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5. Vampire


Kageyama était de meilleure humeur depuis qu'il pouvait fréquenter Oikawa régulièrement.

Alors certes, Tooru n'avait toujours pas recouvré la mémoire et tout un pan de leur histoire lui était toujours insaisissable. Mais Tobio commençait à croire en eux de nouveau, et ses craintes de voir Oikawa l'oublier et partir avec quelqu'un d'autre se dissipaient : c'était avec lui que Tooru passait du temps, probablement par effort au début, puis par routine. Ils passaient une partie de leurs soirées à la bibliothèque à réviser ensemble, chacun pour ses propres examens, même si Oikawa ne rechignait jamais à expliquer quelque chose à Tobio (qui en avait tout de même souvent besoin).

Kageyama avait l'impression d'être revenu au tout début de leur relation, ou même avant, dans cette ambiguïté stimulante où ils savaient être plus que des amis, sans être encore des amoureux. Oh, lui aimait toujours autant Oikawa, plus encore, peut-être, depuis cette aventure qui le forçait à redécouvrir son petit-ami sous un jour neuf. Il s'était rendu compte à quel point il était attaché à lui en craignant de le perdre, à quel point il avait lié sa vie à celle d'Oikawa Tooru.

Mais du côté de Tooru ? Il faisait des efforts, ils échangeaient des regards, des sourires. Ils se parlaient chaque jour, chaque jour passaient du temps ensemble. Mais il manquait toujours un petit quelque chose : et Tobio avait envie, sans oser le faire, de prendre la main d'Oikawa quand ils marchaient ensemble, d'entremêler leurs jambes quand ils travaillaient face à face à la bibliothèque, de le gratifier d'un léger baiser sur les lèvres en se retrouvant et en se séparant pour rejoindre leurs salles communes respectives. Lui qui ne s'était jamais dit tactile jusqu'à présent découvrait que la part physique lui manquait cruellement. Oikawa sera content de l'apprendre, songeait-il parfois, quand il sera redevenu tout à fait lui-même.

Mais les choses étaient en progrès, et c'était là-dessus qu'il voulait se focaliser. Kageyama avait été particulièrement touché qu'Oikawa soit venu assister à un de ses entraînements de Quidditch, une bonne idée d'Iwaizumi, à qui Tobio avait offert un paquet de Chocogrenouilles en guise d'humble remerciement.

-Ouais, t'inquiète, avait juste répondu Iwaizumi qui ne faisait pas ça pour les éloges. Il a bien réagi, j'ai l'impression.

-Plutôt, oui... Ça m'a un peu surpris.

En vérité, Kageyama avait eu peur qu'Oikawa se sente menacé en le voyant jouer, comme lorsqu'ils s'étaient rencontrés la première fois, et que leur relation décline pour de bon. Mais non, au contraire : Tooru l'avait même complimenté sincèrement, avec un sourire authentique, l'air admiratif et déterminé à la fois ; et leur rivalité habituelle était repartie sur un tour plus sain, plus mature.

Iwaizumi, voyant qu'il tenait un bon filon pour rapprocher notre Oikage, avait proposé un entraînement commun entre Gryffondor et Serdaigle, qui s'achèverait sur un petit match amical, puisqu'ils ne devaient plus s'affronter officiellement cette année-là ; mais il leur restait d'autres matchs contre Poufsouffle et Serpentard, et en gagnant chacun de leur côté avec des scores honorables, ils pouvaient rafler la première et la deuxième place.

-Je ne serai quand même que deuxième, avait boudé Oikawa, croisant les bras et levant les yeux au ciel quand Iwaizumi lui eut expliqué ses calculs.

-C'est mieux que dernier, crétin, avait répondu le Gryffondor. Sauf si t'as envie de perdre contre Ushiwaka.

-Je préfère encore me reprendre un Cognard que de perdre contre lui...

Tobio lui avait retourné la faveur en allant voir, lui aussi, un entraînement de Serdaigle (facile, quand on était le petit-ami en titre, même si c'était un peu confus, du capitaine en personne). Il avait été soulagé de voir qu'Oikawa ne semblait pas garder de peurs particulières liées à son accident, et se révélait toujours aussi agile sur un balai, toujours aussi talentueux.

Le soir du match d'entraînement arriva un lundi, un peu plus de deux semaines après l'accident. Les tenues rouges côtoyaient les uniformes bleus, et tout ce beau monde fendait les airs au milieu des diverses balles en mouvement : Tanaka frappait les Cognards avec sa hargne habituelle, Yaku arrêtait le lancer de Daichi, rendait le Souafle à Aran tandis que Suna, la batte à la main, lui ouvrait le passage, bientôt pris en embuscade par les Gryffondors... et plus haut dans encore, survolant le terrain en effervescence, Oikawa et Kageyama se croisaient et se recroisaient, à l'affût du moindre scintillement doré.

Ce fut Tooru qui le repéra en premier, et qui plongea, sans crier gare dans une descente à pic vers le sol. Tobio le suivit aussitôt, et ils se retrouvèrent au coude à coude, se bousculant légèrement :

-Un peu lent, Tobio, ricana Oikawa.

Kageyama ne répondit rien ; mais il le doubla, et prit la peine de lui lancer un petit regard hautain par-dessus son épaule. Oikawa anticipa mieux la trajectoire du Vif d'or, et redressa promptement son balai, tournoyant sur lui-même pour reprendre la chasse, talonné par Tobio -et ils se livraient une lutte sans merci, déployant un véritable ballet aérien qui attirait les regards des autres joueurs et faisait se lever les quelques spectateurs en tribune.

Finalement, Tobio referma ses doigts sur le petit globe ailé et le match se termina sur cette action. Les joueurs atterrirent, se remercièrent pour le match, et Tobio savoura la fraction de seconde lors de laquelle il put serrer la main d'Oikawa.

-Ben alors, Oikawa, lança alors un spectateur en qui Tobio reconnut Kuroo, un élève de Serpentard qui s'était invité parmi les spectateurs. Je croyais que l'amnésie te permettrait de mettre les affections de côté et de battre Kageyama sans retenue !

Tooru leva un sourcil, et répondit d'une voix claire, levant le nez vers les gradins surélevés :

-J'ai fait de mon mieux, il a été meilleur, c'est tout.

-Je t'ai connu plus compétitif que ça, railla le Serpentard.

-Kuroo, arrête, soupira Kenma, assis à côté dans son écharpe bleue de Serdaigle. Les choses ont changé entre eux depuis des années, n'essaie pas de jeter de l'huile sur le feu à cause des problèmes de mémoire d'Oikawa.

-Comment ça ? interrogea Tooru en fronçant les sourcils.

Kuroo leva les mains dans un geste désinvolte :

-J'en dis pas plus ou Kenma va me coller un sort de mutisme.

Kageyama aurait préféré que Kenma jette le sort avant. Quand il rejoignit Oikawa après l'entraînement, de nouveau changés en robes de sorcier, celui-ci avait toujours l'air contrarié :

-Qu'est-ce qu'il voulait dire, Tobio ? En disant que les choses ont changé entre nous ?

Kageyama n'avait clairement pas envie de se lancer dans cette discussion-là maintenant, et chercha du regard Kenma ou Iwaizumi pour répondre à sa place ; mais ils avaient déjà presque atteint le château et eux étaient à peine sortis du terrain de Quidditch. Oikawa avait oublié Tobio tout entier, tous leurs souvenirs ensemble, fussent-ils bons ou mauvais. Et si Tobio s'était échiné à faire revivre ceux qui étaient agréable, il ne tenait pas particulièrement à raviver les moments plus difficiles de leur relation.

-Bah, au début, marmonna-t-il finalement du bout des lèvres, tu m'appréciais pas vraiment.

Tooru se pencha légèrement vers lui, ses yeux chocolat emplis d'une demande impérieuse, et Tobio ne put soutenir son regard :

-A cause de notre rivalité au Quidditch, je veux dire. On se connaissait mal... Je venais à tes entraînements pour te demander de m'apprendre des techniques d'attrapeur et t'aimais pas trop ça...

Il sentait une goutte de sueur rouler le long de sa tempe.

-Et ? insista Oikawa, sentant qu'il restait un non-dit.

Tobio céda comme s'il avait avalé du Véritaserum :

-Et une fois, quand j'étais en deuxième année, je t'ai tellement saoulé que t'as voulu me lancer un maléfice. Mais Iwaizumi a bloqué le sort, donc je n'ai rien eu, pas de problème, c'était pas grave...

Oikawa se recula brusquement, l'expression indéchiffrable.

-Mais c'était rien, rien du tout, ajouta le Gryffondor, après on s'est parlés, ça a été mieux, et puis...

-Excuse-moi, Tobio, l'interrompit Tooru avec sur le visage une pâle réplique de son sourire habituel, je crois que j'ai besoin d'un peu de temps seul.

Il partit vers le château, et Kageyama le regarda s'éloigner, confus et chagriné. Il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire -il ne pouvait pas changer le passé. Alors il se résolut à laisser Oikawa tranquille, à préparer ses arguments pour lui dire que cet incident était clos et n'avait eu aucune conséquence -au contraire, puisqu'ils s'étaient mis en couple quelques années plus tard- et à attendre que Tooru revienne de lui-même.

Ce ne fut pas le lendemain. Tobio l'attendit à la bibliothèque, installé à leur pupitre habituel, mais Tooru ne se présenta pas. Dans quel état d'esprit était-il ? Difficile à dire, et Tobio commençait à craindre que leur relation, repartie sur de bons rails, ne soit à nouveau compromise. Il se tritura le cerveau tant et si bien qu'il n'avait pas aligné un mot sur son devoir de Défense contre les Forces du Mal -ayant compté, il est vrai, sur Oikawa pour l'aider- et que le professeur Romero dut encore une fois rallonger son délai.

-T'es son chouchou, geignit Hinata quand Kageyama le retrouva au cours suivant. Il te laisse tout le temps des délais supplémentaires, c'est pas juste.

-N'importe quoi, répliqua Tobio. Quand t'as explosé le tableau parce que t'as mal visé le mannequin, il t'a même pas puni. Et il t'a pas forcé à affronter l'Epouvantard alors que tout le monde l'a fait...

-Tu sais pourquoi ? fit Hinata, vexé. Parce que mon Epouvantard a exactement ta tronche, Kageyama, et je sais pas comment la rendre marrante.

L'humeur de l'attrapeur ne s'arrangea pas en se retrouvant de nouveau seul à la bibliothèque ce soir-là avant le dîner. Il bâcla son devoir, congédia sans façon Miya Atsumu qui lui tournait autour, et s'achemina vers la grande salle en espérant y trouver Oikawa ; mais celui-ci était déjà assis à la table des Serdaigle, pris dans une grande discussion avec Mika, et ne lui accorda qu'un coup d'œil rapide. Décidément fort mécontent, Tobio se tourna ensuite vers la table des professeurs, espérant pouvoir rendre son parchemin à Romero ; mais il n'était pas là, et il se dit que décidément, tout le monde l'esquivait.

Il se laissa tomber à sa table avec ses camarades de dortoir et dîna lentement, lançant des coups d'œil réguliers à Oikawa qui mangeait avec ses amis. Il s'attarda même après, tandis que le dessert traînait en longueur, que les elfes commençaient à débarrasser et que les élèves restants avaient entrepris d'autres activités.

-Bon, soupira-t-il finalement en voyant qu'il était déjà tard, je vais rendre mon devoir de Défense, je vous rejoins au dortoir.

Hinata, Yamaguchi et Goshiki hochèrent la tête pour montrer qu'ils avaient entendu et replongèrent dans leur Bataille explosive. Tobio chercha une nouvelle fois le regard d'Oikawa, mais celui-ci était en train d'accomplir ses tâches de préfet-en-chef et réglait un litige entre un Poufsouffle -Lev- et un Serpentard -Kunimi, l'air mécontent avec de la purée de citrouille dans les cheveux. Il sortit donc et arpenta les couloirs déserts du château en ressentant durement le poids de la solitude.

-Professeur Romero ? appela-t-il en toquant à la porte de la salle de Défense contre les Forces du Mal.

Pas de réponse. Il était sûrement en train de se bourrer la gueule dans la cabane du grand-père Ukai avec le petit-fils de celui-ci. Ou chez le concierge, Meian, qui avait le même âge. Ou peut-être qu'il prenait la poudre de Cheminette pour rentrer chez lui de temps en temps hors de ses heures de cours ? Un peu déçu de ne pas pouvoir rendre son devoir dans le temps imparti, Tobio tenta le tout pour le tout et poussa la porte, qui n'était pas verrouillée et s'ouvrit dans un long grincement.

La salle était plongée dans le noir, mais le fait qu'elle n'était pas fermée l'intriguait, et il fit un pas en avant :

-Professeur ? C'est Kageyama Tobio. Je vous ramène le devoir, euh, vous savez, celui que je devais vous rendre avant-hier et que vous m'avez autorisé à vous rendre ce soir...

Une espèce de grognement lui répondit. Ça ne sonnait pas très humain, mais bon, c'était peut-être une des créatures magiques que le prof gardait en cage, hein ? Tobio déglutit.

-Bon, je le pose sur votre bureau, cria-t-il au cas où Romero était bien là.

Il s'avança d'un pas rapide, sentant le malaise le gagner de plus en plus. Il eut l'impression qu'une ombre bougeait dans un coin de la classe, mais il était presque à portée du bureau, et il en avait marre de se coltiner ce devoir, il ne perdrait pas de points sur son contrôle continu, voilà, c'était fait, il n'avait plus qu'à rentrer dans son dortoir et dormir tranquille.

Lorsqu'il se retourna pour sortir de la salle, une créature lui sauta dessus, et il hurla.

Une espèce de bête à peine humanoïde l'avait renversé au sol. Kageyama tâtonna pour trouver sa baguette, se figea quand il se rendit compte que deux pattes aux longues griffes étaient plantées de chaque côté de sa tête et l'empêchaient de s'enfuir. Tétanisé, il se retourna pour discerner, dans la faible luminosité, deux petits yeux rouges qui le fixaient, et un long, long museau qui touchait presque son nez, et qui lui rappelait celui d'un tapir...

Putain, pensa Tobio en écarquillant les yeux, je sais ce que c'est. Il avait assez bossé sur son devoir de la semaine précédente pour reconnaître cette créature -il l'avait étudiée dans le cadre du cours sur les vampires. C'était un Capelobo.

Ce fut là que le Capelobo désormais identifié essaya de le tuer.

Tobio eut juste le temps de rouler sur lui-même avant qu'une énorme patte velue, dotée de longes griffes acérées, ne s'écrase là où se trouvait son visage une seconde plus tôt dans un bruit sourd. Il rampa désespérément à quatre pattes -où était sa baguette, bon sang !?-, espérant se cacher sous une table, mais la créature poussa un grognement sonore, se redressa d'un mouvement leste et, dans un mouvement de force surhumaine, envoya valser trois tables d'un coup. Tobio voulut appeler au secours, mais n'en eut pas le temps qu'un éclair rouge illumina la pièce et que la bête fut projetée en arrière, heurta un mur de plein fouet, et retomba lourdement derrière le bureau.

Oikawa venait d'entrer dans la pièce, alerte, la baguette levée. Il attendit une seconde pour vérifier que le vampire était hors d'état de nuire avant de se précipiter vers Kageyama :

-Tobio ! Tu vas bien ? Tu n'es pas blessé ?

Il s'agenouilla à côté de lui et lui prit le visage en coupe pour le regarder bien en face ; puis, lorsqu'il fut sûr que Tobio n'avait pas la moindre égratignure, il l'attira contre lui, tout contre sa poitrine, posant comme par réflexe sa tête par-dessus la sienne, et Kageyama ferma les yeux, la peur soudain envolée, et les doutes aussi. Il retrouvait enfin les bras d'Oikawa.

Il ne s'en rendit pas tout de suite compte, mais lui aussi avait enlacé Tooru. Il sentait sa poitrine se soulever régulièrement contre sa joue, s'imprégnait du parfum familier de sa peau.

-Viens, c'est peut-être encore dangereux, murmura Oikawa à son oreille.

Il lui tenait encore solidement les bras en se redressant pour s'avancer vers l'endroit où la créature était retombée, et Tobio le suivit timidement ; il repéra sa baguette, qui avait roulé contre un des coins du bureau, et la ramassa en passant. Derrière le meuble, l'horrible bête avait disparu, et le professeur Romero, dans son enveloppe humaine tout de même beaucoup plus sexy, était allongé là et se massait la tête d'un air sonné. Il releva les yeux vers eux :

-Hm... Bon, je ne sais pas exactement ce que j'ai fait, mais je suppose que je suis viré...

Une demi-heure minutes plus tard, le (bientôt ex) professeur de Défense contre les Forces du Mal était dans le bureau du directeur (Washijou était au courant depuis le début ; mais il fallait bien mettre quelqu'un sur le poste, fut-il un vampire-tapir) tandis qu'Oikawa et Kageyama se retrouvaient à l'infirmerie pour vérifier que tout allait bien. Ils étaient assis sur le même lit, côte à côte, un peu secoués mais indemnes.

-Merci beaucoup, dit Kageyama à voix basse. Si t'avais pas été là...

-Ne me remercie pas, répondit sombrement Oikawa. J'ai failli arriver trop tard.

Il soupira douloureusement, secouant la tête :

-Je suis désolé, Tobio. Ça n'aurait pas dû arriver. Si je m'étais comporté normalement, ça ne serait pas arrivé, j'aurais été avec toi dès le début... Pardon. J'ai été idiot. Ces deux derniers jours, j'ai pensé qu'il valait mieux que je puisse prendre de la distance avec ce que tu m'as appris sur mon comportement passé envers toi. Je t'avoue que je suis pas fier de moi... J'ai honte. Honte du moi que j'ai oublié, et qui t'a traité aussi durement... Et honte de celui que je suis aujourd'hui encore, qui a failli laisser son petit-ami se faire dévorer.

Tobio, de toute cette tirade, ne retint qu'une chose : le fait qu'Oikawa l'avait appelé son petit-ami. Ce fut peut-être la chute d'adrénaline qui obstrua son jugement, mais oubliant toute retenue, il posa sa main sur celle d'Oikawa. Bien lui en prit : celui-ci referma doucement les doigts autour des siens.

-Ça ne fait même pas trois semaines que je t'ai rencontré à nouveau, dit-il d'une voix légèrement altérée. Mais... mais...

Il ne trouva pas les mots, serra simplement les doigts de Tobio un peu plus fort, et celui-ci eut le loisir d'imaginer tout ce qu'il voulait dire. Il se passa un long moment avant qu'il ne parle à nouveau ; l'infirmière leur donna une potion de sommeil, Takeda et le vieux Ukai, leurs directeurs de maisons respectifs, vinrent vérifier qu'ils allaient bien. Quand l'infirmerie fut redevenue déserte, Tobio, somnolent, posa sa tête sur l'épaule d'Oikawa dans un vieil automatisme dont il ne sut se priver ; et ce fut peut-être là que Tooru trouva le courage de poursuivre :

-Je ne sais pas à quel point mon amour pour toi était fort avant que je ne perde la mémoire, mais... Tout à l'heure, quand j'ai eu peur pour toi, et quand je t'ai serré contre moi, tu sais... J'en ai eu un assez bel aperçu. Ces sentiments sont réels, Tobio. Ils me touchent, même tel que je suis aujourd'hui avec une mémoire défaillante.

Il fit une légère pause, et ajouta :

-Et tel que je suis aujourd'hui, je suis sincère quand je te dis que j'ai envie d'être avec toi.

Tobio ne répondit pas. La tête toujours posée contre l'épaule de Tooru, il ferma les yeux et fit semblant de dormir ; sans quoi sa voix, s'il avait essayé de parler, aurait trembloté d'émotion, et se serait même certainement brisée sur un sanglot de soulagement.

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