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≍ 45. Songes ≍

Une pièce noire. Un projecteur qui crache une lumière désagréable, froide et aveuglante. Un faisceau rayonnant, traversé par des centaines de grains de poussières qui virevoltent dans un capharnaüm. Par terre, dans un cercle de clarté, une petite fille.

Elle est assise, les genoux remontés contre sa poitrine, et les bras entourant ses jambes. Ses cheveux bleus frôlent ses épaules. Son menton est posé sur ses bras, et son regard fixe le vide devant elle. Il n'y a rien autour d'elle. Seulement le néant. 

Elle n'a ni chaud, ni froid. Elle n'est pas fatiguée. Elle ne s'ennuie pas. Elle attend, tout simplement. Elle ne sait pas ce qu'elle attend, mais elle le fait, déterminée. 

Tout à coup, elle sent son cœur faire un bon dans sa poitrine. Puis un deuxième. Puis, elle sent une larme roulée sur sa joue. En portant ses doigts à son visage, elle remarque que sa main n'est plus celle d'une enfant, mais celle d'une jeune femme. 

Maintenant, elle sent son cœur battre la chamade. Elle se rend alors compte qu'avant, il ne battait pas. Est-ce qu'elle était morte ? Où était-elle ? Elle se sentait perdue. Hésitante, elle se mit sur ses pieds. Tout ce qu'elle était capable de voir se trouvait dans ce cercle de lumière. Elle leva les yeux vers la source de la lumière, une main protégeant ses yeux de la trop forte luminosité. Tout s'éteignit. 

 

Maiko se réveilla, allongée dans le lit de sa chambre. Un léger rayon doré s'infiltrait à travers ses rideaux, illuminant la pièce d'une douce lumière. Elle se mit sur le dos, et souffla sur une mèche de cheveux qui lui barrait le visage. Elle était si bien, emmitouflée dans sa couverture, comme protégée du monde extérieur. 

Soudain, on toqua à sa porte, et elle s'entrouvrit, laissant apparaître la chevelure noire et les yeux roses, pétillants, de sa mère.

—  Ma puce, tu es réveillée ? 

L'adolescente s'assit sur son lit, et bailla. Le rire de sa mère la fit sourire. 

—  J'ai préparé le petit déjeuner, dépêche toi si tu ne veux pas être en retard à l'école. Et dépêche toi si tu ne veux pas que ton père mange tout !

—  J'arrive, j'arrive !

Maiko souleva sa couette et se mit debout. Elle attrapa un gilet qui traînait sur le dossier de sa chaise, et enfila ses chaussons avant de sortir de sa chambre. Elle se dirigea dans la cuisine, et s'assit face à son père, qui lisait le journal tout en buvant une tasse de café fumante. Sa mère posa une assiette avec des toasts dorés devant elle, et lui ébouriffa les cheveux pour l'embêter.

—  Maman ! se plaignit la jeune fille en se recoiffant. Ses parents rirent en chœur, tandis que Maiko bougonnait en mordant dans un toast. Lorsqu'elle releva les yeux de son petit déjeuner, elle remarqua le regard de ses parents. Ils semblaient si triste que Maiko crut qu'ils allaient pleurer.

   Qu'est-ce qu'il y a ? Maman ? Papa ?

Seul le silence lui répondit. Son père se leva, et avec un dernier regard vers leur fille, ils sortirent de l'appartement, sous le regard médusé de Maiko. Elle laissa tomber son toast sur la table, et se leva précipitamment pour courir à leur poursuite. Mais lorsqu'elle ouvrit la porte, elle fit face à un gouffre noir. Sans qu'elle ne puisse l'expliquer, elle se fit aspirer, et elle tomba dans le néant. 

 

Un projecteur l'éblouit. Elle était debout et ne voyait rien autour d'elle. Tout à coup, une voix résonna dans un haut-parleur.

Numéro cinquante-sept, présentez votre performance.

Maiko baissa les yeux, et aperçut sur sa poitrine un autocollant, avec un cinq et un sept écrit à l'envers. Le stress l'envahit. Lorsque le tempo se lança, elle se mit malgré tout en position. Son talon gauche se plaça au centre de son pied droit, et elle dirigea ses bras vers le bas, formant un arrondi avec ses mains, face à ses hanches, ses doigts se frôlant. Les premières notes se firent entendre, et la chair de poule envahit les bras de Maiko. Le violoncelle ouvrit la danse, suivi des violons et des altos. Puis la contrebasse et le piano se mêlèrent à la mélodie de Bach, Pachelbel's canon. Maiko se laissa entraîner, effectuant ses mouvements avec fluidité. Un sourire s'esquissa sur son visage. 

Soudain, un bruit monstrueux fit cesser la musique. Maiko sursauta de surprise, et enfin, elle put voir ce qu'il y avait tout autour d'elle. Elle était sur une scène, entourée de dizaine de robots. Les mêmes robots qu'elle avait dû affronter pour essayer d'entrer à Yuei à la fin de sa dernière année au collège. 

Tous la braquaient avec des armes mortelles. 

Numéro cinquante-sept, votre performance ! Pourquoi vous arrêtez-vous !

Vous rigolez j'espère ! s'écria Maiko. Elle ne savait même pas d'où venait la voix. Elle fit un tour sur elle même dans l'espoir d'apercevoir quelqu'un, mais il n'y avait que des machines. Un bruit métallique la fit lever les yeux, et elle bondit au dernier moment en voyant une espèce de missile lui foncer dessus. C'est quoi ce bordel ?!

Elle roula au sol, avant de se mettre en position de défense. Elle avait une terrible impression de déjà vu. Une vive douleur se mit tout à coup à lui lancer dans le genou. Elle avait si mal qu'un cri de souffrance s'échappa de ses lèvres. 

Pas maintenant... C'est pas le moment de me lâcher putain ! s'écria-t-elle. Elle serra les dents. Sa mâchoire tremblait presque. Un autre bruit métallique se fit entendre, et Maiko mit tous ses efforts dans son esquive. Le missile la frôla de justesse, et explosa à côté d'elle. La souffle de l'explosion la projeta contre le pied de l'un des robots. Elle roula jusqu'au sol, haletante. Tout son corps la faisant maintenant souffrir. Du sang s'échappait de ses lèvres, et elle s'empressa de l'essuyer du dos de la main. 

La machine sur laquelle elle venait d'atterrir commença alors à bouger. Son pied se leva doucement et lourdement, et se plaça juste au dessus de la tête de la jeune fille. 

Merde, merde, merde !

Maiko se mit à claudiquer pour échapper à la mort. Elle se faisait tellement pitié à courir de la sorte. Le pied s'abattit sur elle.

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Maiko se réveilla en hurlant. Ses cheveux bleus étaient plaqués sur son front et ses joues à cause de la sueur. Ses mains avaient agrippé la couverture sans qu'elle ne s'en rende compte, et elle chercha rapidement le robot qui venait de l'aplatir comme une crêpe. Il n'y avait rien. Autour d'elle, les murs froids et blancs de la chambre d'hôpital. Pourquoi est-ce qu'elle était encore là ? Elle n'arrivait pas à s'en souvenir. 

La porte de la chambre s'ouvrit à la volée, laissant apparaître une tête aux cheveux blonds ébouriffés. Katsuki la fixait de ses yeux incandescents. Il referma la porte derrière lui, et s'approcha de la jeune fille en quelques enjambées. Avant que Maiko n'ait le temps de prononcer le moindre mot, il la serra contre lui. 

— Espèce d'imbécile. T'as pas mieux à faire que de finir encore à l'hôpital ?

Katsuki ? Mais pourquoi tu es là ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Me dis pas qu'en plus, t'es devenue amnésique ?

Maiko fronça les sourcils. Elle appuya ses mains contre le torse de Katsuki pour le repousser. Elle le regarda, l'air ahuri.

Quoi ? Rien ? Black Circle et tout le bordel ?

Soudain, des images lui revinrent. Cette maudite course poursuite avec Lee Hyun, et le combat contre Chlorophillium, Momento et Reverse. C'est alors qu'un choc fit exploser la fenêtre de la chambre, brisant le verre en mille morceaux. Il vola dans la pièce, et Maiko eut le réflexe de fermer les yeux et de tourner la tête. Une bourrasque de vent s'engouffra par la fenêtre, et fit voler les rideaux vers eux. 

Une silhouette apparut. Maiko reconnut Raven. Derrière lui, toujours vêtue de sa robe moulante, se tenait Reverse et son sourire cynique. Katsuki était debout, derrière Maiko, et les deux adolescents fusillaient du regard les deux adultes. Sans ajouter un mot, Reverse leva une main vers eux, et Maiko eut un mouvement de recul en apercevant ce qu'elle tenait entre ses doigts. Le canon froid et gris était pointé vers eux. 

Son index appuya sur la détente. Maiko se jeta sur Katsuki. Un cri transperça ses oreilles. Elle eut le temps de voir ses yeux rouges avant de sombrer une fois de plus dans le néant. C'était une boucle sans fin. 

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Maiko, je t'en supplie, réveille-toi. Ma chérie, je ne peux pas te perdre aussi. Reviens... 


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