Chapitre 26 - Que comptes-tu faire?
Aurélien avait fermé les yeux en entendant le coup de feu. Mais il ne sentit rien...il était encore vivant...mais comment ? Il avait bien entendu l'arme s'enclencher et une explosion...
« Claude ?! »
Son collègue était là, devant lui, avec une arme dans les mains, les bras tendus. Matthieu était à côté de lui, armé aussi.
« Fils de pute ! Vous m'avez tiré dans le bras ! »
« POSEZ VOS ARMES ! LES MAINS EN L'AIR ! MAINTENANT ! »
Les deux hommes qui tenaient Guillaume a terre le lâchèrent et obéirent. Guillaume en profita pour foncer vers Aurélien et son assaillant malgré la douleur qu'il ressentait dans sa jambe.
« LÂCHE-LE ! » - il se jeta sur l'homme, libérant Aurélien de son emprise et ne perdit pas de temps pour le cogner.
Matthieu aidait Aurélien à se défaire de ses liens tandis que Claude gardait un œil sur les 2 sbires.
Guillaume était hors de contrôle. Il devint berserker. Ses poings étaient recouverts de sang et quelque goutes giclaient sur son visage.
« TU TE RAPPELLES CE QUE JE T'AI DIS AU TÉLÉPHONE ?! » - il releva l'ourlet de son pantalon et dévoila une sangle attachée à sa jambe qui tenait une dague – « ...je ne rigolais pas pour ta tête... »
Il prit la dague et la positionna au-dessus de sa tête, prêt à viser le cou et commencer la décapitation. Mais au moment où il allait la planter il sentit quelqu'un lui agripper son poignet.
« Guillaume, non ! » - c'était Matthieu – « Il n'en vaut pas la peine...laisse nous faire maintenant. Aurélien est sauvé et c'était le but de notre venue ici. On s'occupe des autres. »
« Tu ne comprends pas, Matthieu. La prison ne servira à rien. Il sera libéré même pas en une journée. Cet homme a plus de pouvoir que tu ne l'imagine. Je dois en finir maintenant, c'est la seule solution pour qu'Aurél ne court plus de risques... »
« Si tu le tues...je serais obligé de te mettre derrière les barreaux... »
« Alors fais-le ! Mais pas avant que j'en finisse avec lui... »
« GUILLAUME ! » - cria Aurélien – « Je t'en prie...ne fait pas ça...on s'en occupe...on sait maintenant qui sont les mafieux, on saura qui arrêter. Mais s'il te plaît...allons-nous en. »
« Aurél...il a essayé de te... »
« Je sais ce qu'il a essayé de faire ! Et il va payer pour ça ! Crois-moi. Mais s'il te plait...ne salit pas plus tes mains... »
Guillaume resta immobile avec la dague en l'air pendant quelques secondes avant de revenir à la réalité. Il baissa son arme et jeta un regard meurtri sur son ennemi.
« T'as une chance de cocu... » - dit-il sèchement avant de se relever et de se diriger vers son amant.
« Je suis désolé, Aurélien...pardon de t'avoir entrainé dans cette saloperie... »
« Guillaume, pas maintenant...je...je veux juste rentrer et me reposer... »
« ...oui, je comprends... » - chuchota Guillaume et fixant le sol.
« ...ton bras ! Il est cassé... »
« J'ai déjà eu pire... »
« Oui, bien sûr... » - soupira Aurélien.
« Guillaume ? »
« ...Matthieu ? »
« Je crois que tu nous dois des explications. »
Merde...
« Oui...je vous dois bien ça... »
« Claude ? Appelle des renforts pour nettoyer la zone et emmener ces types. Je m'occupe de Guillaume. »
« D'accord. »
« Maintenant, commence à parler. »
Il prit une grande inspiration.
« Très bien, je me lance. Alors...je... »
« Les mafieux le menaçaient depuis un moment. » - le coupa Aurélien. Guillaume le regarda surpris – « Il m'a dit qu'il avait été menacé par eux il y a quelques années. C'était une question d'argent. Ils voulaient gagner une part des revenues de son entreprise mais il n'a jamais cédé. Ils ont décidé de se prendre à moi pour le faire changer d'avis et il est venu me sauver. »
Matthieu regarda son collègue sans vraiment le croire – « Pourquoi n'a-t-il rien dit ? »
« Si tu te faisais menacer par la Mafia tu ne prends pas ce risque, si ? »
« ...comment a-t-il accès a toutes ces armes alors ? »
« Il a un permis de port d'arme. Il a fait un service militaire avant de former son entreprise. Il a donc le droit de les posséder et de les utiliser. »
« Ce n'est pas dans les documents qu'on a... »
« Normal, je n'allais pas lui demander un certificat de port d'arme. Ce n'était pas nécessaire. Mais il me l'a montré quand j'était chez lui la dernière fois. »
Matthieu posa son regard sur Guillaume et Guillaume sur Aurélien qui souriait légèrement comme pour dire "Fais-moi confiance."
« Je ne sais pas si c'est vrai. Et je ne le saurais probablement jamais. Mais bon...cette nuit on a réussi à sauver quelqu'un et arrêté pas mal de criminels. Et c'est en partie grâce à toi, Guillaume. »
Ouf... - pensa-t-il – « Merci, Aurél... »
« Et...en ce qui concerne le gars que tu as tué à l'appart...on va dire que c'était de la légitime défense... »
« Merci Matthieu. Sincèrement. Merci pour tout. »
« Ça va, ça va... »
*À la sortie de l'immeuble*
Ils étaient maintenant tous a l'extérieur du bâtiment. Des sirènes de police retentaient et plusieurs suspects furent emmenés et menottés. Guillaume était adossé contre sa voiture avec son bras dans le plâtre et observa son protégé qui était à quelques mètres de lui entrain d'embarquer quelques hommes vers les fourgons policiers. Ce dernier, une fois avoir embarqué le dernier homme, se dirigea vers celui qui ne le lâchait pas d'un œil.
« Ton bras...ça va mieux ? »
« Oui. Beaucoup mieux. »
« Bien... »
Un silence gênant engloba les 2 amants pendant quelques secondes avant que Guillaume ne reprenne la parole.
« Pourquoi tu m'as couvert, Aurél ? »
« Quoi ? »
« Pourquoi tu as menti pour me protéger ? »
« A ton avis, imbécile ? Tu voulais te faire enfermer avec les autres ? »
« Non non, mais...je suis juste surpris que tu ais pris cette initiative... »
« Tu croyais vraiment que j'allais prendre le risque de condamner celui qui m'a sauvé ? »
« ...je... »
Avant qu'il ne puisse commencer sa phrase, il senti les bras d'Aurélien s'enlacer au tour de sa taille et sa tête se poser sur son épaule. Chose que Guillaume n'attendait pas de sitôt depuis leur dernière conversation au commissariat...
« Merci Guillaume... »
Ledit posa ses main sur le dos du plus jeune avec un petit sourire contradictoire avec son regard triste.
« ...je donnerais tout pour rendre tout ça plus facile... »
« Ne pense pas à ça maintenant... »
« Je ne me peux pas ne pas y penser. J'ai eu tellement peur pour toi...»
« Je sais...moi aussi j'ai eu peur pour toi... »
« ... »
« ... »
« ... »
« ...dis, Guillaume ? »
« Oui ? »
« Vu que ces...gens sont maintenant arrêtés, tu comptes faire quoi ? »
Le plus vieux posa une minute de silence pour réfléchir et répondit :
« Aurélien ? Avant que je ne te réponde, laisse-moi te poser une autre question... »
« ...je t'écoute... »
« Est-ce que tu m'aimes toujours vraiment ? »
« Quoi ? »
« Est-ce que...si je n'étais pas qui je suis...est-ce que tu serais prêt à ressortir avec moi sans te poser de questions ? »
« ... »
« Réponds-moi en toute sincérité. »
« ...Oui. Oui, je le pourrais. Je t'aime toujours, Guillaume. Malgré tous les gens que tu as pu tuer jusqu'à maintenant, je suis entièrement aveuglé par l'amour que je te porte. Mais...je ne veux en aucun cas être lié à la Mafia... »
« Chuuut...je comprends te Aurél...je te comprends... Viens là... » - il le pris dans ses bras (enfin avec celui qui n'était pas plâtré) – « J'ai une solution, mon amour. »
« Quoi ? Comment ? »
« Tu verras. Ça pourra te paraitre absurde, mais saches que j'était sincère quand je t'ai dit que je ferais tout pour t'avoir en sécurité. Je donnerais tout pour toi...»
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