19. Sauvage
/Sauvage(adj) : Indompté, brutal, farouche, barbare./
Je fus réveillée par le bruit résonnant d'une sonnerie de téléphone qui se situait probablement sur la table de chevet avoisinant le lit. Je sentis Alessandro bouger pour l'attraper. Le réveil analogique qui se trouvait à quelques centimètres de mon visage affichait 4 :35. Mon cerveau encore engourdi me sommait de me rendormir après les quelques heures de sommeil insuffisantes que j'avais dormi.
- Ciao. Dit Alessandro de sa voix grave accentuée par le sommeil. L'interlocuteur parlait à l'autre bout du film et malgré mes efforts de concentration pour comprendre ce qu'ils se disaient, je n'arrivais pas à capter quoi que ce soit.
- Je vois. Et les mesures d'urgence ? Si. Non. Que tout le monde se rassemble dans dix minutes, qu'ils laissent les gamins chez eux. Il raccrocha et je le senti se tendre doucement comme une plaque de métal. L'ambiance dans la chambre était devenue glaciale, et je n'avais encore aucune idée de ce qu'il se passait.
- Alessandro ? Fis-je en me levant doucement du lit. Nul doute que mes cheveux avaient décidé de se mettre en mode Médusa.
- Habilles-toi, maintenant. Fit-il d'une voix qui claqua comme un fouet dans la pièce. Jamais je n'avais été congédiée de façon aussi dure. J'avais l'impression de m'être faite utilisée comme une poupée gonflable et qu'il était désormais l'heure de me jeter en poubelle. L'indignation et la rage explosèrent dans mon être, si bien que je n'arrivais plus à retenir les insultes qui s'échappèrent en un flot âcre destiné à lui faire mal.
- Espèce de salaud, fils de pute, tu as cru que j'étais ta salope ? Tu crois qu'en me manquant de respect tu te sentiras mieux ? Qu'est-ce que tu crois faire là hein ? Tu m'as baisée et tu crois que ça te donne le droit de m'insulter maintenant ? C'est quoi ton problème exactement ? Maman et Papa ne se sont pas occupés de toi, tu te sens négligé donc tu crois pouvoir jouer avec les émotions des gens pour passer le temps ? ou alors c'est un foutu Complexe d'infériorité ? Tu crois qu'en me touchant t'as obtenu un droit, J'ai eu mieux que toi enfoiré. Va te faire foutre Alessandro, j'espère que tu pourriras en enfer, parce que c'est exactement là où tu mérites d'être.
Je me levais en rage et me dirigeais vers la porte. Je refusais de le regarder. Je me sentais humiliée, utilisée. Il réagit au quart de tour et m'empoigna le bras si fort que je sus que j'en garderais une trace.
- Tu veux mourir ? Demanda-t-il avec une froideur effrayante. L'homme que j'avais devant moi n'était pas humain. C'était un Mercenaire. Un tueur. Ses yeux qui pétillaient de malice avaient perdu leur éclat et avaient été remplacé par un regard qui donnerait la chair de poule à n'importe qui. Dans mon état normal, j'aurais senti la peur se frayer chemin dans mon système et j'aurais aussi compris que cet homme devant moi était à une minute près de me tuer de sang-froid. Mais l'adrénaline dans mon système était telle que je n'arrivais pas à percevoir le danger, seulement à le combattre avec tout ce que j'avais.
- Peut-être bien oui. Je n'ai pas choisi cette vie, ni ce foutu traitement et tu sais exactement où tu peux te les mettre.
Sa main n'était plus sur mon poignet mais sur ma gorge désormais. Il me regardait, calculateur. Et je le regardais, défiante.
- Fais-le. Fais-le vas-y, je sais que tu meurs d'envie. C'est ce que tu sais faire de mieux. Lui dis-je en prenant ses mains dans les miennes et en serrant pour l'inciter à faire de même. Je ne savais pas ce que je faisais. Clairement. Mais mon comportement quasi-sauvage n'avait plus de limites.
Je vis une lueur de confusion passer sur son visage.
Et d'un coup, il relâcha la pression et laissa ses bras tomber le long de son corps, il ferma les yeux durant cinq secondes, puis les fixa sur moi. J'avais le souffle court et l'adrénaline commençait à perdre effet.
- Io so che tu sei pazza . Fit-il enfin. Il passa les mains dans ses cheveux, exaspéré. Dépassé.
Je le regardais d'un air menaçant, l'air de dire que quoi qu'il ait pu marmonner dans son fichu italien sexy, il avait intérêt à ne pas m'avoir insultée.
Il m'observa encore quelques secondes, comme s'il n'arrivait pas à croire que je me tenais encore debout, devant lui.
- Complètement cinglée. Il faut que tu mettes quelque chose, la famiglia se réunit et je ne vais pas te laisser seule pour que tu t'échappes.
- Ah, tu penses que je vais te suivre sans que tu ne me donne d'explications ?
- Si.
- Pourquoi ce revirement d'émotions Alessandro, qu'est-ce que tu as appris dans ce fichu appel ?
- Un mensonge. Une fausse supposition.
- Comment tu le sais ? Demandais-je, perplexe.
- Je ne le sais pas Tigrotta. Je l'espère. Dit-il en enfilant son haut avec souplesse.
Je me tu, fatiguée de ses réponses monosyllabiques et décidait de mettre quelque chose. Me pointer à cette réunion toute nue aurait fini de polir ma folie. Je me dirigeais vers l'armoire de la chambre ou je trouvais quelques habits féminins dans horde de vêtements masculins. Je pris ceux qui me couvriraient le mieux et les enfilaient.
Alessandro me fit signe de me dépêcher. Il avait l'air tout droit sorti d'un Article de Forbes, sa tenue parfaite, ses cheveux parfaitement décoiffés. Je me sentais l'âme d'une patate à côté de lui...et décidai que je m'en fichai. Je le suivis vers la salle de réunion, nous quittâmes la chambre et descendîmes quatre étages d'escaliers au bout desquels je vis une porte de métal géante qui s'étalait sur un mur en béton. Alessandro L'ouvrit en saisissant un code dont je pu mémoriser les trois derniers chiffres. La porte s'ouvrit sans un bruit ce qui me surprit vu son poids.
Une centaine de pair d'yeux se fixèrent sur moi dès que je mis un pied devant. Et un mot sortit de la bouche d'un homme au premier rang.
-C'est elle. C'est elle qui nous a trahis.
C'est quoi ce bordel encore ? Des dizaines de voix commencèrent à protester à ce moment-là, toutes m'accusant de traitresse et de prostituée en diversifiant leur choix de mots mais en signifiant toujours que je méritais la mort.
Pourquoi est-ce que ma vie devait être aussi compliquée ?
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DE RETOUR POUR VOUS JOUER UN MAUVAIS TOUR ( à tous ceux qui on reconnu la référence, J'vous aime)
Sinon, voici le nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira. Je me permet de répondre à vos questions à l'avance. Non, je ne sais pas quand je posterais le prochain chapitre. Oui, je compte finir cette histoire. Non, je ne crois pas que la terre est plate. Et oui, j'ai une vie et malgré le fait que je ne dois rien à personne, je m'excuse pour ce retard.
Merci à tous ceux qui m'ont envoyé des messages d'encouragement, ceux qui n'ont pas cessé de commenter, de voter, bref, de faire le maximum pour cette histoire, ça me fait énormément plaisir.
Si vous avez une idée de ce qu'il pourrait se passer dans le prochain chapitre, n'hésitez pas, une dédicace toute particulière sera accordée à celui ou celle qui pourrait deviner ce qu'Alessandro à entendu au téléphone (Je sens que les discussions que vous allez imaginer vont me faire rouler par terre en riant comme une attardée) ;)
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Bisouuuuuilles
xoxo
Drina
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