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Chapitre 3 - L'extraction

Ambre s'enfonça dans son siège et soupira d'aise. Le repas avait vraiment été succulent. Malgré la longue table rouge et blanche impeccable digne des films de princesses, et l'immense lustre chargé de centaines de perles et autres breloques ; malgré le fait qu'on l'ait placée en bout de table, face à leur hôte si singulier, l'adolescente se sentait plutôt bien.

À présent, il lui tardait de rejoindre sa chambre, qui devait se trouver dans une autre aile du manoir. Elle avait tellement sommeil...

Au bout d'un temps qui lui parut interminable, les convives quittèrent enfin la table. Elle leur emboita le pas en étouffant un bâillement. Son père la rejoignit et lui sourit distraitement.

« Quelque chose te préoccupe, Papa ?

- Hein ? Non, rien, pourquoi ?

- Ah, Ambre, fit soudain son hôte de la soirée, ça te dirait que je te montre un truc ? C'est quelque chose sur lequel je travaille depuis plusieurs années, avec la plupart de mes amis ici présents, et il se trouve qu'il est aujourd'hui terminé. J'aimerais que tu puisses assister à son inauguration ! »

L'adolescente écarquilla les yeux. Comment pouvait-on travailler sur un même projet pendant des années entières ? Son père était-il au courant ? Pourquoi ne lui en avait-il jamais parlé ?

Elle se tourna vers ce dernier, qui observait les motifs dont étaient ornés les murs.

« Tu y as participé, toi aussi ? lui demanda-t-elle.

- Pas... Pas directement en tout cas, répondit ce dernier. Mais viens voir tout de même, ça ne te coûte rien et tu pourras aller dormir après, je te le promets. »

Ambre rougit légèrement, gênée que son père ait mis le doigt sur le point qui la dérangeait. Elle porta les doigts à sa chevelure et commença à entortiller nerveusement une mèche d'un brun doré autour de son index.

« D'accord, lâcha-t-elle. De quoi s'agit-il ?

- Ah, c'est une surprise ! intervint son hôte. Suivez-moi. »

Il les dépassa et les guida à travers les corridors jusqu'à la porte située à gauche du hall principal, en face du salon, et que Ambre avait découverte fermée lors de son exploration du manoir.

Son guide sortit un trousseau de clefs de l'une de ses innombrables poches et inséra l'une d'entre elle, grosse et argentée, à l'intérieur. Dans un sombre déclic, la porte s'entrebâilla, laissant apparaître un couloir sombre d'où provenait un courant d'air froid et humide.

Ambre frissonna. Si ça avait été elle, jamais elle n'aurait laissé un de ses travaux dans un lieu comme celui-ci, qui ressemblait à une vieille cave. Elle aurait eu peur que l'humidité ne l'abîme.

Son père s'y engagea, une lampe-torche à la main. Il n'y avait donc même pas l'électricité !

Passé quelques mètres, un escalier se devina dans la pénombre. Un souffle glacé comprima les poumons de l'adolescente tandis qu'elle posait un pied sur la première marche. Un nuage de buée s'échappa de ses lèvres.

Elle descendit prudemment les marches humides, laissant ses doigts dériver le mur de pierres. Ils en revinrent couverts d'eau et de saletés. L'écho des pas du petit groupe se réverbérait dans l'étroit tunnel qui les enserrait de toutes parts.

Tous débouchèrent finalement dans une salle ronde dont les murs étaient couverts d'étagères abritant livres et outils en tout genre. Au fond trônait un immense siège muni de fils de différentes tailles et de différentes couleurs, reliés à une étrange machine couverte d'interrupteurs et de leviers.

L'hôte ouvrit grand ses bras et lança un « Ta-dam ! » enjoué. Sceptique, la jeune fille examina l'engin. Alors comme ça, cette installation était le fruit d'années de recherches...

Ou alors ils se payaient sa tête. Tout simplement.

Ça ne l'aurait pas étonnée. De toute façon, depuis qu'elle avait pénétré dans ce manoir, tout était bizarre. Différent, sans l'être vraiment, elle n'aurait su dire pourquoi exactement.

« Qu'est-ce que c'est censé faire ? s'enquit-elle.

- Cet appareil, jeune fille, est destiné à... À... »

L'hôte s'arrêta, cherchant visiblement ses mots. Ce ne devait pas être facile d'expliquer à une inculte le fonctionnement d'une machine si complexe qu'elle avait nécessité plusieurs années de recherches, ironisa Ambre pour elle-même.

« Et si tu l'essayais pour voir ? lui proposa-t-il finalement, fixant un regard plein d'espoir sur elle.

- Moi ? glapit la jeune fille. Mais qu'est-ce que ça va me faire ? Ce n'est pas dangereux au moins ?

- Mais non, ne t'inquiète pas, tu ne devrais rien sentir du tout », lui promit l'homme en la prenant par les épaules pour l'entraîner de force vers la machine.

Comment ça, ne devrait pas ?

« Euh, merci, mais je ne suis pas intéressée, balbutia la jeune fille. Je passe mon tour ! »

Et puis quoi encore ? Elle n'allait pas servir de cobaye sur une machine dont elle ignorait les effets et dont personne n'avait déjà testé l'usage !

Elle essaya de se dégager et planta ses talons dans le sol pour lui faire comprendre qu'elle ne voulait pas y aller. Mais l'homme semblait déterminé à la faire passer par la case « expérience inconnue et potentiellement dangereuse ».

En dernier recours, elle se tourna vers ses parents, restés à l'écart, et les supplia :

« Papa ! Dis-lui que je ne suis pas intéressée s'il te plaît ! »

Mais à sa grande horreur, ce dernier lui adressa un petit sourire contrit.

« Ne t'inquiète pas Ambre. C'est pour ton bien. Et si tu veux, on t'achètera le nouveau vernis que tu avais demandé, quand on rentrera. »

Mais qu'est-ce que c'était que cette conspiration ? On aurait dit qu'il s'adressait à un enfant récalcitrant que l'on voudrait envoyer chez le dentiste. Elle n'était plus un bébé tout de même ! Pourquoi ne lui disait-on pas la vérité ? Quel effet cet engin bizarre allait-il avoir sur elle ? Et pourquoi était-ce si nécessaire que ce soit à elle d'y passer ?

« Stop ! Arrêtez tout ! » retentit soudain une voix.

Surpris, tous se tournèrent vers son propriétaire, qui sortait d'un coin sombre de la pièce. Il s'agissait d'un homme encapuchonné de manière que son visage ne soit pas discernable, qui approchaient d'eux à grands pas. Les pans de son long manteau sombre tourbillonnaient autour de ses jambes.

Interloqué, l'homme qui tenait Ambre relâcha quelque peu sa prise, permettant à la jeune fille de se dégager d'un mouvement d'épaule, et de découvrir une immense tâche noire derrière le nouveau venu. Une tâche qui n'était pas là avant, elle en était certaine. Et qui bougeait.

Elle plaqua ses mains sur sa bouche pour étouffer un cri et recula de quelques pas.

« Mais... Mais qu'est-ce que c'est que ça ? s'écria-t-elle.

Tous les regards convergèrent vers elle. L'arrivant se retourna et contempla le trou noir un instant, avant de fixer Ambre de son regard invisible. La jeune fille frissonna.

Finalement, il sembla reprendre ses esprits et lança :

« Nous n'avons plus le temps pour l'extraction ! Il faut que nous partions, et maintenant !

- Pourquoi ? Que se passe-t-il ? demanda la mère d'Ambre, l'air inquiète.

- Le GISEM a retrouvé notre trace. »

Les trois adultes étouffèrent une exclamation apeurée, laissant Ambre dans l'incompréhension la plus totale. De quoi parlaient-ils exactement ? Qu'est-ce que ce « GISEM » avait de si dangereux ? Et surtout : elle avait bien entendu « extraction » ?

Son père lui attrapa le bras et la poussa vers la chose mouvante. Devant eux, le nouveau venu fit volte-face et marcha droit vers la tâche... Qui disparut sous ses yeux.

« Trop tard, ils ont filtré la magie, grinça l'homme encapuchonné. Foutus télékinépathes.

- Vite, par ici alors », fit l'hôte en dévoilant un levier caché sous une pile d'objets non définis.

Il tira dessus. Un grondement se fit entendre et le sol trembla. Dans un coin de la pièce, les dalles composant le sol se mirent à trembler, avant de basculer dans un trou s'ouvrant sur un énième escalier humide.

Ambre recula d'un pas, le cœur battant. Il se passait visiblement quelque chose de grave, mais elle n'avait pas la moindre idée de ce que ce pouvait être.

« Ce n'est pas discret comme passage, ils nous retrouveront, objecta son père.

- Le but n'est pas de se cacher mais de s'enfuir, lui rétorqua l'autre. De toute façon de manoir est perdu. »

Les quatre adultes s'engouffrèrent dans le souterrain, mais Ambre ne bougea pas, tétanisée. Elle avait l'impression que son cerveau était fait de lave en fusion. Tout son corps tremblait.

Sa mère se retourna devant l'ouverture et lui fit signe de la rejoindre. Il y avait dans ses prunelles tremblante une lueur apeurée qu'elle ne lui connaissait pas.

« Vite Ambre ! Dépêche-toi !

- Non, non... Je veux savoir ce qu'il se passe ! Est-ce que... Pourquoi... »

L'adolescente ne trouvait plus ses mots. L'angoisse l'étreignait tout entière, désormais, lui donnant le vertige. Elle ravala une montée de bile et scruta la pièce, comme si elle pourrait y trouver les réponses à ses questions.

En haut, un coup sourd résonna, ébranlant ce qui semblait être la porte d'entrée. Ce bruit sembla agir comme un électrochoc sur la jeune fille, qui sursauta avant de courir rejoindre sa mère, comme pour se protéger. Celle-ci posa une main qui se voulait rassurante sur son épaule et lui murmura :

« Je te promets de tout te raconter, dès que nous serons en sécurité. »

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