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Chapitre 30 - La trahison de Gabriel

Ambre se sentait tout de même un peu nerveuse à l'idée de rencontrer un membre de la famille de Gabriel, même si ce dernier faisait tout pour essayer de la détendre en multipliant les blagues et les taquineries.

Il avait passé son bras autour de ses épaules et lui caressait la nuque de son pouce.

Autour d'eux, la ville semblait avoir laissé s'écouler toutes ses saletés sous l'averse pour briller à nouveau sous les faibles rayons du soleil d'hiver. Et comme il avait cessé de pleuvoir récemment, il y avait peu de monde dans les rues. Les deux adolescents étaient tranquilles.

Enfin, presque tranquilles. Ça faisait déjà presque cinq bonnes minutes qu'Ambre le regardait du coin de l'œil. Un homme, seul, habillé de noir et marchant en retrait derrière eux. L'avertissement de Lina lui revint en mémoire et elle frissonna.

« Gabriel, chuchota-t-elle en se rapprochant de l'adolescent, il y a un homme derrière nous. Je crois qu'il nous suit, je... Ça me fait peur...

- Je l'avais remarqué aussi. Mais ne t'inquiète pas, j'ai tout prévu, » lui murmura Gabriel en retour.

Il releva sa manche, en dessous de laquelle brillait une petite montre numérique noire.

« Dans deux minutes, le bus que l'on doit prendre passera à l'arrêt là-bas, au bout de la rue. On se mettra à courir au dernier moment. Comme ça, il n'aura pas le temps de monter, et ne saura pas à quel arrêt nous serons descendus. Avec le peu de circulation qu'il y a, ça m'étonnerait qu'il puisse le battre à la course ! »

Ambre pouffa.

« T'es un génie !

- Moui, je le savais déjà, mais ça fait toujours plaisir à entendre. Tiens, le voilà ! »

Devant eux, un bus venait de tourner au coin de la rue. Le jeune homme le laissa prendre un peu d'avance puis lui lança :

« Allez, maintenant ! »

Les deux adolescents s'élancèrent le long de la route. Leurs chaussures heurtaient le sol parsemé de flaques d'eau plus ou moins importantes, éclaboussant leurs chaussettes et leur jean.

Ils arrivèrent en face du bus au moment où celui-ci allait repartir. Le chauffeur s'arrêta et leur ouvrit la porte, puis la referma derrière eux et repartit pour le bon.

« Tape m'en cinq ! » sourit Gabriel en lui tendant la paume de sa main grande ouverte.

Ambre s'exécuta de bon cœur. Ils payèrent leur ticket à l'arrêt suivant et s'assirent au fond du bus, qui était presque vide.

Gabriel, du côté de la fenêtre, plongea son regard translucide dans le paysage et passa l'un de ses bras autour des épaules d'Ambre. Celle-ci se laissa aller contre lui, rassénérée.

« Je t'aime, Ambre. »

Elle se redressa. Le jeune homme la fixait intensément. Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais fut coupée dans son élan.

« Quoi qu'il arrive, je veux que tu saches que je t'aime.

- Moi aussi, tu sais. Mais pourquoi...

- Ne dis plus rien ! J'aimerais simplement profiter de l'instant, si tu veux bien. »

Ambre referma la bouche et lui sourit. Elle se recala sur son siège et laissa à son tour ses yeux dériver sur le paysage qui s'étalait autour du bus.

« C'est là que ton frère habite ? demanda Ambre en regardant la vieille maison tombant en ruine qui s'élevait devant elle.

- Pour le moment, s'excusa Gabriel. Mais il m'a dit qu'il trouverait bientôt une autre habitation. Celle-ci est juste temporaire. »

Ambre se demanda un instant pourquoi le frère de Gabriel avait choisi une maison plutôt qu'un petit appartement, puisque son frère dormait au pensionnat et qu'il devait probablement vivre seul.

Mais elle réalisa que ce n'était peut-être pas le cas et qu'il pouvait faire de la colocation, auquel cas c'était plus agréable d'avoir un peu d'espace.

Elle chassa cette pensée de son esprit et pénétra à l'intérieur à la suite de Gabriel.

Elle fut surprise de constater que l'intérieur était... vide. Elle aurait supposé qu'il y ait quelques meubles personnels, des affaires qui trainaient ou des photos sur les murs, bref, des choses montant qu'il y avait un peu de vie à l'intérieur. Mais à part un porte-manteau sur lequel était accroché une longue veste noire, rien ne laissait deviner que cette vieille maison ait des occupants.

L'adolescente se serra un peu contre Gabriel et murmura :

« Tu... Tu es sûre que c'est ici que ton frère habite ? »

À peine eut-elle prononcé ces mots qu'une voix claire résonna :

« Ah ! Bonjour Ambre ! Gabriel m'a beaucoup parlé de toi ! »

Un homme descendait les marches d'un escalier, sur sa gauche. Il arborait la même chevelure blonde et les yeux bleus que son frère, quoiqu'en plus foncé, comme si une goutte d'encre tombée dedans en avait terni la pureté.

« Bonjour ! répondit Ambre, un peu mal à l'aise. Comment tu as dit qu'il s'appelait déjà ? chuchota-t-elle à Gabriel.

- Je ne te l'ai pas dit. Mais il s'appelle Raphaël.

- Venez dans le salon ! les enjoignit le dénommé Raphaël avec un geste de la main. Je vous ai préparé une surprise, et comme ça nous pourrons plus amplement faire connaissance, d'accord ? »

Gabriel prit l'adolescente par la main et l'emmena à travers le couloir.

Ambre, qui commençait à se demander ce qu'elle faisait là, ne parvenait pas à se défaire d'une horrible sensation de déjà-vu. Et curieusement, la voix de Raphaël lui paraissait familière...

Elle pénétra dans le salon et s'arrêta net. Il lui sembla que le temps s'était suspendu un instant pour attendre sa réaction. Ses oreilles se mirent à bourdonner et une sueur froide l'envahit tout entière lorsqu'elle comprit.

La machine.

Cette odieuse machine couverte de fils colorés en tous genre, reliée à un panneau de contrôle couvert de manettes qui auraient fait passer l'invention d'un savant fou pour le plus raisonnable des projets.

Tout ça n'était qu'un piège. Une odieuse conspiration.

Elle sentit les deux mains froides de Raphaël se poser sur ses épaules et son souffle lorsqu'il lui murmura :

« Laisse-toi faire et tout se passera bien. Nous sommes tranquilles ici. Le GISEM ne viendra pas nous déranger encore une fois. »

L'adolescente se souvint. Cet homme, Raphaël, son long manteau qu'elle avait aperçu dans l'entrée... C'était lui le nécro-mage encapuchonné qui avait réussi à s'échapper.

Elle se tourna vers Gabriel. Celui-ci n'osait plus la regarder, et s'obstinait à garder la tête baissée sur ses chaussures.

La vérité commençait à se frayer un chemin dans sa tête. Elle comprenait à présent l'étendue du nouveau mensonge qui s'était tissé autour d'elle, et ce, dès son arrivée au manoir.

Gabriel s'était servi d'elle.

Il ne l'avait jamais aimé, il s'était juste rapproché d'elle sous prétexte de l'aider à maîtriser l'eau pour pouvoir la conduire ici, et maintenant.

Pourquoi fallait-il que toutes ses relations soient basées sur des mensonges ? Ses parents, et maintenant, lui !

« Connard ! l'accusa-t-elle en tentant de se dégager de la poigne de Raphaël. Comment as-tu pu me tromper de la sorte ! Tu... »

La rage qui l'envahissait à présent l'empêchait de formuler une pensée cohérente. Gabriel avait voulu l'aider à maîtriser sa magie, hein ? Eh bien elle allait leur montrer de quoi elle était capable.

« Vous voulez mes pouvoirs ? cria-t-elle. Venez les chercher ! »

Elle ferma les yeux et appela à elle la force du vent. Un instant, le souvenir de monsieur Mistral, son professeur, lui revint en mémoire :

« Ce que tu as sous ton nez, Ambre, est un avion en papier, pas une fusée ! Le vent est doux, il doit le porter gentiment, pas l'envoyer s'écraser au plafond ! »

Au temps pour la douceur. Ils allaient goûter à la tornade !

Elle écarta les bras pour propulser brutalement le vent qu'elle avait emmagasiné. Les deux frères furent projetés contre le mur.

Avant qu'ils ne puissent reprendre leurs esprits, Ambre se mit à courir vers l'entrée.

Trop tard.

D'autres nécro-mages s'étaient placés devant la porte et lui barraient le passage. D'autres descendaient des escaliers et du dernier couloir. Et parmi eux, ses parents.

Elle crut défaillir.

Elle n'avait pas d'eau. Pas de roche. Et dans une maison couverte de parquet, le feu était une très, très mauvaise idée. Pourquoi avait-il fallu que l'air soit l'élément qu'elle ait le plus de mal à contrôler ?

Elle lança slave sur slave. Malheureusement, elle ne bénéficiait plus de l'effet de surprise, et l'air était tellement faible...

Son regard paniqué s'arrêta sur les canalisations qui couraient le long de plafond. Elle sourit.

Elle allait enfin voir si les leçons de Gabriel avaient servi à quelque chose.

Quelqu'un la saisit par derrière. Elle cria et se débattit afin de donner le change, mais toutes ses pensées étaient rivées sur cette canalisation.

Elle pouvait sentir la pression augmenter, encore et encore...

Un craquement résonna. Puis un autre.

Ses cheveux se teintèrent de bleu. Et la canalisation explosa.

Immédiatement, Ambre saisit toute l'eau qu'elle put et la balança au visage de son agresseur qui, aveuglé, desserra un peu sa prise. Elle lui mit un coup de coude dans les côtes et s'extirpa de ses bras.

Glissant sur le sol inondé, elle se mit à courir vers la porte. Avec l'eau, elle passerait, coûte que coûte. La rage décuplait sa puissance.

Elle prépara deux bulles d'eau et les lança avec rage sur ses agresseurs qui perdirent l'équilibre, projetés en arrière. Elle se jeta sur la porte et actionna la poignée.

Fermée.

Tant pis pour la prudence.

Elle frotta ses mains l'une contre l'autre jusqu'à ce qu'une flamme se forme au creux de ses paumes. Elle la chauffa encore et encore, décidée à faire exploser cette dernière barrière qui la coupait de sa liberté.

Une violente douleur explosa à l'arrière de son crâne.

Elle en perdit le contrôle sur sa flamme, qui s'évapora. Des points noirs dansèrent devant ses yeux, de plus en plus nombreux. Le sol sembla se ruer vers elle et elle perdit connaissance.

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