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Chapitre 5 - La fuite

Ambre lâcha la main de sa mère et s'arrêta, le cœur sur le point d'exploser.

« Stop... haleta-t-elle. Un... Petit... Instant... J'en peux plus... »

Les autres s'arrêtèrent et posèrent leurs mains sur leurs genoux, eux aussi à bout de souffle. L'adolescente glissa le long d'un arbre et laissa sa tête aller contre le tronc.

« Nous... Devons être assez loin... admit l'homme encapuchonné. Je ne pense pas que leur aura s'étende jusqu'ici. »

Il tendit le bras devant lui. Ambre se releva et s'écria :

« Attendez ! Est-ce que... Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer... Qui vous êtes et ce qu'il se passe ? »

Sa mère s'approcha d'elle.

« Tu as raison, l'assura-t-elle d'une voix douce, quoique légèrement tremblante. Il y a des choses que nous te cachons. Il est tant que nous t'en fassions part. »

Ambre vit du coin de l'œil l'homme encapuchonné et son ex-hôte, qui échangeaient un regard circonspect, puis redirigea toute son attention vers sa mère.

« Alors voilà... Nous sommes des mages, Ambre. »

Cette dernière la regarda avec des yeux ronds, son esprit tourbillonnant à mille à l'heure.

Bien sûr, après ce qu'il venait de se passer, elle s'attendait à une révélation de ce type, mais s'entendre dire en face que ses parents avaient des pouvoirs tout droit sortis des contes pour enfants, c'était... Ahurissant.

L'adolescente n'y aurait jamais cru une seule seconde s'il n'y avait pas eu ces choses noires, l'apparition d'un homme d'on ne sait où et cette étrange machine sortie d'un film de science-fiction...

Voyant que sa fille parvenait petit à petit à digérer l'information, la mère reprit :

« Un groupe d'autres mages, le GISEM, en a après nous à cause de... À cause d'un évènement qui a eu lieu il y a des années. Tu n'étais encore qu'un bébé... »

Voyant l'air apeuré et perdu de sa fille, madame Durez enchaîna :

« Oh, nous n'avions rien fait de mal... C'est simplement que quelque chose a mal tourné, et... Et c'est... »

Elle avala sa salive, avant d'asséner :

« C'est là que nous t'avons trouvée. »

Ambre recula d'un pas, sous le choc.

Trouvée... Ils l'avaient trouvée... Elle s'était perdue ? Non, non... Ce n'était pas ça...

Les mots se mélangeaient dans sa tête, perdant tout leur sens. Elle tituba, prise d'un violent vertige.

Ils l'avaient trouvée. Elle n'était pas leur vraie fille.

« Ambre, est-ce que ça va ? s'inquiéta sa mère adoptive en avançant vers elle. Je sais que ce n'est pas facile à entendre, mais crois-moi, ton père et moi...

- Non, non... l'interrompit l'adolescente, haletante. Laisse-moi un instant... S'il te plaît... »

L'homme encapuchonné soupira et lança :

« Je crois que ce n'était pas le bon moment pour vous avouer vos quatre vérités... On a toujours le GISEM aux trousses je vous rappelle. »

Les jambes désormais trop tremblantes pour supporter son poids, Ambre se laissa à nouveau glisser dans l'herbe humide et prit sa tête entre les mains.

Ils l'avaient trouvée. Mais où exactement ? Est-ce que sa vraie famille était toujours en vie ? Était-elle une mage, elle aussi ? Mais qu'est-ce que cela changeait qu'ils ne soient pas ses vrais parents ? Ils l'avaient aimée tout autant que d'autres l'auraient fait ! Mais alors pourquoi n'arrivait-elle pas à chasser cette sensation de vide qui gelait son cœur ?

Elle prit soudain conscience du silence absolu qui régnait autour d'elle. Les adultes s'étaient tus et attendaient patiemment qu'elle retrouve ses esprits, avec une once d'inquiétude chez ses parents adoptifs qui, elle le sentait, faisaient des efforts pour ne pas s'approcher à nouveau d'elle.

Plus loin, les entourant d'une nappe protectrice, la forêt était parfaitement calme, comme figée. Pas un souffle de vent ne faisait bruisser les feuilles, pas un animal ne grattait le sol pour se trouver à manger. Quelques rayons de lune filtraient à travers les branches, l'éclairant doucement d'une nappe opalescente.

La jeune fille se perdit dans leur contemplation, toutes ses pensées parasites s'évaporant une à une pour la laisser dans un état second, plus calme, comme une épaisse chappe qui la protégeait du monde extérieur.

Soudain, un long hululement perça le silence. Ambre sursauta et revint brutalement à la réalité. Elle se releva et regarda autour d'elle.

L'homme encapuchonné, qui s'était adossé contre un tronc, se redressa rapidement et murmura :

« Ils sont sur nos traces ! Ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne nous repèrent !

- Inutile de chuchoter, soupira leur ancien hôte avec un frisson. Les oiseaux de proie chassent surtout à vue. Ils nous ont déjà trouvés. »

L'autre jura et créa un trou noir dans le sol, semblable à celui qu'Ambre avait pu voir dans la cave du manoir. Il allait sauter dedans lorsqu'un rayon lumineux jaillit de l'obscurité et transperça sa création, la réduisant en petits fragments informes qui disparurent.

Le cœur d'Ambre rata un battement. Elle tourna vivement la tête vers la source du rayon. Une silhouette noire se détachait parmi les arbres. Un des hommes qui les pourchassaient. Plusieurs oiseaux tournaient autour de lui en croassant, et une chouette au pelage immaculé, sans doute celle qui avait lancé son cri d'alerte tout à l'heure, était perchée sur sa main.

Ce dernier s'avançait lentement mais sûrement vers eux en caressant distraitement l'animal. Il s'arrêta à une dizaine de mètres du petit groupe, et tendit devant lui son bras paré d'un lourd bracelet argenté d'aspect très ancien.

« Vous ne pouvez plus fuir, lança-t-il d'une voix glaciale. Les mains en l'air ! »

Ambre tremblait si fort qu'elle avait l'impression que ses membres allaient se disloquer. Pourquoi cet homme en avait-il après ses parents ? Ils lui avaient dit qu'ils n'avaient rien fait de mal !

Son père la poussa derrière lui, comme pour faire bouclier de son corps. Ses cheveux habituellement bruns virèrent au noir et une sphère sombre naquit dans sa paume.

« Jamais ! »

Il la lança sur son adversaire, qui la contra presque nonchalamment d'un nouveau rayon lumineux. Les autres adultes s'entre regardèrent. Les prunelles des parents d'Ambre se croisèrent. Leur fille y lut de la consternation, de la peur, de la détermination... Mais ce qui ressortait surtout, c'était l'infinie tristesse qui noyait leurs deux regards.

Puis la mère d'Ambre se détourna et fit un signe aux deux autres. Tous trois levèrent leur main, créant un sort partagé d'une telle puissance qu'il fit reculer leur opposant d'un pas.

Profitant de cette diversion, le père d'Ambre prit sa fille à part et lui murmura :

« Nous devons partir Ambre. Maintenant.

- Non ! protesta cette dernière. On ne peut pas laisser Maman !

- Écoute, elle sait ce qu'elle fait. Allons-y. »

Sans attendre une quelconque autre réponse, monsieur Durez prit sa fille par la main et l'entraîna encore plus profondément dans l'obscurité des bois.

Celle-ci voulut protester, lui crier de s'arrêter, mais sa bouche resta muette. Elle savait que chaque nouveau pas qu'elle faisait, chaque mètre qu'elle parcourait l'éloignait un peu plus ce cet homme terrifiant. L'éloignait de ce cauchemar sans nom dans lequel elle était emprisonnée.

Pourtant, sa mère était restée là-bas pour elle. Et elle se maudissait de ne pas avoir la force nécessaire pour résister à l'attrait de la sécurité, quand celle de ses proches en dépendait.

Devant elle, son père l'entraînait toujours plus loin. Elle ne savait plus où ils étaient, ni où est-ce qu'ils allaient, mais elle ne posa pas la question. Elle avait trop peur qu'il ne le sache pas lui-même.

Un éclair jaillit de leur gauche, atteignant monsieur Durez en pleine poitrine. Ambre fut emportée par l'élan de son père et roula au sol dans les feuilles mortes, toutes déjà couvertes de givre.

Son corps endolori et fatigué protesta lorsqu'elle se releva pour courir auprès de lui. Il était étendu un peu plus loin sur le sol gelé.

« Papa ! Papa réponds-moi ! »

Ce dernier restait inerte. De lourds sanglots gonflèrent dans la gorge de la jeune fille, et elle articula péniblement :

« Papa... Je t'en prie, réponds-moi... Je t'en supplie... »

Sa tête retomba sur le torse de son père, et elle fondit en larmes. À travers le voile épais qui s'était abattu sur elle, elle entendit des pas se rapprocher et une voix lui demander quelque chose qu'elle ne comprit pas.

Elle redressa péniblement la tête. Plusieurs personnes se tenaient debout devant elle, mais tout était trop flou, aucun de leurs visages ne transparaissait clairement.

C'était à cause d'eux. C'étaient eux qui les avaient pourchassés, l'avaient forcée à abandonner sa mère puis avaient blessé son père. C'étaient eux les responsables. Rien de tout cela ne serait arrivé sinon. C'était leur faute.

Une main voulut lui saisir le bras. Elle se dégagea violemment et se redressa d'un bond.

« Ne me touchez pas ! » hurla-t-elle.

Ce fut comme si quelque chose se débloquait soudain dans son esprit. Un mal de tête immense, plus colossal que tout ce qu'elle avait pu ressentir auparavant l'assaillit.

Elle hurla de douleur.

Et autour d'elle, les arbres s'embrasèrent.

Une fumée épaisse monta vers les cieux, qui se couvrirent d'une lourde chappe de fumée. La lune auparavant si blanche avait pris une couleur jaunâtre, reflétant le chaos qui explosait en dessous.

Tout brûla, ne laissant que des squelettes noircis et calcinés.

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