Chanson d'accompagnement du chapitre : High hopes -Koldaline,

 Enjoy

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                                  /Vide (N.Masc) : Fini, vain, brisé/

Le lendemain matin, ma tête me faisait un mal de chien et mes yeux enflés refusaient de s'ouvrir. Jamais je ne m'étais sentie dans un état aussi lamentable. Incapable de concevoir l'idée même d'aller au boulot, j'appelais Niall pour le prévenir que je ne pourrais pas venir ce jour-ci en prétextant être malade. Il me souhaita un bon rétablissement et m'accorda un jour de congé.

L'énergie pour me lever de ce fichu fauteuil me manquait et j'avais du mal à contenir les larmes qui cherchaient un moyen de se libérer une fois de plus. Je me sentais incroyablement seule.

Seule et esseulée.

J'avais mal partout et mon cœur...dieu, mon cœur n'était plus de ce monde, il s'était brisé en mille morceaux et je n'arrivais pas à en recoller ne serait-ce que la moitié.

Vide, je me levais vers la cuisine et me préparait presque mécaniquement une tasse de café. L'odeur qui normalement arrivait toujours à me remonter le moral échoua dans sa mission et je trouvai l'idée de boire où de manger quoi que ce soit dégoutante.

Je pris la tasse fumante entre mes mains et me laissais tomber sur le sol de la cuisine.

La froideur du carrelage failli me faire ressentir quelque chose mais finalement, je ne ressentis rien.

J'étais vide. Vide de toutes choses, j'avais perdu mes repères, perdu l'homme que j'aimais, perdu des années à construire un avenir qui n'arriverais jamais.

J'avais tout perdu.

En un geste machinal, je me levai vers le salon. Le café déborda et brûla ma paume mais j'enregistrais à peine la douleur. Toute douleur physique était bienvenue, pourvu que ça cesse. Pourvu que l'envie irrépréssible d'arracher mon cœur de ma poitrine afin de réduire la douleur cuisant que je ressentais à cet endroit s'arrête un moment.

Pourvu que je me sente humaine et pas comme quelqu'un que l'on aurait battu en public encore et encore. Tel des coups fouet, la souffrance que je ressentais revenait avec régularité et ne s'amenuisait pas avec les minutes qui passaient.

L'esprit ailleurs, je pris le téléphone et cliquai sur le premier numéro que je vis et dont le propriétaire pourrait m'aider à ressentir quelque chose.

N'importe quoi.

Je voulais que quelqu'un me prenne dans ses bras. Je voulais que l'on m'assure que tout allait bien aller, que toute cette peine que je ressentais allait finalement disparaitre un jour et que je pourrais enfin respirer de nouveau.

- Qualidad. Répondit-il en guise de salut. Instinctivement, je resserrais ma prise sur le combiné. La voix d'Alessandro me procura un semblant de sérénité. Une sérénité dont j'avais terriblement besoin en ce moment.

- Cara...dit-il d'un ton vaguement curieux lorsque je ne répondis pas à sa salutation.

Je pris une inspiration tremblante, me restreignant afin de ne pas commencer à pleurer comme une énorme madeleine.

- Alessandro...J'ai besoin de toi. Ce fut tout ce que je dis. Tout ce que je pus dire en cet instant.

Je l'entendis prendre une profonde inspiration à son tour. Lorsqu'il me répondit, cette fois-ci, sa voix était sérieuse, profonde et tranchante telle une lame.

- J'arrive. Tesoro mio, j'arrive.

Je raccrochai et fixai le mur en face de moi comme si c'était la chose la plus fascinante qui soit. Ce putain de mur n'avait franchement rien de spécial mais je n'arrivais tout simplement pas à en décrocher mon regard. J'évitai de penser à quoi que ce soit, je ne pouvais pas me le permettre. J'essayais d'ignorer la douleur dans ma poitrine mais cillai lorsqu'une main invisible venait serrer mon cœur en un étau vicieux.

On sonna à la porte de l'appartement. Je n'avais aucune idée de l'heure qu'il était, le temps et l'espace étaient tous deux confus à mes yeux et les minutes semblaient heures. Lorsque j'ouvris la porte, Alessandro Giovanni se dressait devant le pallier. Même dans mon tourment, je su qu'il était plus beau que jamais, et ne pu m'empêcher de l'observer comme il le faisait avec moi.

Après m'avoir regardée de la tête aux pieds.

- Est-tu blessée Cara ? As-tu mal quelque part ? Me demanda-t-il presque frénétiquement.

Je hochai la tête fébrilement alors que les larmes se mirent à couler sur mes joues.

- J'ai mal là .murmurais-je en déposant ma main sur le côté gauche de ma poitrine et en me voutant en avant comme si cela allait alléger la peine d'une quelconque façon.

- Oh, bella...Viens par-là. Fit-il en m'entourant de ses bras forts, puissants et protecteurs.

A cet instant, je me sentais en sécurité.

Mes démons ne cherchaient plus à tourmenter mon âmes, ces salauds de souvenirs ne ressurgissaient plus dans ma tête comme une putain de scène de crime et tous ce que je ressentais semblait être apaisé par la seule présence de cet homme.

 Peut-être aurais-je dû m'inquiéter du fait qu'il savait à quel étage je vivais exactement, où qu'il n'est même pas posé de question me concernant et concernant ce qu'il m'était arrivé avec Matt et Mira parce qu'il savait probablement déjà tout ce qu'il y'avait à savoir. Et peut-être même devrais avoir peur de lui, lui qui pouvait jouer de mes sentiments comme une sorte de violon sordide dont ils connaitrait chaque accord car quand j'étais avec cet homme, les sentiments que j'avais pour Matt, l'amour que je lui portait semblaient mineurs en comparaison avec ce que nous pourrions être ensemble. C'était fou, intense et complètement dérangeant qu'il puisse être mon havre de paix alors que je venais de le rencontrer, qu'il soit tout ce que je veux. Tout ce dont j'ai rêvé.

C'était pour ça qu'il était dangereux à mes yeux.

Et bien qu'avant notre rencontre, j'aurais pû croire qu'une existence sans lui, sans son extraordinaire visage, sans ses yeux verts étrangement expressifs, sans sa bouche fine et sans sa voix qui me faisait vibrer, était une existence possiblement heureuse. 

Je ne pouvais pas prétendre à une existence aussi misérable maintenant, pas après avoir vu ce que le monde avait à m'offrir, pas après avoir rencontré Alessandro. Ma conscience qui se tortillait suggestivement dans son peignoir rose me murmura que j'avais goûté au fruit défendu, si bien que tous les autres fruits semblaient bien fades en comparaison.

J'enfonçais ma tête dans sa poitrine et il me caressait doucement la tête en attendant que mon torrent de larme de terrisse. 

Je me demandais alors comment j'allais faire pour aller de l'avant avec un ex-petit ami pour qui j'avais encore des sentiments malgré le fait qu'il m'ait trahi d'une telle façon, et l'homme devant moi dont je ne connaissais que le nom, qui m'avait prévenu maintes fois qu'il n'était pas un homme bon et dont j'étais lentement mais avec une intolérable certitude entrain de tomber amoureuse.

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HELLOOOOOOO!

Que pensez vous de ce chapitre ?

Comme promis, un nouveau chapitre aujourd'hui...Je sais qu'il n'y a pas beaucoup d'action, mais souvenez vous que d'ici quelques chapitres, vous allez commencer à supplier dieu pour une petite pause dans toute la frénésie qui va suivre ;)

Pour l'instant, il y'a encore un semblant de stabilité dans la vie de Qualidad...ça va vite changer, pour le meilleur comme pour le pire !

vote & COMMENT & follow

L e prochain chapitre sera vendredi prochain, au plus tard.

AH J'ALLAIS OUBLIER. Je n'ai pas compris comment, mais j'ai été classée 298éme en romance il y'a quelques jours, force m'est de constater que les miracles arrivent vraiment ! Et c'est entièrement grâce à vous, donc à tous ceux qui prennent le temps de lire, de voter, de commenter où de m'envoyer un message d'encouragement, merci du fond du coeur.

Drina xx

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