- Alors à quel niveau les évalue-tu ? demanda Miyu, tandis que les mages dormaient, fatigués par l'entraînement de Sasori.

Les deux mages étaient assis dans le petit canapé. L'argentée regardait fixement le brun, tandis que son bras se rapprochait de l'accoudoir pour y prendre un raisin qui se trouvait dans le bol qu'elle avait amené.

- Je dirais six sur dix, peut-être que le châtain se démarque un peu et je lui mettrai sept. Néanmoins les deux autres, Mark et Axel ont pas mal de potentiel. Avec un peu d'entraînement ils arriveront au-dessus de dix.

- Je vois, répondit la jeune mage, en prenant un raisin dans sa bouche.

- Miyu ! fit Sasori, en serrant son bras. Qu'y a-t-il de si dangereux avec cet homme ? C'est la première fois que je ne te vois pas aussi confiante pour une victoire. Que t'a-t-il fait ? Pourquoi as-tu peur ?

Il avait touché en plein dans le mille et le savait car son bras tremblait. L'argentée était terrifiée.

- Je n'ai pas peur, rétorqua-t-elle.

- Miyu...tu mens ! Regarde-toi tu es en train de trembler et tu me dis que tu n'as pas peur ? Miyu, sois honnête avec toi et même et raconte-moi qui est cet homme. Ça t'aidera peut-être, non ?

- C'est très gentil de ta part, mais pour le moment je ne suis pas prête, lui sourit-elle.

L'argentée se leva et partit se coucher. Sasori se doutait que l'homme devait être fort. Pour que Miyu ne lui raconte rien et qu'elle tremble rien qu'en pensant à lui. De plus il avait entendu le projet de cet homme via les mages, il n'avait qu'une idée en tête. Cette personne était une ordure !

- Bon, le travail va être long, entre m'occuper des mages de Raimon et de cette peur de Miyu, qui m'intrigue, ce n'est pas maintenant que je vais pouvoir me reposer, bailla-t-il, tout en cherchant de nouveaux exercices pour améliorer la magie des mages. 

Le lendemain matin, l'argentée et le trio de Raimon trouvèrent un Sasori, endormi sur une table sur laquelle se trouvait de nombreuses feuilles avec des explications par-ci, par-là. Le brun avait les cheveux ébouriffés et ne se réveillerait pas avant plusieurs heures selon Miyu. Alors pendant ce temps, elle avait décidé de leur donner quartier libre, pour avoir la paix.

- Je vous jure celui-là, il est pas possible, se murmura-t-elle tout en se dirigeant vers la cuisine. Elle prit un verre, ouvrit le robinet et remplit son verre. Elle se rapprocha du brun, enleva doucement les feuilles, et lui renversa le verre d'eu dessus.

- Ah ! C'est froid ! s'écria-t-il.

Il vit ensuite Miyu pouffer de rire près de lui, tandis qu'il regardait si ces feuilles n'étaient pas trempées. 

- Elles sont ici, je les ai enlevé, je n'allais pas les mouiller, dit-elle d'un air moqueur.

Sasori lui lança un regard noir avant de lui demander où était le trio de Raimon car il aimerait poursuivre leur entraînement.

- Je leur ai donné quartier libre pendant que tu dormais, répondit-elle.

- QUOI ? s'exclama-t-il. Mais je n'ai pas donné mon avis là-dedans, il faut qu'ils s'entraînent ! Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ?

- Sasori, tu dormais à poings fermés, et puis tu étais mignon comme ça, ricana-t-elle, mais ne t'en fais pas je suis sûre qu'ils vont bientôt rentrer.

Le brun se leva et se prépara rapidement quelque chose à manger avant d'aller se laver. Les mages n'arriverait pas tout de suite selon Miyu. 

Une bonne heure plus tard, le trio de Raimon rentra, tout en faisant attention à ce que personne ne les suive, à la demande de l'argentée. Ils avaient été cherchés de quoi manger mais trouvaient la ville étrange.

- Etrange ? C'est à dire ? demanda Sasori.

- Quand nous sommes arrivés ici le premier jour, la ville était fortement animée, les enfants couraient à chaque coin de rue, et les adultes discutaient entre devant des épiceries mais aujourd'hui il n'y avait personne, répondit Mark.

- C'est bizarre, en effet, j'ira faire un tour plus tard quand j'en aurais fini avec votre entraînement, fit le brun.

Ces derniers sortirent avec Sasori qui leur expliqua à chacun les qualités et défauts qu'il avait vu dans leurs magies, tout en leur donnant un tas d'astuces. Il avait également remarqué qu' Axel avait un début de flammes bleues. Il demanda à Jude et Mark, de s'entrainer avec les excercices qu'il leur avait préparé pour qu'il puisse se concentrer sur Axel.

Le blond lui montra ce qu'il savait faire avec ses flammes. Il savait les faire apparaître mais il ne savait pas encore les utiliser dans une attaque car il avait peur de blesser ses amis. Ses flammes bleues étaient dangereuses, il le savait, mais ce qu'il craignait c'était de ne pas pouvoir les maîtriser.

- J'ai préparé un exercice spécial pour toi, dans ce cas, sourit le brun, en lui désignant plusieurs cibles.

Le mage de feu regarda Sasori légèrement intrigué par toutes les cibles qu'il avait placées.

- Tu vas attaquer ces cibles tout en essayant de contrôlant tes flammes, celles-ci sont pour une petite maîtrise et celles-ci pour une plus grosse quantité. Ne t'inquiète pas, je vais créer un mur magique invisible qui te permettra d'utiliser ta magie sans devoir te soucier de tes coéquipiers, ça te va ?

Le blond accepta. Sasori s'éloigna, sortit un bâton de sa poche et créa un mur permettant au blond d'utiliser ses flammes.

Pendant qu'Axel s'entraînait, il observait les exercices de Jude et Mark. Ils ne se débrouillaient pas mal même s'il devait quand même repassé sur l'un ou l'autre défaut.

- Maintenant que j'y pense, Sasori as-tu participé au tournoi des mages ? demanda Mark, tout en se rafraîchissant.

- Oui, je suis Mage d'Or, j'ai mon diplôme.

- Et tu n'as pas voulu devenir Mage de Platine ? fit Jude, intrigué.

- Non, ce n'est pas quelque chose qui m'intéresse. Les titres et tout ça motive mais ça ne pas quelque chose que je trouve important dans ma vie, répondit-il.

Les mages reprirent l'entraînement tandis que Sasori avait un mauvais pressentiment. Depuis qu'ils leur avait parlé de la ville qui était toute calme, il sentait que quelque chose ne tournait pas rond. De plus Miyu n'était pas en top forme, et il s'inquiétait pour elle. Il tourna sa tête vers le ciel et c'est à ce moment que ses craintes se confirmèrent.