d'échapper à cette ambiance plus que pesante que même les rires et les sottises des deux adultes ne parvenaient pas à dissimuler.

Dès que Kijin fut hors de vue, Aisu se pencha vers son parent et lui chuchota :

— Au fait, comment s'est passé le Nouvel An? Bien, j'espère, malgré l'absence de mon irremplaçable personne !

— Quelque chose me dit que Juuki ne va pas tarder à recevoir de la visite...

— Que veux-tu dire !?

— Suna est revenu et il a bien changé. Ma foi, il est devient de plus en plus charmant... Je crois que Raiu et moi allons bientôt avoir de sérieux concurrents !

— Comment a réagi Taiyou en le voyant ?

Kaze eut un haussement d'épaules.

— Il ne lui a pas beaucoup prêté attention, la soirée a été plus que courte ! Taiyou a encore piqué une de ses crises de rage, il a été odieux durant tout le dîner et son comportement, une fois de plus, a laissé à désirer. Plus il vieillit, plus il se comporte en gamin capricieux !

Le jeune homme parut réfléchir quelques secondes avant de compléter sa réponse :

— Non, cette année-là était encore pire que les précédentes. Si tu veux tout savoir, Mori est restée collée à Suna toute la soirée, quant à moi, je suis juste passé en coup de vent au moment du dessert, quant à Raiu...

Gênée, Aisu détourna le regard, geste qui n'échappa guère à son cousin.

— On ne l'a pas vu de toute la soirée, à croire que Taiyou l'avait enchaîné dans une cellule !

— Et... Yuki ? demanda la jeune femme d'une voix étranglée.

— C'est un joli petit garçon tu sais... pas bavard, un peu pleurnicheur... mais curieusement, dès que les yeux de notre chef adoré se sont posés sur notre petit Yuki en pleine crise de larmes, il s'est immédiatement calmé et le dessert était un peu plus agréable que les années passées... Taiyou l'a même pris dans ses bras !

Aisu lui coula un regard inquisiteur. Devinant quelles étaient ses craintes, Kaze s'empressa de la rassurer.

— Il ne lui a fait aucun mal, ne t'inquiète pas pour ça ! Il s'est comporté comme un père avec lui. D'ailleurs ma chère mère semblait avoir beaucoup de mal à digérer cette scène de tendresse paternelle ! Je me demande bien pourquoi ce sauvage de Taiyou est autant attaché au petit Yuki... Tu le sais, toi ? demanda-t-il d'un ton faussement naïf.

Aisu secoua la tête en signe de négation mais ne répondit pas. Kaze l'observa pendant quelques secondes, un curieux soupçon s'insinua alors dans son esprit lorsqu'il se mit à détailler les traits de sa parente. La forme de ses lèvres, le dessin de ses yeux lui rappelaient étrangement ceux de Yuki.

Afin d'échapper à ce regard trop insistant, qui semblait sur le point de percer à jour son secret, Aisu trouva une nouvelle parade :

— Je crois que Juu a besoin de moi ! Je n'ai pas envie qu'elle transforme ma cuisine en volcan en pleine éruption !

Elle s'empressa de quitter le salon, comme si une horde d'yeux malfaisants s'étaient lancés à sa poursuite.


Notes et autres blablas

Comme un ouragan, Kaze Kamiaku vient de débarquer. Son prénom signifie vent.

Il est le frère aîné de Mizu. Leur mère, prénommée Sen, a convolé en secondes noces avec Taiyou, quelques années auparavant.

A l'image de son élément, Kaze a un côté assez insaisissable et parfois imprévisible. Il peut se montrer inconséquent, voire égoïste. Comme Aisu, Kaze a besoin d'être confronté aux conséquences de ses actes pour prendre conscience de certaines choses...

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