16. intense
/Intense (adjectif) : fiévreux, frénétique, insoutenable./
Alessandro était assis dans un salon qui donnait presque l'envie d'y vivre, à côté d'une cheminée encore fumante se trouvaient deux fauteuils à l'aspect confortable et un tapis beige où l'on pouvait distinguer des centaines d'arabesques s'emmêlant les unes aux autres pour me donner l'impression, même la conviction, que ce tapis valait probablement plus cher que la moitié de ma garde-robe réunie, sur lequel trônait une table basse en verre dont la forme simple et sophistiquée finirent de me donner le tournis.
Sans même y penser, je rejetais bêtement la tête en arrière pour admirer le plafond, et sus aussitôt qu'un tel ornement avait dû prendre un temps fou à réaliser, le plafond était sculpté en verres de toutes couleurs, surmonté d'un bois massif travaillé en forme d'anges et de vergers.
Mon déni quand à toute la situation était vraisemblablement encore présent si j'avais le réflexe d'admirer la situation alors que je venais d'être convoquée par lui.
Et mon regard se posa enfin sur lui, il était assis sur l'un des fauteuils, jambes légèrement écartée, un liquide ambré se trouvait dans le verre qu'il tenait en main et qu'il toucha de ses lèvres au moment même ou notre regard se croisa. Pourquoi sa beauté me faisait-elle un tel effet ? N'avais-je pas rencontré des hommes encore plus beaux dans ma vie ? Alors pourquoi est-ce qu'un seul regard de sa part suffisait à réduire toute la population masculine à une pathétique vision de dégoût ?
Kai referma la porte derrière lui, nous laissant encore une fois, seuls. Kai n'avait pas pipé mot de la soirée, durant le trajet, il se contentait d'un hochement de tête ou d'un mot pou répondre à mes questions, ce qui était franchement déroutant, car bien que généralement inexpressif, il n'était pas taciturne à ce point. Était-ce la scène d'Emily qui l'avait rendu ainsi ? et puis, qu'est-ce que j'en savais, peut-être qu'il était toujours comme ça, qu'il ne parlait pas, mais se contentait de répondre de la manière la plus courte et brève possible.
- ça te plait ?
La voix suave d'Alessandro failli me faire sursauter, encore songeuse, je n'avais pas encore tout à fait réalisé avec qui j'étais.
- Pourquoi des anges ? Mon cerveau, qui avait reçu l'information qu'Alessandro, chef de la mafia, kidnappeur, voleur et tueur, un peu trop tard, ne put empêcher les mots de franchir mes lèvres.
Alessandro était surement surpris par ma question presque innocente, une question qui au delà d'une simple réponse, donnait aussi un sens aux choix Alessandro, permettait peut-être, de mieux le comprendre, chose que je m'étais résignée à ne pas faire, mais qui ne manquait pas de rater quand-même.
Je vis le coin de ses lèvres frémir légèrement, comme s'il s'interdisait de rire. Ses yeux se firent plus acérés, et mon pouls s'accéléra subitement sous l'assaut de son regard. Devait-il toujours être aussi...intense ?
- Curieuse tigrotta ? C'est mi madre qui a bâti cette pièce, pour mon père. C'est elle qui l'a faite pour lui.
Je voulais lui demander pourquoi ? Pourquoi sa mère aurait-elle bâti de ses mains pour l'un des leurs, un paradis pour un démon, un havre de paix pour un meurtrier ? Pourquoi ? lui avait-on tellement lavé le cerveau qu'elle commençait à croire que le père d'Alessandro était un ange ? Ou méritait même un endroit aussi paisible ?
Mais je ne dis rien, me contentant de réadmirer la pièce d'un œil nouveau.
- Tu sais pourquoi cara ?
J'aurais aimé savoir, mais je refusais de lui donner la réponse qu'il voulait. Au lieu de cela, je soutenais son regard, l'air glacial :
- Pourquoi voulais-tu me voir ? Ma voix était tranchante.
Il soupira. Il venait de se rendre compte que je n'étais pas le genre de filles à se plier facilement, que j'étais aussi têtue qu'une montagne qui refusait de bouger, et que la petite pause que je lui avait accordée était belle et bien terminée. Mes murs étaient désormais en place, ma position défensive, mon regards appréhensif. Je voulais lui signifier qu'il ne pouvait plus jamais être ce qu'il aurait pu devenir avant. quelqu'un de proche, quelqu'un de si incroyablement proche. Non. Je me refusais de penser à cette éventualité, morte après la découverte de qui il était vraiment.
- Ah cara mia...tout pourrait être tellement plus simple si tu m'écoutais...
Je levais un sourcil en sa direction et tapait du pied sur le sol de marbre. L'air de dire qu'il fallait qu'il se dépêche, qu'il ravale ses conneries pour passer à l'essentiel, le pourquoi même de sa convocation.
Il passa sa main droite dans ses cheveux dans un ultime geste de frustration avant de parler de sa voix profonde :
- La famiglia sait que tu veux participer aux épreuves, les nouvelles vont vite, je ne peux plus te sauver. Dans deux jours, tu passera les épreuves.
- Je ne demande que ça. Dis-je d'une voix qui résonna à mes oreilles comme celle q'une enfant pétulante à qui l'on aurait refusé un jouet.
- Ce n'est pas pour ça que je t'ai appelé aujourd'hui. Demain, les cinq famiglie principale vont se réunir ici pour discuter d'un sujet importante, che ? tu m'accompagnera.
Son ton était définitif, me défiant presque de lui répondre, et c'est ce que je fis :
- Comment ça, je t'accompagnerais ? questionnais-je, furieuse.
Il but une longue gorgée de son liquide ambré :
- Tu n'as pas le choix cara, les nouvelles de ta présence, de ton impertinence, de ton insolence avec moi ont traversé les océans et sont arrivés aux oreilles des autres famiglie, ils demandent à te voir, et il te verront.
- Je refuse.
- Je t'ai dit que tu n'avais pas le choix.
- Je refuse quand-même. Fis-je en me retournant pour quitter la pièce.
J'entendis le crissement du fauteuil lorsque Alessandro se leva, j'entendis aussi le verre se briser à l'autre bout de la pièce. C'était son verre. celui qu'il tenait à la main un instant plus tôt.
- Cazzo, dit-il, en arrivant à mon niveau en deux enjambées. La peur s'empara de mon corps aussi soudainement qu'elle avait disparu, mes jambes se mirent à tremblotter péniblement et ma gorge devint séche.
si sèche que l'on aurait cru que l'on m'avait fait ingurgité une quantité astronomique de sable.
Je déglutis.
Je n'avais jamais encore vu Alessandro montrer sa colère, perdre le contrôle, c'était terrifiant.
Ma conscience se leva, me lançant un regard coquin, l'air de dire que ce n'était pas seulement terrifiant à en juger par le courant électrique qui avait traversé mon corps et l'excitation malsaine qui s'y était manifestée.
Borde, j'étais complètement folle.
Il se tenait désormais devant moi, regard enflammé par une colère à peine dissipée, respiration saccadée, et pupilles dilatées.
Dieu du ciel.
- Tu ne sais pas ce que ça veut dire. Je t'ai choisie. Tu me défie, devant tous, devant la famiglia mia, tu me manque de respect. Tu t'infiltre chez moi, tu me mens, tu me files. Qu'est-ce que ça veut dire ? Qué ?
Il empoigna ma nuque dans ses mains aux paumes immenses, je sentais la chaleur qui radiait de son corps comme un énorme brasier. Mon corps ne fit que des siennes, je sentis que chaque parcelle de mon être me suppliait de le toucher, de le sentir entre mes mains, entre mes... Non. Je déglutis bruyamment.
Putain de bordel de merde, j'étais dans une galère incroyable. Mon dieu, comment mon propre corps pouvait-il se rebeller contre moi d'une façon aussi ignoble ?
- Tu ne sais pas que tes petits jeux font penser aux autres que je ne sais pas choisir mes femmes, que je suis un fou, que je suis un faible.
Et d'un coup, ses lèvres étaient posées durement contre le miennes, ce n'était pas un baiser de tendresse, loin de là.
C'était un baiser de punition.
Un châtiment mérité.
Ses lèvres forcèrent les miennes et il m'embrassa violemment, avec une telle passion, que je rendis les armes.
Je rendis les armes et ignorait tout, j'émis un son proche d'un miaulement, chatte en chaleur que j'étais, avant de plonger mes mains dans ses cheveux et de lui rendre son baiser, c'était sauvage, fort, poignant, je lui mordit la lèvre taquine mais il répondit par un grognement d'avertissement, et je m'arrêtais. Il meurtri mes lèvres divinement encore quelques secondes avant de me lâcher.
Son regard était devenu sombre.
- Pas de petits jeux demain Cara. Pas d'insolence.
Je compris que ce baiser n'était pas une punition seulement, mais aussi, un avertissement.
J'arrivais encore à aligner trois mots dans ma tête embrumée et lui demandais, hébétée:
- Je peux partir ?
Il me considéra un moment, l'air songeur, avant de hocher la tête.
Quand je posais la main sur la poignée, je l'entendis m'interpeller.
- Ah, j'allais oublier.
Je me retournais.
- Tu dors dans mon lit ce soir.
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Helloooo Beautiful people !
Mafiosa est encore en cours, ce n'est pas encore terminé, malheusement je suis encore prise par mes cours et examens donc je n'ai pas franchement le temps d'écrire tant que j'aurais cours, je vous demanderais donc d'être patients les amis, l'été et le temps libre approchent à grands pas :')
Merci à tous ceux qui ont pris la peine de m'envoyer des messages et qui ont voté pour cette histoire, ça me fait énormément plaisir de voir vos réactions :D
Le prochain chapitre sera...OH LA LA LA x)
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xoxo
Drina
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