≍ 31. Mai Sadao ≍
Deux jours plus tôt, samedi matin
Maiko venait d'arriver à l'hôpital pour rendre visite à sa mère. Son père était retourné travailler, alors il n'y avait personne pour lui tenir compagnie. Assise sur une chaise peu confortable, la jeune fille passa une partie de la matinée à lui parler en lui tenant la main. Elle raconta les derniers jours qu'elle avait vécu et toutes les mésaventures qui lui étaient tombées dessus. C'est d'une voix enjouée qu'elle lui parla des stages.
Elle quitta sa mère un peu avant midi. Elle devait encore se reposer, et Maiko voulait profiter de l'après-midi pour dormir un peu. Même si elle n'était plus blessée, son corps n'avait pas encore totalement repris toute sa vigueur. Elle embrassa le front de la femme inconsciente avant de sortir de la pièce blanche.
Alors qu'elle marchait tranquillement le long de la route, elle commença à sentir un regard dans son dos. Elle tourna au coin d'une rue, mais la présence la suivait encore. Elle esquissa un léger mouvement des doigts, et quelques gouttelettes d'eau se matérialisèrent derrière elle. Puis elle se retourna soudainement, et lança une attaque sur son poursuivant. L'eau se transforma en anguille, et un cri se fit entendre. Elle l'avait touché. Maiko bondit sur la silhouette, mais elle rencontra un mur translucide, comme si une fenêtre était apparue en l'espace d'un instant.
— Mais qu'est-ce que...
Elle frappa le miroir de son poing, et il se brisa en mille morceau. La pluie de verre tomba au sol dans un bruit cristallin. Maiko vit la silhouette d'un homme s'échapper, et elle partit directement à sa poursuite. Elle se força à accélérer malgré ses jambes encore douloureuses et ses pieds rencontraient le sol avec souplesse. Alors qu'elle se rapprochait de plus en plus de l'inconnu, elle se prit de plein fouet un miroir. Elle s'écrasa par terre, le souffle coupé par le choc. Le mur qu'elle venait de se prendre se dématérialisa, et la dernière chose qu'elle vit fut une chevelure rouge écarlate.
— C'était quoi ce bordel... marmonna la jeune fille en se relevant. Elle épousseta ses vêtements, avant de rentrer chez elle en dévisageant toutes les personnes qu'elle croisait, un peu parano.
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— Aller, viens avec nous ! s'écria Mina en secouant son bras de ses deux mains.
— Pour quoi faire ? soupira Hide en lançant un regard de détresse au garçon qui se trouvait derrière la jeune fille.
Eijiro sourit, même si son cœur n'y était pas. Il aurait bien voulu passer la journée seul avec Mina, mais il n'osait pas le lui dire. Alors, il regardait l'adolescente s'exciter devant le nouveau.
Hide avait simplement la flemme de faire un tour en ville. Il traînait dans son lit depuis quelques heures, et il y serait bien resté encore un moment. Voire toute la journée. Mais le ton enthousiaste de Mina finit par avoir raison de lui et il se laisser emmener dehors. Mina avait agrippé les bras des deux garçons et elle les entraînait partout derrière elle. Ils se demandèrent si il s'agissait réellement d'une sortie, ou si la jeune fille les avait assujetti pour la journée.
— Ça vous dit qu'on aille voir un film ? demanda Mina.
— Ça dépend, tu payes ? rit Hide en regardant les affiches collées au mur de l'imposant bâtiment. Les films du moment ne l'intéressaient pas spécialement.
— Un vrai homme paye pour les femmes, pas l'inverse ! s'insurgea Eijiro en frappant sa poitrine de son poing pour montrer sa virilité.
— Eijiro Kirishima, nous vivons dans une société où les hommes et les femmes sont égaux. Enfin, à peu de chose près. Alors, chacun paye sa part. Mais... Je n'ai rien contre une place de ciné gratis !
Mina avait pris un air solennel pendant son mini speech. Hide ricana alors qu'Eijiro soupirait. Mina pouvait être désespérante quand elle le voulait. Le trio de mit d'accord sur un film d'action, ils payèrent leur place. Ils restèrent presque deux heures dans la salle sombre, à grignoter du pop corn et rirent des personnages. L'après-midi était déjà bien avancée lorsqu'ils sortirent du cinéma. Mina les entraînait déjà ailleurs, bien décidée à profiter au maximum de cette journée. Dans quelques jours, ils n'auraient plus le temps de se promener gentiment. Les stages prendraient tout leur temps.
— On va manger un truc ? proposa Mina une fois dehors.
— T'as pas assez mangé au cinéma ? se moqua gentiment Hide en riant.
— Jamais. Et il y a un salon de thé vraiment génial pas loin, faut absolument que vous veniez y faire un tour !
Comprenant que le reste de la journée ne serait pas très productif, les garçons acquiescèrent et le trio se mit en route pour aller goûter les gâteaux de ce salon de thé. La devanture du magasin était jolie. Les grandes vitres montraient un décor floral intérieur presque envahissant. Le mur extérieur, pastel, était orné de peintures romanesques dorées. Mina entra directement la boutique, et demanda une table pour trois à la première serveuse venue. Les tables étaient rondes, métalliques et peintes en blanc. Sur chacune d'entre elle se trouvait un bouquet savamment travaillé.
La jeune fille ricana en voyant son ami si viril dans un endroit si mignon. Eijiro ne semblait pas du tout à l'aise, avec toutes ces fleurs, ce rose et ses fanfreluches. Ils commandèrent un petit dessert avec une boisson, et en attendant que leurs pâtisseries arrivent, ils parlèrent de tout et de rien.
Tout à coup, une silhouette qui semblait familière à Hide passa devant les fenêtres. Il se leva brusquement, faisant presque tombé sa chaise dans son dos. Pourquoi est-ce que sa sœur se promenait dans les rues en pleine journée ? Elle était censée travailler jusqu'à pas d'heure.
— Je dois y aller, annonça Hide. Il partit, abandonnant ses deux amis, et la tarte aux fraises qui venait à peine d'arriver sur la table.
Il n'avait pas vu sa sœur depuis un long moment déjà. Depuis qu'il habitait à l'internat de Yuei, ils ne faisaient que s'envoyer des messages de temps en temps, pour se donner des nouvelles. Hide sortit en trombe du salon de thé, bousculant les clients qui voulaient rentrer au passage. Il voulait absolument voir sa sœur, elle lui manquait. Une fois dehors, il vit ses longs cheveux verts disparaître à l'angle de la rue. Il se mit à courir dans sa direction.
— Mai ! cria-t-il en arrivant au carrefour.
La jeune femme, qui se trouvait à quelques mètres devant lui, se retourna, étonnée. Sa chevelure verte flottait au vent alors que sa longue robe noire lui collait à la peau.
— Hide ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ? demanda Mai en s'approchant de son petit frère.
— Je suis sorti, avec des amis.
— C'est bien, je suis contente que tu te sois lié d'amitié avec tes camarades, sourit la jeune femme en posant sa main sur la tête de son frère. Ses longs doigts étaient couverts par un gant blanc. Elle ressemblait à une dame de la haute société.
— Et ton travail, tout se passe bien ? Tu as le temps de dormir et de manger ? interrogea Hide.
Mai rit, avant de le rassurer d'un sourire. Elle n'avait pas le moindre problème, et elle pouvait même dire que ça se passait de mieux en mieux. Ils discutèrent encore quelques minutes, lorsqu'une sonnerie de téléphone retentit. Mai se dépêcha de répondre, et elle s'excusa de son retard.
— Je vais devoir y aller, ma supérieure attend mon rapport, expliqua Mai en montrant son portable. Aller, au revoir, p'tit frère !
Elle partit en lui faisait un signe de la main, puis elle se retourna vers lui.
— J'suis fière de toi, tu as pas mal géré au tournoi de Yuei !
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— J'espère de mon maître de stage sera gentil, chuchota Eiko en rangeant les feuilles de cours qui se trouvaient devant elle.
— Je suis sûre que oui, la rassura Tsuyu, assise sur le lit de la reptilienne. Ce stage te permettra de t'imposer un peu plus. Tu es gentille Eiko, peut-être même trop gentille, et c'est ton gros point faible quand tu te bats.
— Je sais, je suis pas très douée, rit Eiko en observant le tas de copies dans ses mains. Ses longs doigts écailleux et ses longues griffes n'étaient pas ce qu'il y avait de plus féminin, mais c'était pratique pour se battre. Sa peau était plus résistante, et elle pouvait donner de puissants coups grâce à sa grande force.
— Ce n'est pas ce que j'ai dit ! Tu es forte, agile et souple. Niveau force physique, tu dois avoisiner Mezo et Mashirao. Tu es aussi agile que Mina et Izuku. Ce qui te fait défaut, c'est de la confiance en toi. Mais je pense que lorsqu'on se retrouvera après les stages, tu ne seras plus la même.
— Pourquoi ?
— Ce AlligaThor, je pense qu'il va te donner du fil à retordre, et c'est pas plus mal, sourit Tsuyu.
— Tu me fais peur là...
— Ne t'inquiète pas, tout se passera bien, affirma la batracienne.
— Je l'espère.
***
Au fait, j'ai commencé une nouvelle histoire sur My Hero Academia → Contrôle Mental
Pour ceux et celles que ça intéresse ( ͡° ͜ʖ ͡°)
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