24. Sinistre
ATTENTION, CE CHAPITRE CONTIENT DES ALLUSIONS ET DESCRIPTIONS DE SCENES DE VIOLENCE QUI PEUVENT HEURTER CERTAINES PERSONNES. Le chapitre contient des passages clairs de tentative de viol, de violence, d'insultes et autres. Il est choquant et si ce genre de scene et trop graphique pour vous ou qu'il fait remonter des sentiments negatifs a cause de votre vecu, s'il vous plait evitez-le. Je vous ferais un resume bien moins graphique dans le chapitre 25.
Je reitere et je vous previens, comme en debut d'histoire. Prenez soin de vous, aucune histoire ne vaut la peine de reveiller les demons du passé ou de vous faire du mal.
Avec amour et bienveillance,
Drina
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/Sinistre (adj): Qui fait craindre un malheur, une catastrophe./
J'avais mes doutes sur la relation qu'ils avaient, mais j'avais un peu de mal à comprendre une telle froideur dans leurs salutations. S'étaient-ils disputes, étaient-ils toujours comme ça ? Y'avait-il une raison qui les avaient poussé à en venir la ? J'observai la scène et attendis la suite.
- On m'a dit qu'il y'avait une...taupe. Commença le père d'Alessandro d'un ton presque...moqueur.
- Je suis en train de m'en occuper. L'interrompit alors Alessandro, son expression était pleine d'exaspération.
Le père d'Alessandro se redressa alors lentement et plongea sa main dans la poche de sa veste. D'un geste tout aussi lent, il en sortit une petite boite en bois de la taille de quatre doigts. Il l'ouvrit et en sortit un énorme cigare, et de l'autre main, sortit de sa poche avant un briquet en métal gravé d'une insigne que je ne reconnu pas.
Je en savais pas trop ce qu'on attendait, ni si la conversation était terminée. Tout ce que je savais, c'était que le silence semblait peser une plombe et qu'Alessandro semblait sur les nerfs.
Le père commença alors par allumer le cigare, toujours avec cette lenteur calculée dangereuse, un peu comme quelqu'un qui nettoyait une arme chargée de balles. Il prit une grande bouffée qu'il expira directement sur nous, un geste que je n'appréciais nullement. Il s'exprima alors :
- Si s'occuper du problème, c'est le baiser. Oui, tu t'en occupes très bien.
Alessandro ne répondit pas, ne dit rien, il se contenta de le regarder, l'air vide.
L'homme prit alors une seconde bouffée d'air et ajouta d'un ton détaché.
- Ça m'apprendra à donner les rennes à un bon a rien qui perd la tête dès qu'il voit une chatte passable.
Je me crispai, cherchant par tous les moyens à me calmer mais en vain, l'insulte que je venais de recevoir semblait virevolter dans mon être tel un oiseau en feu. Il venait de me traiter de taupe, et de m'abaisser à un jouet sexuel. Alessandro crispa sa main sur la hanche, l'air de me dire ' Ne répond pas'.
J'inspirai lentement, la tête me tournait sous l'effet de la colère que j'essayais de refouler comme un raz-de-marée.
- Je vais aux toilettes. Dis-je alors, et me fit volte-face sans attendre la réponse ni la réaction des deux hommes. J'avais besoin de me calmer, de m'assoir, de penser rationnellement a ce que j'allais faire, car si ça continuais comme ça, j'allais lui dire deux ou trois mots bien sentis qui allaient finir par me tuer.
Je traversai la salle d'un pas précipite et me dirigeai vers Kai, il me regarda, l'air interrogateur.
- Toilettes ? Demandai-je sans m'arrêter.
- Dernière à droite, fond du couloir. Dit-il en m'emboitant le pas.
- Quoi, tu aussi tu veux aller te refaire une beauté ?
- Non. Dit-il sans ajouter quoi que ce soit. Je compris alors qu'il me suivait pour me surveiller. Bordel, personne ne me croyais, j'étais pour eux une sorte de fouteuse de merde qui cherchait tous le temps des problèmes.
J'entrai dans la salle de bain et Kai tenta d'entrer également, je le bloquai :
- Tu permets bouffon ? j'ai envie de pisser, et y'a pas moyen que je le fasse si t'es la a m'épier.
Kai haussa les sourcils, l'air grave, avant de soupirer exagérément.
- Tu as 5 minutes, si tu ne sors pas, je viens te chercher.
Je lui souris et lui fit un au-revoir de la main, lorsqu'il ferma la porte, je lui fis énorme doigt d'honneur et me retournai vers les cabines. Il y'en avait trois en tout, je choisis celle à l' extrême droite et l'ouvrit. Deux énormes mains se posèrent sur ma bouche avant même que j'aie le temps de penser.
L'homme dont le visage m'étaient légèrement familier fit courir l'eau du lavabo au maximum, si bien que le bruit de l'eau absorba tous mes gémissements.
Je me débattais de part et d'autre pour qu'il me lâche, cherchant même à lui assener un coup entre les jambes, mais il était incroyablement Barraqué et tous mes efforts semblaient inutiles face à sa force brute. Mes yeux écarquillés commençaient à larmoyer bien malgré moi sous le coup du sentiment d'impuissance qui s'emparait de moi, je gesticulai dans tous les sens, priant pour qu'il arrête.
L'homme se pencha vers moi et murmura dans mon oreille d'un air sinistre.
- On m'a dit de t'attendre ici...et on m'a dit que tu aimais résister. Il faut que tu saches une petites chose...plus tu résistes, plus tu cries, plus tu pleures...plus tu m'excites.
La bile remonta dans ma gorge, l'envie de vomir devint presque insupportable. Kai était juste a cote de la porte de sortie, ne m'avait-il pas entendue ? Combien de temps restait-il avant qu'il ne rentre ?
L'homme me retourna et laissa une seule main sur mon visage, avec l'autre il ouvrit sa braguette et descendit son pantalon. Je griffais sa main, la mordis jusqu'au sang, mais il semblait aimer la souffrance. Je vis dans ses yeux l'excitation, le sentiment de force, de victoire.
J'allais me faire violer.
J'allais me faire violer.
J'allais me faire violer.
Dans les toilettes de la mafia.
Toutes les soirée a éviter les ruelles trop sombres, à prendre des détours, à changer de trottoirs, à quitter le métro avec une station d'avance, a parler à mon frère imaginaire au téléphone lorsque je me sentais suivie, a vérifier le siège arrière de la voiture avant de démarrer, à commander un nouveau verre lorsque je le laissai sans surveillance, à commander des couteaux-suisses en porte-clefs, à parcourir la ville pour acheter des choses de peur de donner mon adresse à un détraqué...
Tout ça, pour rien. Tout ça, pour ça.
J'allais me faire violer, comme toutes les victimes avant moi, j'allais perdre une partie de moi, j'allais vivre le cauchemar de ceux qui l'ignorent et pensent qu'on s'en remettra.
Une seconde plus tard, il souleva ma robe, sans difficulté, les bras en sang, toujours aussi déterminé.
Mes larmes ne cessaient de couler, mes sanglots si forts et pourtant insuffisant pour le déterrer.
Dans un dernier assaut de panique, je jetais mes mains derrière moi et rencontrais une surface molle et visqueuse.
- Ah, salope ! Grogna-t-il en m'assenant une claque si forte que j'en tombai sur le sol, le coin de ma tête touchant le coin du mur.
Un filet de sang s'écoula à l' endroit de l'impact. Je jetais un coup d'œil, constatant que je lui avais crevé l'œil ou tout du moins, gravement touché. Sans attendre, Je criais de toutes mes forces.
Kai ouvrit la porte immediatement, et me trouva sur le sol, il observa la situation un instant, l'air pétrifié.
L'homme responsable de cette atrocité quitta la salle de bain d'un pas précipité et proclama haut et fort :
- Alessandro, ta pute m'a crevé l'œil !
Toujours un peu dans les vapes, ma vision semblait s'obscurcir et s'éclaircir. J'essayais de me relever mais je n'y arrivais pas. Kai s'avanca vers moi et m'aida à me lever.
- Narcisso, qu'est-ce qui s'est passé ? Tonna la voix du père d'Alessandro.
Mon agresseur s'appelait donc Narcisso...une vague de nausée me prit par les tripes et je poussais Kai et vomit dans le lavabo. Vague après vague, le monde autour de moi n'était que des échos, des cris et des silhouettes floues.
La seule chose que j'entendis avant de perdre connaissance fut :
- Elle doit être punie Alessandro. C'est le code, c'est la justice, c'est la loi.
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