𝐆𝐨 𝐚𝐡𝐞𝐚𝐝 𝐚𝐧𝐝 𝐜𝐫𝐲, 𝐥𝐢𝐭𝐭𝐥𝐞 𝐠𝐢𝐫𝐥 𝐧𝐨𝐛𝐨𝐝𝐲 𝐝𝐨𝐞𝐬 𝐢𝐭 𝐥𝐢𝐤𝐞 𝐲𝐨𝐮 𝐝𝐨 1/1
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Jihyo lit un livre, la télé allumée en fond sonore. C'est une habitude chez elle. De toujours allumer la télé ou mettre de la musique quand elle fait quelque chose. Elle n'arrive pas à se concentrer sinon. Le silence la met mal à l'aise, l'oppresse et l'empêche de se concentrer. Alors c'est pour ça qu'au début elle n'entend pas les coups contre sa porte. C'est peut-être au bout de la troisième ou quatrième fois qu'elle se rend compte de quelque chose.
Elle pose son livre à côté d'elle, baisse le son de la télé, sans l'éteindre. Et regarde l'heure : vingt-trois heures quarante-deux. Qui peut venir la voir à cette heure-ci ?
La brune traîne des pieds jusqu'à sa porte et l'ouvre lentement.
« C'est pour quoi... sa question reste en suspend quand ses yeux se posent sur sa meilleure amie, Sana.
- Salut. La blonde à la tête basse mais Jihyo peut quand même voir le sillon d'ancienne larme et le mouvement de son corps sous les hoquets muets. J'peux passer la nuit ici ?
- Oui, bien sûr. Jihyo soupire et se décale.»
Sana ne regarde toujours pas son amie, elle tord ses mains entre-elles. Ses pas sont tout petit quand elle rentre dans le salon, comme si elle le découvrait pour la première fois, ça doit bien être la millième fois qu'elle rentre dans ce salon.
Ce n'est pas la première fois que ça arrive et ça ne sera sûrement pas la dernière.
Sana, c'est quelqu'un de particulier. Qu'on peut pas attacher quelque part. Où qu'elle passe, quoi qu'elle fasse on la remarque. C'est un ouragan qui déboussole tout sur son passage, elle en a fait tomber des personnes derrière elle. Jamais elle ne se retourne. Elle flotte comme l'air autour des gens. Son sourire rend aveugle et fait devenir fou. Elle fait tombée tout le monde sous son charme mais c'est toujours elle qui se fait briser le coeur. C'est toujours elle qu'on va jeter en premier, qu'on va tromper. Parce que après que ce brouillard charnel se dissipe sa vrai personne apparaît. Et souvent les gens ne l'aime pas car, en vrai, Sana c'est quelque de simple, cultivé qui aime parler du temps, de conspiration sur le monde, des étoiles dans le ciel. Les gens, ils ne veulent pas ça chez elle, ils l'utilisent, elle et son corps. Car pour eux elle n'est rien d'autre que ça. Un corps qu'ils peuvent posséder, une enveloppe charnelle faite pour séduire et se faire séduire. Et puis surtout, Sana elle est particulière, elle aime toujours trop fort, trop puissamment. Alors les personnes qui étaient restées s'enfuient, en laissant derrière eux son cœur brisé en mille morceaux.
Puis y'a elle, Jihyo, la fille d'à côté. Celle qu'on peut reconnaître mais qu'on peut pas mettre un nom dessus. On l'a complimente quelque fois, lui dit qu'elle est jolie, mais jamais qu'elle est magnifique. Celle qu'on a jamais vu sortir avec quelqu'un, celle qui ne va jamais marqué les esprits au point de couper le souffle. Mais Jihyo s'en fou, parce que les personnes qui l'a connaisse savent qui elle est. Cette fille trop bonne pour être réel, cette fille au sourire remplis d'étoile. Au rire parsemé de fragment de paradis.
Alors personne ne sait vraiment comment ces deux filles se sont retrouvé à traîner ensemble, celles que tout oppose. Celle qui ne s'attache à rien s'était attachée.
Elles ne se lâchaient plus.
Mais ce que les gens ne savent pas c'est cette nuit. Celle qui a peut-être sauvé Sana. Quand Jihyo avait ouvert la porte de cette salle de bain par hasard à cette fête quelconque à la première semaine de sa seconde. Et qu'elle avait vu cette fille, la première dont tout le monde parlait, celle au regard couleur Paradis.
Elle l'avait vu la tête au dessus de la cuvette à moitié évanouie, le maquillage qui avait coulé le long de son jolie visage, et sa robe un peu trop remonté sur le haut de ses cuisses.
Jihyo s'était accroupie et approcher de Sana comme on s'approche d'un animal blessé. Elle allait lui parler mais la jeune fille s'était remise à vomir alors elle avait simplement attrapé ses cheveux et lui avait caressé le dos en lui chuchotant des mots doux. Bizarrement le cœur de Sana s'était réchauffée, son corps s'était détendu au toucher de cette fille inconnue. Elles s'étaient regardées ce soir là, Jihyo pouvait voir toute la détresse du monde dans les yeux de la fille en face d'elle. Celle que tout le monde appelle forte, indépendante, intouchable. Elle semblait si fragile, cassable, sur le point de s'effondrer là, au creux de ses mains.
Elles étaient restées ensemble tout le reste de la soirée. Jihyo a s'occuper de Sana, cette fille qui avait simplement l'air humaine, là, près d'elle. Elle était si loin de cette image de déesse que les gens lui collait.
Puis une amie de Sana est venue la chercher à la fin de la soirée après l'avoir appelé pour savoir où elle était. Elle s'appelait Nayeon.
Jihyo pensait qu'elles allaient s'en arrêter là et que leurs chemins étaient destinés à simplement se croiser et rien d'autre. Elle pensait que plus jamais elle n'allait pouvoir entrevoir ce côté de Sana. Que plus jamais elle n'allait discuter avec elle comme elle l'avait fait.
Mais le lundi d'après, Sana est venu la voir et elles ont commencé à discuter, manger plus souvent ensemble, rester plus souvent ensemble et très vite elles sont devenus ce duo inséparable.
De retour dans le salon de Jihyo, ça fait maintenant quatre ans qu'elles sont amies. Quatre ans que Jihyo souffre en silence, parce que Jihyo elle est amoureuse. Elle est amoureuse de sa meilleure amie. Cette fille qui lui a fait découvrir le monde et ses couleurs.
Alors elle s'approche de Sana et pose une main dans son dos.
« J'te fait une tisane ?
Sana la regarde enfin, son regard est petit, fuyant.
- Celle à la mangue ? Elle demande avec une petite voix, elle tord ses mains entre elles.
- Celle à la mangue.
Jihyo lui sourit et la force a s'asseoir sur le canapé alors qu'elle se dirige vers sa petite cuisine et mets l'eau à chauffé.
Quand elle revient dans le salon Sana s'est mise sous son plaide et est entrain de lire le résumé de son livre.
- Ça à l'air bien ce que tu lis c'est quoi ?
- They both died at the end, une pote de ma classe de littérature anglaise qui me l'a conseillé, je pourrais te le prêter s'y tu veux.
- Mhm. »
Sana repose le livre sur la table de basse et pose sa tête contre le siège du canapé et ferme les yeux.
Jihyo retourne dans la cuisine mettre l'eau chaude dans leurs tasses et le minuteur, elle a cinq minutes pour lui faire cracher le morceau.
« Bon, Jihyo pousse Sana pour qu'elle se décale sur le canapé et lui rende sa place. Il se passe quoi ? Sa main trouve celle de Sana et la sert fort.
- Seojun, Sana retient un hoquet de larme dans sa gorge, Seojun a cassé. Sa main se ressert sur celle de Jihyo. Ça fait mal Ji', je comprend pas pourquoi ça fini toujours comme ça, il a été si méchant.
La brune prend la tête de sa meilleure amie et la pose sur son épaule et la rapproche d'elle pour pouvoir la serrée dans ses bras. Sa main caresse son bras dénudé.
- Ça va aller, je l'aimais pas de toute façon.
Sana lève les yeux au ciel et a un seul rire gras qui sort de sa gorge.
- Tu les détestais tous.
- Faux, Minho je l'aimais bien.
- Il était gay et tu le savais depuis le début.
- Vrai.
Jihyo grimace et pose sa tête contre celle de sa meilleure amie.
- Il t'as dit quoi quand il t'a quitté ?
Sana prend une grande respiration et se décale des bras de sa meilleure amie mais garde sa main dans la sienne.
- Il m'a dit qu'il fallait que j'arrête de me voiler la face et d'arrêter de faire l'aveugle et de faire mal à mon entourage au passage. Que j'étais qu'une égoïste qui veut pas juste voir la vérité en face et qu'il fallait que j'arrête de faire la gamine, puis plein d'autre chose encore.
Jihyo écarquille les yeux. Sana reste le regard dans le vague.
- Mais c'est un grand malade, il parle de quoi encore celui-là ?
Sana reste silencieuse, elle sait très bien de quoi il parle. Elle le sait depuis un moment, depuis avant qu'elle se mette avec lui même. Quand son ex petit-ami lui a cracher ces mots au visage elle savait très bien de quoi il parle, elle savait très bien de qui il parlait.
Son regard croise celui de Jihyo, un fin sourire décore ses lèvres alors qu'elle laisse son regard divaguer sur son visage.
Ses pupilles retracent chaque trait, imprègnent de nouveaux chaque grains de son visage.
- Je, ses mots restent bloqué dans sa gorge, Jihyo je fois t'avouer quelque chose. Jihyo continue à la regarder et l'incite à continuer du regard. Je t'ai...
Un bruit strident depuis la cuisine vient résonner dans le salon, le minuteur.
Jihyo lâche quelque insulte en même temps qu'elle se lève précipitamment et lâche la main de Sana.
Son cœur bat vite et ses mains tremblent légèrement. Elle pense savoir ce que Sana va lui dire et elle panique. Elle ne pensait pas qu'un jour ce qu'elle ressentait serait réciproque.
Quand elle revient dans le salon avec les tasses, Sana n'a pas bouger et la suis même du regard.
Elle dépose les tasses sur la table basse et se rassoie à côté de sa meilleure amie.
- Désolé, tu disais quoi ?
Sa tête tourne vers la blonde.
Le temps s'arrête.
Elle voit une chevelure blonde furtivement passer devant elle.
Et des lèvres qui s'écrasent contre les siennes.
Sa main droite se lève automatiquement et se pose contre la nuque de Sana.
Elle sent ses lèvres contre les siennes, ses cils qui frôlent ses paupières fermées.
Son nez pressé contre le sien.
Et la douceur des lèvres de Sana contre les siennes.
Lentement Jihyo fait bouger sa lèvre inférieure contre celle de Sana. Elle lui répond.
C'est jolie, ça brille un peu.
Y'a des poussières d'espoir qui volent autour d'elles. Des sentiments qui flottent et des mains qui se baladent timidement sur le corps de l'autre.
Après quelques minutes, Sana se décale légèrement à contre coeur, ses lèvres frôlent encore celle de Jihyo.
Ses yeux sont encore fermé, Jihyo vient de les entre ouvrir.
- C'est ça, c'est ça que je voulais te dire. Je t'aime un peu trop Jihyo.
Son regard croise celui de la brune qui lui sourit doucement.
- J'crois que moi aussi je t'aime un peu trop. »
Et ses lèvres viennent de nouveau s'écraser contre celles de Jihyo.
Leurs lèvres sont colorés de sourire, y'a même des rires qui s'envolent alors qu'elles s'écrasent contre le canapé.
Sana sert Jihyo dans ses bras, fort, très fort. Et elle sourit aussi en fermant les yeux.
Elles ont enfin réussi à s'avouer leurs sentiments après si longtemps.
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Et voilà !
J'espère que l'os à qui cette personne était dédié lui plaît et que j'ai fait du bon boulot <3
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