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Chapitre 16 : L'Ombre de la lune

Après quelques minutes d'une marche silencieuse à travers les rues de la ville, Kijin et Mori arrivèrent dans une petite rue calme et parfaitement entretenue. Mori l'entraîna devant un haut portail de fer qui s'ouvrit dans un bruit sinistre. Elle l'entrouvrit, passa sa tête à l'intérieur, avant de se tourner vers son ami.

— C'est bon, la voie est libre, murmura-t-elle à voix basse en l'invitant à la suivre.

Kijin ne se fit pas prier et entra à son tour dans la propriété des Kamiaku. Il s'avança dans l'allée et s'immobilisa brusquement, comme saisi par l'étonnement. Le Manoir se dressait à présent devant lui, immense et menaçant, perdu entre des arbres à fleurs de cerisiers et des cyprès. La demeure des Kamiaku était encore plus impressionnante que celle des membres de son clan ! Il se tourna et vit plusieurs autres petites allées secondaires menant à des pavillons moins imposants que la demeure principale mais tout de même spacieux.

— Alors ? Qu'en penses-tu ? demanda Mori.

— Et bien...

Il ne sut trouver les bons mots pour qualifier les lieux. Ce Manoir possédait un charme étrange, qui l'attirait tout autant qu'il le révulsait. Le jeune homme reporta son attention sur la façade de la demeure principale. Quels secrets pouvaient donc bien abriter les murs de cette forteresse ?

— Tu veux visiter le jardin ? proposa la jeune fille, toujours à voix basse. On n'a rien à craindre des domestiques. À l'heure qu'il est, elles doivent être à l'intérieur...

Kijin acquiesça. Mori le prit par la main et l'entraîna sur un petit chemin dérobé. L'adolescent remarqua alors les douze statues en granit bordant le chemin. Il se pencha vers la maudite :

— Que représentent ces statues ?

— Nos Kamis.

Elle s'arrêta devant un faon en pierre et l'effleura de sa main droite.

— C'est le mien.

Le jeune homme désigna du doigt un loup figé dans la pierre qui se trouvait à l'écart des autres.

— Et celui-ci ? demanda-t-il en se détachant de l'adolescente pour se rapprocher de l'animal.

Il s'avança vers le loup dressé sur ses quatre pattes et caressa le museau en granit. Il remarqua alors la rose blanche ornant l'une des oreilles de la statue. Il la saisit et l'approcha de son visage. Cette rose ressemblait à celles peuplant certains de ses songes...

Alors que Mori s'apprêtait à lui répondre, elle aperçut trois domestiques, vêtues d'un long kimono blanc et d'un obi noir, sortir de la demeure principale et se diriger dans leur direction. La jeune fille pâlit et tira Kijin par le bras. Tous deux trouvèrent refuge dans un buisson et y restèrent accroupis, en attendant que les trois jeunes femmes passent sur l'allée. Mori, une fois que les domestiques furent hors de vue, ne put réprimer un soupir soulagé :

— C'était moins une...

Elle se tourna vers Kijin.

— Je crois que tu ferais mieux de partir. Tu sauras retrouver ton chemin ? Tu n'as qu'à suivre l'allée principale, le portail est toujours ouvert.

Kijin acquiesça. Mori s'approcha de lui, déposa un tendre baiser, collant de sucre, au coin de ses lèvres avant de se relever. Elle tapota le bas de sa robe pour retirer les brins d'herbe prisonniers de ses dentelles, esquissa une petite révérence.

— Merci Kijin. J'espère te revoir bientôt !

Elle sauta par dessus le buisson et s'enfuit à toutes jambes vers l'une des allées secondaires, craignant sans doute de tomber sur l'une des domestiques. Kijin se leva à son tour et sortit de sa cachette.

Une voix le fit tressaillir. Troublé par ce chant mélodieux, il tourna la tête, l'oreille aux aguets. Il ferma les yeux pour mieux se laisser pénétrer par cette curieuse petite voix. Guidé par l'ouïe acérée de cet être qui vivait en lui, il revint sur ses pas et emprunta l'allée parsemée de pierres roses et blanches conduisant au Manoir. Il arriva dans un coin du jardin, plus sombre que ceux qu'il avait découverts en compagnie de Mori. La comptine reprit, il se retourna et là, il la vit.

Assise sur une terrasse en bois, se tenait la créature la plus étrange que Kijin n'eut jamais vue. C'était un jeune adolescent, chétif et au teint maladif, vêtu d'un kimono noir beaucoup trop large pour lui. La créature possédait un visage anguleux, squelettique presque, que la courte chevelure noire, coupée de manière irrégulière, ne parvenait pas à rendre plus gracieux. Rien dans cette créature n'était beau. Au contraire, elle était hideuse : ses joues étaient creuses, ses paupières cernées et sa bouche était d'un blanc presque bleu.

Se sentant épiée, la créature cessa de chantonner et lentement, releva la tête vers Kijin. Lorsque son regard se posa sur l'adolescent, ce dernier eut un mouvement de stupeur : jamais encore, il n'avait vu pareil regard ! Le jeune homme possédait des yeux couleur de lune.

Kijin se sentit comme consumé par ce regard d'une rare intensité. Il sentit une brûlure lui transpercer les entrailles. Il porta la main à son ventre, ses doigts sentirent sa cicatrice s'enflammer sous le tissu de sa chemise. Il venait de se réveiller. Kijin se mordit la langue pour étouffer ce feu dévorant provoqué par ce monstre qui voulait s'emparer de son corps. Il y parvint néanmoins et le feu diminua quelque peu.

La créature elle aussi, semblait soumise à d'étranges démons. Sa figure hideuse était agitée par de violents soubresauts et son front prit une couleur écarlate. Ses lèvres s'entrouvrirent, révélant des dents aussi acérées que les crocs d'un animal sauvage, et un cri terrifiant, qui n'avait rien d'humain, jaillit du fond de sa gorge. Le cri hystérique se changea en un hurlement sinistre, le hurlement d'un loup aux abois, prêt à bondir sur une proie.

Effrayé par ce cri, Kijin prit ses jambes à son cou et s'enfuit loin du jardin. Dans son dos, le hurlement se mua en un ricanement à la fois dur comme le cristal et doux, comme le rire d'une femme.

Kijin franchit le portail en courant. Il reprit son souffle. Ce n'était pas tant le rire fou de la créature qui l'avait terrifié mais son regard. Un regard dément, inhumain. Le regard d'un démon. Un regard qui l'horrifiait car il lui rappelait étrangement le sien, lorsque sa véritable nature se réveillait...


Notes et autres blablas

Les relations entre les différents personnages commencent à se dévoiler : Aisu et Raiu étaient amis autrefois, Kijin et Mori s'entendent et un mystérieux personnage fait son apparition.

Les différents membres de la famille Kamiaku (on devrait plutôt parler de clan) vivent tous ensemble, dans divers pavillons. Le Manoir est le centre du pouvoir familial.

A l'époque, je devais aimer la phrase "portail en fer forgé" car elle est répétée à de nombreuses reprises. J'imagine que pour moi, ce type de portait était indispensable dans un domaine d'une telle importance. 😆

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