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Chapitre 12 : Ombres et Orage

Ils arrivèrent enfin chez Aisu. Lorsque Kijin descendit du véhicule, quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit un chêne orné de fleurs et d'oiseaux dépassant du toit de la maison de l'écrivain ! Il se tourna vers le médecin, accoudé contre le toit de la voiture. Celui-ci grommela un vague « mori » que Kijin ne parvint pas à saisir.

Les deux hommes s'approchèrent de la demeure et quand ils ouvrirent la porte d'entrée, trois lapins en sortirent en courant, pourchassés par un renard au ventre traînant au sol, la gueule grande ouverte sur des crocs acérés. Kijin s'apprêtait à ouvrir la bouche, mais la mine sombre de Raiu le dissuada de tout commentaire. De bruyants sanglots jaillirent de la pièce, accompagnés par des cris aigus :

— Juuki est méchante avec moi !

Ces cris furent bientôt suivis de ceux si agréables à entendre de l'aimable Juuki :

— Boucle-la, idiote ! Et fais disparaître tout ce bordel avant que je ne t'en colle une !

Kijin et Raiu pénétrèrent dans le salon métamorphosé en une forêt de contes de fées. Le parquet était recouvert d'un épais tapis de verdure, parsemé de fleurs odorantes et de champignons aux couleurs chatoyantes. Le tronc du chêne prenait racine sur la table basse et une multitude d'animaux avaient pris possession des lieux :  des oiseaux volaient partout dans la pièce, saccageant les meubles et semant des plumes sur leur passage. Une famille de lapins, les oreilles dressées, regardaient la télévision tandis qu'un jeune faon commençait à s'attaquer à la bibliothèque d'Aisu.

—  Du calme, Juu, souffla une voix près du chêne.

Kijin aperçut alors Aisu. La jeune femme était assisse derrière la table basse, une cigarette pendue au coin des lèvres. Elle ne semblait guère prêter attention à la scène et encore moins aux deux écureuils qui, tout en piétinant ses manuscrits, s'amusaient avec ses mèches de cheveux.

— Ça ne sert à rien de s'énerver, murmura-t-elle tout en exhalant une profonde bouffée de nicotine.

Kijin vit alors Juuki qui se tenait non loin d'Aisu. Face à elle, se trouvait une petite fille agenouillée au sol, le visage baigné de larmes. Larmes qui se changeaient en fleurs dès qu'elles touchaient le sol.

— Au lieu de rester planter là à cloper, tu f'rais mieux de trouver une solution ! s'écria Juuki visiblement à bout de nerfs.

Le cendrier qui se trouvait devant Aisu s'enflamma. L'écrivain tendit la main, un peu de glace se forma sur ses doigts et glissa sur les flammes, étouffant ainsi ce début d'incendie.

La petite fille se tourna vers Kijin. Ses pleurs cessèrent aussi vite qu'ils étaient apparus. Elle se leva et d'un geste gracieux, épousseta sa robe afin d'être plus présentable et se dirigea en sautillant vers un Kijin de plus en plus perplexe. La petite fille fit une petite révérence, un sourire ravi accroché aux lèvres. Au même moment, une horde de colombes jaillit des branches du chêne et forma un cœur au-dessus de la tête de Juuki, qui, n'appréciant guère les volatiles, les carbonisèrent sur place d'un simple regard. La petite fille releva la tête, claqua des doigts et le salon reprit son apparence habituelle.

— Je me présente, Mori Kamiaku, fit-elle en esquissant une gracieuse révérence. J'ai quatorze ans et je suis possédée par le kami de la nature.

— Quatorze ans !?

Kijin lui décrocha un regard ébahi, à la voir, il lui aurait donné neuf ou dix ans ! Il avait du mal à croire que cette petite fille, portant une robe digne de celle d'Alice au pays des Merveilles, soit une collégienne de trois ans sa cadette.

Mori esquissa un sourire amusé à la vue du regard stupéfait de son nouvel ami.

— On dit toujours que je fais plus jeune que mon âge !

Aisu poussa un soupir soulagé et adressa un clin d'œil à son jeune protégé.

— Mon jeune amant résout tous mes problèmes. Tu sais, ajouta-t-elle d'une voix rauque, imitant le timbre sensuel d'une femme de mauvaise vie, je me suis fait du souci pour toi. Je croyais qu'une bande de bacchantes en folie t'avaient kidnappé !

— Faut toujours que tu en fasses trop, grommela Juuki. Ça devient grave...

— Je n'étais pas la seule à me faire du souci pour notre petit Kijin, insinua-t-elle d'un ton hypocrite en coulant un regard entendu à sa cousine.

L'adolescente piqua un fard et détourna les yeux. Mori mit sa main, recouverte d'une mitaine faite de dentelle délicate, devant sa bouche pour étouffer un sourire.

Soudain, une sonnerie stridente se fit entendre. Tous se retournèrent vers Raiu. Le jeune homme sortit son portable de la poche de son manteau et le porta à son oreille.

— Allô ? grommela-t-il sur un ton des plus aimables.

Il semblait écouter avec attention les propos de son interlocuteur, une ride soucieuse apparut sur son front. Aisu l'observait, elle semblait suspendue à ses lèvres.

— J'arrive, répondit-il d'une voix grave avant de raccrocher.

Il releva la tête et posa son œil valide sur Mori.

— Mori, nous devons partir. On a besoin de moi au Manoir.

— Déjà... soupira la jeune adolescente, visiblement déçue. Je ne peux pas rester ?

— Non, tu viens. Tu as des devoirs à faire.

La jeune fille poussa un soupir avant de décrocher un sourire amical à Kijin. Elle se hissa sur la pointe des pieds et déposa un baiser sucré sur sa joue :

—Au revoir Kijin !

Aisu se leva et écrasa sa cigarette dans le cendrier.

— Je vous raccompagne.

Raiu prit Mori par l'épaule et précédant Aisu, sortir de la maison. Mori, prenant d'assaut le siège passager, alluma la radio, faisant vibrer l'habitacle d'une pop énergique.

Raiu se tourna vers Aisu, les deux cousins échangèrent un regard avant que le jeune homme ne détourne le sien.

— Bonne soirée, grommela-t-il avant de descendre les marches du perron.

— Au fait, merci d'avoir ramené Kijin, je me faisais du souci pour lui.

Le maudit ne répondit pas, Aisu croisa les bras.

— En tout cas, même si tu m'as rendu service, ne crois pas que je vais t'ouvrir ma porte !

— Cela m'est égal, tu sais. Je me demande bien ce que je viendrais faire chez toi...

Sur ces dernières paroles, Raiu regagna son véhicule, sous les yeux furieux de sa cousine.

Pendant ce temps-là, Juuki et Kijin restés en tête en tête dans le salon dévasté, se fixaient en chien de faïence.  Juuki, après de longues minutes silencieuses, poussa un soupir exaspéré :

— Arrête de me regarder comme ça !  Va pas te faire d'idées, hein ? Je ne me suis jamais inquiétée pour toi !

— Je sais.

Ils s'affrontèrent du regard avant qu'un même sourire amical ne vienne se dessiner sur leurs lèvres. Mizu sortit à cet instant de la cuisine, un plat fumant à la main :

— La tornade est passée ?

— On dirait bien ! s'écrièrent les deux adolescents en chœur.

Mizu, passé un court instant d'incrédulité, esquissa un sourire avant de joindre son rire aux leurs.

C'est ainsi qu'Aisu les trouva, lorsqu'elle revint au salon. La vue de ces trois adolescents insouciants la réjouissait autant qu'elle l'attristait. Ces trois adolescents lui rappelaient celle qu'elle avait été plus jeune, lorsqu'elle croyait que son existence ne serait jamais malheureuse. Cette autre Aisu qui avait pleinement confiance en ses deux meilleurs amis. Elle détourna le regard pour leur masquer ses larmes afin de ne pas briser leur hilarité.  Un de ses amis vivait loin d'elle et ne la voyait plus qu'en coup de vent, quant au second... Un éclat haineux traversa son regard lorsqu'elle se prit à songer à lui comme un « ami », il l'avait trahie et jamais, elle ne lui pardonnerait ce qu'il lui avait fait subir !

Elle reporta son attention sur ses protégés : Combien de temps encore, allaient-ils pouvoir être heureux avant que la réalité ne vienne mettre un terme définitif à leur insouciance ?

Notes et autres blablas

Deux nouveaux membres de la famille Kamiaku viennent d'entrer dans le jeu : l'austère Raiu et sa cicatrice, et la jeune Mori.

🌩 Raiu : son prénom signifie orage.

Raiu, vous n'allez pas tarder à le constater, est l'un de mes personnages favoris dans cette histoire. Son apparence physique est inspirée de deux personnages de la culture manga que je continue de trouver charismatiques encore aujourd'hui : Albator et Itachi Uchiha .

🌳 Mori : son prénom signifie forêt.

Je voulais que ce personnage incarne le monde de l'enfance et de l'innocence, dans toute sa magie.
Sa façon de s'habiller est clairement inspirée de celle des personnages kawai avec les robes à dentelles, les couleurs enfantines, les coiffures mignonnes et une débauche d'accessoires choupis.

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