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8. Les fugitifs

On aurait pu penser que Sage serait stressée au point qu'elle ne pourrait pas dormir et se laisser aller. Pourtant les mouvements réguliers de la carriole avaient fini par la bercer et avoir raison d'elle. La jeune femme était tellement épuisée que même l'épouvantable odeur du chargement qui la recouvrait n'avait pu l'empêcher de sombrer dans une sommeil sans rêve.

Alors quand Lev s'était mis a crier sa joie sans prévenir, Sage s'était redressée d'un coup, tous les muscles en alerte et le cœur battant la chamade.

— On a réussi Sagittaire !

Il était debout à l'avant de la carriole et la regardait avec le sourire le plus franc et le plus lumineux qu'elle n'ait jamais vu. Sa bonne humeur était communicative et la brunette se rendit compte que sa bouche aussi était crispée en une grimace qui dévoilait ses dents.

Il sauta à bas de la charrette et lui tendit la main pour l'aider à descendre. Alors qu'elle allait se laisser tomber à son tour sur le sol, il la souleva et la fit tournoyer en riant.

— Je n'y croyais pas, s'exclama-t-il de son rire presque enfantin.

— Ce n'est pas très rassurant vu que c'était ton plan, répliqua-t-elle.

Elle finit par se tortiller pour qu'il la relâche et quand elle se retrouva sur ses deux pieds, Sage prit peu à peu conscience qu'elle était passée à un cheveux de perdre sa tête en plein milieu de la Grand-Place.

Elle se mit à trembler comme une feuille. C'était typique : Sage était le genre de fille à assurer et tenir le cap dans n'importe quelle tempête. Mais une fois l'orage passé, elle perdait tous ses moyens et s'effondrait. C'était précisément ce qui était en train de lui arriver. Son corps était pris de spasmes incontrôlables et sa vue se brouilla alors que les larmes lui montaient aux yeux.

Lev s'aperçut instantanément du changement sur son visage. Il fit un pas vers elle en tendant une main qui ne vint jamais la réconforter.

— Je suis désolé, je n'avais pas pensé au fait que tu dois être complètement bouleversée, dit-il en dansant d'un pied sur l'autre. Ne pleure pas Sagittaire, je ne saurais pas quoi faire.

Sa réplique était tellement honnête et il semblait tellement mal à l'aise que la jeune fille éclata d'un rire qui, mêlé à ses sanglots refoulés, donna un bruit proche du caquètement d'une poule.

— Tu peux m'appeler Sage, renifla-t-elle en respirant profondément pour se calmer. C'est comme ça que m'appelle mes proches et comme tu viens de me sauver la vie, je pense que tu as gagné ce droit.

Il sembla rassuré de la voir parler normalement. Il lui expliqua qu'ils devraient quand même s'éloigner de la route principale, que des gens allaient se mettre à leur recherche et qu'il ne fallait pas perdre de temps.

— Se mettre en route, mais pour aller où ? demanda-t-elle en se rendant brusquement compte qu'elle n'avait nulle part où aller.

Lev détourna les yeux, comme un peu gêné.

— Il y a des gens qui veulent te rencontrer, expliqua-t-il.

Sage n'était pas dupe, il avait éludé la question et elle avait bien conscience d'être dans une situation plus que précaire. Elle en fit l'état des lieux mental :

Elle était fatiguée, fourbue et mourait de faim. Elle ne voulait même pas savoir à quoi elle ressemblaient après les jours de torture qu'elle avait subie dans les cachots.
Ses vêtements, à moitié déchirés, empestaient le purin.
Elle se trouvait sur une route de campagne, en dehors de la Capitale qu'elle quittait pour la première fois de sa vie, avec un quasi inconnu dont elle ne savait rien des motivations.

Toute cette situation la dépassait complètement et tout bien considéré elle n'était pas certaine de vouloir suivre Lev là où il voulait l'emmener.

— Et si moi je ne veux pas les rencontrer ? finit-elle par questionner d'une voix que la tension rendait légèrement plus aiguë que la normale.

Le jeune homme sembla se tendre légèrement alors qu'il avait entreprit de vider la carriole de son chargement. Il n'arrêta cependant pas ses gestes et pendant un instant Sage crut qu'il n'allait pas lui répondre. Il finit par se retourner vers elle, ses yeux gris se plantant fermement dans les siens.

— Je ne compte pas te forcer à faire quoi que ce soit Sage, sa voix vibrait de sincérité et la jeune fille se sentit presque coupable d'avoir cru qu'il pouvait lui vouloir du mal. Mais je pense sincèrement que ce serait dans ton intérêt de venir avec moi.

La jeune femme sentait qu'il ne lui disait pas tout, que l'accident qui lui était arrivé, qui l'avait conduit à être condamnée à mort par la société de Valdaren, avait un sens caché.

— Est-ce que ça a quelque chose à voir avec ce qu'on voulait me faire avouer la bas ? Ces pouvoirs complètement délirants que j'étais sensée avoir ?

Le bruit du martèlement des sabots sur la terre la stoppa dans la crise d'hystérie qui la prenait. Lev se tendit à son tour et regarda un point au loin derrière elle.

— Il ne faut pas qu'on reste là, annonça-t-il pour la deuxième fois en détachant le cheval. On va abandonner la charrette ici et couper par la forêt, si on est prudent, ils ne trouveront pas notre trace.

Il se mit en selle et lui tendit la main.

— Alors Sage, tu viens avec moi ou tu fais cavalier seul ? lui demanda-t-il avec un rictus.

La jeune fille considéra la question et se rendit à l'évidence. Même si beaucoup de ses questions restaient en suspens, elle n'avait pas vraiment de meilleure option.

Elle attrapa sa main et lui répondit en grognant :

— Entre la peste et le choléra...

L'éclat de rire de Lev la surprit et lui réchauffa le cœur à la fois. C'était étrange comme son humeur changeait et qu'il passait d'un sérieux à toute épreuve à un air désinvolte et enfantin.

Le jeune homme talonna le cheval qui s'enfonça dans la forêt au petit trot.

Le soir venu, Lev conduisit leur monture le long du flanc de la montagne.

— Il faut qu'on s'arrête, bientôt il fera nuit noire et j'ai beau connaître le chemin par cœur je n'arriverais pas à me repérer.

Sage resta silencieuse alors qu'il l'aidait à mettre pied à terre.

— Je connais une caverne qui pourra nous servir d'abri jusqu'au matin. Attend moi là, je vais aller cacher Philibert*.

Lorsqu'il revint quelques minutes plus tard, il la guida, une main sur la paroi rocheuse, vers l'entrée d'une petite grotte. La nuit était tombée si vite que Sage ne voyait plus que le dos de son compagnon de voyage et rien d'autre. Un désagréable sentiment de claustrophobie la prit alors qu'elle sentait l'humidité de la caverne, lui laissant une sensation de moisi sur la langue.

Plus loin, Lev lui dit qu'elle pouvait s'asseoir contre la paroi irrégulière. Quelques secondes plus tard, il avait allumé un feu.

— On dirait que tu es un expert, j'ai jamais vu quelqu'un lancer un feu aussi rapidement.

Le sourire énigmatique qu'il lui rendit l'agaça franchement.

— Tu vas te décider à m'expliquer ce qu'il se passe ? demanda-t-elle, sa voix se faisant pressante et plus dure.

Lev reprit son sérieux presque instantanément.

— Je suis désolé, je ne voulais pas te contrarier, c'est juste qu'on ne pensait pas que tu serais aussi ignorante ...

— Si tu crois que me traiter de débile va ...

— Je suis maladroit, ce n'est pas ce que je voulais dire, l'interrompit Lev en levant les mains en signe d'apaisement. C'est juste que tu n'as pas été initiée...

— Initiée à quoi ? S'impatienta la brune en haussant le ton.

— A la magie Sage, quoi d'autre ?

Elle laissa échapper un gloussement nerveux. Étaient-ils tous devenus fous à lui parler de magie et de pouvoir ?

Lev ouvrait la bouche pour continuer quand il se tendit et lui fit signe de se taire. Le feu s'éteignit immédiatement, comme par magie et Sage ne put retenir un hoquet de surprise. Elle sentit son compagnon se rapprocher d'elle et faire rempart entre elle et la sortie.

Tout d'un coup, la jeune femme fut éblouit par un mur de flamme et elle distingua les silhouette des gardes royaux de l'autre côté. Ils semblaient surpris par la situation, mais pas assez pour ne pas être au courant de tous les enjeux de ce qu'il se passait ici. Lorsque Sage observa Lev, ses yeux brillaient d'une intense lueur rouge et ses traits étaient crispés par la concentration.

C'est lui qui fait ça ? Se demanda-t-elle incrédule, ses pensées se bousculant dans sa tête.

— Je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps, lui cria Lev au dessus des crépitements des flammes. Je ne suis pas très puissant, mais ça devrait nous laisser le temps de courir. Il y a une brèche au fond, nous allons devoir continuer à pied.

Sage n'arrivait pas à bouger. C'était complètement surréaliste. Personne ne pouvait faire apparaître des flammes comme ça, sans efforts, sans bois, sans outils et à plusieurs mètres de là... Elle sentit Lev la secouer et son contact était brûlant, elle recula par réflexe.

Une ombre peinée passa sur le visage du jeune homme avant qu'il ne lui dise :

— Ce n'est pas le moment de paniquer Sage, il faut vraiment qu'on se tire d'ici.

Sans lui laisser le temps de répondre, il la tira à sa suite, plus profondément dans la caverne.

Plus loin encore dans ce monde de magie.


*NDLA : oui oui , Philibert comme le cheval dans la Belle et la Bête XD. 


**** Bonjour à tous,
Et voici le chapitre 8 ! L'histoire se poursuit et prend un peu de l'allure. Comment trouvez vous les personnages pour l'instant ? Hâte d'avoir votre avis sur cette partie. N'oubliez pas de voter et/ou commenter !
A très vite,
WSC.


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