/Fuite (nom,fem):  échappement, éloignement, abandon./

Je me réveillai avec un léger mal de tête, ma deuxième gueule de bois en deux jours seulement. Et dire qu'il y'a quelques semaines j'étais une fervente adepte de la modération de la boisson. Madame l'hypocrisie pointa son nez et me serra la main avec vigueur.

Je m'obligeais à sortir du lit et me trainait mollement jusqu'à la salle de bain pour inspecter les dégâts. Mon miroir me renvoya un reflet pas très flatteur : J'avais les cheveux en bataille, le visage encore enflé par le sommeil et mes cernes étaient plus visible que jamais puisque mon mascara avait coulé le long de mes joues comme si j'avais passé la journée d'hier à pleurer, Madame l'hypocrisie repointa son nez, me tirant la langue et se moquant de ma réplique il y'a deux semaines quand je disais « que je ne comprenais pas les personnes qui dormaient avec leur visage encore maquillé. » Il fallait croire que j'étais devenue l'une d'entre eux et que maintenant, je le comprenais totalement. 

J'ai l'air d'une véritable catastrophe ambulante.

Je me lavai le visage du mieux que je pu avant d'aller me préparer une tasse de café. Le ronronnement de la machine ainsi que l'odeur du café me firent un bien fou et je me relaxai progressivement en le sirotant.

Je jetai un coup d'œil à l'horloge dans le salon. Il était 8 h 10, je devais me remuer pour arriver à ma réunion de 9h à temps. Rapidement, je rangeais mes cheveux en une queue de cheval haute. Je mis mon tailleur sur mon lit d'un geste efficace et appliquais une crème de jour sur mon visage en espérant qu'elle tiendrait ses promesses et que je ne ressemblerais pas à une morte-vivante lors de la réunion. Je savais qu'il était peu probable que j'aie le teint « éclatant » et « une peau sublimée » mais l'espoir faisait vivre.

Je passais mon tailleur et une écharpe autour de mon cou et pris mon sac en hâte. Je cherchai dans mon reflet ce qui n'allais pas puis haussais les épaules avant d'appliquer mon baume à lèvre précipitamment et de quitter l'immeuble. 

J'enjambais mécaniquement les fleurs sur mon palier qui avait été remplacés.

L'idée que ce connard soit revenu devant ma porte me donnait une envie de meurtre.

J'arrivai aux bureaux avec quelques minutes à perdre et je choisi de les consacrer à la révision en diagonale de mes notes. Je passais une main dans mes cheveux, encore fatiguée mais j'espérais pouvoir tenir durant le reste de la journée.

- Kali, la réunion commence dans deux minutes. Me dit claire en frappant discrètement sur la porte de mon bureau.

- J'arrive.

Je me dirigeais vers la salle de réunion hebdomadaire et me laissais tomber sur l'une des chaises de la table. Je n'aimais pas particulièrement cette pièce, je trouvais qu'elle manquait de chaleur et de convivialité, mais comme toutes les suggestions des employés de la boite, la mienne ne valait rien aux yeux des dirigeants

Ils ne voulaient pas investir de l'argent dans de la 'décoration inutile'. Le manager de la boite me recommanda de mettre ma suggestion dans la boite à idée et je levais les yeux au ciel. Tous le monde savait que la boite à idée n'était jamais lue par les proprios de la boite et qu'elle était synonyme de poubelle à idée.

J'abandonnai donc et me voici dans cette salle toujours aussi froide et austère.

Putain, j'avais envie que le martèlement incessant dans ma tête cesse et je me massais furieusement les tempes lorsque Niall, le manager et responsable entra dans la pièce suivit de Claire qui me sourit gentiment lorsqu'elle entra.

Elle au moins avait compris la geule de bois légendaire dont j'étais victime.

Puis entra, Nicole, alias Nikki-la-mangeuse d'homme. Cette fille était l'une des personne les plus superficielles qu'il m'est été de voir. Sans être belle, elle était tout de même mignonne et avait un charme innocent qui charmait ses-messieurs les hommes de pouvoir. Elle aimait se faire passer pour une petite fleur fragile et n'hésitait pas à employer plans et stratagèmes pour coucher avec des hommes riches et pouvoir se prélasser au soleil en les suçant...de son argent, évidemment.

Enfin, Chris, mon collègue et ami, nous rejoignit. Il était chargé de la confection des flyer et des PUB en papèterie. C'est-à-dire, tout ce qui pouvait apparaitre sur un journal, un magazine où sur un papier simple.

Chris était un homme baraqué d'un mètre quatre-vingt-dix dont la simple vue vous éblouirait par sa grandeur. Il était noir de peau et avait les yeux les plus observateurs que je connaissais. Son intellect était infini et sa culture générale l'était tout autant. Malheureusement pour la population féminine qui l'admirait, Il était aussi indéniablement gay et marié à Garett Du valle depuis deux ans. Je n'avais jamais vu de couple aussi parfaitement complémentaire.

Il m'adressa un signe de la main et un sourire en coin avant de s'assoir.

- Bon, commença Niall. J'aimerais entendre vos suggestion concernant la Pub de N.Y customs et nous ferons un peu de Brainstorming ensemble à ce sujet. Chris, tu commences ?

- N.Y customs est une agence de tourisme qui veut se faire connaitre à l'occasion de son lancement dans trois semaines. Il nous reste donc à trouver un plan efficace pour que cette pub atteigne le maximum de gens. Ils proposent des tarifs réduits pour les familles, des coupons pour visiter les musées et autres lieux de cultures, des ateliers pour enfants et des voyages en camps de vacances pour des prix plutôt décent. Le truc, c'est qu'ils ne sont pas encore connus, donc ils n'ont pas de clientèle fixe et par conséquent, aucun appui de confiance. Mon idée serait que la première semaine, nous instaurions des flyers de couleurs intéressantes, bleu azur pour la thématique de l'été et blanc pour la sérénité, j'ajouterais quelques retouches sur le fond et mettrais le texte en relief comme ceci.

Il nous montra un exemple de texte simple, mais qui ressortait bien sur la feuille et qui était bien lisible.

Niall hocha la tête, et demanda à Nikki-la-mangeuse-d'homme de nous donner son idée. En tant que responsable du réseau de Pub, elle et Claire étaient chargées des pubs sur Internet et sur le design de sites de promotion de produits.

- Nous avons pensé à lancer une vidéo qui deviendrait virale sur internet. Quelque chose de vraiment bon, qui marquera les esprits. Claire a déjà fait les premiers montages et nous avons travaillé sur quelques slogans pour la N.Y customs. J'ai appelé l'agence de multimédia et le budget pour cette vidéo ne devrait pas dépasser celui que l'on a prévu.

- En sachant cela, fnis-je, j'ai demandé à Claire et à Nikki de voir si les acteurs de la video seraient prêt à travailler pour nous durant la dernière semaine et distribuer les flyer de chris dans la rue principales et à l'entrée des magasins. Certains acteurs sont jeunes,'in', et d'autres de la génération de nos parents mais toujours des incontournables. Nous auront une chance de toucher une plus grande partie de la population et instaurer un effet de suivisme du 'cool'. Nous ferons en sortes d'envoyer à l'agence N.Y customs afin de les prévenir de l'importance de traiter les premier clients comme de rois afin que l'effet Perroquet se produise dans les meilleures conditions.

- Parfait, dit Niall en notant nos idées sur son éternel carnet de remarques. Nous en avons fini avec N.Y customs. Je les appellerais dés demain pour leur annoncer notre angle d'action. Maintenant, pour Iriwa Thai ?

Nous passâmes le reste de la matinée à exposer nos idées et points de vue de la même manière, si bien qu'à 13h, lorsque la réunion fut enfin terminée, j'étais épuisée.

- Je vais aller manger au resto chinois de l'angle avec Garett, tu nous rejoins ? Me demanda Chris avec un sourire courtois.

Je considérais sa suggestion avant de répondre :

- Tu es sûr ? Ça ne vous dérangerait pas ?

- Mais tu es sans espoir ma fille ! Evidemment que ça ne nous dérange pas, en plus Garett n'arrête pas demander après toi. Il a dans l'idée que tu te fais massacrer au bureau : Il a peut-être peur que tu ne sois la seule au bureau à recevoir des coups de cravache sous nos regards ébahis ?

- Eh ! Je ne suis pas si fragile que ça. Et puis, c'était il y'a longtemps, lorsque aller au boulot me donnait l'envie de déménager en enfer. Maintenant, ça va, j'ai pris le tempo.

- Clairement. Et comme Garett ne veut pas me croire, ils seraient judicieux que tu viennes manger avec nous, histoire qu'il soit rassuré et que mes oreilles prennent un peu de repos.

- Je n'ai pas le choix alors. Dis-je dans une fausse attitude défaitiste en ajoutant un peu de dramatique mais je ne pus empêcher le gloussement qui sortit de ma gorge.

- Non, chaton, tu n'as pas le choix. Dit-il en éclatant de rire. Comme j'adorais cet homme et sa façon de tout prendre au second degré. Il était l'une des rares personnes à pouvoir me remonter le moral en un jour pareil.

Nous nous dirigeâmes vers le restaurant d'un pas guilleret et je fus attaquée par une masse dés que j'y mis un pied. Un homme dans la trentaine aux cheveux noirs et au teint halé avait mit ses bras autour de moi : Garrett était en train de me donner un câlin:

- Salut chaton ! Comment vas-tu ? Demanda-t-il en me serrant fort. A ce moment-là, j'eu l'envie irrépressible de pleurer. Il était tellement gentil et adorable que je voulais qu'il ne me lâche pas.

- ça va. Dis-je d'une voix étranglée.

Il me regarda fixement et me demanda de m'assoir :

- Allons allons chaton, qu'est-ce qui se passe ? Tu peux tout raconter à Oncle Garrett.

- Garrett, arrête avec cette voix de pédophile en chaleur tu va faire peur à Kali. Lui dit Chris d'une voix moqueuse.

- Oh ca va ! Tu pourrais aller commander, prends nous ce qui te semble bon. Dit garett d'une voix enjôleuse. Chris leva un sourcil en sa direction, je devinais qu'il réprimait un sourire.

- D'accord, mais je veux savoir ce qu'il se passe. Tu n'as pas le droit de raconter quoi que ce soit à cet idiot avant que je n'arrive.

- Hé ! Tu aimes cet idiot ! Fit Garett d'une voix offusquée.

- En effet. Dit Chris en souriant de toutes ses dents avant de faire volte face.

- Bon, chaton, la question est : Est-ce qu'il va te falloir une où deux boites de kleenex ? Demanda-t-il, comme si c'était une question existentielle.

Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Je ressentis une vibration provenant de mon sac et en sortit mon téléphone. J'avais un message d'Alessandro :

' Tu as cherché mon nom ?'

Je fronçai les sourcils :

' Oui, et je ne veux pas de toi' Mentis-je dans le texte, je l'envoyais, regrettant à l'instant ma blague de mauvais goût.

' Je comprends' Fut sa courte réponse. Je paniquai et m'excusai auprès de Garrett avant de l'appeler. Mais putain, qu'est-ce qu'il se passait ? Pensait-il que ce que je découvrirais sur lui serait suffisant pour me faire fuir ? L'était-ce ? Je n'en savais rien, mais il fallait que je le fasse. Demain au plus tard.

Le téléphone sonna trois fois avant que je n'entende sa voix de Baryton me répondre :

- Qualidad. Il me saluait comme ça, avec mon nom qui roulait gracieusement de ses lèvres.

- Je ne l'ai pas fait. Dis-je d'une petite voix.

- De quoi est-ce que tu parle, cara ? Son surnom pour moi me fit un effet certain et je me surpris à sourire comme une imbécile en pleine rue.

- Je n'ai pas encore fait de recherche sur toi. Expliquai-je.

- Ah. Je ressentis son soulagement dans ces deux lettres.

- Tu crois vraiment que ce que je trouverais me fera fuir, Alessandro ? Le questionnais-je.

- Je n'en doute pas. Et si tu as un brin d'auto-préservation, tu fuiras loin d'ici. Dit-il de sa voix chaude.

Je vis Chris me faire le geste de « Viens tout de suite, tu as de choses à nous dire ».

- Je dois y aller. Fis-je doucement.

- Au revoir, cara-mia.

- Au revoir. Dis-je avant de finir l'appel.

Je retournai à ma table et m'assis.

- Tu étais avec qui au téléphone ? Me demanda Garrett d'une voix douceureuse.

- Pourquoi ?

- Je voulais tout simplement connaitre la raison de ce sourire. Ça ne m'a pas échappé, chaton.

Evidemment.

- C'est...une autre histoire.

- Tu as quarante-cinq minutes pour nous la raconter, chaton, alors on s'active !

Je leurs racontais ce qu'il m'était arrivé durant les trois derniers jours. Ce que je ressentais face à la tromperie de Matt et de Mira, ce que j'ai fait. Je leurs ait raconté ma rencontre avec Alessandro et leur expliquai que c'était lui que j'avais au téléphone :

- Ah, voilà donc le nom de ce mystérieux inconnu. Et tu prévois de le revoir ?

Je haussai les épaules. Je n'en avais pas la moindre idée, il voulait que je fasse une recherche sur lui avant de m'engager. Mais l'idée de laisser cet homme seul, qu'une autre soit à son côté fit monter la bille qui s'était formée dans ma gorge.

- Les hommes comme lui ne restent pas longtemps sur le marché, si tu vois ce que je veux dire. Il faudra te décider le plus tôt possible, me conseilla Garett avec un sourire d'encouragement.

C'était tout ce qu'il me fallait. Je décidai de rechercher le nom d'Alessandro dés que je serais rentrée chez moi. Ce soir, me dis-je d'une voix tremblante, ce soir je serais fixée.

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Chapitre simple x')

J'espère vous avoir mis au parfum concernant la vie quotidienne de qualidad et ce qu'elle fait comme boulot. Parce que ça m'énerve, les héroines qui ont des boulots et qui...soudainement, aprés avoir rencontré un mec, n'en ont plus où n'en parlent plus. 

Exemple : je suis serveuse...blah blah blah, je gagne assez pour me permettre mon petit appartement...Chapitre 3, y'a un bal, elle va faire du shopping, chapitre 5, elle achète des paquets de chips et du nutella et pleins d'autres cochonneries (elle ne grossit pas, parce qu'elle est parfaite, évidemment *sourire sarcastique*), Chapitre 6, elle rencontre un mec, Chapitre 7, ils ont rendez-vous, elle s'achète des vêtements, un sac et de nouvelles chaussures (sa carte bancaire n'aurait-elle pas de plafond ?) chapitre 8 elle l'embrasse soudainement devant le fast-food qu'elle a payé, Il se promènent au bord de la plage et il lui jure son amour, blah blah blah, Chapitre 9, elle découvre qu'il l'a trompée et se gave de ben&jerry's (La glace la plus chère de la galaxie, mais aussi la meilleure *0* )et se retrouve dans les magasins les plus chers de la ville parce que sa meilleure amie ne supporte pas de la voir si triste, elle s'achète une robe ,chapitre 10,   elle retombe amoureuse et rêve de se marier, et patati patata...mais la question étant :

D'OU LUI VIENT TOUT CET ARGENT. ELLE DOIT PAYER SON LOYER. PAYER LES FACTURES. PAYER DE QUOI MANGER. ET SI ELLE N'A PAS GAGNE AU LOTO DURANT SON ENFANCE, JE NE VOIS PAS COMMENT C'EST POSSIBLE.

Bref, ça m'exaspère.

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Drina