Chapitre 9 - Jouer avec le feu
(C'est Simon a côté de Guillaume dans la photo 😉)
« Allô Simon ? »
« Ouais, t'es où ? Il faut que tu te ramènes. Les gars ont attrapé un espion. On t'attend pour l'interroger... »
Et bien...on dirait que la journée s'annonçait déjà très prometteuse...
« Très bien...vous êtes où ? »
« Je t'envoie les coordonnées. »
« D'accord. »
*20 minutes plus tard*
Guillaume arriva aux coordonnées que Simon lui avait transmis.
Il vit 3 de ses hommes, Simon et un homme attaché a une chaise avec un sac sur la tête.
« Vous avez commencez sans moi, on dirait... »
« Patron ! Il essayait de se sauver, il fallait qu'on intervienne ! »
« Je vois. Plus le temps passe, moins d'honneur les hommes semblent avoir. Ça me désespère. »
Guillaume s'avança vers l'otage et lui ôta le sac qui cachait son visage.
« Bonjour et bienvenu ! » - lâcha-t-il d'un air moqueur avec un sourire.
« Toi ! Espèce d'enflure ! » - l'otage tenta de se lever de la chaise et d'attaquer Guillaume, mais les liens le gardèrent immobile.
« On m'a déjà traité de tous les noms possibles, je ne pense pas que tes insultes auront un effet quelconque sur moi...enfin bon...commençons... » - il enfila entre ses doigt le coup-de-poing américain que Simon lui avait refilé.
Sans attendre, il le cogna de toutes ses forces au visage, lui brisant le nez.
« Voilà, ça c'était pour l'échauffement...maintenant... » - il le prit par les cheveux le forçant à le regarder dans les yeux – « dis-moi qui t'as envoyé. »
Il cracha du sang en toussant. Ce premier coup lui avait presque fait perdre connaissance.
« Alors ? Tu réponds ? »
« Eh eh...qu'est-ce qui te fais dire que je vais te le dire. Je suis loyal envers mes proches...tu n'obtiendras rien de moi. Alors vas-y...défoule-toi sur moi. Tue-moi même...tu ne sauras rien... »
« Je vois...tu vas être un dur à cuire...parfait. Je peux m'amuser plus longtemps... »
Guillaume le frappa à tous les endroits possibles en le criblant de questions : « Qui es-tu ? » « Qui t'as envoyé ?! » « Que fais-tu ici ?! » « Où sont les autres ?! »
L'homme était dans un sale état. Il était méconnaissable. Son visage était peint d'hémoglobines, ses yeux étaient tellement gonflés qu'ils ne s'ouvraient qu'a peine et quelques de ses dents étaient manquantes.
« Guillaume ! Vas-y mollo ! Il va perdre connaissance ! »
« Il se re-réveillera de toute façon... » - déclara-t-il en lui mettant un autre coup dans le ventre lui faisant vomir encore plus de sang.
*15 minutes plus tard*
L'interrogatoire n'avait pas porté ses fruits. L'homme n'avait rien dit. Même pas une information.
« Fait chier...fallait qu'il s'évanouisse... » - soupira Guillaume et retirant le coup-de-poing américain de sa main.
« On ne peux pas toujours gagner...Ce n'est pas la première fois...Tu veux qu'on s'en débarrasse de lui ? »
« Non. Emmenez-le. Il pourra encore nous être utile. »
« Bien. »
Guillaume se nettoya le visage plein de sueur avec un vieux chiffon qui trainait sur un meuble.
« Guillaume ? »
« Oui ? »
« T'étais où hier soir ? Tu ne m'as rien dit. »
« Je...suis aller...boire quelques coups au bar... »
« ...d'accord... » - Simon n'avait pas l'air convaincu.
« Pourquoi tu me regarde comme ça ? »
« Je sais que tu ne me dis pas tout, Guillaume... »
« Je déteste ta perspicacité parfois... »
« Guillaume...je suis ton bras droit. Je me dois de savoir où tu vas et m'assurer que tu vas bien... »
Guillaume avait envie de mentir. Mais il savait qu'il ne pourrait pas être convainquant face a Simon. Il lisait en lui comme dans un livre.
« ...j'y suis aller pour voir quelqu'un. »
« ...qui est ce quelqu'un... ? »
Guillaume ne répondit pas. Il se gratta la nuque en évitant le regard de Simon.
« Oh non...Guillaume...ne me dit pas que c'est le flic de l'autre fois... »
« ...Simon...je suis désolé... »
« Guillaume ! Tu joues avec le feu, merde ! Tu tiens tant que ça à te faire enfermer ?! »
« ...Simon...je sais que c'est risqué...mais...je ne saurais te l'expliquer...Ce gars a quelque chose en lui qui m'attire plus que d'habitude... »
« Guillaume...il a juste un joli petit minois et tu as envie de le mettre dans ton lit. C'est tout. Et laisse moi te dire que c'est tout sauf une bonne idée ! Déjà que c'est chaud pour quelqu'un de ton statu d'avoir une relation tout court, mais avec un flic, bordel ! »
« J'ai compris, Simon ! »
« Alors pourquoi tu t'obstine tellement avec ce flic ?! Je dis ça pour ton bien, Guillaume ! Et pour l'organisation ! »
« Simon...je sais...je sais que c'est un risque énorme. Mais tu sais que j'aime les paris risqués... »
« Ah non ! T'as pas intérêt a ramené ces arguments à deux balles, ça ne marche pas, là. C'est beaucoup trop sérieux. Tu comprends ce que ça implique ?! Tu risques de tout perdre ! Et aussi de foutre dans la merde tous ceux qui travaillent pour toi ! »
« Simon...je sais tout ce que ça implique...mais malheureusement, rien de tout ce que tu me diras ne m'empêchera d'aller le revoir... »
« Putain...tu vas tous nous foutre dans la merde un jour ou l'autre... »
« Simon...il peut ne jamais l'apprendre, tu sais... »
« Il ne DOIT jamais l'apprendre, oui. »
Simon se pencha sur une table et baissa la tête. Il était exaspéré. Il n'arrivait pas à croire que Guillaume était fou au point de faire un truc aussi risqué. Mais il savait aussi qu'il avait raison. Rien n'allait le faire changer d'avis.
« Guillaume...tu sais que ça ne pourra pas durer éternellement. Un jour ou l'autre il le saura. C'est sûr. »
« Simon...la raison pour laquelle je tiens à le revoir ce n'est pas que pour le ramener dans mon lit. Je sens que ce gars a souffert dans sa vie. Et tu sais quel est mon ressenti sur les gens qui ne méritent pas de souffrir... »
« Oui, je sais, Guillaume. Tu as beau être le patron de la MAFIA, tu restes un gars qui a toujours eu un penchant pour la justice...en quelque sorte... »
« Je me rappelle de ce que ma mère me racontait quand elle était encore là. Parfois, elle me faisait part des copains qu'elle avait eu avant de connaitre mon père. Elle a souffert le martyr...elle ne méritait pas ça. Les gens comme elle ne le méritent pas. Et ce garçon aussi. Quand je lui parle, j'ai l'impression de ressentir la même sensibilité que ma mère...il vit sa vie en aidant les autres...ma mère a dédié sa vie a moi...elle a fait en sorte que je puisse m'en sortir quand elle m'aurait quitté...même quand elle était malade elle ne laissait rien paraitre. Ce garçon est pareil. Et je veux juste lui donner un minimum de bonheur dans sa vie... »
« Guillaume...tu es amoureux... »
« ...peut-être bien...oui... »
« ...Tu ne fais jamais les bons choix quand il s'agit de t'attacher à quelqu'un... tu finis toujours par les perdre ou leurs faire du mal... »
« Ça pourrait être différent, cette fois »
« Oh ça pour être différent, ça l'est ! Je crois que t'es le seul qui a les couilles de se frotter à la police de cette façon... »
Guillaume laissa naitre un sourire sur son visage. Simon avait raison. Il était peut-être con en croyant que tout cela allait se dérouler comme il le souhaitait. Mais bizarrement, il serait capable de prendre le risque...pour Aurélien.
« Simon ? »
« Oui ? »
« Tu sais ce que le testament stipule si quelque chose m'arrive, hein ? »
« ...oui, je sais... »
« Bien. »
« Guillaume...tu me fais peur là... »
« N'ai pas peur. C'était une question anodine... »
« ...d'accord...j'espère. »
« Je te le jure. Je ne compte pas mourir d'aussi tôt. »
« Ce n'est pas à toi de choisir... »
« T'es sûr ? Après toutes ces fois où j'ai trompé la mort, tu crois vraiment que ce n'est pas moi qui décide quand mourir ? »
« Guillaume...soit sérieux deux minutes... »
« ...eh, Simon ? »
« Quoi ? »
Guillaume ouvrit ses bras en accueillant Simon. Simon l'accepta en le serrant fort contre lui.
« Tu es comme mon frère, Simon. Je ne compte pas te laisser de sitôt. »
« Je sais...mais tu joues beaucoup trop avec la vie, Guillaume...ça ne me rassure pas... »
« Eh...ne t'en fais pas...je gardes la tête sur les épaules... »
« J'espère... »
Ils se libérèrent de leur emprise.
« Tu vas faire quoi cet après-midi, Guillaume ? »
« Je compte revoir Aurélien. »
« ...putain, pourquoi je demande des trucs, moi... »
« Tu t'attendais à une autre réponse peut-être ? »
« Oui...franchement oui. Je m'attendais à ce que tu me dises "Oui, je vais aller parler aux trafiquants pour voir comment se déroule le business". Ça aurait été un mensonge, mais j'aurais préféré ça a la vérité. C'est même plus de l'amour, là. C'est de l'obsession ! »
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