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Chapitre 3 : Un après-midi aquatique

  La piscine battait son plein. L'endroit était grouillant de monde, aussi bien dans l'eau que dehors. La queue pour le toboggan grandissait et le bassin de réception se remplissait sans parvenir à se vider. Les courants marins artificiels étaient bouchés par les enfants qui jouaient à cache-cache avec leurs parents. La pataugeoire se faisait envahir par les enfants qui grimpaient sur les constructions en plastique qui crachaient des jets d'eau. Les nageurs se bousculaient sur les longueurs de la grande piscine.

  Joséphine et Marie sortirent des vestiaires, sacs aux bras. Elles scrutèrent la piscine du regard, cherchant Emma et Madeleine. Elles les virent, dans l'escalier qui menait au toboggan pourtant bondé. Elles déposèrent leurs sacs sur des transats disposés autour des bassins et entrèrent dans la piscine libre pour s'adapter à la température de l'eau, mais aussi pour attendre leurs amies. Mais le toboggan avait beaucoup de succès et dix minutes après, elles eurent l'impression qu'Emma et Madeleine n'avaient pas bougé d'un millimètre. Joséphine sortit d'un coup de l'eau, coupant net à la partie de cache-cache qu'elle disputait avec Marie depuis qu'elles étaient entrées.

- Tu vas où, Jo? Si tu sors, c'est moi qui ai gagné !

- On va les rejoindre ? demanda Joséphine, ignorant totalement les paroles de son amie.

  Marie, un tantinet vexé, gonfla une joue et lança :

- J'ai pas envie... Je préfère les attendre ici, au moins on devra pas faire toute la queue. Regarde, il y a des dizaines de personnes et ils ne voudront pas qu'on les double.

  Joséphine s'approcha d'elle, un sourire mauvais sur les lèvres. Le temps que Marie comprenne, elle était déjà hors de l'eau et à moitié tirée par son amie, direction le toboggan.

- Lâche-moi ! cria-t-elle. Je veux pas y aller !

- Mais quelle gamine... Ça va, c'est juste un toboggan de rien du tout ! C'est mieux que de se tourner les pouces dans l'eau ! Elle allait devenir froide !

- Mais elle l'était pas encore ! Lâche-moi je te dis !

  Mais peine perdue, Joséphine avait une poigne de fer et quelques minutes plus tard, elles étaient dans l'escalier du toboggan. Ce dernier était très grand, il mesurait environ six mètres de haut et ressemblait à un gigantesque tube en partie découvert. Un virage du toboggan finissait même dans le mur. Par conséquent, l'escalier était immense. Marie et Joséphine étaient sèches depuis un moment, car en plus d'être immense, il était vraiment plein.

  Joséphine regarda vers le haut en poussant un soupir. Si ça se trouvait, elles avaient fait tout ça pour rien, de plus Emma et Madeleine ne savaient pas qu'elles étaient arrivées... Elle se tourna vers Marie pour lui en faire part quand elle remarqua que cette dernière claquait des dents, de plus en plus fort.

- Ça va? demanda-t-elle. Tu as froid ? Si tu veux on peut descendre...

- N-Non, dit-elle entre deux claquements, c'est pas le froid qui me fait trembler...

- Tant mieux, parce que...

- Eh, vous avancez devant ?

  Joséphine fut coupée par un vieux monsieur accompagné d'un petit garçon, son petit-fils sans doute, et avait l'air très énervé.
Joséphine lui jeta un regard noir et mit une main derrière le dos de son amie, lui incitant à avancer. Effectivement, elle n'était pas froide... Mais alors, pourquoi claquait-elle des dents ?

  Sans s'en rendre compte, elles étaient arrivées devant l'entrée du toboggan. Joséphine regarda vers le bas et vit ses amies, dans le bassin qu'elles avaient quitté plus tôt, regardant de tous côtés. Évidemment, elles ignoraient leur présence. Elle osa un regard vers Marie, qui claquait des dents de plus belle. Si elle n'avait pas froid, pourquoi sa peau virait au bleu?

- Marie, tout va bien ? s'inquiéta-t-elle.

- Non, ça va pas, dit-elle d'une voix quasiment inaudible.

- Mais qu'est-ce qu'il y a, alors ?

- C'est que...

- Mademoiselle, ça va être à vous, la coupa la maître-nageuse qui s'occupait du toboggan.

  Elle l'entraîna devant le début du toboggan. De l'eau s'ammassait dans un récipient rectangulaire afin de permettre le glissement immédiat dans le tube découvert. À cette vue, Marie cessa de claquer des dents pour virer au blanc cadavérique.

- J'ai peur des toboggans géaaaaaaaaaaaants! cria-t-elle à son amie avant de disparaitre dans le toboggan.

   S'ensuivit une longue série de hurlements, que l'on entendait même lorsqu'elle était derrière le mur. Ça oui, elle devait avoir peur. Dès que le feu passa au vert, elle s'empressa d'aller la rejoindre dans le bassin de récupération. Elle fut surprise de ce qu'elle vit.

  Son amie était entouré de dizaines de personnes, dont une lui prenant la main. Elle se fraya un chemin entre les personnes qui l'entouraient pour aller lui porter secours.

- Marie ! Que se passe-t-il ?

- Votre amie a eu un problème dans le toboggan, déclara l'homme qui lui prenait la main.

- Quoi, comme problème ?

  Elle se rendait compte du ton qu'elle prenait, mais c'était parce qu'elle était inquiète.

- Elle s'est cognée la tête à la sortie du bassin...

- Quoi ?!

- Oui, mais ce n'est pas le plus important.

  Joséphine haussa un sourcil, interloquée. Qu'y avait-il de plus important que de se cogner la tête à la sortie d'un toboggan dont elle a une peur bleue?

- Elle est restée en apnée dix bonnes minutes avant qu'on s'en rende compte.

- Dix minutes ?! Comment c'est possible ??

- On n'en sais rien, mais le fait est qu'elle a reçu un grand traumatisme.

- Je vais bien, émit-elle dans un râle.

  Voyant qu'elle tentait de se relever, Joséphine la reposa d'une main.

- Non, toi tu restes assise.

- J'ai dit que ça allait, lui dit-elle en lui jetant un regard agacé.

  Joséphine n'avait jamais vu son amie comme ça. Elle qui était d'habitude si souriante, elle avait l'air d'avoir perdu son sourire. Après tout, elle venait d'avoir un traumatisme, aussi bien psychique que crânien, suivi de dix minutes d'apnée...

"Peut-être qu'elle m'en veut ? se dit-elle soudain. Après tout, c'est moi qui l'ai forcé à aller dans le toboggan... Si je ne lui avais pas proposé, rien de tout ça ne serait arrivé..."

  Marie s'était relevée et marchait droit vers la piscine. Enfin, marchait... Plutôt boitait vu sa démarche lente et hasardeuse. Même si elle prétendait le contraire, elle restait très faible. Sans s'en rendre compte, Joséphine poussa un soupir de soulagement lorsqu'elle atteignit l'eau. Elle alla rejoindre son amie quand des cris résonnèrent, et elle connaissait bien ces voix.

- Marie! Marie! Ça va ?

  Emma et Madeleine nagaient le plus vite qu'elles pouvaient vers Marie. Cette dernière les regarda arriver, un maigre sourire sur le visage. Madeleine l'atteignit la première et la secoua dans tous les sens en demandant :

- C'est toi qui est tombée d'un coup du bassin ? Tu nous a fait une peur bleue ! Tu n'as rien ? Tu veux te reposer ?

- Madeleeeeeine... Tu me secoues trooooop...

- Oups, désolée, dit-elle en la relâchant immédiatement. Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

- J'ai enviiiie de vomiiiir... dit-elle en mimant un soubresauts sur le côté.

- Et voilà, Madeleine, tu l'as trop secouée, comme d'habitude, dit Emma qui venait de la rejoindre.

- Oh, tais-toi Emma c'est pas le moment.

- Si, Madeleine, tu sais pas t'arrêter, regarde où ça mène ! Maintenant elle se sent encore plus mal!

- Euh, hasarda Marie, c'était pour rire...

- Elle vient d'avoir un accident et toi tu la secoues comme une poupée ! Réveille-toi, Madeleine ! Là c'est la réalité !

- Tout ce que j'ai fait c'est m'inquiéter ! On n'a plus le droit de s'inquiéter, maintenant ? Remarque, ça ne m'étonne pas, avec toi on n'a le droit de rien faire.

  Joséphine vint se poster à côté de Marie, qui reculait de plus en plus. Celle-ci semblait aller mieux, elle avait retrouvé des couleurs et ses yeux n'étaient plus vitreux.

- Que se passe-t-il ? lui demanda Joséphine.

- Dispute à bâbord, lui répondit Marie. Emma vs Madeleine. Demandons permission de reculer.

- Permission accordée, lui dit Joséphine qui avait déjà commencé à reculer.

  La bataille battait son plein. Tout n'était que cris, gigotements et lancement de piques. Même si elles étaient amies, quelques fois Emma et Madeleine se crêpaient le chignon pour un oui ou pour un non. Cela rythmais un peu le cours de leur amitié, et Marie aimait bien ça, à part quand ça allait trop loin.

  Et là, ça allait trop loin.

  Quand Madeleine était vraiment énervée, elle devenait toute rouge et commençait à hurler. Là, c'était pareil, à part qu'elle commençait à agiter les bras dans tous les sens.

- Mais laisse-moi tranquille, à la fin! J'ai le droit de faire ce que je veux !

  De légers remous commençaient à se faire sentir à la surface de l'eau. Marrant, ce bassin n'était pas prévu pour cette animation...

- Tu n'as aucun droit sur ma vie, arrêté de faire comme si tu étais ma mère !

  Les remous devinrent plus forts et plus fréquents. Les baigneurs regardaient de tous côtés pour voir d'où provenaient ces vagues. Mais Marie et Joséphine savaient très bien qu'elles provenaient de Madeleine, les ondes de formaient autour d'elle.

- J'en ai plus que marre que tu me dictes ma conduite !

  Les remous se transformèrent bientôt en vagues, le courant était troublé, les baigneurs se bousculaient en hurlant pour sortir de la piscine. Ne restèrent bientôt plus que Marie, Joséphine, Emma et Madeleine dans le bassin.

- Madeleine...

- Non, pas Madeleine ! Je ne suis pas ta poupée et je ne le serait jamais ! D'ailleurs, personne n'est ta poupée, Emma ! Il faut que tu comprennes...

- Mesdemoiselles !

  Elles furent interrompues dans leur dispute par un maître-nageur équipé d'un talkie walkie. En regardant autour d'elles, elles comprirent pourquoi.

  Tout le monde était dehors.
 
  Et pas que les baigneurs.

   Toute l'eau formée par les vagues aussi.

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