Chapitre 16 - Ce soir, tout s'achève
Lundi, 5 février - 8h
Aurélien était arrivé pile à l'heure au commissariat. Pour une fois il n'était pas arrivé deux heures en avance. Il n'avait pas eu de problèmes pour s'endormir ou rester dans son appart. Il était de très bonne humeur. Il remercia le ciel d'avoir ramener quelqu'un comme Guillaume sur son chemin.
En rentrant dans le commissariat, il vit Matthieu accroupi devant son bureau en train de fouiller dans tous ses tiroirs.
« Bonjour Matthieu »
« Bonjour Aurél. » - il ne le regarda même pas.
« Euh...ça va ? »
« Oui, moi je vais bien, mais m'assure que rien n'a été volé. »
« ...comment ça ? »
« Quelqu'un a crocheté la porte d'entrée. Elle était entrouverte quand je suis arrivé. »
« Quoi ? Mais...pourquoi viendrait-on s'infiltrer dans un commissariat ? Il n'y a rien à voler. Bon, a part les ordinateurs, mais ils sont tous là... »
« Je me posais la même question...mais jusqu'à maintenant rien n'a l'air de manquer... »
« ...C'est bizarre...Je vais appeler un serrurier. »
« Oui, s'il te plait. Je te préviens si je remarque quelque chose. »
La porte s'ouvrit violement et une voix familière retentit :
« PAPA BONHEUR ! MAMAN DOUCEUR ! TA P'TITE SŒUR TAPINE SUR UN TRACTEEEEUUUURR !! Ça va, les cumshots ? »
Les deux roulèrent les yeux et répondit en même temps : « Salut, Claude... »
« Bah alors ? Vous cherchez quoi derrière vos bureaux ? J'ai loupé quelque chose ? »
« Oui, ON a loupé quelque chose. La serrure a été forcée. On cherche si des trucs nous ont été volés. »
« OH PUTAIN ! » - Claude couru vers son bureau et ouvrit un tiroir - « Ouf ! Ils n'ont pas touché mon décapsuleur porte-bonheur... »
« Putain, mais Claude... »
« Bah quoi ? C'est précieux, ça »
« ...laisse tomber...On est lundi matin, je ne vais pas me prendre la tête en début de semaine. Déjà que cette surprise ne m'a pas beaucoup plus. En arrivant, j'ai cru que la moitié de notre matériel de recherche allait être manquant...C'est plutôt un soulagement. »
« J'te le fais pas dire... »
Claude remit son décapsuleur dans son tiroir et tourna son regard vers Aurélien. Le plus jeune était au téléphone avec un serrurier.
« Oui, le plus tôt possible, s'il vous plaît. Je vous remercie, bonne journée. » - il raccrocha et vit que Claude lui abordait un sourire plus que gênant...
« Euh...Claude ? Ça va ? »
Le plus vieux se rapprocha de lui, toujours avec la même expression faciale. Il posa sa main sur son épaule et lui demanda :
« Alors ? Est-ce que j'avais raison ou est-ce que je n'avais pas tort ? »
Aurélien ne comprenait pas - « ...quoi ? »
« Bah ! Guillaume ! Tu l'as ken, non ? »
« Oh mon Dieu... » - souffla-t-il.
« Bah attends fais pas cette tête ! C'est un bon coup ou pas ? »
« Mais ! Claude, je...oh et puis merde...d'ailleurs, comment tu le sais ? »
« Je ne le savais pas, j'ai juste supposé. Attends...c'est vrai ? VOUS AVEZ KEN ?! »
« Pas si fort, Claude, bordel ! »
« Oui, pardon. Vous avez vraiment ken ? » - chuchota-t-il.
« Oui...oui, on l'a fait. Mais du calme ! On dirait que t'es plus excité que moi. »
« Ah parce que c'est un bon coup aussi ? Eh bah putain, mon petit Aurél, tu as toujours eu une bonne pioche. Enfin, sans compter l'autre connard, mais honnêtement, si t'arrive à faire pareil avec les meufs faut que tu me dises ton secret. Moi aussi j'aimerais bien m'en faire une, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de copine et puis j'en ai marre de regarder toujours les mêmes magazines pour me soulager... »
« Oui, Claude. Oui, il est un bon coup. Il sait quoi faire avec ses mains, sa langue et son sexe. Il m'a pris comme s'il n'y avait pas de demain. On a baiser comme des Dieux contre le mur, sur le sol et sur le lit. Il arrive à être sexy et bouillonnant tout en restant tendre et doux. Je continue ou t'as toutes les infos nécessaires ? » - lâcha Aurélien.
Claude se tut. Ses yeux écarquillaient progressivement à chaque phrase qu'Aurélien déclarait.
« Ah bah putain, le gosse, on peut dire que tu m'as refait ma journée, eh eh ! Bordel, j'suis content pour toi ! Il était enfin temps que tu te trouves quelqu'un et que tu changes un peu ta routine. »
« Oui...j'ai décidé de sauter le pas... »
« ...eh, Aurél ? »
« Oui, Claude ? »
« T'es sûr que ça va ? Tu m'as l'air pas très enthousiaste...Il s'est passé quelque chose ou... »
« Non, tout s'est bien passé. C'est juste que...je trouve ça bizarre la façon dont tout est arrivé vachement...vite. »
« J'te l'avais bien dit qu'en moins d'une semaine tu allais l'avoir dans ton lit. Eh ! Même pas 3 jours ! T'as battu un record ! »
« ...en fait c'est lui qui m'a eu dans son lit. »
« ...ooooooh...raconte-moi tout... »
« Eh bien...il m'a invité au restau et...il m'a proposé de venir chez lui après... »
« La vache ! T'es téméraire ! Ça m'étonne que t'ai accepté. Normalement, t'aurais attendu plus longtemps avant d'accepter ce genre de proposition. »
« Oui, c'est pour ça que je suis un peu perturbé. Je ne comprends pas comment j'ai pu tomber pour lui aussi vite... »
« C'est peut-être un signe du destin. Vous êtes peut-être vraiment fait l'un pour l'autre...enfin, je l'espère pour vous. Surtout pour toi. Tu mérite tout le bonheur du monde. »
« Je n'ai pas entendu tout ce que vous vous êtes dit, mais Claude a raison : tu mérites le bonheur, Aurél. » - dit Matthieu depuis son bureau.
18h
*Du côté de Guillaume*
« Ce salaup...Cet enculé...CE FILS DE PUTE ! » - il avait la rage...Il n'avait jamais eu autant envie de faire la peau a quelqu'un. Chaque seconde passée sans infos sur cet homme était un supplice.
« Je vais lui arracher la tête à CET ENCULÉ ! PUTAIN ! » - Il donna un coup de pied contre une poubelle pour libérer toute la haine qu'il avait accumulé depuis qu'Aurélien lui avait révélé cette partie de son passé. Il essaya tant bien que mal de se calmer, mais c'était compliqué. Ce qu'il avait entendu le mettait dans un état qu'il n'avait jamais manifesté avant.
Il s'assit sur une rambarde et prit de grandes inspirations pour évacuer le reste de colère qu'il avait en lui.
« ...je vais le trouver, Aurél. Je te le jure. Je t'ai donné ma parole. Tu n'auras plus de raisons de t'en faire. Je vais le faire payer pour tout ce qu'il t'a fait... »
Il entendit la sonnerie de son téléphone le couper de ses pensées.
« Ça a intérêt à être une bonne nouvelle... Allô ? »
« Guillaume, on l'a trouvé. »
Eh bien...il était content de voir qu'il ne payait pas ses hommes pour rien. En un jour, ils l'avaient trouvé.
« Parfait. J'arrive dans 1 heure. Ah et Simon ? »
« Oui ? »
« Ne soyez pas tendres. Dis aux gars qu'ils s'amusent avec lui le temps que j'arrive. Ce soir, c'est pour "finir le boulot". »
Simon ne cacha pas son air surpris au téléphone. C'était la première fois que Guillaume demandait (subtilement) qu'ils prennent en compte un assassinat planifié.
« ...Guillaume...qui est cet homme ? »
« Une ordure, voilà ce qu'il est. Je vais me préparer. Vous pouvez commencer sans moi si vous arrivez en avance a l'entrepôt. Mais ne l'assommez pas et je veux le voir conscient en arrivant. »
« ...bien, patron. »
Ils raccrochèrent.
Tu vois Aurélien ? À partir de ce soir tu n'auras plus de raisons d'avoir peur.
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