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Chapitre 7 - Explications

Ambre pénétra dans ce qui ressemblait à une petite salle de classe. La porte claqua dans son dos, puis la chappe réconfortante mais étouffante qui l'enveloppait s'amenuisa jusqu'à disparaître tout à fait.

Une décharge d'adrénaline explosa dans tout son corps et elle retint un haut-le-cœur en s'appuyant sur le bureau.

« Assieds-toi, je t'en prie », l'invita madame Quignon.

L'adolescente s'exécuta sans pouvoir s'empêcher de trembler. Elle leva les yeux et rencontra ceux presque dénués de couleur de la vieille femme, qui la scrutaient avec curiosité et compassion. Ne pouvant soutenir son regard plus longtemps, elle les baissa à nouveau sur ses mains, qu'elle tordait inconsciemment.

La porte s'ouvrit sur deux nouvelles personnes : un homme corpulent au front dégarni et au ventre rebondi, ainsi qu'une femme aux cheveux gris partiellement cachés derrière une vieille teinture rouge sombre.

« Ah, heureuse que vous soyez là, sourit madame Quignon.

- Excusez-nous du retard, expliqua l'homme, nous étions en train de rédiger le rapport de l'intervention d'hier soir...

- Bonjour Ambre, intervint la femme en se tournant vers l'adolescente. Je suis madame Rita. Tu as sans doute dû croiser mon apprentie en te réveillant tout à l'heure, à l'infirmerie. »

Alors comme ça, la fille qu'elle avait vue faisait aussi partie de cette organisation ? Comment était-ce possible qu'elle compte autant de membres ? Était-ce une espèce de mafia ?

« Excuse-nous de t'avoir emmenée de la sorte, ça peut paraître brutal mais sache que nous n'avons aucune intention de te faire du mal. »

Ambre la dévisagea, sceptique. Comment pouvait-elle la croire sur sa simple parole, alors que les siens l'avaient attaquée sans aucune explication, elle et sa famille ?

« Il faut que je t'explique pourquoi nous faisons tout cela. Tout d'abord, tu as dû remarquer que tes parents n'étaient pas... Pas comme le reste des humains. Qu'ils possédaient des capacités que les autres n'avaient pas. »

Ambre hocha la tête à contrecœur, se remémorant les flaques noires mouvantes et les rayons sombres qui avaient jailli de leurs mains. Avec la distance, tout lui paraissait surréaliste, comme si elle l'avait rêvé. Et pourtant, cette femme lui assurait que tout ce qu'elle avait vécu cette nuit-là s'était vraiment produit...

« Vous êtes une mage, vous aussi, n'est-ce pas ? souffla-t-elle.

- En effet. Comme tes parents. Comme madame Quignon ou monsieur Machon... Ou comme toi. »

Ambre bondit de sa chaise. Comment osaient-ils la comparer à eux ?

« Quoi ? Mais non ! C'est faux ! Je n'ai rien à voir avec vous ! cria-t-elle.

- Ambre... »

La jeune fille secoua la tête, sentant les larmes monter à nouveau. Sourde à toute demande, elle continua :

« Vous mentez ! Laissez-moi partir ! Et qu'est-ce que vous avez fait de mes parents ?

- Ils vont bien ! s'empressa de lui répondre monsieur Machon. Nous avons tous pu vous sortir de la forêt avant que vous ne soyez touchés par l'incendie...

- L'incendie ? glapit l'adolescente.

- Regarde. »

L'homme navigua un instant sur son smartphone avant de le lui tendre.

« Un de nos agents a filmé ça. »

Fébrilement, Ambre s'empara de l'écran. Dessus, elle put voir plusieurs hommes accourir vers une forme sombre, difficilement discernable avec le peu de lumière disponible. La respiration de l'adolescente se bloqua lorsque la forme bougea, révélant son propre visage, crasseux et baigné de larmes.

Un des hommes s'approcha et tendit le bras vers elle. Ambre se vit repousser brutalement la main de l'inconnu avant de rejeter la tête en arrière, libérant un cri de douleur qui la fit frissonner. Mais ce ne fut rien à côté de la stupeur qu'elle ressentit lorsqu'elle vit ses propres cheveux revêtir une flamboyante couleur orange, et des flammes exploser tout autour d'elle dans un cercle parfait.

Ensuite, la vidéo se mit à trembler violemment, témoignant de la course du caméraman pour venir en aide à ses camarades, mais elle vit distinctement des mages, arborant les mêmes cheveux chatoyants qu'elle, aspirer ou déplacer les flammes pour permettre le passage aux autres...

Puis l'écran devint noir.

Ambre resta quelques secondes à fixer l'objet, les yeux écarquillés et la respiration sifflante. Ses mains tremblaient. À travers le bourdonnement qui envahit ses oreilles, elle perçut un lointain choc sourd. Le smartphone était tombé au sol.

Est-ce que c'était vraiment elle qui avait causé un tel carnage ? Mais comment était-ce possible ? Comment avait-elle pu faire une chose aussi horrible ? Elle aurait pu blesser, voire tuer des gens !

Des doigts se posèrent délicatement sur ses tempes, y instillant une sensation de fraicheur et de calme. Son esprit retrouva peu à peu sa clarté.

Alors, elle prit une profonde inspiration et leva les yeux sur madame Rita, penchée sur elle et dont les racines étaient devenues mauves. Elle demanda d'une petite voix tremblante :

« C'est moi... C'est vraiment moi qui ai causé ça ? »

La femme hocha gravement la tête.

« Oui. Pour ton bien et pour celui des autres, il va falloir que l'on t'apprenne à contrôler ces pouvoirs.

- Mais rien de tout cela ne serait arrivé si vous ne nous aviez pas attaqués sans raison ! protesta la jeune fille.

- Nous ne vous avons pas attaqués. Nous essayions de te protéger d'eux. »

Ambre haussa un sourcil, stupéfaite.

« Vous vouliez me protéger de mes propres parents ? Mais c'est n'importe quoi ! Ils n'ont rien fait du tout ! » s'écria-t-elle. Mais sa voix mourut dans sa gorge lorsqu'elle se remémora leurs explications, dans la forêt.

« Un groupe d'autres mages, le GISEM, en a après nous à cause de... À cause d'un évènement qui a eu lieu il y a des années. Tu n'étais encore qu'un bébé... Oh, nous n'avions rien fait de mal... C'est simplement que quelque chose a mal tourné... »

« Il s'est passé quoi il y a quinze ans ?

- Ils t'ont parlé de la Révolte ? s'étonna monsieur Machon. Eh bien c'est un peu compliqué, mais... »

La porte de la salle claqua, laissant entrer un jeune adulte blond soutenant une jeune fille aux cheveux sombres, qui paraissait mal en point.

Ambre la reconnut comme étant celle qui se trouvait auprès d'elle lorsqu'elle s'était réveillée à l'infirmerie, affolée et complètement désorientée.

« Lina ! s'écria madame Rita, une pointe d'inquiétude dans la voix. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais rester couchée !

- J'étais... Partie à la recherche de l'autre fille, qui s'est enfuie de l'infirmerie, et je... »

Elle se tut brutalement en voyant que ladite jeune fille se trouvait en face d'elle, assise sur le siège réservé au professeur qui enseignait habituellement dans la salle.

« Laisse-moi deviner, intervint madame Quignon, que Ambre avait presque fini par oublier. Tu as encore trop forcé sur tes pouvoirs ? »

La concernée opina péniblement du chef, avant de se laisser tomber sur une chaise avoisinante.

« Comment est-ce arrivé cette fois ?

- J'ai juste voulu sonder le couloir...

- Attends, viens avec moi au fond de la salle, je vais voir ce que je peux faire. »

Comme toutes deux se dirigeaient au fond de la salle, madame Rita lança :

« Combien de fois t'ai-je déjà dit d'y aller doucement le lendemain lorsque tu atteignais tes limites ? Tu n'as pas dû y aller de main morte, dans le manoir, et je parie que Rodolphe t'avait déjà fait travailler auparavant ! »

Pour toute réponse, Lina s'affala sur une autre chaise et prit sa tête entre ses mains.

Madame Rita soupira et grommela quelque chose qui ressemblait à un « vraiment incorrigible c'te petite ». Elle se tourna à nouveau vers Ambre et lui fit un sourire d'excuse.

« Désolée. Où en étions-nous ?

- Qu'est-ce qui lui est arrivé ? demanda Ambre, ne sachant pas si elle devait s'inquiéter de ce qui arrivait à l'autre fille.

- Elle a juste une tendance à avoir des migraines, et le fait de trop utiliser ses pouvoirs n'arrange rien.

- Est-ce que... Ça pourrait m'arriver aussi ?

- Pas si tu fais attention. »

Ambre se détendit légèrement. Ces gens paraissaient réellement ne pas lui vouloir de mal. Cependant, elle ne savait toujours pas ce qui était arrivé à ses parents...

« Et du coup, c'est quoi cette révolte exactement ? Je n'en ai jamais entendu parler...

- C'est parce que nous avons fait en sorte que les humains sans pouvoirs n'en sachent rien, expliqua monsieur Machon. Mais ça a été le conflit le plus dévastateur commis par un mage depuis de nombreuses années. »

Il frissonna.

« Que s'est-il passé ? l'encouragea Ambre, avide d'en savoir plus.

- Un groupe de nécro-mages a...

- Nécro-quoi ?

- Nécro-mages. Désolé, s'excusa monsieur Machon en se frottant l'arrière du crâne, gêné, c'est la première fois que je dois tout expliquer de zéro à quelqu'un...

- Pour faire bref, le coupa madame Rita, certains mages, se croyant au-dessus des autres, ont voulu monter une espèce de coup d'état, en entraînant bon nombre des leurs avec eux. Ça complètement dégénéré, faisant des centaines de victimes. En voulant lancer un sort trop puissant pour eux, ils ont partiellement détruit toute une partie de Paris et depuis, personne ne les a jamais revus. On pense qu'ils sont tous morts là-bas.

- C'est horrible... Mais quel lien ça a avec mes parents ?

- Nous les soupçonnons d'avoir pris part de très près à la Révolte. »

Ambre se figea. Ses parents étaient parmi les personnes les plus gentilles qu'elle connaissait, prévenantes, respectueuses... Jamais ils n'auraient pu faire ça. Jamais.

« Vous... Vous devez vous tromper, balbutia-t-elle. C'est impossible... »

« Un groupe d'autres mages, le GISEM, en a après nous à cause de... À cause d'un évènement qui a eu lieu il y a des années. »

« C'est là que nous t'avons trouvée. »

Ambre prit sa tête dans ses mains en gémissant. Ses parents, des meurtriers ? C'était impossible ! Tout se mélangeait dans sa tête, elle ne comprenait plus rien. Son cœur lui faisait si mal...

Un lourd sanglot monta dans sa gorge. Madame Rita posa une main rassurante sur son épaule, mais Ambre se dégagea et tituba vers la porte.

« Laissez-moi seule un instant... S'il vous plaît... »

Les adultes s'entre-regardèrent.

« Lina, il y a un lit de libre dans ta chambre, non ? » demanda madame Rita à son apprentie.

La jeune fille, qui semblait aller mieux, hocha la tête.

« Emmènes-y Ambre s'il-te-plaît. Et, Ambre, si tu as besoin de quoi que ce soit, nous sommes là, d'accord ? »

Pour toute réponse, l'adolescente sortit sans se retourner. Lina s'empressa de franchir la porte de la salle à sa suite.

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