Chapitre 19 - Bordel...
WARNING: SEXE
19h24
Aurélien était arrivé devant l'appart de Guillaume. Il sortit son portable pour le prévenir mais, même avant qu'il ne puisse l'allumer, il vit le portail du garage s'ouvrir. Il remarqua Guillaume qui le regardait depuis sa terrasse avec un sourire accueillant.
Il se gara et s'empressa de monter à l'étage.
Guillaume avait déjà ouvert sa porte d'entrée et attendait le plus jeune.
« Salut Guillaume ! »
Ce dernier le prit dans ses bras et l'embrassa fortement. Ça faisait juste un jour qu'ils ne s'étaient pas vu, mais il lui avait tellement manqué.
« Eh bien...on dirait que je t'ai manqué... »
« T'as pas idée, chéri. »
« Qu'est-ce que t'as préparé pour le diner ? »
« Oh, tu vas le savoir...entre. »
Aurélien entra dans l'appart. Il vit la table mise dans le salon. Il se croirait de nouveau au restaurant Jules Verne.
« Woaw ! La présentation me plait déjà ! »
« Alors attends de voir la suite... » - Guillaume se rapprocha de lui et l'entoura de ses bras par derrière. Il posa sa tête sur son épaule et embrassa sa joue, là où se trouvait sa petite cicatrice.
« Je t'aime tellement, mon Dieu... »
« Moi aussi... »
« ...Aurélien... ? »
« Oui ? »
« Tu te rappelle quand je t'ai dit que j'allais te protéger de tout ce qui pourrait te faire du mal ? »
« ...oui ? »
« Je ne brise jamais mes promesses. Tu peux être sûre que rien ne t'arrivera... »
« Guillaume, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Tu ne peux pas contrôler ce qui m'arrive. De plus, Vincent est toujours en liberté... »
« Crois-moi, Aurélien. Vincent ne te touchera plus jamais. Reste avec moi... »
« Guillaume...bien sûr que je resterai avec toi. Mais comprends que tu ne peux pas tout contrôler... »
Guillaume posa une main contre sa joue et tourna le visage du policier vers le sien – « Laisse-moi te prouver le contraire. Je peux te PROMETTRE que tu ne le verras plus jamais. »
« En quoi ça me le prouve ? »
« Je te l'ai déjà dit : je ne brise jamais mes promesses. »
Aurélien roula des yeux – « Très bien...tu m'agaces... »
« Oui, je sais. Mais c'est pour ça que tu m'aime... »
« Oui...entre autres... »
« Ah oui ? Quelle sont les autres raisons ? »
Aurélien rougit – « ...je te les dirais...après manger... » - répondit-il en lui faisant un clin-œil.
Guillaume sourit malicieusement en comprenant où son protégé voulait en venir.
« On a intérêt à se dépêcher alors... »
« Pourquoi se dépêcher ? On a toute la nuit pour ça... »
Les mots du plus jeune commençaient à chauffer le brun.
« ...je t'ai déjà dit que je te trouve vachement sexy dans ton uniforme ? »
« Non...mais ne force pas trop...je pourrais t'arrêter pour harcèlement, chéri... »
« Si c'est toi qui m'arrêtes je n'y vois aucun inconvénient...t'as toujours les menottes ? »
« Eh eh...espèce de pervers... »
« Qu'avec toi, chéri...qu'avec toi... »
*1 heure plus tard*
Ils avaient passé un super diner : Guillaume savait vraiment bien cuisiner. Il avait préparé un homard avec un accompagnement d'autres fruits de mer. Aurélien était épaté. Il ne se sentait pas chanceux mais béni d'avoir un homme comme lui. Même s'il gardait initialement une petite part de méfiance, malgré tout ce que Guillaume lui avait fait ressentir jusqu'à maintenant, cette dernière disparaissait progressivement. Elle n'existait presque quasiment plus. En tout cas, méfiance ou pas, Guillaume dégageait toujours une bonne aura.
Aurélien offrit son aide pour nettoyer la vaisselle. Après tout, c'était le minimum qu'il pouvait faire pour remercier Guillaume pour ce repas divin. Alors qu'il lavait les assiettes, il senti Guillaume déposer des baisers remplis de désir derrière son cou et ses bras qui s'entouraient autour de sa taille. Ces gestes doux firent naitre en lui une envie charnelle de lui faire l'amour...sauvagement...
« Guillaume... » - gémit-il.
« Mmmmh... ? »
« Tu...tu vas me faire casser quelque chose... »
« Et alors ? Ce n'est pas comme si on ne n'avait pas déjà cassé des trucs...tu te souviens, le vase en verre qu'on a brisé la dernière fois... » - il remonta sa main droite jusqu'à son premier bouton de chemise et l'ouvrit.
Cet acte fît sursauter Aurélien qui laissa presque glisser l'assiette de ses mains.
« Tu...es vraiment...impatient... »
« Oh tu n'as pas idée...c'est probablement un de mes pires défauts...mais... » - il continua de déboutonner sa chemise – « ...je ne le suis qu'avec toi...tu me fais perdre la tête... » - il glissa sa main a l'intérieur de sa chemise et son doigt frôla un téton.
« Ah ! » - Aurélien gémit et lâcha l'assiette. Il était maintenant penché a dessus du plan de travail alors que la main de Guillaume continua de se balader sur son torse complètement découvert.
« Ça te plait ? » - il lui pinça le téton en lui posant cette question.
« Aaahh...oui... »
« Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? » - il utilisa maintenant ses deux mains. Une sur le torse et une autre dans ses cheveux pour tirer doucement sa tête en arrière et mordiller son oreille. Aurélien était au 7ème ciel...
« Je...je veux... »
« Oui... ? »
« Je veux que tu me portes dans ta chambre... »
Sans plus tarder, Guillaume passa son bras sous les jambes d'Aurélien et l'autre contre son dos pour le support.
« À vos ordres, monsieur l'agent. »
.
.
.
Ils avaient vraiment utilisé ces menottes : Guillaume était allongé, ses mains menottées à la tête de lit et Aurélien à califourchon sur sa taille entrain de monter et descendre sur son membre tendu comme un mât. Ce dernier gémissait fort de plaisir. Le sexe de son partenaire était grand et lui touchait à chaque coup cette zone sensible qui le fît avancer de plus en plus vers le climax. Guillaume, ne pouvant pas utiliser ses mains, ne pouvait qu'admirer son amant bondir sur lui. Et quelle vue magnifique : Aurélien avait un corps fin, mais légèrement musclé qui lui donna une silhouette taillée en V. Ses fesses généreuses et rebondies lui donnèrent une forme presque comparable a un sablier. Son torse aplati et décoré par ses abdos discrets le rendait sexy comme pas possible. Son visage apaisé laissa apparaitre une expression d'extase totale et son front perla de goutes de sueur qui glissèrent le long de sa tempe, vers ses joues, son menton, sa nuque...cette nuque que Guillaume avait envie de mordre, sérer, lécher, embrasser pour intensifier le plaisir.
« Oh bordel, Aurél...tu...aaahhh...tu es magnifique... »
A ces mots, Aurélien se baissa et embrassa son prisonnier en enfilant sa langue dans sa bouche. Leurs salives se mélangèrent et coulèrent de leurs mentons.
C'était fantastique...presque utopique.
« Je t'aime, Aurél...je t'aime, putain... »
Guillaume accélérait ses mouvements d'hanches et tenta tant bien que mal de se libérer de ses menottes. Il mourrait d'envie de le prendre dans ses bras et reprendre le dessus...même s'il adorait se sentir dominé de cette façon.
Aurélien se pencha encore une fois mais pour attraper une clef sur la table de chevet.
« C'est ça que tu veux, chéri ? »
« Oh oui...libère-moi, bébé...je meurs d'envie de te donner tout ce que j'ai... »
« Ooooh...est-ce que tu le mérites ? Implore-moi ! » - ordonna-t-il en agitant la clef devant son amant et en toujours bondissant sur son sexe.
« Aaahh...pitié...Aurél...libère-moi...je t'en conjure...laisse-moi te prendre...je te ferais jouir aux éclats... »
« C'est une promesse ? »
« Oui...je te le promets »
Aurélien se baissa et le défit de ses liens. Et en un éclair Guillaume lui attrapa le bras en le plaquant au matelas – « J'ai trop envie de te baiser... » - il lui releva ses fesses et le pénétra à nouveau sans attendre une seconde de plus.
« Alors...t'aime ça ? » - il le tenait par la taille avec sa main gauche et l'autre était posée sur son épaule pour s'enfoncer encore plus en lui. Il entendit Aurélien gémir fort contre l'oreiller. Ça répondait à sa question. Alors qu'il continua de le matraquer avec son bassin, il ne pu s'empêcher de garder son regard fixé sur sa cicatrice - Est-ce que cette position lui fait revivre ce moment atroce ? – se demanda Guillaume.
Il se pencha et déposa de forts baisers humides sur le long de cet horrible trait qui décorait son dos.
Il lâcha son épaule et posa sa main dans la sienne en symbole de protection.
« Je t'aime...je t'aime...je t'aime... » - haleta le plus vieux prêt à atteindre l'orgasme.
« Je t'aime aussi...Aaah ! Je vais jouir... ! »
« Moi aussi ! »
« Viens par-là, bébé... » - il pris Aurélien par ses longs cheveux et l'embrassa brutalement.
Ils jouirent ensemble dans ce baiser.
Leurs salives, sueurs et fluides se mélangèrent et leurs cœurs bâtèrent au même rythme. Ils ne firent qu'un cette nuit. Aurélien était Guillaume et Guillaume était Aurélien.
Ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre presque immédiatement en se chuchotant un dernier « Je t'aime ».
Mercredi 7 février – 6h45
Une petite sonnerie se fit entendre dans la pièce. C'était le réveil d'Aurélien pour aller au boulot. Ce dernier s'apprêta à sortir du lit quand il sentit les bras de Guillaume s'entourés autour de sa taille.
« Reste... »
« Chéri...je dois aller bosser... »
« Si tu arrives un peu en retard, ce n'est pas grave...pour une fois...aller...s'il te plait... » - il lui fit des petits yeux.
« Ooooh...tu m'agaces...bon...juste quelques minutes, pas plus. »
« Yes ! » - il embrassa son dos.
« Laisse-moi me lever maintenant. Je ne supporte pas cette alarme... » - ricana Aurélien.
« Reviens vite... »
Aurélien se leva et éteignit son réveil. Il en profita pour laisser un message à Matthieu le prévenant de son retard. Il retourna dans le lit près de son amant.
Ils s'embrassèrent quelques minutes sous la couette avant de prendre une douche ensemble où leurs corps ne se lâchèrent. Le cliché de l'amour fou qu'on pouvait imaginer qu'en rêve.
Il se rhabillèrent et Guillaume ne pu s'empêcher d'admirer Aurélien qui remettait son uniforme.
« Tu sais ce qu'il te manque ? »
« Quoi ? »
« Un képi de policier...Ça serait tellement hot... »
« T'es constamment en chaleur dernièrement, dis-moi Guillaume... »
« Quand t'es près de moi...tout le temps... » - il le prit dans ses bras, semblant n'avoir jamais assez de lui.
« Mmmmhhh...ça va en devenir maladive, a force...Je vais m'éloigner un petit peu avant que tu me jette de nouveau sur le lit... »
« Ooooh...ne me donne pas des idées... »
« Eh eh...je vais en bas. Ça te dérange si j'utilise ta machine à café et que j'allume la télé ? »
« Pas du tout, fais comme chez toi. Je descends tout de suite. »
Le téléphone de Guillaume sonna. C'était Simon.
« C'est le boulot ? » - demanda Aurélien.
« Oui. Tu peux descendre, j'arrive »
Il décrocha.
« All... »
« GUILLAUME ! PUTAIN, C'EST LA MERDE ! »
Il fronça des yeux.
« Simon ? Qu'est-ce qu'il y a ?! »
« ON A TROUVÉ LES GARS QUI ONT EMMENÉE VINCENT ! ILS SONT MORTS ! ON LES A TUÉ ! »
« Quoi ?! Mais...comment... ?! »
« PUTAIN DE MERDE GUILLAUME ! ILS EN PARLE AUX INFOS ! ILS ONT RETROUVÉ LE CORPS DE VINCENT ! LES REICHA NOUS TRAQUAIENT DEPUIS UN MOMENT ! »
« Mais comment on-t-il fait !? »
« ILS ONT MIS UN TRACEUR SUR L'ESPION QU'ON A TORTURÉ LA DERNIÈRE FOIS ! C'ÉTAIT UN PIÈGE DEPUIS LE DÉBUT ! ILS NOUS ONT TRACÉS DANS TOUS LES ENDROITS OÙ NOUS SOMMES ALLER ! PUTAIN ! »
Guillaume resta silencieux. Ils les avaient traqués depuis des jours...ils avaient probablement assez d'infos pour pouvoir abolir son organisation...ils savaient probablement chaque mouvement qu'il avait effectué jusqu'à maintenant...ils savaient avec QUI il était entré en contact...
« Simon ? »
« QUOI ?! »
« Tuez l'otage. Immédiatement ! Je ne veux que tous nos gars changent de noms, que tous les endroits vides et abandonnés que nous avons fréquentés et toute notre activité soit brûlés. Tu as toujours les archives ? »
« OUI PUTAIN ! J'AI TOUT ! »
« Simon ! Calme-toi ! Personne ne va crever. Surtout pas toi ! »
« MAIS JE M'EN FOUS SI QUELQU'UN VA MOURIR ! JE ME PRÉOCUPE POUR NOTRE ANONYMAT PUTAIN ! L'ORGANISATION RISQUE DE COULER ! ET LES RECHERCHES ONT DÉJÀ COMMENCÉES ! CE CORPS ÉTAIT SENSÉ DISPARAITRE BON DIEU ! »
« JE SAIS PUTAIN ! Dis à l'équipe des veilleurs d'approfondir les recherches et cette fois-ci, je veux que les corps des otages une fois trouvés soit carbonisés jusqu'à l'os. FAITES-EN SORTE QUE ÇA SE FASSE CETTE FOIS ! J'ai d'autres chats à fouetter en ce moment... »
« ...Guillaume...tu es avec Aurélien ? »
« ...oui...il est chez moi... »
« Ne le laisse pas voir les infos ! Ça va augmenter les suspicions ! »
Le cœur de Guillaume sauta un battement.
« ...oh bordel... »
« Quoi ? »
« Je dois y aller. Fais ce que je t'ai dit. ÉXÉCUTION ! » - il raccrocha.
Il descendit les marches quatre par quatre vers le salon.
« Aurél ! Aur... »
Le jeune policier avait devant lui, sur l'écran, l'image de Vincent mutilé qui passait aux infos et la voix du journaliste et des flics qui étaient présents dans cette zone.
« Croyez-vous que ça a un rapport avec le jeune homme retrouvé avec la nuque brisée il y a quelques jours ? »
« Nous ne savons pas. Mais nous ne pensons pas qu'il s'agisse de la même personne. Cet homme a été torturé tandis que l'autre est mort instantanément. Les deux formes d'assassinat sont très différentes. Mais il y a l'éventualité qu'il s'agisse d'un coup du groupe de mafieux qui rodent sur le territoire parisien. Mais 5 ans après la confirmation de leur existence, nous n'avons jamais eu autant de cas de meurtres en aussi peu de temps... »
Aurélien éteignit la télé et un lourd silence pesa dans le salon.
Guillaume vit la main du plus jeune qui tenait la télécommande trembler.
« ...putain... » - chuchota Guillaume a lui-même.
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