Surprises
Alec frappa deux coups légers à la porte de sa sœur et entendit des sanglots provenant de l'autre côté. Il se décida à ouvrir lorsqu'il comprit que personne ne viendrait lui répondre.
Simon était à genoux devant Izzy qui s'était effondrée sur le lit, les coudes sur les jambes et les mains sur le visage. De grosses larmes coulaient sans vouloir s'arrêter. Elle releva la tête en entendant son frère refermer derrière lui. Elle fut tout d'abord surprise, mais se remit à pleurer presqu'aussitôt.
— Pourquoi moi ? Pourquoi, hein ?
Elles s'était tournée vers Simon et l'accusait de son regard noir.
— Izzy, ne t'en fais pas, on trouvera un moyen.
— Un moyen ! Mais tu ne comprends rien ! C'est pas un petit problème, là !
Alec les écoutait de plus en plus perplexe. Elle semblait accuser Simon alors que c'était elle qui avait eu la pire attitude de sa vie. Il y avait vraiment quelque chose qui ne tournait pas rond avec sa sœur. Il était content d'avoir laissé Magnus, même s'il avait vu des regrets dans les yeux de son amoureux quand il l'avait laissé, planté devant le gym.
— Izzy, tu peux me dire ce qui se passe ? Simon était avec moi presque toute la journée aujourd'hui et tout allait bien il me semble.
— Oh oui, il va bien, lui !
Simon avait un air coupable et évitait le regard d'Alec comme la peste. Encore plus perdu, il continua.
— Explique, s'il te plaît.
— Il m'a mise enceinte ! Cet abruti m'a mise enceinte, répéta-t-elle dans un murmure mêlé de quelques pleurnichements.
— WOWWW, WoW, Wow ,wow.
Sur le coup, il ne sut que dire de plus. Cependant, Alec se reprit, usant de son calme olympien. N'était-il pas en charge de toute une équipe ? Il trouvait toujours une solution logique lorsque nécessaire. Ce n'était pas le moment de laisser les émotions prendre le dessus sur son jugement.
— Bien. Alors ? C'est pour ça, toutes ces sautes d'humeur, dit-il en riant. Les hormones ont pris le contrôle de ton corps ? C'est rassurant au fond.
Elle le regarda, froide comme le néant qui les entourait. Alec, n'aurait pas donné cher de sa peau si ses yeux avaient été des armes destructrices.
— Quoi ? Nous sommes partis il y a six mois, pour un voyage sans possibilité de retour. Il fallait s'attendre à ce que ce genre de situation se présente à un moment où à un autre, tenta-t-il en s'agenouillant devant sa sœur.
À ce moment, il comprit qu'Izzy avait besoin de lui plus que jamais. Ils discutèrent tous les trois pendant un long moment et réussirent même à faire sourire sa sœur à nouveau. Elle avait travaillé si fort ces derniers temps, et sa situation actuelle ne l'aidait pas à être rationnelle. Il fallait seulement réorganiser les horaires et s'assurer qu'elle se repose. On avait encore du réaménagement à faire pour que l'enfant puisse un jour avoir sa propre chambre, mais connaissant Izzy, il resterait dans leurs quartiers au moins pour sa première année de vie. Cela donnait plus de temps que nécessaire pour relocaliser l'occupant de la pièce d'à côté, de défoncer le mur qui les séparait et d'ajouter une porte entre les deux pièces pour l'intimité du jeune couple.
*******
Alec retourna dans ses appartements une heure plus tard en se disant que la dynamique du vaisseau allait bien changer avec l'arrivée prochaine de son neveu ou de sa nièce. Ils en sauraient bientôt plus à ce sujet puisqu'ils avaient décidé de faire une échographie le plus rapidement possible. Il était impossible de supposer une date car Izzy avait perdu la notion du temps avec la quantité de patients malades et les tests qu'elle avait faits sur Clary.
Tout en analysant la soirée qu'il venait de passer avec Izzy et Simon, Alec entra dans la luxueuse chambre qu'il avait adoptée peu de temps après leur départ de la terre. Il s'agissait des quartiers initialement attribués pour Magnus, mais puisque le commandant en second y passait la presque totalité de ses nuits, l'astronaute avait emménagé de façon définitive au plus grand plaisir de son amant.
Alec se pencha en voyant approcher Chairman Meow. Il caressa le chat derrière les oreilles et ce dernier lui répondit en frottant son museau sur la jambe du jeune homme tout en émettant un ronronnement appréciatif.
— Où est papa ?
— Meowww, répondit le félin en tournant la tête vers la salle de bain.
— Je vois. J'aurais bien besoin d'une bonne douche, moi aussi.
Il secoua son t-shirt et quelques paillettes supplémentaires tombèrent sur la tête de Chairman Meow. Le jeune homme rit doucement en voyant que le chat essayait d'attraper la poussière brillante qui flottait dans l'air. Le commandant en second. se releva et se dirigea vers la salle de bain.
Ce qu'il vit en y entrant était une pure merveille. Il ne s'habituerait jamais au spectacle de l'eau glissant sur le corps nu de Magnus. Un peu plus tôt dans la journée, le milliardaire avait tout essayé pour l'attirer dans ses filets.
Alec s'appuya contre le cadre de la porte et pensa à toutes les petites attentions que Magnus lui avait prodiguées. Il avait pourtant été proche d'atteindre son but. Comment résister aux lèvres tentatrices de son amant ? Il repensa à son petit ami passant une jambe par dessus ses cuisses avec sensualité alors qu'il venait de s'asseoir à la petite table décorée de la salle d'entraînement.
Soudain, il ressentit un tel élan d'amour pour celui qui se trouvait sous la douche qu'il trouva qu'il était temps de le remercier adéquatement pour tout le mal qu'il s'était donné au cours des dernières heures.
Magnus chantonnait en frottant ses cheveux avec le shampoing à l'odeur de bois de santal qu'Alec aimait tant. Ses yeux étaient fermés pour se protéger de la mousse qui coulait jusqu'à son cou. Un petit rictus de plaisir apparut aux lèvres d'Alec tandis qu'il enlevait ses vêtements sans faire de bruit pour se glisser derrière son petit ami qui chantonnait toujours.
Alors que Magnus leva le bras pour le nettoyer, Alec entoura la taille de l'homme devant lui. Il se pressa entièrement contre son dos tout en penchant la tête afin de rejoindre le cou luisant de son amoureux. Il le sentit aussitôt glisser sa main par-dessus son bras en effectuant un parfait cent quatre-vingt degrés.
💥💥💥💥 lemon 💥💥💥💥
Alec riva ses yeux à ceux de Magnus et se pressa encore un peu plus contre son ventre. Leurs sexes se touchaient et celui de l'ingénieur, qui était déjà plutôt ferme à la seule vision de son homme qui se lavait, termina de s'ériger. Il recommença son manège en serrant davantage Magnus et en le bécotant partout. Il passa tout d'abord sur ses lèvres puis, il commença sa descente de baisers jusqu'à sa mâchoire, son cou et ses épaules à nouveau.
Un murmure de bonheur s'évapora des lèvres de Magnus lorsqu'il reçut ses doux baisers. Il releva la tête pour laisser la place à son amant afin qu'il continue sa douce torture. Lentement. Très lentement. Alec fit glisser ses mains le long du corps de Magnus. Elles bifurquèrent vers l'arrière au moment où elles atteignirent la hauteur du postérieur de l'homme superbe qui se tenait dans ses bras.
D'un coup puissant, Alec propulsa Magnus de manière à ce qu'il atterrisse assis dans ses mains fermes qui l'attendaient pour supporter son poids. Les deux hommes se regardèrent avec intensité et, comme si leur vie en dépendait, Magnus attira la tête d'Alec d'un mouvement brusque. Son avidité se répandit comme un mal fulgurant qui l'obligea à explorer sa bouche. Les deux amants se dévorèrent les lèvres. Encore une fois, les soupirants ne purent que constater combien ils s'aimaient. La langue de Magnus, devenait avide. Il lui était inutile de contenir davantage le son qui sortit de sa gorge. Son amant en profita pour explorer sa bouche à la divine saveur de fraise. D'un mouvement brusque, Alec plaqua Magnus au mur qui enroulait sa langue à celle de son concubin. L'astronaute put enfin explorer de son sexe la faille qui séparait les fesses de son amoureux. Lorsqu'il atteignit l'orifice qu'il connaissait déjà par cœur, le plus jeune écarta davantage les jambes de Magnus. À contrecœur, il lâcha les lèvres qui le mutilaient avec passion et plongea à nouveau le regard dans celui de son amant. Alec resserra sa poigne sous les cuisses de Magnus et commença son excursion minutieuse dans les entrailles ardentes de son petit ami, sans jamais le quitter des yeux. Plus il le pénétrait, plus son conjoint miaulait de bonheur, ravi par cette incursion. Rendu à destination, Alec reprit le chemin inverse tout aussi lentement. Pouvait-il supporter cette torture plus longtemps ? Il ne lâchait toujours pas son amant du regard. Ce dernier avait des flammes de désir qui dansaient dans ses yeux. Après quelques lents va-et-vient, Alec décida que l'attente avait assez durée et s'enfonça à nouveau, mais d'une poussée musclée et profonde. Magnus offrit alors à son amoureux un spectaculaire grognement, suivi de cris saccadés qui suivaient le rythme effréné qu'Alec avait adopté. Celui-ci se mit à haleter tout en essayant de garder ses jambes flageolantes les plus solides possibles.
À un certain moment, alors que l'eau tiédissait, Magnus expulsa de sa bouche un hurlement de plaisir digne de son orgasme à venir. D'une main fébrile, il prit son membre douloureux qui ne cherchait qu'à atteindre son paroxysme. Il frotta avec vigueur son organe tourmenté, voulant se soulager de cette pression qui l'affectait beaucoup trop. Alec s'ajusta très vite à la cadence de Magnus et, après seulement quelques coups supplémentaires, ils atteignirent l'extase ensemble. Le premier se déversa entre leurs deux corps transpirants et le second au plus profond de son amant.
Tremblant, Alec glissa jusqu'au au sol en tenant toujours Magnus sur lui. Il reçut un dernier baiser langoureux avant que Magnus ne se décide à se soulever et à quitter la douce chaleur de l'homme au bout de ses forces.
💥💥💥💥fin du lemon💥💥💥💥
— Bonne St-Valentin, mon amour, souffla Alec.
— Haaaa, merci mon chéri ! C'est le plus beau cadeau que je pouvait recevoir.
— Hemm, tu n'étais pas très subtile aujourd'hui sur ce que tu désirais en cadeau.
Il appuya sa tempe sur l'épaule de Magnus et prit la main de son amant pour entremêler leurs doigts.
— Je t'aime, Magnus.
— Ohhhh, je sais mon ange. Je t'aime aussi.
Il releva leurs mains entrelacées et embrassa celle d'Alec.
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