J'adore trouver des gifs qui correspondent exactement à ce que j'écris mdrr (enfin presque )

Maiko observait Eiko d'un regard inquiet. Le cours de l'après midi consistait à améliorer leurs capacités au corps à corps, et la reptilienne aurait du exceller dans cet art : son alter lui conférait une puissance, une vitesse et des réflexes hors normes. Mais elle repoussait faiblement les attaques de son adversaire. La manipulatrice d'eau était en binôme avec elle, sous l'ordre du professeur Aizawa. Mais Eiko n'était pas du tout impliquée. Alors, Maiko décida de la sortir de sa bulle.

Elle se mit à courir sur la fille à l'alter reptilien et posa un pied sur sa cuisse. Puisque qu'Eiko avait les jambes fléchies, il était facile d'y prendre appui. Maiko profita de son élan pour monter sur les épaules musclées de sa partenaire, et elle enserra son cou entre ses jambes. Puis elle se pencha en arrière de toutes ses forces, faisant chavirer Eiko lourdement sur le sol. Maiko se retrouva sur elle, et fronça ses sourcils bleus.

Le bruit sourd du corps d'Eiko contre les tapis fit se retourner toute la classe vers elles. Izuku avait vu la scène dans son intégralité. Il était surpris. Bien qu'il dépasse Maiko de quelques centimètres grâce à sa poussée de croissance de l'année précédente, il ne pensait pas être capable d'envoyer balader une personne ayant la corpulence d'Eiko, sans son alter. Alors, comment une fille à l'allure si frêle pouvait y parvenir ?

— Yumihiko, tout va bien ? demanda EraserHead en relevant la tête, allongé dans un coin.

Maiko se leva, et tendit sa main à la main écailleuse d'Eiko. Celle-ci l'attrapa et se remit sur pieds.

— Oui, merci.

— Eiko, qu'est ce que tu as aujourd'hui ? lui chuchota Maiko en se remettant en position défensive. Depuis le début de l'année, tu es une fille attentive et assidue, mais là, t'es complètement à l'ouest.

— Désolée... C'est juste que je pense à l'entraînement avec Akai Taiyo.

— C'était ton lycée l'année dernière, c'est ça ?

Maiko s'élança une nouvelle fois vers Eiko, et lui balança son talon au visage en sautant. La reptiliene para son attaque avec son avant bras gauche, et elle attrapa Maiko par la cheville. Eiko banda les muscles de ses bras et envoya la jeune fille quelques mètres plus loin en utilisant toutes ses forces.

— Là, c'est intéressant ! cria Maiko en se relevant, les cheveux dans les yeux. Le choc avait fait sauter son élastique et sa chevelure bleutée voletait à l'air libre. Elle se remit à courir vers Eiko, et testa une clef de bras, mais contre une adversaire dont la spécialité était le combat au corps à corps, la difficulté était réelle. Maiko se retrouva une nouvelle fois au sol, et les égratignures commençaient à s'accumuler. Mais elle continuait de sourire, heureuse de voir Eiko un peu plus vivante.

Un peu plus loin, Kana essayait de bloquer les attaques d'Ochaco. Cette dernière maitrisait un grand nombre de coups depuis son stage de l'année précédente. La fille à l'alter de gravité enchaînait les offensives, faisant reculant son adversaire. Kana essaya de riposter en lançant son poing vers Ochaco mais celle-ci l'attrapa par le poignet. De son autre main, elle agrippa son cou, et faucha ses jambes avec un mouvement circulaire de son pied gauche. Ochaco se retrouva sur Kana, un genou appuyé entre ses omoplates, et bloquant sa main dans son dos. Elle était complétement immobilisée, et ça la rendait folle de rage. 

Kana sentit son sang pulser dans ses oreilles, et elle serra ses doigts si forts que ses ongles entaillèrent la paume de ses mains. Du sang noir commença à couler, sous le regard ahuri d'Ochaco. Celle-ci lâcha la main de Kana, et se dégagea de son corps, pour la laisser se relever. Une fois sur pied, elle fixa Ochaco, les yeux froids et la tête penchée sur le côté. La gravitéenne sentit un frisson de peur lui parcourut la colonne vertébrale et elle recula d'un pas.

— Kana ? Tu vas bien ?

Elle ne répondit pas, et tout à coup, elle attaqua Ochaco en formant une épée noire. Elle la frappa dans le ventre avec le plat de la lame, et la manipulatrice de la gravité voltigea sous la force de son coup. Ochaco atterrit contre Maiko de plein fouet, et les deux filles s'écroulèrent au sol brutalement. Une fois encore, le reste de la classe se retourna pour observer, abasourdis par la violence de l'échange entre leurs deux camarades. Eiko se précipita vers Maiko et Ochaco pour les aider à se relever.

— Ando, mais t'es complétement malade ! La consigne, c'était de ne pas utiliser son alter ! hurla Aizawa en la fusillant du regard. Ses cheveux noirs voletaient autour de sa tête, et ses sourcils froncés accentuaient sa cicatrice sous son œil droit. Ses yeux s'illuminèrent, et il effaça l'alter de la jeune fille. Le sang de Kana se volatilisa, et elle chancela avant de s'écrouler au sol.

— C'est quoi c'bordel ? fit Denki.

— Il s'est passé quoi exactement ? demanda Toru.

— Vous allez bien ? s'enquit Momo en s'avançant vers le trio de filles. Elle souleva la frange d'Ochaco, et fronça ses sourcils en voyant une entaille sur son front. Du sang coulait sur son œil, et sur sa joue.

— Oui, c'est presque rien, rassura la gravitéenne en souriant.

Maiko sourit à son tour, tout en se mordant l'intérieur de la joue. Lorsqu'Ochaco lui était rentrée dedans, elle avait sentit une douleur sourde s'emparer de son épaule gauche. Aizawa leur ordonna d'aller se changer, et partit voir Kana. 

Elle semblait s'être évanouie, et il soupira en comprenant qu'il allait devoir la porter jusqu'à l'infirmerie. La distance était trop longue, et la flemme devenait plus grande. Mais c'était sa responsabilité. Il jeta quelques regards noirs aux derniers retardataires trop curieux. Izuku et Shoto se mirent vite en direction des vestiaires, ne voulant pas se faire gronder par leur professeur. 

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Le cours était terminé, et chacun pouvait vaquer à ses occupations. Maiko déclina la demande de Mina lorsque cette dernière lui proposa de venir danser un peu dans sa chambre. Mina se mit à bouder, et Maiko s'excusa en se précipitant dans sa chambre. 

Son épaule la faisait souffrir, et garder un sourire de façade était terriblement compliqué. Dès que la porte fut fermée, elle laissa tomber son masque, et lâcha un grognement de douleur. Maiko essaya d'enlever la veste grise de son uniforme, mais elle ne pouvait pas bouger son bras gauche sans ressentir un supplice qui lui mettait la larme à l'œil. Soudain, quelqu'un frappa à la porte, et Maiko jura en priant pour que ça ne soit pas Mina qui revenait à la charge.

— Maiko ? Je peux entrer ? demanda la voix d'Izuku depuis le couloir. 

Fais chier, pensa-t-elle en passant une main dans ses cheveux.

— Deux minutes ! cria-t-elle en reboutonnant sa veste d'une main. Elle alluma son robinet et passa une main sous l'eau pour rafraichir son visage. Puis elle inspira un grand coup avant d'ouvrir légèrement sa porte.

— Qu'est-ce qu'il y a ? 

— Je voulais juste savoir si tout allait bien. Ochaco m'a dit que tu avais eu mal quand elle a atterri sur toi, expliqua Izuku en regardant ses pieds. 

— Oh, euh, oui, tout va bien. C'était trois fois rien. Bon, on a des devoirs à faire alors je te laisse, fit Maiko en refermant sa porte. Mais le garçon plaça son pied dans l'embrasure, empêchant la jeune fille de s'enfermer dans sa chambre. Tu veux quelque chose ?

— Oui, on est amis et j'aime pas que mes amis me mentent. Tu es blanche comme un linge, et tu transpires beaucoup trop.

— Je viens de me passer de l'eau sur le visage, c'est pas de la sueur ! protesta Maiko en élevant la voix. Dis que je pue aussi.

— Tu essayes de changer de sujet, répliqua Izuku en lui lançant un regard accusateur. Pousse toi, j'entre.

Il n'attendit pas plus longtemps, et ouvrit la porte pour s'engouffrer dans la chambre de Maiko. La jeune fille heurta le garçon, et elle ne put retenir un glapissement de douleur. Elle porta sa main droite à son épaule gauche, et ferma les yeux pour se concentrer. Surtout, il ne fallait pas crier. 

— Je t'ai fait mal ? s'inquiéta Izuku en approchant une main hésitante de la jeune fille.

Maiko déglutit et ferma la porte. Puis elle utilise sa main droite pour défaire les boutons de sa veste. Elle demanda au garçon de l'aider à la retirer et Izuku, perplexe, s'exécuta. Il attrapa sa manche droite et il fit glisser le tissu gris sur la chemise blanche de la jeune fille. Elle déboutonna sa chemise, et lui demanda de refaire la même chose. Izuku devient si rouge que Maiko eut envie de rire malgré la douleur.

— Ca va, je te demande plus rien après, fit-elle en souriant bizarrement. La douleur l'empêchait de vraiment en rire. Izuku se reprit, et il l'aida à enlever sa chemise, pensant à sa souffrance, et non à sa peau nue devant lui. En quelques secondes, il était devenu sérieux, surprenant Maiko. 

Izuku écarquilla les yeux en voyant l'épaule de la jeune fille. Elle passa les doigts de sa main droite sur sa peau violacée, et elle sentit que son épaule était démise. Elle laissa échapper un soupir. Comment avait-elle réussit à se déboiter l'épaule avec un simple choc ?

— Par hasard, tu saurais remettre une épaule en place ? marmonna Maiko en levant des yeux éreintés vers le garçon.

— Viens, on va voir Recovery Girl ! Il est pas question que je te laisse dans cet état !

— Non ! Non... Je veux pas. Il y a pas quelqu'un ici qui en est capable ?

Izuku soupira, et se mit à faire les cents pas dans la chambre de la jeune fille. Puis, il eut une idée. Il ne savais pas si c'était une bonne idée, mais il pouvait toujours demander.

— Je reviens, attends moi ici.

Il sortit dans le couloir au pas de course, et alors que Maiko pensait se retrouver seule, une autre personne toqua à sa porte. La haute silhouette d'Eiko lui fit face. A croire que toute la classe allait lui rendre visite dans la soirée.

— Tu es blessée ? demanda la reptilienne. J'ai entendu ta conversation avec Izuku, désolée...

— Ah ouais... C'est pas grand chose, t'inquiète pas, sourit Maiko en s'asseyant sur son lit. Tu peux fermer la porte s'il te plait ? J'suis pas habillée pour recevoir alors j'aimerais qu'on ne me voit pas depuis le couloir. Même si on est du côté des filles, j'ai l'impression qu'on trouve n'importe qui, n'importe où...

— Oh oui... Tu veux que je parte ?

— Ca dépend, tu veux qu'on reparle de tout à l'heure ? Par rapport à ton ancien lycée... 

Eiko planta ses iris jaunes dans celles de Maiko, rosées. Elle la trouvait jolie. Elle avait une peau claire et qui semblait douce au touché. Ses longs cheveux bleus mettaient en valeur son visage rond et ses grands yeux roses tirant sur le mauve. Fine et musclée, ni trop petite, ni trop grande, elle représentait un idéal pour Eiko. Elle n'avait jamais aimé son corps. Trop grand, trop écailleux, trop fort, trop masculin. 

— Je... Non, ce n'est pas grand chose, répondit Eiko. Les traits de son visage s'adoucirent, et elle sourit, laissant apparaitre une dentition blanche et pointue.

Soudain, la porte s'ouvrit sur deux personnes. Izuku était accompagné de Shoto, qui ne semblait pas vraiment savoir ce qu'il faisait là. Le garçon aux cheveux rouge et blanc lança un regard alarmé en voyant Maiko en soutien-gorge devant lui. Izuku rougit légèrement, et regarda Eiko.

— Tu... Non rien. Shoto, est-ce que tu saurais remettre son épaule ? Elle se l'est déboitée quand Ochaco lui est tombée dessus.

— Pourquoi tu penses que je saurais le faire ? demanda Shoto, surpris.

— Bah, t'es le premier de la classe depuis l'année dernière avec Kacchan. Et je vais sûrement pas lui demander à lui, après la semaine géniale qu'on a du passer à faire les exposés, expliqua Izuku. Je me suis dis que tu t'y connaissais peut-être, c'est tout.

Eiko et Maiko suivaient leur échange en silence. Puis Shoto s'avança vers la blessée, en posa son regard sur son épaule violacée. Il observa attentivement sa peau, il fronça les sourcils.

— T'es comme ça depuis tout à l'heure ?

— Euh, ouais. Pourquoi ?

— Tu dois être folle. J'en connais plus d'un qui serait dans les vappes depuis longtemps.

Maiko pouffa, puis grimaça. Elle toisa Shoto, lui faisant comprendre d'un simple regard que ce n'est pas malin de la faire rire. Le garçon sourit pour excuse, puis il retira à son tour sa veste. Il demanda à Izuku de fermer la porte, et il sollicita Eiko, pour qu'elle lui passe une des serviettes de Maiko.

— C'est pour quoi ?

— Mets ça entre tes dents. Ca va piquer.

Maiko déglutit, puis attrapa la serviette. Elle mordit dedans et ferma les yeux. Elle était prête. Shoto lui dit qu'il allait faire un décompte et posa ses mains, froide pour l'une, chaude pour l'autre, sur son épaule et son bras.

— Un...

Un craquement retentit dans la chambre, et Maiko étrangla un cri de douleur. Elle lâcha la serviette, et se mit à respirer rapidement.

— T'avais dit trois... Je te déteste. Mais merci.

— Pas de quoi. Fais attention à l'avenir. Eiko, on te laisse t'occuper d'elle.

Shoto n'attendit pas plus longtemps, et il entraîna Izuku en dehors de la chambre. Eiko resta pantoise quelques instants avant de réagir. Elle regarda Maiko, qui venait de s'allonger sur son lit. En entendant sa respiration calme, la reptilienne comprit qu'elle s'était assoupie. Alors elle attrapa son téléphone pour programmer un réveil pour Maiko le lendemain, et elle se mit à ranger les vêtements et la serviette qui était au sol. Puis, elle retira les chaussures de l'endormie, et recouvrit son corps de sa couverture. 

Lorsqu'elle eut fini, elle sortit en faisant attention à ne pas faire de bruit. Elle monta d'un étage pour retrouvé sa chambre. Dans deux jours, elle devrait affronter ces anciens camarades. Pourtant, elle se sentit un peu moins anxieuse. Maiko s'était inquiétée pour elle, et ça l'avait énormément rassurée. Elle attrapa son sac et sortit ses cahiers. Elle devait faire tous ses devoirs, ça l'aiderait à oublier un peu les prochains jours.

Comment vous trouvez Eiko, Kana et Maiko ? 

Hide n'est pas encore beaucoup mis en avant, mais ça ne saurait tarder ;)