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Chapitre 20 - La vérité

Aurélien était immobile, comme s'il avait peur de faire le moindre mouvement. Guillaume le vit trembler de plus belle. Il tenta de l'approcher pour le calmer.

« Aurél... ? » - au moment où sa main allait toucher la sienne, le policier se retourna vers lui et lui jeta un regard larmoyant.

« Guillaume. » - dit-il presque en chuchotant.

« ...oui ? »

« ...tu ne brises jamais tes promesses. C'est ce que tu m'as dit ? »

« ...oui. C'est ce que j'ai dit. »

« Alors...s'il te plait : PROMETS-MOI que tu n'as rien à voir là-dedans. »

Guillaume n'osa pas répondre. Pour la première fois dans sa vie, il se voyait confronté à un énorme dilemme : mentir à Aurélien et éviter une vie en prison, ou admettre la vérité a celui qu'il aimait, condamner son organisation et sa libérté. Il n'avait pas le courage de lui mentir dans les yeux. Encore moins en lui donnant sa parole. Mais il ne voulait pas non plus foutre la merde au sein de son groupe et de ses activités illicites. Il resta figé, devant son amant, perdu dans ses pensées. Pensées qui lui causèrent un mal de crâne atroce et une soudaine envie de craquer.

« Je t'en supplie...promets-le moi... » - des larmes d'échappèrent de ses yeux et coulèrent sur ses joues.

« ...Aurél... » - il tenta de poser sa main sur sa joue pour enlever ces traits humides mais le plus jeune lui attrapa le poignet.

« Pitié...promets-le moi...pitié... »

Guillaume trembla à son tour. Il ne savait pas quoi faire ou dire. Son cerveau était complètement à court d'arguments et d'idées. Il prit une grande inspiration et fît ce qu'il avait tendance à faire dans ces situations sans issues : risquer le tout pour le tout.

« Je ne peux pas te promettre ça. Désolé Aurél. » - dit-il sans bégayer. La phrase était sortie toute seule, comme si ce n'était pas lui qui contrôlait sa bouche. Il avait fermé ses yeux n'osant même pas regarder dans les yeux de son protéger.

Il sentit Aurélien lâcher son poignet et entendit des petits sanglots sortir de sa bouche. Quand il réouvrit ses yeux, il le vit assit sur le canapé, la tête cachée dans ses bras et ses genoux repliés contre son torse. Cette vision lui brisa le cœur...Il tenta de poser sa main sur son l'épaule pour tenter tant bien que mal de le réconforter mais Aurélien lui ordonna aussi tôt – « Ne me touche pas. Juste...non... »

Guillaume replia son bras et s'assit sur le fauteuil en face d'Aurélien en le regardant, impuissant, incapable de faire quoi que ce soit pour apaiser sa douleur intérieure.

Entre deux sanglots, Aurélien continua – « Il y a-t-il autre chose... ? »

« ...quoi ? »

« Est-ce qu'il y a d'autres choses que je devrais savoir à ton sujet? Parce que...je vois que je ne sais rien du tout a propos de toi, en fin de compte...»

Guillaume était complètement pris au piège. Il avait ouvert sa gueule, maintenant il ne pouvait plus faire marche arrière. Il savait que ça allait être difficile, surtout pour Aurélien. Simon avait peut-être raison: ce n'était pas de l'amour. C'était de l'obsession. Il ne supportait pas voir son amant souffrir à cause de lui et si il devait tout abandonner pour lui, il en serait capable.

Il prit une grande inspiration, se leva de son canapé et s'accroupit devant son protégé.

« Aurél...avant toute chose, sache que je n'ai jamais voulu te mentir ou te cacher quoi que ce soit. Mais comprends que je n'avais pas d'autre choix a ce moment. Je vais tout te dire maintenant. Toute la vérité. »

Qu'est-ce que tu fous, Guillaume?! Tu vas vraiment foutre en l'air toute ta vie et celles de tes hommes?! Tu te rends compte de ce que tu fais?! C'est des années d'activités illicites qui seront révélées! ET À UN FLIC, PUTAIN!

« Le matin où je t'ai vu la première fois dans ton bureau où tu m'avais interroger...je n'avais rien oublier. Je me rappelais de tout. De qui m'avait agressé, où c'était arrivé, le pourquoi du comment...tout. Et ce pourquoi...c'est parce que je suis...je suis... - il reprit une grande inspiration tremblante – Je suis le parrain d'une organisation mafieuse. »

Voilà. Il l'avait dit.

« Mon vrai nom est Guillaume Tranchant. Je dirige cette organisation depuis plus de 8 ans. La nuit de mon agression, c'était un membre d'un groupe rival qui avait essayé de me tuer...cet homme...c'est celui qui a été retrouvé avec la nuque brisée. Je suis l'auteur de cet assassinat tout comme celui de Vincent. Le jour où tu m'as révélé ce passage douloureux de ta vie avec lui, je n'avais jamais eu autant envie de tuer quelqu'un de sang-froid. J'ai voulu le faire souffrir comme il t'avait fait souffrir...et je l'ai fait...Tu n'étais jamais supposer apprendre sa mort. J'avais ordonné a mes hommes de se débarrasser du corps mais j'ai appris ce matin par téléphone avant de descendre que le corps avait été retrouvé et qu'ils en parlaient aux infos... »

Il fit une pause dans sa confession pour regarder Aurélien. Ses yeux étaient encore grand ouverts mais il semblait fixé le vide. Toute ces informations d'un coup l'avaient...l'avaient...il n'y avait même pas d'adjectif pour expliquer ce qu'il ressentait...trahi, usé, triste, furieux, perdu, angoissé, dégouté...tous ces sentiments regroupés en un coup.

« Je t'ai menti sur mon nom, mon boulot et sur pleins d'autres choses...et je m'en veux...mon Dieu je m'en veux tellement de l'avoir fait...mais comprends que je ne pouvais pas te dire la vérité a ce moment...- il posa sa main sur le genou d'Aurélien avant de continuer – ...sache que je n'ai jamais menti sur ce que je ressens pour toi. Si il y a une seule chose de vrai dans tout ce que je t'ai dit jusqu'à maintenant, c'est l'amour que je ressens pour toi. Je t'aime, Aurél...Je t'aime tellement... »

« Tais-toi... »

« ...Aurél... »

« Non...juste...tais-toi...je ne veux plus rien entendre... »

La voix d'Aurélien était anormalement calme mais un peu étouffé par sa tristesse. Guillaume aurait préféré qu'il le frappe et réagisse de façon plus agressive contre lui. Là, Aurélien semblait complètement dérouté et ça lui faisait encore plus mal en sachant que c'était sa faute.

« ...tu t'es bien foutu de moi... »

Guillaume ressenti comme un chamboulement dans sa poitrine en entendant cette phrase.

« En fait...ça t'amusais de voir si tu arrivais à mettre un flic dans ton lit, c'est ça ? »

« Quoi ? Non, je... »

« Arrête ton petit jeu. Pour quelle autre raison aurais-tu voulu sortir avec moi. C'est ton "amour du risque" n'est-ce pas ? Tu voulais savoir combien de temps, toi, un mafieux, un tueur, pouvait leurrer un flic. Alors, ça t'a plu ? »

« Aurélien... »

« Dis-moi, Guillaume ! Tu t'es bien marré ?! Ça en valait le coup ?! Hein ?! Dis-moi quel effet ça fait ! Dis-moi ! Tu as eu ce que tu voulais en profitant de moi ?! »

Guillaume ne supporta pas de le voir dans cet état, mais il n'aimait pas non plus ce qu'Aurélien insinuait. Il agrippa ses poignets et se releva.

« LÂCHE-MOI ! »

« Aurél ! Écoute-moi ! »

« NON ! J'EN AI ASSEZ DE T'ENTENDRE ! JE NE VEUX PLUS DE TES MENSONGES ! JE TE FAISAIS CONFIANCE ! »

Aurélien lui donna un coup de pied au ventre le faisant lâcher prise et chuter sur son dos. Guillaume entendit la respiration accélérée de son amant et ses sanglots.

« Aurél...je t'aime vraiment. Tu n'as jamais été un jeu pour moi. J'ai toujours été sincère sur ce point. Jamais je ne t'aurais manipulé de cette façon. Je ne t'aurais jamais manipulé tout court. Mais...je comprends que tu m'en veuilles... » - il ouvrit un tiroir de la table basse qui se trouvait a sa droite et Aurélien vit une petite boite noire avec un code pour la déverrouiller. Guillaume le composa et sorti un Beretta 9M. Le jeune policier senti son cœur sauter plusieurs battements. Guillaume était maintenant armé et lui n'avait rien du tout.

« Il...il va me tuer... » - pensa-t-il en fermant ses yeux, complètement apeuré...

Il entendit la gâchette s'enclencher et attendit le coup de feu qui signifierait son arrêt de mort. Soudainement, il sentit la main de Guillaume se poser sur la sienne et l'arme se glisser dans l'autre.

« Tu te rappelles la dernière fois où on s'est eu au téléphone ? Quand je t'ai dit "Si je te trahi ta confiance, je vais en enfer" ? » - il pointa l'arme sur son propre front – « Alors fais-le. Condamne-moi pour toutes ces vies que j'ai ôté. Fais-moi payer pour t'avoir fait du tort et débarrasse-toi de ce monstre... »

Guillaume ferma ses yeux à son tour en attendant le coup de feu. Mais au lieu de ça, il senti une énorme gifle s'abattre sur sa joue.

« Je n'arrive pas à croire ce que j'entends...tu penses que je suis comme toi ? Que je tue comme ça sans réfléchir ?! Ne me mets pas à ton niveau ! Je ne suis pas un tueur comme toi ! »

« ...qu'est-ce que tu comptes faire alors... ? Me dénoncer ? » - il lui présenta ses poings – « Vas-y. Je n'y poserai aucune résistance, promis. »

Aurélien soupira et secoua sa tête en la tenant entre ses mains.

« Alors ? Qu'est-ce que tu attends ? »

« TAIS-TOI ! MAIS TAIS-TOI PUTAIN ! JE NE VEUX PLUS T'ENTENDRE ! JE NE VEUX PLUS TE VOIR ! RESTE LOIN DE MOI ! » - il cria toute sa colère sur Guillaume et jeta l'arme contre le mur à sa droite avant de se diriger vers la sortie.

« Aurél ! »

« N'ESSAYE PAS DE ME RETENIR ! JE NE VAIS PAS TE DÉNONCER...PAS MAINTENANT...MAIS JE PEUX VITE CHANGER D'AVIS ! N'ESSAYE MÊME PAS DE ME CONTACTER ! »

Il était parti, laissant Guillaume seul.

Il entendit un bruit de dérapage et la voiture d'Aurélien qui s'éloignait de plus en plus.

Pour la première fois depuis des années, il senti une larme couler sur sa joue. Pour la première fois depuis une décennie il pleura.

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